Archive d’étiquettes pour : Climat

mon sac Freitag rougeVoici les dessous d’un « storytelling » sur le blog CFF à propos de « mon sac FREITAG rouge » que j’ai emprunté pour une expérience inédite dans le cadre de l’exposition Freitag Ad Absurdum au mudac (Musée de design et d’arts appliqués contemporains) à Lausanne. Découvrez l’histoire des motivations d’un sac FREITAG recyclé déjà 3 fois et qui pourrait l’être à l’infini. Le recyclage est l’un des thèmes clés au coeur de la préservation des ressources, à l’heure même où la conférence des Nations Unies (COP21) travaille à un accord pour juguler les changements climatiques.

Découvrez l’histoire complète sur le blog CFF: Les motivations d’un  sac FREITAG recyclé à l’infini.

Mon sac FREITAG rouge, emprunté au mudac pour 3 jours m’a inspiré cette histoire personnifiée qui nous fait glisser dans la peau d’un sac re-re-recyclé à travers ses multiples parcours de vie et ceux à venir.

 

Tout le dispositif de communication autour du manifeste des frères Freitag mis en scène par les artistes Frank et Patrik Riklin relève d’une communication responsable et participative. Un joli pari gagné qui semble n’être que le début de l’expérience.

Communiquer de cette façon via le « storytelling » pour valoriser le geste du recyclage et via une expérience unique proposée aux visiteurs du mudac, représente pour moi la prouesse d’une communication responsable qui interpelle sans contraindre:

  • suggérer sans imposer,
  • faire participer,
  • s’associer à des entreprises comme les CFF pour passer le message supplémentaire de la mobilité responsable, elle aussi essentielle.

Tout ceci s’inscrit dans de nouveaux modes créatifs de communication qui associe l’art en amont du projet et qui réussit à créer l’effet de « nudging » escompté. En bref, donner ce petit coup de coude pour passer le message au combien essentiel du recyclage et de l’économie de partage et ceci sans contraindre ni donner des leçons.

Mon sac FREITAG rouge contenait un carnet dans lequel chaque emprunteur inscrit son histoire et son expérience avec le sac. Découvrez la mienne qui, pour l’instant, est en suspens dans un espace temps paradoxal!

Si vous passez par le mudac pour emprunter le sac rouge incluant une carte journalière gratuite de transport sur les trains CFF, envoyez-moi un message clin d’oeil sur les réseaux sociaux en mentionnant @edithpage sur Twitter ou sur Instagram, sans oublier #freitag #adabsurdum #mudac #sbbcffffs. Ça fera plaisir à Mr. Bag!

 

mon sac Freitag rouge

 

Journée d'action pour le climat

Samedi 30 mai fut une journée de mobilisation pour le climat ralliant acteurs institutionnels, associatifs, politiques et individus autour du message « Le climat a besoin de vous! ». Ceci afin de pousser les 195 pays participants à la prochaine conférence mondiale pour le climat fin 2015 à Paris à trouver un accord pour limiter à 2 degrés le réchauffement climatique par rapport à l’ère préindustrielle.
Ceci passe par des engagements à réduire les émissions de CO2 et indirectement à développer les énergies renouvelables. Je me suis rendue à la marche pour le climat à Genève et en parallèle ai analysé l’impact de ce Global Day of Action #GetUpAnd sur les réseaux sociaux.

LA CONFÉRENCE DE LA DERNIERE CHANCE

Les 5 rapports GIEC (Groupe d’Experts intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) déjà publiés depuis 1990, dont le dernier en novembre 2014 révèle des chiffres malheureusement de plus en plus alarmistes. En voici 3 pour cadrer la problématique et comprendre la raison d’exister de ce type de journée de mobilisation pour le climat:

  • 95%: degré de certitude, que l’« activité humaine est la cause principale du réchauffement observé » depuis le milieu du XXsiècle.
  • 4.8°C: hausse probable des températures d’ici à 2100 par rapport à 1986-2005 si les émissions de gaz à effet de serre continuent sur la tendance actuelle.
  • 0.98 m d’élévation probable du niveau des océans d’ici à 2100.

Climate change #gda today. I shall #getupand write #blog #energy @greenpeace

Une photo publiée par Edith Page (@edithpage) le

JOURNÉE DE MOBILISATION POUR LE CLIMAT A GENEVE Cette journée de mobilisation à Genève a été pilotée par l’Association climat Genève avec le soutien de Greenpeace et de l’Alliance climatique suisse. Vous avez peut-être d’ailleurs vu passer la pétition à « Sainte Doris » de la part de cette dernière pour soutenir un approvisionnement énergétique de sources renouvelables d’ici 2050. Plus de 107’000 signatures ont été présentées le 28 mai au Conseil fédéral suisse et au parlement.

IMG_6782Journée de mobilisation pour le climat

 

JOURNÉE DE MOBILISATION INTERNATIONALE POUR LE CLIMAT

Des milliers de personnes dans une trentaine de pays ont participé à cette journée de mobilisation, chacune et chacun à sa façon. Voici la mienne. Twitter a été le réseau social principal pour relayer l’événement via #GetUpAnd #GlobalPowerNap #StopDirtyEnergy et aussi #1000initiatives. Greenpeace a créé un compte Twitter spécifique The Big Switch @Greenpeace100RE.

Il est impressionnant d’analyser le professionnalisme rodé des actions de communication de Greenpeace sur le web pour rallier ses communautés internationales:

  • usage optimum des newsletters incluant des informations pertinentes et incitant à l’action (pétition, mobilisation, avis…)
  • kit de communication public pour soutenir l’action: visuels, rédactionnel, exemples etc.
  • valorisation des liens vers les partenariats locaux
  • usages des réseaux sociaux Facebook et Twitter pour créer interactions et engagement: le « post » de la vidéo que j’ai prise sur Vine et publié sur Twitter a été mis en favori par The Big Switch dans les 3 minutes qui ont suivi sa publication.

Talkwalker, un outil d’analyse de popularité d’une marque ou hashtag sur les réseaux sociaux m’indique les résultats suivants pour #GetUpAnd le 30 mai:

  • 515 mentions dont 98.3% sur Twitter
  • 6’892 engagements générés
  • une portée de plus de 93 millions d’internautes

Journée de mobilisation pour le climat

Journée de mobilisation pour le climat

Journée de mobilisation pour le climat

On appréciera le taux d’engagement élevé et la viralisation des mentions malgré un volume de mentions somme toute peu élevé face à la dimension internationale de l’action.

Mon avis personnel: il y a encore beaucoup à faire pour développer l’usage des réseaux sociaux pour relayer les événements locaux. J’ai repéré peu de Twittos lors de la mobilisation à Genève.

=> Une petite formation chez Net-Academy s’impose 🙂

D’AUTRES RENDEZ-VOUS A VENIR

La prochaine manifestation sera tournée vers les solutions. Alternatiba Léman aura lieu du 18 au 20 septembre 2015 à Plainpalais à Genève.

« Salon des alternatives concrètes et des solutions positives, village convivial, festif et instructif, à visiter en famille ou entre amis…conférences, expositions, stands, ateliers et démonstrations pratiques, mais également concerts, déambulations artistiques, chants et danses, Alternatiba démontre que, non seulement les solutions au dérèglement climatique existent, mais qu’en plus, elles construisent une société et une vie plus humaines, plus justes… », Alternatiba Léman.

Journée de mobilisation pour le climat

Pour aller plus loin:

Le Figaro.fr: Comprendre la conférence en 5 questions.

Le Monde.fr: 5 rapports du GIEC, 5 chiffres alarmants.

Greenpeace: Journée internationale de mobilisation.

Greenpeace suisse: Retour en images sur le Global Day of Action pour le climat.

Alliance climatique suisse: 107’765 signatures.

 

in-fuseon_environnement

Un premier article 2015 avec 3 messages pour notre planète: climat, agriculture et transition énergétique à travers une animation de Bloomberg, « Au nom de la Terre » de Pierre Rabhi et l’interview de Nelly Niwa, cheffe du projet Volteface à l’UNIL. Des messages connus et qui gardent toute leur valeur pour rappeler notamment le risque d’amnésie collective suite à la vague de « greenwashing » des années 2010.

CHANGEMENT CLIMATIQUE

2014 a été l’année des records de températures depuis 135 ans. 13 parmi les 14 années les plus chaudes se situent au 21ème siècle. A travers cette animation (en Fahrenheit), rendez-vous compte de la variation des températures  par rapport à la moyenne du 20 ème siècle. Une différence de température d’1 °F équivalant à une différence de température de 0,556 °C, cela signifie que la température a augmenté de 0.689°C en moyenne.

 

« La vitesse moyenne du réchauffement au cours des 50 dernières années (0,13°C [0,10°C à 0,16°C] par décennie) a pratiquement doublé par rapport à celle des cent dernières années. La hausse totale de température entre 1850–1899 et 2001–2005 représente 0,76°C [0,57°C à 0,95°C] », GIEC.

Prochaine étape: la 21ème Conférence des Parties de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015 à Paris en décembre 2015.
Cette échéance cruciale doit aboutir à l’adoption d’un premier accord universel et contraignant sur le climat pour maintenir la température globale en deçà de 2°C.

NOTRE TERRE NOURRICIERE

Pierre Rabhi, gandhi du terroir nous parle authenticité agricole.

Film disponible sur amazon.fr.

Interview de Pierre Rabhi sur la RTS.

 TRANSITION ENERGETIQUE

Volteface

Tout près de chez nous, à Lausanne, une nouvelle initiative vient d’être lancée. Volteface rallie autour de la même table chercheurs, citoyens, pouvoirs publics, milieux associatifs et économiques pour faire avancer la transition énergétique. Une plateforme recherche-action à suivre…Première rencontre publique le 2 février 2015.

Ecoutez l’interview sur la 1ère de Nelly Niwa, cheffe du projet Volteface à l’UNIL.

Voici quelques considérations qui m’ont interpellée:

  • La transition énergétique est une question de choix d’environnement par la société civile
  • La difficulté est que l’énergie n’est pas vraiment un problème concret pour nos vies d’aujourd’hui…alors les envies sont là mais pas nécessairement les changements de comportements
  • La transition énergétique fait écho à des représentations négatives dans nos imaginaires et des vues peu plaisantes et contraignantes.

Sources:

Bloomberg visual graphics: climate change.

GIEC: rapport du groupe de travail I: résumé à l’intention des décideurs.

Ministère de l’écologie en France: conférence climat Paris 2015.

TRS la 1ère: la transition énergétique en question.

 

 

IMG_4023Voici mon Eco-astuce N°7: adoptez train et App. mobile. Je me déplace de plus en plus en train. Mon abonnement demi-tarif suisse CFF  est bien adapté à mes besoins de déplacements surtout en semaine. En l’espace de 3 ans d’une utilisation fréquente des bus/trams et trains, j’ai diminué de 30% les kilomètres parcourus et les émissions de CO2 de mon véhicule (5CV ; 115 g CO2/km). Or les trains de plus en plus bondés et les queues aux distributeurs de billets prouvent leur popularité croissante. Pour me simplifier la vie, j’achète mes billets via l’application mobile CFF.

L’IMPACT DE NOS DÉPLACEMENTS EN VOITURE

Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) tire une fois de plus la sonnette d’alarme et dresse un bilan alarmant sur les changements climatiques et l’impact des gaz à effet de serre: +5°C en moyenne d’ici à 2100!

« En 2012, les catastrophes naturelles ont forcé 32,4 millions de personnes à abandonner leurs maisons. 98% de ces déplacements ont été causés par des événements climatiques et météorologiques comme les inondations, les tempêtes et les incendies », article SwissInfo du 31 mars 2014.

L’objectif n’est pas de pointer du doigt les déplacements particuliers en voiture mais plutôt de sensibiliser à l’impact positif qu’un mouvement collectif pour réduire les déplacements pourrait créer pour tenter de limiter les dégâts.

Voici quelques chiffres pour remettre l’église au milieu du village.
En Suisse, nous autres ménages consommons 30% de l’énergie  (électricité, carburants, gaz, combustibles pétroliers). Et nos déplacements particuliers en voitures, motos et scooters absorbent 35% de nos besoins en énergie de carburants forts émetteurs de gaz à effets de serre. Même si la mobilité douce est vivement encouragée et se développe, nous sommes encore loin de nous déplacer exclusivement à pied ou à vélo au quotidien. Les transports publics sont donc une excellente alternative pour réduire les impacts sur l’environnement et de libérer du stress du trafic routier.

 CE QUI M’A INCITÉ A ADOPTER L’APP.MOBILE CFF

photoL’expérience utilisateur des distributeurs de billets n’est pas toujours concluante surtout lorsque le temps est serré pour attraper un train et sa correspondance en bus ou tram.

Il m’est arrivé maintes fois les petites aventures suivantes:

  • plus de 1 minute 20s. pour obtenir mon billet,
  • ne trouver qu’un distributeur sur 3 qui fonctionnait,
  • trouver plus de 3 personnes en attente derrière chaque distributeur,
  • arriver à l’étape du paiement du billet et découvrir que le distributeur n’accepte pas de carte de paiement ce jour là,
  • et même de voir partir le train pendant que je « galère » pour obtenir le billet.

Et ceci je l’ai vécu pour le train mais aussi pour prendre des billets de bus ou de tram. Je me suis donc convertie à l’ère digito-mobile pour me faciliter la vie pour acheter mes billets de transports publics. Je contribue ainsi au mouvement que CFF et consorts encouragent: réduire ces distributeurs automatiques qui doivent leur coûter une petite fortune à maintenir et à réparer et qui ne satisfont pas les clients.

L’APPLICATION MOBILE CFF

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Inscrivez-vous d’abord au Ticket-shop. Vous ouvrez un compte sécurisé et y inscrivez  la ou les cartes de paiement que vous décidez d’utiliser pour régler vos billets. Vous pourrez bien entendu aussi acheter vos billets en ligne à partir de votre ordinateur et les imprimer.

Télécharger l’app.mobile CFF sur votre smart phone vous évite d’imprimer le billet et vous permet de l’acheter en quelques secondes avant de prendre le train. Vous vérifiez les horaires directement dans l’application avant de confirmer l’achat. Le billet s’affiche via son QRCode. Ce que je trouve particulièrement efficace: le dernier billet s’affiche automatiquement. Pratique lorsque le contrôleur vous le demande!

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Il reste 2 améliorations à apporter à mon sens:

  • Que faire lorsqu’en fin de journée son smart phone n’a plus de « carburant » et ne peut pas afficher le billet? Ajouter plus de prises dans les trains pour recharger les smart phones serait astucieux!
  • Lorsqu’une facture de frais doit être imprimée pour la comptabilité, elle prend une page A4 par billet à partir du lien envoyé par email.

Et vous, quelle est votre expérience utilisateur des transports publics?

Sources:

DÉCLICS: Quelles sont les sources principales de consommation d’un ménage suisse?

Explorateurs de l’Énergie: Comment utilise-t-on l’énergie?

SwissInfo, 31 mars 2014: Les migrations climatiques concernent aussi les pays riches.

 

Martin Beniston au centre. Crédit photo ©in-fuseon.

Martin Beniston au centre. Crédit photo ©in-fuseon.

Le plus grand catamaran solaire vient de repartir de Boston le 4 juillet pour remonter le Gulf Stream en sillonnant les fascinants vortex océaniques situés entre Boston et St-John’s (Canada). Lorsque j’ai eu le grand plaisir de rencontrer à Boston le professeur Martin Beniston, leader de la mission scientifique de l’expédition PlanetSolar DeepWater, il était déjà question de modifier la route du bateau. C’est désormais officiel: PlanetSolar ne remontera pas jusqu’en Islande puis en Norvège comme initialement prévu mais amorcera son retour au bercail européen après sa dernière escale sur le territoire canadien. Merci à Martin Beniston de s’être prêté au jeu de quelques questions/réponses !

ADAPTER SA ROUTE EN FONCTION DES ALÉAS

N’est-ce pas la meilleure des leçons de sagesse que nous donne la décision concertée entre le comité scientifique dirigé par Martin Beniston et le capitaine du Tûranor PlanetSolar, Gérard d’Aboville ? Adapter la route du bateau en tenant compte que :

  • L’expédition a pris 3 semaines de retard à cause d’une météo peu clémente
  • Et par conséquent, les conditions d’ensoleillement et l’inclinaison des rayons du soleil à hauteur de l’Islande risquent de ne pas être optimales pour alimenter le bateau avec suffisamment d’énergie solaire.

Tout comme la vie sur le bateau inspire à revenir aux choses essentielles et de supprimer l’inutile, cette décision est emprunte de symbolisme et d’exemplarité en optimisant les ressources à disposition (l’énergie) tout en répondant aux objectifs techniques de la mission scientifique des climatologues de l’expédition.

 

QUESTIONS A MARTIN BENISTON

Martin Beniston a cette belle capacité de vulgarisation du domaine complexe de la recherche scientifique sur le climat pour la rendre abordable simplement.

Source : newsletter de PlanetSolar DeepWater- Crédit photo © Susan Young.

Source : newsletter de PlanetSolar DeepWater- Crédit photo © Susan Young.

Que cherchez-vous à découvrir pendant cette expédition ?
Nous cherchons de nouvelles données pour comprendre les mécanismes qui relient les conditions physiques de l’eau et de l’air  et les conditions biologiques (micro-organismes) comme influenceurs potentiels du climat. Nous soupçonnons 3 éléments d’influence du climat :

  • Les phytoplanctons
  • Les vortex océaniques
  • Les aérosols atmosphériques.

Grâce aux mesures et prélèvements effectués sur le bateau, nous cherchons à mieux comprendre la finesse des équilibres et déséquilibres entre l’atmosphère et l’eau.
On parle certes d’émissions de gaz à effet de serre qui réchauffent notre planète et contribuent à faire fondre les glaces polaires, mais le climat est un personnage bien plus complexe encore!

Quel type de mesures effectuez-vous à bord ?
Nous effectuons des milliers de mesures. Certaines sont faites en continu à la surface de l’eau (relevés des températures, densité du phytoplancton), d’autres nécessitent des sondages en profondeur (300 mètres) pour relever la salinité, la densité des nutriments, la capacité de brassage de l’eau, etc.).

Il y a plus de biomasses dans les océans que sur terre. Grâce au phytoplancton, plancton végétal qui domine les éco-systèmes océaniques, les océans absorbent la moitié du CO2 de l’atmosphère. Or par une absorption excessive de CO2, le phytoplancton acidifie l’eau ce qui peut créer sa propre perte.
Le seuil d’absorption du CO2 par le phytoplancton dépend des conditions de vie de ce dernier (nutriments, température de l’eau, brassage des eaux, intensité de la lumière…).

Les vortex sont des formations tourbillonnaires qui créent dans l’océan des surfaces en rotation piégeant le phytoplancton. On les trouve en grand nombre au large des côtes nord-américaines. C’est pourquoi nous allons remonter le Gulf Stream en zigzaguant pour effectuer des mesures afin de documenter les caractérisiques chimiques, physiques, et biologiques à l’intérieur et à l’extérieur des vortex.

Les aérosols sont constitués de minuscules particules solides ou de gouttelettes chimiques ou organiques libérées dans l’atmosphère par les embruns et sont suffisamment légers pour rester en suspension dans l’air. Nous voulons faire un inventaire de ces particules (typologie, quantité) émises par les océans, ce qui reste aujourd’hui encore très peu connu. L’Université de Genève et son Département de Physique Appliquée ont développé la Biobox, un appareil prototype qui permet de compter le nombre d’aérosols détectés et de déterminer leur espèce chimique ou biologique. Embarquée sur le bateau, la Biobox a soulevé l’intérêt de la NASA qui a demandé à l’expédition de faire  des mesures avec l’un de ses propres instruments de comptage d’aérosols en parallèle : le Microtop. Une belle collaboration pour faire avancer les comparaisons scientifiques.

Les instruments semblent se cumuler à bord avec l’arrivée d’un  petit dernier qui enregistre les vocalises des baleines et des dauphins !

Combien de mesures avez-vous effectué jusqu’ à Boston ?
Avec les aléas météo depuis le début de notre remontée du Gulf Stream à partir de Miami, nous n’avons rempli que 4 jours de mesures, mais nous comptons nous rattraper dans la partie la plus passionnante du Gulf Stream entre Boston et St-Jean (Terre-Neuve). Au total nous aurons parcouru le Gulf Stream sur 6’000 à 7’000 kms !

Combien de chercheurs travaillent sur les données ?
Une quinzaine de scientifiques de l’Université de Genève contribuent à la mission scientifique. Sur le bateau, 3-4 chercheurs de l’équipe sont présents en permanence et un tournus s’organise en fonction des étapes. A Genève même, nous avons des réunions régulières de la « Mission Control », 2-3 fois par semaine, pour garder le contact avec le bateau et ses équipiers, et si nécessaire affiner la trajectoire du navire en fonction des photos satellites les plus actuelles.

Quand pourrez-vous vous prononcer sur les premiers résultats ?
Fin août ou début septembre. On commence à analyser les données déjà maintenant, au fur et à mesure qu’elles nous sont transmises via Internet, surtout pour s’assurer de la cohérence des instruments de mesure.

POUR CELLES ET CEUX QUI RESTENT À GENÈVE

PlanetSolar DeepWater pense à ceux qui restent à Genève en organisant des actions publiques de sensibilisation.
Après l’opération Iceberg qui se dégonfle dans le hall de l’Université de Genève comme symbolique de la fonte des glaces de l’océan Arctique, un nouvel iceberg géant dérive dans la rade de Genève depuis le 6 juillet. Les visiteurs des Bains des Pâquis sont invités à découvrir une exposition aquatique sur les changements climatiques jusqu’au 31 août. Vérifiez le programme complet.

Crédit photo : © Magali Girardin.

Crédit photo : © Magali Girardin.

EN APARTÉ

Saviez-vous que le sommet mondial du climat à Copenhague avait réuni l’accord de contenir à +2°C la hausse de la température moyenne d’ici à 2050, que fin 2012 le protocole de Kyoto (lutte contre le réchauffement climatique) a été prolongé de justesse jusqu’en 2020 pour 200 pays signataires (mais qui ne représentent que 15% des émissions de gaz à effet de serre) et que le sommet de Bonn qui vient de s’achever prépare un nouvel accord global en 2015 pour tenter d’atteindre l’objectif de +2°C maximum?

En attendant que les pays ne cessent de s’organiser, il relève de tout un chacun et des entreprises seules ou en consortium de mettre en place nos propres actions pour réduire les émissions de CO2.

Sources d’informations complémentaires :

L’expédition « PlanetSolar DeepWater », son parcours, ses blogs, et d’autres informations sur www.planetsolar.org!

TDG : « Un iceberg dérive dans la rade. »