En mars 2012, j’annonçais l’ouverture de la plate-forme DÉCLICS dans l’article « Tous à nos DÉCLICS pour économiser l’énergie! ». Qu’y -a-t-il de remarquable dans cette initiative prônant l’efficience énergique? En quoi favorise-t-elle le passage à des actions concrètes au quotidien? Depuis le lancement de l’expérience, qu’a-t-on appris des ménages pilotes?

UNE MINE D’INFOS ET DE BONNES PRATIQUES

La plate-forme DÉCLICS est sincèrement remarquable pour la qualité et la profondeur des articles publiés régulièrement.
Des enjeux nationaux aux éco-gestes quotidiens,en passant par des outils de comparaison pour choisir des appareils efficients ou des tableaux de correspondances entre Watts et lumens pour acheter ses nouvelles ampoules éco ou LED…DÉCLICS  a tout d’un site de référence bien pratique en matière d’efficience énergétique pour les particuliers.

En Suisse, les ménages détiennent un potentiel de 40% d’économies d’électricité d’ici à 2035!

Article DÉCLICS: http://goo.gl/xt7cM

Voici un article que je trouve très utile pour choisir ses ampoules depuis l’interdiction des ventes d’ampoules à incandescence en septembre 2012: Guide pratique pour choisir ses ampoules LED.

UNE NOUVEAUTÉ: SUIVRE SES CONSOMMATIONS D’ÉNERGIE

Depuis septembre 2012, DÉCLICS a ouvert un espace membre gratuit.  Désormais les membres ont accès à un système de suivi manuel de leurs compteurs d’électricité, gaz, mazout et eau. C’est une première étape pour aider les particuliers à se rendre compte de leurs consommations et à les suivre. Peut-être une étape vers les fameux compteurs intelligents qui nous permettront à termes de suivre automatiquement nos consommations?

Voici à quoi ressemble l’espace membre personnel et ce qu’il permet:

  • mettre en favoris des articles pour pouvoir les consulter facilement
  • s’abonner aux nouveaux articles par email
  • accéder au système de suivi de ses compteurs d’énergies

Pour en savoir plus sur le système: « Suivez vos consommations d’énergies ».

MÉNAGES PILOTES ET EXPÉRIENCE CONSOMMATEURS

Source: DÉCLICS

Depuis mars 2012, on a vu s’exprimer 3 premiers ménages pilotes rejoints par  3 nouveaux ménages depuis octobre. Intéressant de suivre leurs publications et leurs découvertes. Il y a parfois des choses surprenantes! Par exemple, l’amour de la symétrie des robinets d’eau comme source de gaspillage..d’eau chaude (voir l’article de Giovanni et Sonja).

Et sans plaisanter, le bilan des 3 premiers ménages pilotes que DÉCLICS a publié en  toute transparence après 5 mois d’expérience est truffé de bonnes infos:

  • 10% d’économies d’électricité sans effort
  • 30% d’économies d’énergie en vérifiant l’étiquette-énergie avant d’acheter son électro-ménager
  • les consommations ne sont pas toujours là où l’on pense
  • l’implication des enfants
  • sans oublier leur curseur bien-être qui est au beau fixe!

LES PRÉMICES D’UNE COMMUNAUTÉ EN LIGNE?

Il est possible d’interagir en commentant les articles et en posant des questions sur le forum. On y découvre d’ailleurs des anecdotes parfois amusantes et certes utiles.
L’histoire du fer à repasser par exemple: non seulement il est très gourmand en électricité (il crée un appel de puissance de 2000 watts!) mais aussi très dangereux si on le laisse branché ou sous tension. Voici Corinne, ménage pilote qui a préféré limiter le repassage. Quelle sagesse, n’est-ce-pas?

BREF RAPPEL DU CONTEXTE ÉNERGÉTIQUE EN SUISSE

=> il est très clair que l’efficience énergétique (changements de comportements) couplée à une augmentation de l’efficacité énergétique de nos appareils électriques est une des voies à suivre!

Et vous qu’en pensez-vous? Quels sont vos Déclics?

Suivez mon travail de veille sur l’efficience énergétique en vous abonnant au flux Scoop.it L’expérience consommateurs dans l’efficience énergétique.

Sources:

Site DÉCLICS.

Premier paquet de mesures pour la stratégie énergétique 205o suisse.

Swissgrid et le réseau de distribution d’électricité.

Mission G, ça ne vous rappelle rien? Et bien actuellement et jusqu’au 2 décembre, il s’agit de partir en mission Ge. Je relaie ce jeu pour deux raisons:
J’en trouve la mécanique digitale intéressante en termes de « triangulation » entre site web et médias sociaux.
De plus l’activité de l’émetteur du jeu, SIG en l’occurrence, fait partie de mes domaines de prédilection: l’énergie et le développement durable!

POURQUOI mission Ge?

Mission: trouver 12 indices dissimulés sur les page web, blog et médias sociaux (Facebook et Twitter) de SIG.
Ge pour Genève, car l’activation des indices met en mouvement des actions de développement durable sur une carte animée du canton. 

En fin de mission Ge, ce sont des lots gagnants écolos qui récompensent les participants par tirages au sort. En jeu : des lampes solaires dynamo, des abonnements pour 10 paniers bio espace-terroir.ch et un vélo électrique pliable et design. J’avais d’ailleurs aperçu ce drôle d’engin en 2011 lors de l’événement de la remise des prix et bourses du développement durable à Genève.

PETITE ANALYSE DE LA MÉCANIQUE DE COMMUNICATION

Avènement du digital et des médias sociaux:
J’avais déjà évoqué la montée en puissance de l’usage des médias sociaux lors de l’analyse du concours Eau de Genève en mai 2012. Cette fois-ci, mission Ge ne semble s’appuyer que sur un dispositif digital qui crée des liens en aller-retours entre le mini-site de mission Ge (qui a tout l’air d’une « landing page » qui héberge le jeu), les 3 pages Facebook (SIG, éco21 et Eau de Genève), le nouveau blog, le site web relooké de SIG et le compte Twitter.

Incitation à l’engagement et au partage:
Du 5 novembre au 2 décembre 2012, 3 indices sont révélés chaque semaine. Chaque indice permet d’animer une action supplémentaire sur la carte qui est complète lorsque les 12 actions sont en mouvement.

Ce que je trouve particulièrement astucieux dans la mécanique:

  • orientée trafic et engagement.
  • rôle central du mini-site mission Ge: jeu, lots, renvoi vers d’autres médias digitaux pour trouver les indices=> ceci permet aux joueurs de découvrir les pages Facebook et le nouveau blog.
  • incitant à « liker » la page Facebook SIG qui est un élément clé pour guider les joueurs dans leur chasse aux indices.
  • créateur d’un minimum de participation (1 fois par semaine), soit au moins 4 « passages » du participant sur le mini-site et un autre média pour faire partie du premier tirage au sort.
  • technique de l’engouement, du gain et de la fidélité, encourageant à jouer régulièrement et à ne pas manquer d’indice:
    – Les joueurs qui auront animé le plus d’actions seront récompensés de leur fidélité. Leur chance de gagner le gros lot lors du tirage au sort augmentera à chaque nouvelle action complétée.
    – Révélation de la date de publication du prochain indice après activation d’un indice sur la carte.
  • valorisant les actions de développement durable de SIG à la « façon quiz » mais en plus beaucoup plus simple puisqu’il ne s’agit que de trouver et d’activer les indices.

Alors sans faire de rapprochement inconsidéré avec l’original, à vous de jouer aux détectives écolos! www.mission-ge.ch
Aucun risque de vous perdre, avec la mécanique digitale, vous retomberez toujours sur vos pattes!

Doris Leuthard a inauguré les nouveaux locaux du pôle cleantech dans la « blue box » à Plan-les-Ouates, dans le canton de Genève. [Keystone]

Deux ans après l’émission du rapport Béglé et du premier Master Plan cleantechs de la confédération, Genève passe de la parole aux actes.
Un million de francs a été investi par l’État de Genève pour créer un nouveau pôle cleantechs offrant aux start-up des technologies propres des compétences en promotion, incubation technologique et financement. Le coup d’envoi a été donné lundi 3 septembre lors de l’inauguration officielle.

COMMENT FONCTIONNE LE PÔLE CLEANTECHS?

Il rassemble en un même lieu (bâtiment « blue box » dans la zone d’activité de Plan-les-Ouates) les forces vives de 3 organismes existant qui travaillent en synergie:

  • la Fondation d’aide aux entreprises (FAE): financement des projets.
  • la Fondation genevoise pour l’innovation technologique (FONGIT): incubateur technologique.
  • l’Office de promotion des industries et des technologies (OPI): promotion et mise en relations.

Serge Nouara (FAE), Pierre Strubin (FONGIT) et Rolf Gobet (OPI)

Ce pôle sera aussi un lieu d’échanges et de collaborations entre le monde de recherche et les entreprises. S’y joignent le Geneva Creativity Center, la future chaire d’efficience énergétique de l’Université de Genève, l’Hepia (Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève) et le SPEG (Le Service de la promotion économique).
Un bel outil prometteur pour séduire les futurs entrepreneurs de cleantechs et promouvoir l’innovation! 18 dossiers sont à l’étude.

CONCILIER ÉCOLOGIE AVEC ÉCONOMIE

D’après Doris Leuthard, le marché des cleantechs est évalué à  près de 6% de toutes les activités économiques mondiales d’ici à 2020 contre 3.2% actuellement.
Certes, Genève mise sur les cleantechs comme un pôle de développement économique. Pierre-François Unger, conseiller d’État chargé du département des affaires régionales, de l’économie et de la santé (DARES), souligne l’approche originale et créative de ce pôle qui s’article autour de 4 axes: l’efficience énergétique, la mobilité durable, le traitement et la valorisation des déchets et le développement de l’énergie solaire photovoltaïque et thermique.

TOSA, UN PROJET HORS DU COMMUN DANS LES TRANSPORTS

D’après Jean-Luc Favre, directeur général d’ABB Sécheron, 60% de la population habitera en ville en 2050. D’où la nécessité d’anticiper une mobilité plus durable que les technologies actuelles de transports en commun. TOSA (Transport avec Optimisation du Système d’Alimentation) prépare un démonstrateur en grandeur réelle pour mai 2013 à Genève.
Il s’agit d’un nouveau système de bus s’affranchissant des lignes de contacts indispensables actuellement pour alimenter le bus en électricité.
Dans le futur, le bus s’alimentera au fur et à mesure de son besoin tous les 3 ou 4 arrêts grâce à des batteries de type supercondensateur (supercapacitor) garantissant une charge très rapide en 10 secondes maximum!
Ce projet se revèle triplement innovant de part le partenariat dont il résulte, la technologie choisie et le contexte urbain dans lequel il est déployé.

Pour aller plus loin:

Article d’in-fuseon: « Les cleantechs, de la parole aux actes. »
Rapport Béglé.
Document Master Plan Cleantechs, version d’octobre 2011.
Projet TOSA: Avant et après!

Articles publiés sur le sujet:
OPI, FAE, RTS, 20 minutes, Tribune de Genève, CleantechAlps,

La Responsabilité sociale des entreprises (RSE) n’est plus une vue de l’esprit mais une solide réalité pour nombre de PME. Aucun cadre normatif de type ISO 26000, Global reporting initiative ni UN Global Compact n’encadre la plupart des initiatives et pourtant cet état de fait n’empêche nullement certaines entreprises d’agir concrètement dans l’anonymat médiatique.

Prenons l’exemple du Service cantonal des automobiles et de la navigation de Neuchâtel (SCAN) qui vit son autonomisation depuis 2009 et qui vient de faire un joli pas dans le sens de l’éco-responsabilité. Dans le Val-de-Ruz sur les hauteurs du canton, son nouveau bâtiment certifié Minergie a été conçu dès le début pour allier environnement, social et économie sur 3’000 m2 pour un volume de 15’600 m2 SIA.

UN BÂTIMENT EXEMPLAIRE


Les trois dimensions du développement durable ont été intégrées à la construction et à son usage. Sans oublier un esthétisme sobre et très contemporain sans luxe ni fioritures superflues. Ce ne sont pas moins de 30 éléments qui en font un bâtiment remarquable.

« L’avenir est la seule chose qui m’intéresse car je compte bien y passer les prochaines années », Woody Allen.

Voici quelques points particulièrement intéressants:

L’environnement:

  • Le puits canadien enterré à l’extérieur au bâtiment : Système de géothermie de faible profondeur (3 mètres) qui récupère la chaleur de la terre l’hiver et sa fraîcheur l’été.
  • L’échangeur thermique(air/air): Il récupère l’air provenant du puits canadien ainsi que la chaleur de l’air vicié qui revient par les gaines des plafonds. Il filtre et purifie l’air avant de le pulser à une température moyenne de 18°C. 90% de la chaleur de l’air vicié est récupéré. On note un différentiel de 8°C entre l’air entrant et l’air sortant de l’échangeur thermique.
  • Chaudière à copeaux de bois : Elle assure le chauffage au sol en complément du système d’échangeur thermique. Le bois est de 2ème catégorie (rebuts et chûtes) et provient des forêts environnantes.
  • 8 m2 de panneaux solaires thermiques en toiture chauffent l’eau sanitaire.

  • L’eau sanitaire est chauffée par la chaudière à copeaux de bois en appui du solaire thermique.
  • 88 m2 de panneaux solaires photovoltaïques produisent l’équivalent de la consommation annuelle d’un ménage suisse en 3 mois.
  • Une citerne enterrée de 40’000 litres récupère l’eau de pluie pour alimenter les toilettes, l’arrosage du jardin et servir de réserve incendie.
  • Un éclairage intelligent: Des détecteurs de mouvements dans tout le bâtiment et senseurs visuels aux postes de travail ajustent le flux lumineux de l’éclairage (lumens) en fonction de la luminosité existante.
  • La mobilité douce: Acquisition d’une 1ère voiture hybride à l’usage du personnel du SCAN et création de 3 places de parc pour recharger des véhicules électriques.

 Le social:

  • Plusieurs espaces sont aménagés pour orienter les clients en fonction de leurs besoins: par exemple, pour se préparer sereinement et rencontrer l’expert avant l’examen pratique. Wifi gratuit et point d’eau de boisson en libre service offrant de l’eau potable du réseau plate, gazéifiée et réfrigérée.
  • Bureaux administratifs paysagers et postes de travail ergonomiques dernier cri, faits pour durer. Une polémique a été relevée par un média local sur le prix des chaises suédoises à chf 1’000. En matière de durabilité et santé des collaborateurs, est-ce vraiment un propos pertinent? Posez-vous la question de l’âge de la chaise que vous utilisez quotidiennement pour travailler, vous serez surpris!
  • Une acoustique exceptionnelle et apaisante grâce à des panneaux Ecophon aux plafonds, facilitant l’accès à toutes les gaines techniques (chauffage, électricité, ventilation, informatique).
  • Terrasse et cafétéria pour le bien-être des collaborateurs.

 L’économique:

  • Centralisation des 20’000 jeux de plaques véhicules dans une armoire de stockage dynamique d’une hauteur équivalente aux 2 étages du bâtiment. Vraiment étonnant de voir l’engin se mettre en route!

    Avant!

    Maintenant

  • Salles d’examens théoriques équipées d’iPad. Examens  en libre service sans besoin de prendre rendez-vous.
  • La plupart des prestations accessibles en ligne et de façon sécurisée par le Guichet Unique de l’état de Neuchâtel.
  • Gestion documentaire en réseau pour faciliter la gestion multisites.
  • 1ère halle innovante de contrôles techniques en Suisse grâce à une gestion multi-flux avec des lifts en épis: 20 minutes pour contrôler un véhicule.
  • Piste poids lourds avec une fosse de 22 mètres de long et 1.60 mètre de profondeur. Impressionnant de « passer » sous le véhicule pendant les tests!

    De loin!

    Dessous!

  • Économies de chauffage grâce au système de boîtiers aérochauffeurs  et aux portes intérieures coupe-vent en PVC dans les halles.
  • Bâtiment prêt pour la gestion intelligente de l’énergie basée sur le «Smart grid»: système de monitoring de l’électricité et des pointes de puissance. Certaines prises sont identifiées, suivies et pilotables  sous la direction du SCAN.
  • Et 66 personnes pour traiter le volume de toutes les activités!

Sources d’informations complémentaires:

Site du SCAN.
Pour en savoir plus.
Le guide de visite.

Coup de chapeau à la cleantech genevoise Cleanfizz qui s’est déjà fait remarquée par son système de nettoyage de panneaux solaires et qui vient d’annoncer une première mondiale avec Clean+21, des éclairages solaires « encore plus clean que clean »!
L’inventivité de George McKarris, le fondateur de Cleanfizz  m’a constamment étonnée lors de nos multiples rencontres au WFES en janvier 2011, à l’EFEF en octobre 2011 et à la cérémonie du prix du développement durable en juin 2012!

ÉCONOMISER L’ÉNERGIE DES ÉCLAIRAGES PUBLICS

L’éclairage public est un gage de sécurité pour tous, piétons et conducteurs. Cependant il recèle de beaux potentiels d’économies d’électricité à une période où la sobriété énergétique devient indispensable.

Source: www.energieeffizienz.ch/

Prenons l’exemple de la Suisse:
« Selon l’Agence suisse pour l’efficacité énergétique (SAFE), l’électricité utilisée pour l’éclairage public représente environ 1% de la consommation globale d’électricité des communes. Le potentiel d’économie dans ce domaine est d’environ 40%, en privilégiant des systèmes de lampes plus économiques et en adaptant la luminosité notamment. », dixit le Service de l’environnement et de l’énergie (SEVEN) du canton de Vaud.
Lamper, une jeune association suisse vient de lancer une campagne de sensibilisation publique pour réduire l’éclairage dans le domaine public.

Comparativement en France, l’éclairage artificiel public représenterait 37% des dépenses en électricité des municipalités françaises, selon Planetoscope.
Les chiffres ne s’accordent pas mais le potentiel d’économies est certes là!

LA COMBINAISON GAGNANTE DE CLEAN+21

Clean+21 associe 3 technologies de pointe: le solaire photovoltaïque pour générer l’électricité, le supercondensateur pour la stocker et l’éclairage performant et économe des LED.
Le choix de supercondensateurs à la place de batteries conventionnelles est particulièrement remarquable.

Clean+21 fonctionne de manière indépendante, hors-réseau et sans batterie. Il est composé d’un panneau solaire autonettoyant qui exploite l’énergie solaire au maximum, charge rapidement un système de stockage à supercondensateurs et alimente l’éclairage LED ultra lumineux à haut rendement.
Le système est équipé de capteurs pour détecter la tombée de la nuit, le lever du jour ou une présence. Il s’allume ou s’éteint alors automatiquement.

  • Utilisation d’énergie complètement renouvelable et propre
  • Baisse des coûts de maintenance grâce aux panneaux solaires autonettoyants
  • Lampes LED économiques à haute performance
  • Les supercondensateurs:  une vraie alternative écologique aux batteries de type lithium-ion ou autres conventionnelles.

« PLUS CLEAN QUE CLEAN » GRÂCE AUX NANOTECHS

L’avantage du supercondensateur: il stocke l’énergie à une très haute densité de puissance et fonctionne dans des conditions climatiques extrêmes. Il rend le luminaire public autonome et augmente sa durée de vie sans maintenance.

Le système à supercondensateurs stocke l’énergie solaire récoltée par les panneaux pendant les heures d’ensoleillement ; l’énergie est utilisée pour piloter le système autonettoyant ou pour allumer les LEDs à la nuit tombée. Les supercondensateurs peuvent être rechargés beaucoup plus rapidement (en quelques minutes en cas de besoin) que les batteries conventionnelles, permettant une capacité de charge bien plus élevée en un temps plus court. Ils ont un taux de charge/décharge très élevé (~500’000 cycles).

Compléments d’informations:
Les usages des supercondensateurs.
Article du 24 août: Le Temps: « On peut se passer de l’éclairage public la nuit. »
Article de l’OPI.
Article de CleantechAlps.

Source d’information:
Communiqué de presse Cleanfizz
Site de Cleanfizz

C’est une récente soirée au Paléo Festival Nyon 2012 qui m’a inspirée cet article. Nous avons terminé notre soirée d’une drôle de façon! En participant à un dance floor « Energie » pour générer un maximum de joules! Imaginez que si les 40’000 festivaliers quotidiens s’exerçaient 2min 30 sur la piste de danse tous les soirs, ils ne généreraient que l’équivalent de 5  à 10 kWh au maximum à eux tous. Or le Paléo a besoin de 40’000 kWh par jour! Pas si simple de créer de l’énergie! Cela fait réfléchir aux efforts à fournir pour produire de l’énergie et à la vitesse à laquelle on la consomme au quotidien.

1’745 JOULES, C’EST UN DEMI WATT!

C’est sur le stand de Romande Energie au Paléo que nous avons expérimenté la transformation de nos mouvements en énergie grâce à un dance floor original et innovant. C’est une façon ludique de prendre conscience de la force à déployer pour produire de l’électricité… et illuminer la piste de danse! L’expérience a duré 2 min 30 le temps du morceau Party de LMFAO. Le résultat a été plutôt mince avec 1’745 joules générées…donc le vélo électrique comme prix gagnant ne sera pas pour notre groupe. Le record approchait les 5’000 joules.

La différence entre 1’745 joules et 5’000 joules parait énorme et pourtant, converti en watt/heure (1 watt-heure vaut 3600 joules), cela ne fait qu’un demi-watt/h contre un 1.40 watt/h. Nous sommes bien peu de chose! Pensez-vous que cela serait suffisant pour éclairer au moins une ampoule électrique? Même pas!

Si l »on prend une ampoule LED des plus économiques par exemple de 5 Watt, équivalente à une ampoule classique de 25 W, il faudrait donc 10 groupes comme le nôtre se démenant sur le dance floor pour l’éclairer. Ou bien il faudrait que nous dansions non-stop pendant 25 min!

RIEN A REGRETTER!

Camille en concert au Paléo festival le 17.7.12.

Dans un festival de musique de l’ampleur du Paléo, tout est énergie: les lumières d’ambiance, les éclairages des concerts, l’énergie cinétique de la foule de festivaliers…et l’énergie des chanteurs.
Savez-vous que le concert d’une star comme David Guetta sur la Grande scène, équivaut à la puissance électrique de 38 à 56 centrales vapeur de repassage? Imaginez l’artiste en train de dérouler son show et en même temps de faire « tourner » une quarantaine de fers à repasser! Ce serait digne d’un nouveau livre de Bernard Werber!

Trêve de plaisanterie! Apparemment les préoccupations sont présentes pour sans cesse réduire ou maîtriser les consommations. Certains types d’éclairage fonctionnels se parent même d’apparats festifs comme cette série de lampadaires de type éclairage routier!

En bref le Paléo festival offre de merveilleux moments et aussi des expériences inédites!

Sources d’informations:

Les coulisses « énergies » du Paléo festival Nyon en chiffres.

Reportage photos des coulisses « énergies » du Paléo festival Nyon.

Article de La Côte: Le fournisseur traque le gaspillage.

Dans le cadre de l’engagement renforcé de la Suisse en Afrique du Nord depuis mars 2011 et du programme « Production Plus Propre » (PPP), l’entreprise genevoise SOFIES, experte en écologie industrielle, accompagne 75 entreprises tunisiennes sur des projets concrets pour mieux produire et moins consommer. 

Merci à Laurent Cuénoud, CEO de SOFIES, qui s’est prêté au jeu de nos questions pour donner toute l’envergure et l’ambition d’une intervention exemplaire et durable qui s’inscrit dans une coopération internationale. Découvrez !

Photo extraite de L’hebdo: La Tunisie, un laboratoire pour la Suisse.

Comment SOFIES s’est-elle retrouvée à intervenir en Tunisie ?

Notre intervention a commencé en octobre 2010 avant le printemps arabe de 2011. Nous avons décidé de nous mettre en lice d’un appel d’offres international et notre connaissance des écosystèmes industriels a fait la différence. Nos partenaires institutionnels sont le SECO (Secrétariat d’État à l’économie) qui finance le programme et l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI). Nous travaillons sur place en collaboration avec le centre international des technologies de l’environnement de Tunis.

Quelle démarche avez-vous mise en œuvre auprès des 75 entreprises locales ?

Les entreprises locales concernées interviennent principalement dans les domaines de l’agroalimentaire,  du tourisme (hôtellerie), du textile, de la microélectronique, des traitements de surface.

Nous avons modélisé un projet de base qui s’adresse à chaque entreprise individuelle et avons travaillé intensément avec 20 entreprises pour commencer. Notre objectif est d’aider ces entreprises à consommer moins de matières premières, moins d’énergie, moins d’eau et à produire moins de déchets. La Tunisie est en passe de devenir un centre clé d’expérimentation à grande échelle des technologies environnementales.

Nous avons développé une démarche en 3 points prioritaires :

  • L’énergie : actuellement, la Tunisie brûle du gaz, ressource naturellement facile à exploiter et accessible, mais polluante. Or le potentiel des énergies renouvelables et notamment du solaire est sous-exploité.  Nous encourageons les entreprises à consommer de telles énergies dès que possible. Nous amorçons d’ailleurs le début des interactions avec la fondation Desertec.
  • L’eau : la Tunisie a 3 défis autour de l’eau et de son empreinte hydrique (sa dépendance à l’égard de l’eau) : réduire ses consommations tout en favorisant le développement économique, trouver de nouvelles sources et assainir l’eau en réduisant les rejets polluants. Nous avons développé des solutions Entreprises (ex de Fuba, producteur de circuits imprimés, qui exporte ses effluents polluants en Europe pour être traités) et des solutions Collectivités (ex identification de bailleurs de fonds pour financer des infrastructures lourdes).
  • L’écobilan : nous avons choisi de réaliser 8 cas pilotes (produits/services) pour les passer à travers des Analyses de Cycle de Vie (ACV) et déterminer leur impact environnemental complet incluant transport, production, etc. L’ambition est de construire une banque de données utilisable pour l’Afrique du Nord.

Pourquoi accompagner ces entreprises en particulier ?

L’Europe étant le premier marché d’exportation de la Tunisie et les politiques d’achats se renforçant, les produits tunisiens ont tout intérêt à devenir plus éco-responsables pour poursuivre leur développement sur ce marché.

Comment va être utilisé le budget de CHF 3 millions sur 4 ans ?

Ce budget couvre le conseil, le développement de la démarche et l’énorme travail de suivi sur place et à distance des 75 entreprises et des experts tunisiens formés à la démarche.
Pour l’ONUDI, c’est une première d’inclure à la fois un programme PPP, les écobilans et l’écologie industrielle, c’est-à-dire les synergies et l’optimisation des flux de matières entre entreprises à plus large échelle.

Quelle est la plus grande difficulté rencontrée depuis octobre 2010 ?

Nous sommes sur un défi de changement de culture des populations dans leur rapport au travail et de leur hiérarchie. Dans de tels projets d’éco-responsabilité, il est indispensable d’obtenir l’engagement et le questionnement de toute l’entreprise et pas seulement de la direction. Nous avons dû renforcer notre implication dans les projets et leur suivi.

Quel est le mode de travail qui va fonctionner durablement ?

Nous nous sommes fixés 3 ans pour rendre autonomes les experts tunisiens. Il s’agit de former les gens pour savoir reproduire la démarche, capitaliser l’expérience. Une personne est basée sur place pour assurer coordination, transfert de savoir-faire, suivi, gestion des parties prenantes et communication. Un vrai défi !

Quel sera le rôle du futur droit à un environnement sain dans la prochaine constitution ?

Je pense personnellement que l’aspect législatif est essentiel pour renforcer les apprentissages et déclencher des façons de faire durables. Par exemple dans le cas de l’exploitation du gaz ou bien de la gestion des déchets pour laquelle la loi actuelle d’enfouissement des déchets est complètement contre-productive.

En quoi le développement durable est-il « salvateur » de la relance économique ?

C’est une dimension indispensable pour :

  • Stimuler la création de nouveaux métiers
  • Lutter contre les zones déjà sinistrées par la pollution et la disparition des plages
  • Assurer la continuité des exportations des produits locaux (cf commerce des olives) vers l’Europe.

Voir comme exemple les résultats du parc d’activités économiques de Bizerte dans le nord de la Tunisie. Ou encore « Tunisie: un développement économique dans un environnement sain ».

Sources complémentaires :

La Tunisie, un laboratoire pour la Suisse.

SECO :  Un an après : le point sur l’engagement de la Suisse en Afrique du Nord 

100 milliards de sacs plastiques sur notre planète.
En Suisse, ce sont 240 millions de sacs plastiques distribués aux caisses des magasins pour 20 minutes d’utilisation 
en moyenne!

Le Conseil national suisse vient d’accepter le 12 juin, la motion qui vise à interdire l’usage du sac plastique à usage unique aux caisses des magasins. Certes le sac de caisse est bien pratique pour nous autres consommateurs mais il est devenu une pure abbération écologique lorsque ce même sac est produit avec des énergies fossiles, qu’il est utilisé une seule fois puis jeté.
Voir notre article « Lumière sur les sacs plastiques: comment reconnaître le bon grain de l’ivraie? »
L’objectif est de remplacer les sacs de caisse par des sachets ou cabas biodégradables et/ou réutilisables.

Les consommateurs italiens utilisant des sacs biodégradables après l’interdiction de sacs plastiques en Italie entrée en vigueur le 3 janvier 2010. [Alessandro Di Meo – Keystone]

LE PARI EST-IL GAGNÉ?

Pas encore. La motion doit être acceptée par le Conseil des États pour être appliquée et les contre-arguments fusent.
Les cabas réutilisables doivent être utilisés au moins 5 à 10 fois pour que leur bilan écologique soit plus avantageux que celui des sacs plastiques très fins disponibles en caisse actuellement.

Même si l’impact environnemental de ces sacs en Suisse n’est pas primordial par rapport au tonnage de plastique produit pour d’autres usages, n’est-il pas de la responsabilité de la Suisse de faire écho aux interdictions votées en Italie, en France, San Francisco ou Hong Kong?
Les cantons du Tessin, du Jura et de Berne ont déjà décidé d’interdire les sacs aux caisses.
Migros Genève a banni les sacs plastiques aux caisses depuis déjà 2 ans et les gens se sont depuis munis de sacs réutilisables ou du cabas de grand-mère pour faire leurs courses.

L’ALTERNATIVE VERTE

Il faut 400 ans pour qu’un sac plastique fabriqué à base de pétrole disparaisse complètement. Quelques semaines suffisent à un sac plastique biodégradable fabriqué à base d’amidon de maïs ou de pommes de terre. L’entreprise BioApply de Gland développe des sacs biodégradables et compostables issus de biopolymères, matériaux d’origine végétale depuis 2005.

Le marché des biopolymères ne cesse de croître pour atteindre 1.7 millions de tonnes prévues en 2015.

« En termes d’écobilan des sacs à usage unique, les sacs biodégradables sont en moyenne les meilleurs, suivis du papier et du plastique», explique Yves Loerincik, CEO du bureau de conseil Quantis, qui compte parmi les leaders mondiaux de l’analyse en cycle de vie.

Utiliser des sacs biodégradables ne justifie pas plus l’abandon en nature ni même l’usage unique même si leur écobilan est meilleur que les autres matériaux.

Certes, le sac biodégradable offre une alternative à nos habitudes de consommateurs. Mais ne faut-il pas aussi faire évoluer nos habitudes en réutilisant au maximum le sac dans les limites de son hygiène et de sa solidité? Ensuite il peut être jeté simplement avec les déchets en toute sécurité.
Personnellement, j’ai toujours de la peine à me défaire d’un sac non-biodégradable même s’il est en fin de vie, car je sais qu’il sera source de pollution!

Alors qu’attendons-nous pour commencer à refuser les sacs polluants aux caisses et nous convertir aux sacs biodégradables ou réutilisables?

Sources d’informations:

BioApply – Communiqué de presse – Interdiction du sac en plastique à usage
unique par le Conseil National_une alternative verte existe
.

Article Tribune de Genève: « Faut-il se débarrasser des sacs plastiques en Suisse?

RTS: Interdiction des sacs plastiques en Suisse.

Parviendrons-nous à une société à zéro carbone ou en tous cas à moindre carbone? Voici une question à laquelle ont tenté de répondre les prestigieux intervenants du 2ème Swiss Eco Leaders Day le 25 juin au Forum Fribourg.

Un an après la catastrophe de Fukushima qui a conduit en mai 2011 à la décision historique de la Suisse de sortir progressivement du nucléaire, voici un panel non exhaustif des points de vues et visions qu’ont exprimés des intervenants aussi différents qu’enthousiastes.

DES MESSAGES QUI S’ACCORDENT POUR « LE MIEUX »

Raphaël Domjan, l’éco-aventurier du vaillant catamaran Planet Solar, premier bateau à avoir fait le tour du monde uniquement à l’énergie solaire, nous transmet un énorme message d’espoir qui appelle le respect:

« 60’006 km parcourus avec une puissance équivalente à celle d’un scooter! Ceci avec des technologies solaires photovoltaïques actuelles! Si un ambulancier neuchâtelois est capable de lever 30 millions de francs pour faire le tour du monde, alors tout est possible! »

Chapeau bas Raphaël et encore bravo!

Michèle Sabban, Présidente de l’Assemblée des régions d’Europe (ARE) et de l’association R20 d’Arnold Schwarzenegger, prône l’importance du combat des régions et territoires face au nouvel échec du récent sommet de la Terre Rio+20:

 » Mon pari est que la croissance de demain sera verte ou ne sera pas. On ne peut rien attendre d’un après Rio+20: 193 états ne s’accorderont jamais vraiment! En revanche, le R20 est une force de propositions vis à vis du G20 et concrétise le passage du Think Tank à l’Action Tank! L’avenir des projets passe par la coopération inter-régionale sans blocage diplomatique! »

Philippe Virdis, Directeur du Groupe E, (distributeur d’électricité sur les cantons de Fribourg, Neuchâtel, Vaud et Berne) s’est lancé dans une démonstration live et sans effet de « Murphy » de son tout nouveau système e-vision de « Smart metering » qui permet aux consommateurs particuliers et PME de contrôler leurs consommations d’électricité et donc d’agir pour les réduire. Application très parlante pour comprendre sa consommation instantanée ou comparer ses consommations. C’est l’enclenchement du four qui a créé le pic que vous voyez à l’écran!

« Les flux d’électricité vont devenir multi-directionnels avec le développement des auto-producteurs. De plus, les consommateurs ont besoin de connaître leurs consommations en temps réel. Actuellement quand ils reçoivent leur facture annuelle, il est trop tard pour agir! Il est possible d’économiser 5% immédiatement et sans effort aucun. »

Pierre Varenne, Directeur de Michelin Recherche et Technique SA à Granges-Paccot, prévoit qu’en 2020, 10 à 20% au grand maximum des nouveaux véhicules seront hybrides ou électriques. L’Europe sera le continent où les efforts ainsi que les réglementations et taxes seront les plus importants.

« Cela fait 120 ans que l’on roule et 20 seulement que l’on se préoccupe de l’énergie. Le carburant bon marché, c’est fini! L’industrie du transport va avoir droit à son lot de réglementations et d’objectif de réduction de CO2 de 50% à 75%! Cependant, dans les 25 ans, le moteur à combustion gardera une part prépondérante malgré la hausse du prix du baril de pétrole! La moyenne d’émissions de CO2 va devoir évoluer de 160g CO2/km à 95g d’ici à 2020.
La pile à combustible va révolutionner la propulsion. Le Japon a beaucoup d’avance et se prépare à sa commercialisation dès 2015! »

Saviez-vous qu’un pneu de basse résistance au roulement économise 1 plein sur 5 pour un véhicule de tourisme et 30% pour un poids lourd?
Michelin Recherche et Technique a collaboré avec FAM Automobiles (Doubs) pour créer le 1er véhicule à pile à hydrogène homologué en France.

Christian Bach, Chef de division Moteurs à combustion à l’EMPA (laboratoire fédéral des sciences et technologies des matériaux), nous annonce les tendances des futurs véhicules:

« D’ici à 10 ans, les véhicules suisses devront avoir réduit d’un facteur 2 leurs émissions de CO2: 155g de CO2/km en 2011 à 70 g en 2025. En 2015, les parcs véhicules (hors particuliers) se verront imposer la limite de 130g. En cas de dépassement de la limite, les taxes seront lourdes. L’avenir passera par l’hydrogène comme énergie de stockage intermédiaire qui, mélangé à du biogaz et du gaz naturel combinera économie de carburant et réduction de CO2. »

Travail de recherche EMPA

Walter Steinmann, Directeur de l’office fédéral de l’énergie (OFEN), explique les étapes clés de la stratégie énergétique suisse 2050:

 » Il faut rapprocher l’objectif de 22.6 TWh d’énergies renouvelables d’ici 2050 à l’objectif de stabilisation de la demande d’électricité à 60 TWh. Jusqu’en 2020, on mise sur les incitations et les actions volontaires, ensuite il y aura moins de subventions et plus de taxes incitatives. Un premier paquet de mesures a été publié. Le 14 septembre 2012, la stratégie du Conseil fédéral sera mise en consultation pour décision à fin janvier 2013, passage au parlement, voire référendum populaire.

Beat Vonlanthen, Conseiller d’état, Président de la Conférence des Directeurs cantonaux de l’énergie, parle franchement en évoquant l’échec de Rio+20:

« L’échec n’est pas une solution! L’AIE prédit une hausse de 20% des émissions de CO2 et 6°C de plus avec le risque que le charbon redevienne prédominant d’ici 2035! Investir sur les Négawatts, dans la rénovation des bâtiments, inciter l’utilisation du courant vert, inciter les transferts de technologies des laboratoires scientifiques vers l’industrie, voilà des actions concrètes que nous prenons sur le canton de Fribourg par exemple. »

LE BAROMETRE NATIONAL ÉNERGIE ET ENVIRONNEMENT 2012

C’est la 2ème édition de l’enquête d’opinion nationale suisse (268 réponses en 2012 contre 874 en 2011) qui nous révèlent les opinions sur l’efficacité et la popularité des mesures et concepts en vigueur sur tous les thèmes de l’environnement.
L’enquête 2012 révèle une perspective de mix énergétique et électrique (lien vers notre compte rendu du Swiss Eco Leaders Day 2011) très proche de celle de 2011: 55% du courant seront hydrauliques ( +2% par rapport au sondage 2011), 21% nucléaires (-6%) et 6% issus des énergies fossiles ( +3%). Le solaire serait à 7% ( +2%), l’éolien à 4% ( +1%), le biogaz- biomasse à 3% (stable). Les 4% restants se répartiraient entre la géothermie profonde et la récupération des centrales d’incinération.

Ce qui a bougé:

  • 80% des leaders suisses sont d’accord de sortir du nucléaire
  • 58% au lieu de 50% sont d’accord pour supprimer le plafonnement de la RPC pour favoriser le déploiement des installations solaires photovoltaïques
  • approbation de l’interdiction des appareils ménagers avec un stand-by >1 watt

Raphaël Domjan de Planet Solar et Guy Wolfenberger, fondateur de Grove Boats

UN CLIN D’OEIL AUX BATEAUX SOLAIRES DE GROVE BOATS

La société suisse Grove Boats SA conçoit, construit et commercialise des bateaux électro-solaires et hybrides destinés au transport de passagers. Ces bateaux n’ont certes pas la taille d’un Planet Solar mais pas non plus le même usage.

Si vous êtes abonné à la newsletter de lOPI (Office de la Promotion Industrielle) de Genève, vous retrouverez cet article en lien de la rubrique Cleantechs dans la newsletter de juin 2012!

Pour plus d’informations:

Planet Solar, interview exclusive de Raphaël Domjan.

TÛRANOR PlanetSolar : Avec 10 maisons, on fait le tour du monde en bateau solaire !

Les décideurs favorables à la sortie du nucléaire.

Image extraite de la brochure sur ge.ch

Parmi les 28 dossiers inscrits au concours 2012, les 8 lauréats de la Bourse, du Prix et de la Distinction cantonales du développement durable de Genève ont été dévoilés lors de la cérémonie officielle le 15 juin: des projets concrets et locaux dans les domaines de l’énergie, de la construction, de la nature, de l’éducation, du recyclage et de la mobilité douce.

En parallèle, fort de symbolisme, le sommet mondial Rio+20 des Nations Unies sur le développement durable est sur le point d’ouvrir du 20 au 22 juin, et ce, 20 ans après la première rencontre de Rio. Il sera l’occasion d’apprécier le chemin parcouru mais aussi les lacunes mondiales à combler puisque notre empreinte écologique et les émissions de gaz à effet de serre n’ont jamais été aussi élevés.

UNE SÉLECTION DE LAURÉATS REMARQUABLES

Tous les lauréats méritent attention et encouragements. Voici ceux qui m’ont particulièrement interpellée.

Eric Plan, secrétaire général de CleantechAlps et George McKarris, l’inventeur de Cleanfizz

Bourse cantonale pour Cleanfizz:
C’est une belle reconnaissance pour son système d’auto-nettoyage de panneaux solaires et de très larges surfaces vitrées.  Finis les coûts de consommation d’eau et de main d’oeuvre et le gaspillage d’eau pour redonner aux panneaux solaires leur rendement optimum. Cette innovation genevoise mérite de progresser. Voir notre article sur « Retours sur l’EFEF: il n’y a pas de petits projets pour l’énergie du futur ».

Prix cantonal pour l’association entre Groupe H et Charpente Concept:
10 ans après Expo 02, c’est désormais le nouveau refuge du Goûter à 3’835 mètres en route pour le sommet du Mont-Blanc que le bureau d’architecte Groupe H va inaugurer en août 2012.  Complexe de construire un bâtiment énergétiquement autonome à si haute altitude: photovoltaïque, solaire thermique pour chauffer les 3’000 litres d’eau quotidiens, station d’épuration, isolation en panneaux de fibres de bois recyclé.

Distinction cantonale pour 2 espaces de vie enfantine de la ville de Carouge:
Bel exemple de collaboration pour créer des supports pédagogiques (affiches et auto-collants) visant à sensibiliser les enfants de moins de 4 ans aux éco-gestes pour économiser l’eau et le papier. Les 1er résultats? Diminution de 25% de la consommation de papier essuie-mains et de 14% de la consommation d’eau! Ceci grâce à Adèle et Barnabé!

Distinction cantonale pour les Etablissements publics pour l’Intégration (EPI):

Frédéric Métral, le concepteur EPI du projet Eco logistic

Les ateliers protégés d’insertion socioprofessionnelle de l’EPI viennent d’inventer une nouvelle façon de récupérer les matériaux usagés polluants tels que cartouches d’impression, téléphones portables et piles pour les « déconstruire » et les recycler. Leur atelier « Eco Logistic et recyclage » offre cette facilité gratuite à 1’500 partenaires entreprises et collectivités. De grands cartons « collecteurs » et compartimentés sont à disposition et sont récupérés régulièrement par Eco Logistic. Il suffit de les demander et de les remplir. Pratique, non?

Distinction cantonale pour la déchetterie mobile de la ville d’Onex:
Pour faciliter la récupération des encombrants et éviter les abandons sauvages sur les trottoirs et les sous-sols d’immeubles, Onex a lancé 4 points de déchetteries mobiles par mois. Les points de collecte se rapprochent ainsi des citoyens pour plus d’efficacité et une meilleure protection de l’environnement.

D’ANCIENS LAURÉATS TOUJOURS REMARQUABLES

Deux entreprises ont attiré mon attention. BioApply que je connaissais déjà et ecopotable que j’ai découvert le 15 juin.

BioApply:
En Suisse, une motion vient d’être votée au Conseil national pour interdire la distribution de sacs plastiques et fait l’objet d’une opposition du Conseil fédéral. Le Conseil fédéral doit trancher sous peu.
Or il existe des solutions de sachets plastiques biodégradables fabriqués à base d’amidon de maïs et de pommes de terre. BioApply est un des pionniers et spécialiste de ce type de produits. Est-ce une question de prix en caisse? Un sac plastique biodégradable ne coûterait désormais qu’un centime de plus qu’un sachet plastique polluant. Et si le consommateur est prêt à payer, qu’est-ce-qui freine la proposition en caisse de la grande distribution?
Voir notre article « Lumière sur les sacs plastiques: comment reconnaître le bon grain de l’ivraie? »

ecopotable:
C’est une solution pour fontaines garantissant la potabilité de l’eau sans écoulement continu. Gain d’eau potable allant jusqu’à 91% et économie sur la facture d’eau allant jusqu’à 78%! Un trésor de système qui permet d’actionner manuellement l’écoulement d’eau à la demande par bouton-poussoir et qui se purge régulièrement tout seul pour préserver la qualité de l’eau. Toutes les communes devraient se précipiter sur ecopotable!