Archive d’étiquettes pour : communication digitale

Voici 10 points pour préserver son hygiène numérique en télétravail ou au travail.

Avant même la crise sanitaire de 2020, l’hygiène numérique était déjà un sujet d’actualité, mais tellement sous-évalué.

Désormais, avec la moitié de la population active en télétravail (total ou partiel), c’est une question de survie mentale. Lire la suite

Avec cet article sur les impacts environnementaux de la communication numérique, me voici de nouveau sur 2 sujets qui me tiennent à coeur.
Si vous suivez mon blog, vous connaissez ma sensibilité pour l’environnement et la communication responsable (!)

C’est un cours que je donne à la Haute Ecole de Gestion de Genève en DAS Responsable de communication qui m’a inspiré cet article.
Loin de moi l’idée de donner des leçons et de générer de la culpabilité à chaque clic sur le web!

J’utilise moi même le numérique et la communication digitale au quotidien.
En fait, je veux juste partager quelques chiffres et bonnes pratiques pour sensibiliser.
J’avoue que certains faits et gestes m’ont choqués lorsque j’ai préparé mon cours.
J’ai pensé sans cesse à l’impact environnemental de chaque recherche web que je faisais. Et il y a de quoi!

Une banale recherche sur le web consomme autant d’énergie électrique qu’une lampe allumée pendant 17 secondes (28 Wh)

L’envoi d’un email avec un fichier joint correspond à la consommation électrique d’une ampoule pendant une heure!

Ça m’a fait peur!

Quelques calculs m’ont menée à la conclusion que l’énergie web pour écrire cet article est l’équivalent de la consommation électrique d’une petite demi-journée d’environ 2 heures d’un ménage en Suisse (Base: 3 600 KWh/an).

Impacts environnementaux du numérique

Tout d’abord, il faut bien admettre les avantages de la communication numérique!
Elle a permis le développement d’une nouvelle économie, de nouveaux métiers et un accès universel aux moyens de communication sociaux.
Qui pourrait se passer de cette communication instantanée que l’on a pris l’habitude de vivre au quotidien et dans son travail?
Elle a permis un meilleur partage de l’information, une amélioration des échanges et des collaborations à distance.
Tout ceci présentant des avantages pour réduire les déplacements, réduire l’usage du papier et d’une certaine façon gagner du temps.

Mais voilà, les forces et les avantages de la communication numérique se sont transformés pour certains en inconvénients et en impact environnementaux grandissant.

En parlant d’empreinte écologique

  • Le Web représente le sixième troisième(1) plus grand pays énergivore!
  • Le Web est globalement aussi polluant que le secteur de l’aviation!
  • Globalement, le secteur informatique consomme 7 % de l’électricité mondiale, soit l’équivalent de 40 centrales nucléaires. (Les chiffres trouvés fluctuent entre 7% et 15%)
  • Une donnée numérique (mail, téléchargement, vidéo, requête sur le Web…) parcourt en moyenne 15 000 km.

(1) Sur la base de la consommation mondiale d’électricité, de la liste des pays consommateurs d’électricité en 2016 et l’hypothèse qu’Internet consomme entre 7 et 15% de l’électricité mondiale, cela signifie qu’Internet consommerait entre 1 524 et 3 266 TWh. Ceci place bien Internet comme le 3ème pays le plus grand consommateur derrière la Chine et les USA.

En une heure

  • 8 à 10 milliards de mails sont échangés (hors spams).
  • Google voit passer 180 millions de recherches.
  • L’impact d’une heure en streaming HD est du même ordre de grandeur que la fabrication d’un DVD.

Ce n’est pas étonnant de constater que les émissions de gaz à effet de serre générées par le numérique sont dues à 25 % au data Center, à 28 % aux infrastructures de réseau et à 47 % aux équipements des consommateurs (ordinateur, smartphone, tablettes, objets connectés, etc).
Relevons donc que nous autres utilisateurs lambda du Web portons la responsabilité de près de la moitié de l’empreinte environnementale du Web.

On comprend donc beaucoup mieux l’importance de faire durer nos équipements numériques pour diminuer leurs impacts :

En moyenne, il faut mobiliser de 50 à 350 fois leur poids en matière pour produire des appareils électriques à forte composante électronique. Par exemple, 800 kg pour un ordinateur portable et 500 kg pour un modem.

Le prochain défi de l’empreinte écologique est à attribuer aux 50 milliards d’objets connectés d’ici à 2020.
On peut juste imaginer l’effet exponentiel des consommations électriques que ces objets représenteront pour se synchroniser.

Avec cet éclairage là, nous comprenons donc mieux la pression qui est faite sur les GAFAMS pour alimenter leurs serveurs au maximum par des énergies renouvelables (en référence, les actions de Greenpeace).

Développement de l’éco-responsabilité

Les sources principales d’impact environnementaux du numérique

  • Les infrastructures réseaux
  • Le matériel utilisateur: ordinateur, smartphone, tablette, sans compter l’obsolescence programmée par les fabricants de matériel
  • Les usages sur le Web: e-mail, recherche Web et stockage dans le Cloud
  • Croissance des objets connectés
  • Développement de la Blockchain

Heureusement, l’éco-responsabilité numérique est en train de se développer en parallèle à la sensibilisation croissante face aux changements climatiques.
Il existe de nombreuses sources de connaissances et de bons gestes à pratiquer individuellement et aussi en entreprise.

Je vous recommande cet article remarquable et très complet de l’association ZeroWaste Zwitzerland qui a recensé toutes les bonnes astuces pour être plus vert sur le net.

Une astuce particulière à propos du cloud

Avant de tout expédier sur votre stockage en Cloud, pensez à la durée de vie de votre information.
Si cette information a une durée de vie courte voire très courte, son stockage est peu critique. Il devient alors plus judicieux de la stocker en natif sur votre ordinateur dans un format numérique plutôt que dans le Cloud. Et surtout, ne pas oublier de la détruire dès qu’elle ne vous servira plus.
En bref, on rentre dans l’air du désencombrement numérique!

Faites durer vos appareils numériques

Vous améliorez de 50 % le bilan environnemental de votre tablette ou de votre ordinateur en augmentant sa durée d’usage de 2 à 4 ans.

Nouveaux usages de l’ecommerce

On peut également se questionner sur les nouveaux usages de sites d’eCommerce qui pratiquent par exemple le Dropshipping.
C’est une méthode qui rassemble des produits existants d’autres sites web sur une plate-forme de pur marketing en ligne.
On pourrait reprendre le terme plus ancien de Piggyback qui consiste à « surfer » sur le dos de quelque chose d’autre.
La valeur ajoutée de tels sites d’eCommerce est discutable et leur impact environnemental certainement non négligeable.
Ce postulat n’engage que moi.

Posture du communicant

Dans un tel contexte, que peuvent faire les communicants professionnels, spécialistes en marketing et communication dans les entreprises?

En interne dans les entreprises, la communication a la responsabilité de sensibiliser les collaborateurs autour des impacts environnementaux de la communication numérique.
Pour s’engager vers une communication digitale responsable, les responsables ont intérêt à se questionner en amont de leur campagnes et actions de communication:

  • Se rapprocher de leurs alliés créatifs et informaticiens
  • Concevoir une charte pratique, former et communiquer en interne auprès des collaborateurs pour réduire le nombre de mails, désencombrer les boites et le Cloud et préciser les recherches Web
  • Privilégier un hébergement vert
  • Se questionner sur la priorité à donner aux canaux digitaux et aux supports numériques en fonction de leur impact et efficacité
  • Questionner l’usage de la publicité digitale

Et maintenant, à nous de jouer!
Edith

Sources:
ADEME: La face cachée du numérique
Greenpeace: Il est temps de renouveler Internet
Greenpeace: Clicking Clean
Bilan: Impact CO2 de nos emails
RTS: Comment le Dropshipping permet de devenir millionnaire à 20 ans

Europe 1: Pourquoi Internet devrait être présent au sommet de l’ONU sur le climat

Wikipedia: List of countries by electricity consumption (2016)

Article modifié le 25.9.2019.

Le RGPD (Règlement général de protection des données) de la commission européenne va exiger le consentement (Opt-in) des personnes dont les données sont collectées et ce, au moment de la collecte et en toute transparence de leurs usages. On passe enfin du principe de l’Opt-out (je me désinscris, je me désengage) à l’Opt-in (je m’engage volontairement).

Voici le 2ème article d’une série de 3 sur le RGPR.

Les 2 autres:

De l’Opt-out à l’Opt-in

Nous allons vivre le passage de l’ère du « Qui ne dit mot consent » (Opt-out) à l’ère du «  Je consens et je dois savoir comment sont captées mes données personnelles, comment elles sont utilisées/traitées, comment elles sont sécurisées et à qui je peux m’adresser pour les vérifier, les faire modifier voire même obtenir leur effacement » (Opt-in).

Il va falloir demander le consentement (Opt-in) de façon claire, transparente et univoque même si les produits/services sont gratuits.

Avez-vous, comme tout le monde, ajouter des contacts à votre base à partir des cartes de visite durement obtenues au fil de vos échanges commerciaux et de réseautage?
Là aussi, il va falloir vérifier le consentement même sur l’échange des cartes de visites, sans oublier de préciser l’usage ou les usages que vous allez en faire.

Exemples d’usage à préciser: envoi d’offres via emails, ajout à une newsletter, partage du fichier de contact pour du remarketing sur les réseaux sociaux etc.

Le consentement doit être donné et prouvable sur un périmètre donné.
Prenons l’exemple de vous autres lecteurs de mon blog qui vous êtes abonnés pour recevoir les articles (Un grand merci, au passage!).
Vous avez fait un Opt-in et je ne vous contacte pour aucune autre raison que la publication d’articles.

Voici donc un nouvel axe responsable du marketing et de la communication qui s’applique à toute organisation/entité, qu’elle soit une multinationale ou le boulanger du village.

DEVENIR PLUS PERTINENT DANS LA COLLECTE,

MINIMISER LA QUANTITE DES DONNEES ET PRIVILEGIER LA QUALITE

De quels consentements avez-vous besoin par rapport à l’usage des données que vous envisagez dans votre activité commerciale et de communication ?
Comment allez-vous gérer les demandes de consentement auprès de vos contacts actuels et futurs?

Prenons l’exemple de cette enquête sur la veille d’informations à laquelle je vous encourage de participer ci-dessous.
Je vous explique le contexte et à la fin de l’enquête, je vous invite à laisser vos coordonnées pour être re-contacté(e) si vous en avez exprimé l’intérêt. En cas contraire, je ne reprendrai pas contact via cette enquête.

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Les risques de la non-conformité

Il aura fallu la peur du gendarme pour faire bouger les choses.

Les amendes pourront en effet s’élever jusqu’à 20 millions d’Euros ou jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires mondial d’une structure prise en défaut de non conformité.

Quels pourront être les déclencheurs révélant une non-conformité?
On peut facilement imaginer qu’une non-conformité pourrait être révélée par des demandes de vérification de données de la part d’individus/internautes et par des dénonciations provenant du public ou de concurrents avertis.

GDPR et publicité en ligne

Comment le marché du programmatique publicitaire va-t il réagir face à cette nouvelle donne?

Un nouveau paradigme publicitaire est à inventer en conformité avec le GDPR pour les annonceurs et leurs prestataires pour les publicités utilisant cookies et traceurs de navigation.

Les campagnes publicitaires utilisant ces techniques sur les sites web et les réseaux sociaux sont en effet concernées par le GDPR.

Cookies

Les textes des bandeaux de cookies vont devoir s’adapter en toute transparence et les politiques d’usage des données également.
Il ne sera pas possible d’activer les traceurs de cookies avant l’obtention du consentement même si l’internaute continue à surfer sur le site.

Modification le 12.11.18:
Je modifie cet alinéa car la réalité des bannières cookies est tout autre depuis le 25 mai 2018.
Les sites web vous informent plutôt que les cookies sont activés et que vous devez les accepter ou les refuser. Ils sont activés par défaut. Certains vous donnent le choix de décocher les cookies par catégories et certains (comme le mien pour l’instant) vous informe qu’ils sont activés et que vous les acceptez par défaut en surfant sur mon site.

Je ne suis pas satisfaite de cette situation. Je dois encore trouver une solution pour vous permettre de les accepter ou de les refuser en bloc ou par catégorie. J’ai fait deviser une bannière cookies avec catégories et 100% conforme RGPD. Face au tarif demandé pour un abonnement annuel, j’ai renoncé ?. Beaucoup trop onéreux pour une TPE comme la mienne.

Merci de votre compréhension jusqu’à ce que je trouve la solution technique qui me et vous convient sur tous les plans.?

Si vous avez une solution WP à me suggérer, je suis preneuse.

Mesures d’audience des sites web

Les analytics de trafic des sites web (via Google Analytics) devront se contenter de présenter des données consolidées et anonymisées.
En cas contraire, un consentement devra être demandé aussi pour la collecte des données et le tracking de l’internaute.
Actuellement, le module ecommerce amélioré (Enhanced ecommerce) de Google Analytics permet de distinguer des audiences engagées en identifiant les utilisateurs via leur user ID. Activer cette fonctionnalité nécessitera certainement de demander le consentement.

Ceci est une occasion de ré-inventer la publicité en créant un cercle vertueux en toute transparence.
Le volume publicitaire s’en trouvera t-il affecté? J’en doute…

 

Sources RGPD

CNIL: cookies et traceurs

François Charlet: GDPR et web tracking

ICT Journal: La nouvelle réglementation sur les cookies irrite les éditeurs européens

Fred Cavazza: GDPR et publicité en ligne

En décembre 2014, je publiais un article sur les nouvelles conditions générales de Facebook étant en limite d’une communication que j’estimais responsable.
Le système de cookies et de publicité comportementale commençait à battre son plein aussi sur Facebook.
Dans la foulée, LinkedIn modifiait sa politique d’usage des données et s’alignait sur le système de place de marché publicitaire. Voir l’article que j’avais publié à ce propos.

Le RGPD (Règlement général de protection des données) de la commission européenne est une chance pour une communication plus responsable autant pour les individus que pour les entreprises, institutions, associations et organisations qui collectent et utilisent nos données personnelles dans leur communication ou actions commerciales.
Ce principe responsable va permettre de protéger les personnes à travers les traitements de leurs données.

N’étant ni juriste, ni informaticienne, mes dire n’engagent que moi.
Ils résultent de ma compréhension personnelle suite à mes lectures, aux conférences auxquelles j’ai participé et aux échanges avec mes clients entreprises.
Comme nous abordons un thème éminemment juridique et donc délicat, je me permets de décliner toute responsabilité sur la mise en application que vous ferez des éléments ci-dessous.
L’objectif de cet article est d’exprimer mon opinion en tant que conseils, formatrice et coach en marketing et en communication digitale et de proposer quelques pistes de questionnement et d’actions.

Voici le 1er article d’une série de 3 sur le RGPR.

Les 2 prochains:

La communication sur le web a accéléré la visibilité et les opportunités des abus dans l’usage et le traitement des données personnelles et le balancier est en train de partir dans l’autre sens.
Les données personnelles incluent au minimum le nom et le prénom associés ou pas à une adresse email ou téléphone. Autant dire que la plupart des données collectées entrent dans cette définition.

Qui n’a pas expérimenté l’augmentation de prix ou inversement des rabais alléchants lors de visites régulières d’un site e-commerce par exemple de voyage?

Jusqu’à présent n’avons-nous pas donné aveuglément notre accord sur l’usage des cookies à tous les sites web sur lesquels nous avons surfé sans pouvoir en maîtriser les conséquences?

Certes, la promesse d’une meilleure expérience utilisateur a permis l’usage des cookies pour nous présenter une publicité dite comportementale basée sur l’analyse de notre parcours client et supposée répondre à nos besoins.
C’est ainsi que la magie des places de marché publicitaire en temps réel « Real time bidding » nous assène la même publicité (Display) pour le voyage en Sardaigne sur tous les sites web visités pendant plusieurs semaines alors que nous l’avons déjà acheté!

Sans compter les abus et reventes de données personnelles générateurs de ces spams désordonnés et inefficaces dans nos boites e-mails!

N’avez-vous pas remarqué que depuis quelques semaines certains annonceurs se dépêchent de libérer de nouvelles newsletters avant la date du 25 mai 2018, date d’entrée en vigueur de la nouvelle directive européenne?

Alors, chers amis du web, c’est un bienfait qui nous arrive mais tout ceci aura un coût!

Qui est concerné par le RGPD?

Le champ d’application du RGPD couvre le traitement des données par toutes les entreprises, dès lors que celles-ci offrent des biens ou services à des personnes dans l’UE (par exemple les exportateurs, vente à distance, exploitants de plateformes de commande en ligne, etc.) ou qu’elles analysent le comportement de ces personnes (y compris sur des sites Internet ou des applications de smartphone).

Toute organisation/entité détenant et utilisant les données personnelles de ressortissants européens est concernée par le RGPD et se doit de se mettre en conformité dans la gestion et la sécurité des données et dans ses méthodes de communication.

Ceci est valable que votre entreprise soit en Suisse ou dispose d’une succursale ou d’un prestataire ou sous-traitant sur le territoire européen.

Êtes-vous actif sur le marché européen et détenez-vous à priori des données personnelles sous conditions de ce nouveau règlement?
Pouvez-vous isoler les contacts de ressortissants européens dans votre base de contacts?
Si vous ne détenez que les noms, prénoms et emails, cela s’avèrera difficile.

Utilisez-vous des web services pour collecter et traiter des données personnelles?

Si vous traitez des données personnelles qui tombent sous l’application de l’Art. 9 ( données sensibles) et/ou de l’Art 10 ( données pénales), la mise en conformité au RGPD est un passage encore plus obligé.

Etes-vous un petit « poisson » RGPD?

Lors de la conférence de la FER Genève du 3.3.2018, cette expression a été utilisée pour décrire qui pourrait passer à travers les mailles du filet du RGPD si les conditions ci-dessous sont réunies:
– faible quantité de personnes concernées dans votre base de contacts (<2500)
– données collectées en mode B2B (données clients et prospects)
– qualité des données traitées: ne relevant pas de l’Art.9 ou 10
– pas de traitement régulier des données
– absences de décision basée sur des traitements automatisés
– pas d’analyse automatisée des comportements sur les sites web (cookies, navigation,…)
– société de moins de 250 personnes

RGPD et LPD Suisse

Le RGPD (vous trouverez aussi l’acronyme anglais GDPR: General Data Protection Regulation) a été mis au point en 4 ans.
Il a été publié au Journal officiel de l’Union européenne le 27 avril 2016 et sera applicable à partir du 25 mai 2018.

Si vous ne traitez pas ou peu de données personnelles de ressortissants européens, vous bénéficiez d’un répit avant l’évolution de la loi sur la protection des données (LPD) en Suisse.
Or, la LPD est en cours de révision totale afin de répondre à des critères équivalents à la directive européenne.
Même si la date de sortie et de mise en application de la future loi n’est pas encore précise (2 ans sont évoqués) et afin d’éviter une double mobilisation, les experts recommandent de mettre en application les bonnes pratiques dès maintenant.

LES INDIVIDUS DEVIENNENT DES DATA’ACTEURS

DE L’UTILISATION DE LEURS DONNEES

Evolution des principes de la protection des données:

  • devoir d’information et obtention du consentement des personnes concernées
  • droit à la portabilité des données pour les utilisateurs: localiser les données et capacité à les transmettre à la demande des demandeurs
  • droit à l’oubli: droit facilité pour les utilisateurs d’obtenir l’effacement de leurs données
  • élargissement de la responsabilité de conformité #RGPD aux partenaires et sous-traitants utilisant et manipulant les données pour le compte d’un contractant

RGPD, une opportunité responsable et durable

Le GDPR sème le terreau d’une belle opportunité pour toute entreprise ou organisation prête à créer un nouveau type de relation de proximité plus humaine avec ses audiences qu’elles soient des clients ou des publics de fans.
Les techniques de ciblage marketing vont devoir évoluer vers une réduction de la sursollicitation numérique afin de créer des relations plus authentiques et responsables.

Sources RGPD

Le Temps: Données personnelles: le sprint des entreprises suisses pour intégrer la loi européenne

economiesuisse: Nouvelles règles européennes de protection des données et révision de la loi suisse

Office fédéral de la justice: Renforcement de la protection des données en Suisse

Préposé fédéral à la protection et la transparence des données: Le règlement général de l’UE sur la protection des données.

 

Community management Booking.com

Le Community management de Booking.com,  je viens d’en expérimenter l’efficacité à titre personnel. Voici ma petite « aventure » de client insatisfait qui a utilisé le canal des réseaux sociaux pour obtenir gain de cause. Twitter est vraiment devenu un nouveau canal pour certaines entreprises pour gérer la relation clients grâce à une organisation très efficace du Community management. Toutefois, l’anecdote que j’ai vécue comme certainement des milliers d’autres touristes révèle un décalage persistant entre les modèles d’affaires de partenaires commerciaux du domaine du voyage et de l’hospitalité. Booking.com fait partie des « gafas », ces géants du Net comme Amazon, Google etc. qui ont créé un nouveau modèle d’affaires basé sur Internet. A l’autre bout de la chaîne, voici l’exemple de l’hôtel Triano à Rome qui, de part sa réaction inappropriée, révèle le décalage d’un monde qui n’a pas encore compris la puissance des réseaux sociaux dans la relation clients, malgré une présence sur Facebook, Google+ et Pinterest.

LA RÉACTION INAPPROPRIÉE DE L’HOTEL

Voici brièvement le contexte: un des terminaux de l’aéroport principal de Rome ayant brûlé le 7 mai, notre voyage a été compromis en dernière minute et nous avons transféré notre vol en octobre. Tout ceci ayant eu lieu la veille tardive du départ compromis, il n’a été possible de contacter l’hôtel et booking.com que le lendemain matin.

Ne bénéficiant pas de l’option Annulation gratuite de booking.com, nous avons contacté l’hôtel en direct (mail et téléphone) pour expliquer la situation indépendante de notre volonté en proposant une négociation pour repousser la réservation en octobre et éviter de la perdre. L’hôtel a catégoriquement refusé d’entrer en matière.  Nous leur avons pourtant indiqué que nous ne laisserions pas tomber si facilement et que nous allions agir.

MA RÉACTION SUR TWITTER ET FACEBOOK

Pratiquant le Community management à titre professionnel, ma première initiative a été de réagir très rapidement (dans les 5 minutes qui ont suivi le refus de l’hôtel) en contactant booking.com sur les réseaux sociaux.

J’ai publié un message factuel sur la page Facebook de booking.com ainsi qu’un message privé. J’ai fait de même sur Twitter, une façon de tester sur quel réseau la réaction serait la plus rapide et efficace. Le message du Community manager de booking.com ne s’est pas fait attendre sur Twitter en moins de 2 minutes. Il a fallu attendre 1 heure pour obtenir une réponse sur mon message public sur Facebook.

Je fais partie des 72% d’internautes qui s’attendent à une réponse de la marque sous une heure maximum sur Twitter.

Lorsque le Community manager a commencé à utiliser les réponses standard (nous sommes désolés…ce sont les règles etc), j’ai insisté pour que l’hôtel soit contacté. L’échange de la trentaine de « posts » de moins de 140 caractères en messages privés a duré près de 45 minutes et n’a pas abouti à un changement d’attitude de l’hôtel malgré l’intervention directe du Community manager de booking.com. Je tiens à saluer le suivi serré du Community manager de booking.com qui a usé de communication responsable vis-à-vis du client internaute que j’étais.

5 heures plus tard toutefois, alors que nous n’y croyions plus et que nous étions en train de considérer d’autres solutions pour notre prochaine réservation en octobre, nous avons reçu un mail de l’hôtel. Une proposition bien plus commerciale et fair-play allant dans le sens de notre demande!

Le même jour, nous recevions un mail de booking.com nous questionnant sur notre satisfaction sur la façon dont leur Community manager avait géré notre situation!

Découvrez l’échange sur Twitter avec @bookingcom. Certains arguments pourraient peut-être s’avérer utiles.

3 BONNES PRATIQUES

Voici les 3 bonnes pratiques que j’ai utilisées dans cet échange avec booking.com:

  • publier publiquement et en messages privés sur plusieurs réseaux sociaux Twitter et Facebook en même temps.

  • soutenir le dialogue pour montrer la détermination à trouver une solution et dialoguer rapidement

  • rester factuel et courtois mais direct dans la rédaction des messages

Après cette expérience, je me suis questionnée sincèrement: faut-il devenir un expert de Twitter pour pouvoir défendre ses propres droits désormais? Un peu exagéré, voire révoltant, non? Et pourtant…

Liens:

Le Monde: Les gafanomics, qu’est-ce-que c’est?

RTS: Chaos à l’aéroport de Rome Fiumicino après un incendie.

Search Engine Watch: Brands expected to respond within an hour on Twitter. 

 

Stratégie communication digitale

Voici la démarche stratégique de communication digitale représentée en 5 images de façon synthétique. Ces 5 représentations ont été créées par ma  classe d’étudiants en fin de 2ème année de Bachelor en Marketing digital de Polycom à l’école du SAWI à Lausanne. La classe de l’an dernier avait déjà performé et j’avais retransmis 3 de leurs créations dans cet article. Cette année, le défi était identique, soit de représenter synthétiquement les éléments clés d’une stratégie de communication digitale et surtout ce qui les relie

Quatre inspirations sont nées de supports papier et une seule a surgi d’un support électronique en web service (Prezi). Toutefois les contenus des histoires associées à chaque création furent bien différents. De jolis « storytelling ».

YO, MOI C’EST MARC’O, LA MARQUE DU FUTUR

Création de Sébastien, Alexandra, Jessy et Sofia.

Un voyage fantastique à travers le monde digital. J’ai particulièrement apprécié la justesse du texte de la bulle « Se personnaliser »:

« Mon image et mes valeurs plaisent à mon entourage et leur donnent parfois même envie de s’y apparenter. Je suis donc là pour leur proposer ce qu’ils désirent en tout temps et tous lieux. »

On retrouve l’effet de la marque exemplaire qui attire de par son unicité. Elle reste aussi à l’écoute et répond non plus aux besoins mais surtout aux envies de ses audiences. Un excellent résumé des points clés de succès d’une marque (branding) dans sa démarche stratégique de communication orientée points de contacts clients.

QUAND LA TECHNOLOGIE WEB EST TOUTE PUISSANTE

Image créée par Marie-Justine, Alexandra, Estelle, Pauline, Charlotte et Timothée.

Quand le web s’apparente à Dieu, Google à la bible, l’email à la colombe et Google Analytics à Saint-Pierre…il fallait oser!

Stratégie communication digitale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LE VOYAGE DE L’INTERNAUTE  VIA LE MIX DE COMMUNICATION

Image créée par Lisa, Diane, Johan, Julio, Julia, Terry, Javier et Bruno.

Tout part de l’internaute et des points de présence (touch points) digitaux sur lesquels il surfe régulièrement. La marque l’y attend et crée une expérience utilisateur qui l’amène à agir.

Stratégie communication digitale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA STRATÉGIE DE COMMUNICATION VUE DE L’INTÉRIEUR DE L’ENTREPRISE

Image créée par Noëlle, Emilie, Céline, Alexandra et Georges.

A noter la compréhension bien à-propos des liens entre communication digitale, sociale et mobile.

Stratégie communication digitale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’OBSERVATION DE LA STRATÉGIE CONCURRENTE

Image créée par Marie-Margaux, Jade, Sylvia, Maïté et Beverly.

Utiliser les points clés de la démarche stratégique de communication digitale pour observer une entreprise concurrente et peut-être s’en inspirer.

Stratégie communication digitale

Bravo à tous les élèves qui ont bien joué le jeu de cet exercice. Cet article est pour moi une façon de valoriser leur travail en offrant une modeste « vitrine » d’exposition de leurs créations.

Liens:

Ecole Polycom

Capture d’écran 2014-12-07 à 22.39.58Je suis quotidiennement connectée sur Facebook à titre professionnel comme formatrice en communication responsable sur les réseaux sociaux et aussi comme Community manager pour des marques d’entreprise. C’est ma fibre éthique qu’a interpellée la nouvelle campagne de communication de Facebook annonçant la mise en application de ses nouvelles conditions au 1er janvier 2015. C’est certes un défi de créer une communication proche et vulgarisée pour faciliter la compréhension massive de nouvelles conditions et de règlements auprès des 1.3 milliards d’utilisateurs Facebook actifs au monde (vous avez du recevoir un email à ce propos). J’ai suivi pour vous le dédale de la politique d’utilisation des données via des liens menant jusqu’aux prises de décision que Facebook préconise par son message « Vous avez le contrôle » et en voici le résultat!

VOUS DÉCIDEZ MAIS C’EST DU TRAVAIL POUR VOUS

Facebook intensifie la monétisation des campagnes publicitaires en déclarant vouloir les améliorer en les rendant toujours plus contextualisées en rapport à votre profil et vos centres d’intérêt. Des publicités vous sont déjà envoyées sur votre fil d’actualité. Elles sont marquées comme « sponsorisé » et vous incitent à aimer la page en question.

Astuce: déroulez le bouton sur la droite et décidez par vous-même si vous ne voulez plus voir de publicité de cette marque ou si au contraire vous voulez être prévenu (notifications) lors de nouvelles parutions.

Capture d’écran 2014-12-07 à 23.29.58

L’argument que Facebook met en avant est que vous avez la liberté de choisir de contrôler et comme vous recevrez de toute façon des publicités, que vous avez donc tout intérêt à ce qu’elles correspondent au  mieux à ce qui vous intéresse! Je questionne ainsi le terme « contrôle » utilisé par Facebook. Actuellement c’est Facebook qui contrôle ce que vous voyez comme publicités et ça va continuer.

« Nous utilisons les informations que nous collectons pour améliorer votre expérience », Facebook dans sa mise à jour des conditions et règlements.

Facebook a certes déployé une campagne visuelle de qualité via un site dédié à sa politique d’utilisation des données personnelles.

Capture d’écran 2014-12-07 à 23.36.40

UNE HISTOIRE DE COOKIES: ALLER AU BOUT DU PROCESSUS POUR VÉRIFIER

Nous sommes en plein feuilleton de ce qu’on appelle la publicité comportementale en ligne basée sur une traque des données de plus en plus fine (analyse des usages quotidiens des internautes) et des publicités resservies au quart de tour à l’internaute en question. Ceci n’est pas nouveau et Facebook n’est pas la seule plateforme à faire un usage intensif des cookies. Suivez les étapes pour découvrir l’étendue du tracking personnalisé de votre profil.

Etape 1: Sous votre profil Facebook, aller sous Paramètres>Publicités

Capture d’écran 2014-12-07 à 23.45.40

Pour l’Europe, suivez le lien vers European Digital Advertising Alliance, puis choisissez votre pays. Vous aboutissez à un site exhaustif d’informations à prendre le temps de découvrir.
Concentrez-vous sur la section Contrôler ses cookies. Là, vous êtes en ligne avec vous-même ou plutôt avec ce que votre adresse IP révèle des cookies déjà installés et activés et de l’état de l’émetteur du cookie publicitaire.
Dans mon cas, 93 entreprises sont déjà actives ou dans les starting blocks dont bien entendu Facebook et Google!

Capture d’écran 2014-11-30 à 22.34.47

C’est là que votre décision entre en jeu! 3 boutons vous tendent les bras pour accepter ou refuser toutes les sociétés d’un coup ou bien de les accepter ou les refuser une par une.

Une courte remarque un peu anodine en bas de page vous indique tout de même:

« Si vous choisissez de refuser la publicité comportementale cela ne signifie pas que vous ne recevrez plus de publicité sur Internet. Cela signifie seulement que la publicité qui s’affichera sur les sites que vous consulterez ne correspondra plus à vos centres d’intérêt ou vos préférences sur le navigateur web que vous utilisez actuellement. Refuser la publicité comportementale n’affectera pas d’autres services utilisant la même technologie, à base de cookies, comme les emails, les préférences de panier d’achat. »

Capture d’écran 2014-11-30 à 22.38.07

A vous de jouer et de décider.

VOS DONNÉES PERSONNELLES SUR FACEBOOK NE VOUS APPARTIENNENT PLUS

Voici la nouveauté très controversée de la politique d’utilisation des données personnelles qui sera mise en application au 1er janvier 2015.

« Jusqu’ici, l’utilisateur cédait à Facebook le droit d’utiliser ses données (photos ou vidéos, par exemple). Désormais, le réseau social sera propriétaire de ces données« , interview de Sébastien Fanti, juriste par la RTS, le 27.11.14.

Sources:

Facebook: Mise à jour de nos conditions et règlements : mieux comprendre le fonctionnement de Facebook et comment contrôler vos informations.

Site web Facebook: politique d’utilisation des données.

RTS: Facebook encore plus intrusif dès 2015 avec ses nouvelles conditions.

Pour aller plus loin:

Blog d’In-fuseon: Eliminer les comptes doublons sur Facebook.

Prenez les devants et ne vous privez pas des réseaux sociaux. Maitrisez au mieux votre environnement social sur Internet en vous formant ou en formant vos équipe de communication en Social media et Community management chez Net-Academy. 

Edith Page est fondatrice d’In-fuseon, agence de communication responsable et co-fondatrice de Net-Academy, institut de formation en communication digitale et réseaux sociaux en Suisse romande.

 

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Le Service cantonal des automobiles et de la navigation (SCAN) de Neuchâtel innove de nouveau. Après sa démonstration d’entreprise responsable vis-à-vis de l’environnement lors de la construction de son nouveau bâtiment, le SCAN ouvre une nouvelle voie vers sa responsabilité sociale d’entreprise en proposant de nouveaux moyens de communication web 2.0 pour aider les élèves-conducteurs à réussir leur permis de conduire.
Le dispositif de communication s’adresse aux jeunes adultes en cours d’apprentissage. Il repose sur deux types de supports de communication complémentaires: une application mobile AutoLearn pour Smartphone et une série de vidéos sur la toute nouvelle chaîne YouTube du SCAN.

UNE APPLICATION MOBILE QUI RASSEMBLE

L’App. mobile AutoLearn rassemble élèves conducteurs, parents et/ou amis et moniteurs autour du projet de réussite du jeune apprenti. Tel un compagnon de « fitness permis de conduire » sur le modèle du Fitbit ou du Nike Fuelband, AutoLearn permet à l’élève de suivre les parcours en kms , les temps de conduite, le type de routes empruntées et surtout de s’auto-évaluer et de demander l’évaluation de l’accompagnant. Le SCAN préconise en effet de conduire au moins 2’000 km avant l’examen. AutoLearn est disponible sur iTunes (version Android à venir) et a été développée par Apptitude, une jeune pousse de l’EPFL Innovation Park.

DES VIDÉOS FAITES PAR DES JEUNES POUR DES JEUNES

Dans le cadre d’un concours, le SCAN a fait réaliser 5 vidéos didactiques par les
étudiants concepteurs multimédia de l’école d’arts appliqués de La Chaux-de-Fonds. Originales et conçues sur la technique du stopmotion, elles présentent les bonnes pratiques auto, moto et le processus pour obtenir le permis d’élève et le permis à l’essai.

Et comme le SCAN n’est pas encore présent sur les réseaux sociaux (à part YouTube désormais), cet article produira (lors de sa publication d’ici à quelques minutes!) le premier tweet avec le mot-dièse #SCANeuch…que je leur suggère (clin d’oeil à Philippe!).

Et voilà qui est fait!

Sources:

Communiqué de presse du SCAN: Le SCAN lance 4 actions à l’attention des élèves-conducteurs.

ArcInfo: Une application et des vidéos pour guider les apprentis conducteurs.

Edith Page est fondatrice d’In-fuseon, agence de communication responsable et co-fondatrice de Net-Academy, institut de formation en communication digitale et réseaux sociaux en Suisse romande.

10408927_787713741274980_4940517735712787952_nMa dernière intervention sur le thème de la Communication responsable au DAS en Management durable à la HEG a inspiré cet article sur les Trois limites d’une communication responsable. La communication responsable est rarement une entité, fonction ou concept à part de la communication institutionnelle ou marketing d’une entreprise. C’est, de mon vécu en entreprises, la concrétisation d’un engagement envers le Développement Durable en des règles, chartes et plans d’actions transversaux intégrés à la communication de l’entreprise.
Dans un contexte où les actions de Responsabilité Sociale et Environnementale des entreprises (RSE) se déploient progressivement (encadrées ou pas par ISO 26000 ou du Global Reporting Initiative-GRI) au même titre que toutes les autres actions de communication, je me questionne sur 3 limites (il y en a d’autres) que peut rencontrer la communication responsable d’une entreprise.

1. LA PROMOTION COMMERCIALE AVANT TOUT

Je citerai le cas de Migros, l’une des entreprises pionnières en matière de Développement Durable en Suisse qui dédie une impressionnante palette d’actions, labels et rapports sur son site web. Je salue en particulier le site de Génération M que j’ai vu évoluer en un portail impressionnant de bons gestes et témoignages, le magazine Vivai et les produits labellisés écologiques et équitables.

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Pourtant, les jeux de collection de figurines à répétition pour attirer les enfants et encourager les parents à augmenter leurs dépenses (Nanomania, Captormania en ce moment) semblent incohérentes avec l’esprit « vert » et durable de l’entreprise. Gains par des tactiques mercantiles ou cohérence d’image, Migros joue sur la corde raide.

La Fédération Romande des Consommateurs s’insurge:

« On connaissait les Nanomania, Animanca et autres dominos ou stickers qui encombrent encore les tiroirs à jouets de nos enfants pour une utilisation très anecdotique. Or voici donc venir la prochaine vague, la Captormania. Qui pour une fois porte bien son nom: sous ses airs de faire plaisir aux enfants de leurs clients, c’est bel et bien le client de demain que l’on cherche à rendre captif. »

Certains clients se sont retrouvés dépités face aux ruptures de stock de figurines Nanomania en 2011! Claude Hauser, le patron de Migros a déploré le problème de stock et a exprimé sa satisfaction d’avoir déjà écoulé 50 millions de figurines lors de l’interview ABE de la RTS.

À la fin, il relève de la responsabilité mutuelle de l’entreprise et des clients eux-mêmes mais lorsque les enfants sont « pris en otages » par le marketing, ça devient très compliqué.

2. LE CONCEPT NON DURABLE DU PRODUIT

Je reviens de nouveau sur le cas de Nespresso que j’ai déjà mentionné dans plusieurs articles dont le dernier « Ce que Dujardin et Clooney rapportent socialement à Nespresso ».

En 1986, lorsque Nespresso lance la commercialisation du nouveau concept certes très innovant de café proportionné en capsules aluminium, il y a pourtant eu déjà 2 sommets de la Terre mais il faudra attendre celui de Rio en 2002 pour commencer à voir poindre la notion de RSE.

Le point que je souhaite souligner est l’importance d’intégrer la dimension de Développement Durable dans le concept même du produit. Sinon, l’effort pour améliorer le produit après coup peut s’avérer gigantesque et de longue durée. Voir la politique de Nespresso pour étendre le réseau de points de collecte des capsules, l’aluminium étant produit à partir d’une ressource naturelle précieuse, la bauxite…

De plus, un article récent de Santé-nutrition mentionne une étude qui dénonce les composants toxiques piégés dans les emballages alimentaires à base d’aluminium et surtout les capsules de café!

Comment parler du cercle vertueux d’une communication responsable?

3. DES CANAUX NUMÉRIQUES DE COMMUNICATION ENCORE PEU COMPRIS

Lors de mes multiples interventions en entreprises et en formations, j’ai souvent été confrontée à la question du dilemme « papier ou numérique ». Elle porte non pas sur le développement des espaces clients en ligne, services e-facture etc qui ont prouvé leur ROI (retour sur investissement) et la satisfaction clients. La question est plutôt de savoir s’il est plus intéressant de basculer d’une communication promotionnelle de type « print » (par ex. publicité presse, brochures imprimées etc.) à une communication exclusivement numérique via site web et réseaux sociaux.

Il est un fait que la relations clients est en mutation et que les canaux de communication numériques représentent 52% des interactions clients (dont 8% sur les réseaux sociaux) en dépassant les médias traditionnels (courriers, téléphones et visites en face à face).

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Le numérique via les sites web, les emailings, newsletters et réseaux sociaux permet une analyse immédiate des résultats d’une action ou d’une campagne de communication. Les budgets de communication se transforment et accordent une part grandissante au numérique. La publicité numérique a conquis 1/4 du marché mondial avec un doublement en 3 ans (source: TechCrunch, avril 2014).

Toutefois, même si la communication web 2.0 diminue (à priori) l’empreinte écologique d’une action de communication, le contenu de l’action elle-même se doit de rester éthique pour correspondre à une communication responsable, sans oublier l’usage des données personnelles éventuellement recueillies (par ex. via les inscriptions aux newsletters en ligne).

Pour mieux comprendre l’environnement du web 2,0 et les techniques d’évolution de la relation clients, Net-Academy donne des formations en social media et community management en y incluant une dimension éthique.

Sources:

Blog d’in-fuseon: La communication sociale. facteur de durabilité de l’entreprise.

Blog d’in-fuseon: La communication au sens propre au service de la PME.

Migros: site web.

FRC: Captomania ou la manie de rendre captif.

RTS-émission ABE: La Nanomania ne fait pas que des heureux: entretien avec Claude Hauser, patron de la Migros.

Nespresso: Etendre notre réseau de points de collecte.

Santé-Nutrition: Café en capsules: un bon goût de cancer.

Edith Page est fondatrice d’In-fuseon, agence de communication responsable et co-fondatrice de Net-Academy, institut de formation en communication digitale et réseaux sociaux en Suisse romande.

 

 

La sortie de la nouvelle publicité de Nespresso « How far? », vendredi 31 octobre m’a incitée à faire une petite observation rapide sur son activité sur les réseaux sociaux. Je ne discuterai pas ici du « J’aime », « J’aime pas » de cette publicité » qui met en scène Georges Clooney et son désormais rival Jean Dujardin. Je souhaite plutôt mettre en scène un outil pour Community manager que je trouve utile pour faire une analyse rapide sans investir dans un outil payant.
Je profite aussi de cette actualité pour lancer un petit clin d’oeil:

https://www.youtube.com/watch?v=TXE00z9YwJ0

POPULARITÉ ET VIRALITÉ

Au coeur du dispositif de communication:
– La vidéo de la publicité sur YouTube: 83’156 vues au 2/11/14 (23h29).
– Et une landing page sur le site web de Nespresso.

Avec bien entendu les relais sur les réseaux sociaux de Nespresso: Facebook, Twitter, Instagram (peu de relai).

La plateforme Linktally lancée par Hubspot en 2013 permet de vérifier le nombre de fois qu’une URL a été partagée sur les 4 réseaux sociaux principaux Facebook, Twitter, LinkedIn et Google+. Vérifions donc ce que Linktally révèle pour l’URL de la landing page dédiée au lancement de How far: 51 partages à partir du nom de domaine national suisse.
2’325 partages à partir du nom de domaine national français.

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Faisons le même exercice avec l’URL de la vidéo sur YouTube: 7’586 partages, soit un rapport de 1 pour 10 avec le nombre de vues.

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Ces chiffres sont bien entendu à prendre avec précaution car ces résultats n’indiquent que les partages et non pas la portée totale. Ceci donne une idée de la tendance de la viralité et est utile pour comparer plusieurs campagnes et l’impact sur plusieurs pays.

Il est intéressant de voir que YouTube est au coeur du déclenchement de la viralité et que Facebook s’affirme comme réseau privilégié des partages sociaux, suivi de LinkedIn. Je suis juste étonnée du peu de partages via Twitter qui, dans ma pratique quotidienne des réseaux sociaux, constitue une bonne plateforme de veille d’actualités. Pour suivre ce qui se dit sur Twitter: faites une recherche sur #howfar.

Si vous souhaitez poursuivre la comparaison entre les sites Nespresso de plusieurs pays, voici le lien vers tous les sites web. La campagne How far est présente principalement sur les sites web européens pour l’instant.

Merci de partager vos astuces sur d’autres outils que Linktally, ceux qui restent encore gratuits…dans l’univers du web de plus en plus monétisé!

LA VALORISATION DES AGRICULTEURS DU RÉSEAU NESPRESSO

Sur la landing page de How far, j’ai noté le lien qui emmène l’internaute vers l’initiative  » Thank you farmers » de valorisation des 16 agriculteurs retenus par Nespresso. Vous les retrouvez sur une carte  et vous pourrez même leur écrire un message. Je salue cette initiative de Nespresso.

Dommage qu’il n’y ait que 498 vues de cette vidéo pour l’instant! Ceci démontre ce qui intéresse le plus les consommateurs n’est-ce-pas?

Rappel: le chiffre d’affaires de Nespresso a été estimé à 4 milliards de francs (CHF) en 2012. Le commerce des capsules est un marché « juteux » pour Nespresso et également pour la vingtaine de concurrents qui s’y sont engouffrés.

Sources:

RTS info: La justice autorise les capsules concurrentes de Nespresso.

Hubspot: How many social shares dit that get?

Edith Page est fondatrice d’In-fuseon, la communication au sens propre et co-fondatrice de Net-Academy, institut de formation en communication digitale et réseaux sociaux en Suisse romande.

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