Efficience énergétique @www.in-fuseon.comLe domaine de l’efficience énergétique auprès du grand public aurait tout à gagner d’une communication plus sociale pour accélérer le cumul des économies d’énergies. Certains parlent même de l’Internet de l’énergie!
Quels sont les projets visibles et quels en sont les résultats? Même si l’énergie est un sujet très actuel et concernant, comment « emballer » les foules pour créer un mouvement efficace et impactant grâce à un effet collectif?

FAITS ET CHIFFRES PERCUTANT

  • En Suisse, 40% de l’énergie finale (électricité, carburants, gaz, combustibles pétroliers) est utilisée au quotidien pour chauffer, refroidir et faire fonctionner bâtiments et habitations.
  • Les ménages consomment près de 30 % de l’énergie contre 19% pour les industries.
  • Les ménages consomment environ 30 % de l’électricité (soit 19 TWh).
  • Depuis 10 ans, la consommation d’électricité augmente en moyenne de 1.8 % à 2 % par an.

Or les économies d’électricité (appelées aussi Négawatts) représentent l’un des 4 piliers sur lesquels s’appuie l’AES (Association des entreprises électriques suisses) pour réussir l’un des 3 scénarios pour l’approvisionnement électrique du futur en Suisse.

TOUR D’HORIZON DES PROJETS

Parmi les 850 compagnies électriques suisses dont la moitié sont membres de l’AES, seule une poignée a commencé à interpeller leurs « Consom’Acteurs » pour réaliser des économies concrètes. On y trouve des approches différentes et expérimentales très localisées (canton ou villes), des incitations financières, des outils de suivi payants ou gratuits, des réductions sur des appareils électriques. Le tout orchestré très différemment en termes de moyens de communication en fonction des acteurs. La communication digitale est présente à travers des sites web mais les médias sociaux sont encore peu exploités.

Un tour d’horizon non-exhaustif:

ÉCO 21-zone d’activité de SIG
Le bilan 2010-12 mentionne 52’300 ménages et indépendants (soit environ 20% du canton) inscrits à l’opération Doubléco et « activant ainsi près de 20 GWh/an d’économies, soit l’équivalent de la consommation électrique de plus de 6’600 ménages genevois ». Le plus intéressant est de constater que 60% des participants parviennent à réduire effectivement leur consommation électrique de 12% en moyenne. SIG semble avoir usé de vastes moyens incitatifs et d’une communication soutenue pour atteindre ce beau résultat en 3 ans. La question désormais: comment le projet continue-t-il? Ces économies s’inscrivent-elles sur la durée?

DÉCLICS-zone d’activité de Romande Energie
La plate-forme participative DÉCLICS revêt une toute autre approche. Lancée en mars 2012, elle met à disposition des sources d’informations hyper-utiles et s’appuie sur l’expérience de plusieurs ménages pilotes. Le bilan que j’en ai fait dans l’article « Qui a des DÉCLICS pour économiser l’énergie? » annonce le chiffre prometteur de 10% d’économies d’électricité avec peu d’effort ni investissement. Un outil de suivi manuel des consommations d’énergie est à disposition des membres de la plate-forme. Belle initiative à suivre en 2013…

Green E-value- un projet à Lausanne et un à Gland
J’ai entendu parler de cette application de « smart metering » à son début en 2010. Elle impliquait quelques immeubles de Realstone, propriétaire immobilier, Neo-technologie, développeur de la solution IT et SIL, fournisseur d’électricité sur Lausanne. Je n’en ai trouvé aucun résultat officiel depuis, si ce n’est que SEIC (Société électrique intercommunale de la Côte), vient d’annoncer récemment le lancement de Green E-value sur 5 bâtiments et 45 locataires.

E-vision-zone d’activité du Groupe E
Il s’agit d’une application en ligne de type smart metering permettant de visualiser la consommation d’électricité (instantanée et historique) de son domicile. Accessible aussi par smart phones et tablettes, elle est commercialisée CHF 96 par an plus CHF 150 de frais d’installation. J’ai entendu parler de cette récente solution au moment de son lancement lors du Swiss Eco-leaders Day en juin  2012.

Oscar- zone d’activité de FMB-BKW
Initiative créée fin 2011, elle vient de fêter son premier anniversaire avec 22’000 utilisateurs inscrits (soit 2% sur le million de clients que compte FMB). Le principe consiste à inciter les membres à saisir manuellement et fréquemment les indices des compteurs électriques. La tendance de consommation est alors suivie par internet ou smart phones. En retour, les utilisateurs reçoivent des points Oscar leur servant à acheter des appareils efficients dans la boutique en ligne. C’est du « donnant-donnant ».

Si vous connaissez d’autres initiatives, contactez-moi! J’en ai peut-être manquée.

CASSER LES SILOS?

Sensibiliser et surtout créer l’action pour générer de massives économies d’énergies auprès du grand public n’est pas chose facile. Se lancer requiert compétences, solutions et investissements.iStock_000017285058XSmall

Je vois deux types de silos:

  • Celui du marché fragmenté des acteurs de l’électricité suisse,
  • Et celui encore inexploité de la communication sociale (médias sociaux engageant l’utilisateur tels Facebook etc) dans le domaine de l’énergie.

Eco21 s’est lancé sur Facebook il y a à peine un an et a acquis 1’340 amis depuis. Cela représente à peine 2,5% du chiffre des ménages engagés dans le programme Doubléco et il inclut probablement des fans hors programme (ex hors canton de Genève). Les médias sociaux « se méritent », surtout sur le domaine de l’énergie qui est encore tout neuf en communication sociale. Il y a tout à inventer en matière de nouvelles relations clients, de communication et de solutions techniques.
Il n’y a qu’une certitude, à mon sens:
Détermination+innovation+utilité+sympathie (non intéressée car non-perçue comme publicitaire).

Sources:

AES: les 3 scénarios pour l’approvisionnement électrique du futur.

Conférence TechnoArk 2013 le 25 janvier à Sierre.

ÉCO 21: bilan 2010-12 pour les particuliers.

DÉCLICS: L’efficacité électrique: pourquoi est-elle indispensable?

SEIC: lancement de Green E-value.

Groupe e: offre e-vision.

FMB-BKW: Oscar, le pro des économies d’énergie.

En mars 2012, j’annonçais l’ouverture de la plate-forme DÉCLICS dans l’article « Tous à nos DÉCLICS pour économiser l’énergie! ». Qu’y -a-t-il de remarquable dans cette initiative prônant l’efficience énergique? En quoi favorise-t-elle le passage à des actions concrètes au quotidien? Depuis le lancement de l’expérience, qu’a-t-on appris des ménages pilotes?

UNE MINE D’INFOS ET DE BONNES PRATIQUES

La plate-forme DÉCLICS est sincèrement remarquable pour la qualité et la profondeur des articles publiés régulièrement.
Des enjeux nationaux aux éco-gestes quotidiens,en passant par des outils de comparaison pour choisir des appareils efficients ou des tableaux de correspondances entre Watts et lumens pour acheter ses nouvelles ampoules éco ou LED…DÉCLICS  a tout d’un site de référence bien pratique en matière d’efficience énergétique pour les particuliers.

En Suisse, les ménages détiennent un potentiel de 40% d’économies d’électricité d’ici à 2035!

Article DÉCLICS: http://goo.gl/xt7cM

Voici un article que je trouve très utile pour choisir ses ampoules depuis l’interdiction des ventes d’ampoules à incandescence en septembre 2012: Guide pratique pour choisir ses ampoules LED.

UNE NOUVEAUTÉ: SUIVRE SES CONSOMMATIONS D’ÉNERGIE

Depuis septembre 2012, DÉCLICS a ouvert un espace membre gratuit.  Désormais les membres ont accès à un système de suivi manuel de leurs compteurs d’électricité, gaz, mazout et eau. C’est une première étape pour aider les particuliers à se rendre compte de leurs consommations et à les suivre. Peut-être une étape vers les fameux compteurs intelligents qui nous permettront à termes de suivre automatiquement nos consommations?

Voici à quoi ressemble l’espace membre personnel et ce qu’il permet:

  • mettre en favoris des articles pour pouvoir les consulter facilement
  • s’abonner aux nouveaux articles par email
  • accéder au système de suivi de ses compteurs d’énergies

Pour en savoir plus sur le système: « Suivez vos consommations d’énergies ».

MÉNAGES PILOTES ET EXPÉRIENCE CONSOMMATEURS

Source: DÉCLICS

Depuis mars 2012, on a vu s’exprimer 3 premiers ménages pilotes rejoints par  3 nouveaux ménages depuis octobre. Intéressant de suivre leurs publications et leurs découvertes. Il y a parfois des choses surprenantes! Par exemple, l’amour de la symétrie des robinets d’eau comme source de gaspillage..d’eau chaude (voir l’article de Giovanni et Sonja).

Et sans plaisanter, le bilan des 3 premiers ménages pilotes que DÉCLICS a publié en  toute transparence après 5 mois d’expérience est truffé de bonnes infos:

  • 10% d’économies d’électricité sans effort
  • 30% d’économies d’énergie en vérifiant l’étiquette-énergie avant d’acheter son électro-ménager
  • les consommations ne sont pas toujours là où l’on pense
  • l’implication des enfants
  • sans oublier leur curseur bien-être qui est au beau fixe!

LES PRÉMICES D’UNE COMMUNAUTÉ EN LIGNE?

Il est possible d’interagir en commentant les articles et en posant des questions sur le forum. On y découvre d’ailleurs des anecdotes parfois amusantes et certes utiles.
L’histoire du fer à repasser par exemple: non seulement il est très gourmand en électricité (il crée un appel de puissance de 2000 watts!) mais aussi très dangereux si on le laisse branché ou sous tension. Voici Corinne, ménage pilote qui a préféré limiter le repassage. Quelle sagesse, n’est-ce-pas?

BREF RAPPEL DU CONTEXTE ÉNERGÉTIQUE EN SUISSE

=> il est très clair que l’efficience énergétique (changements de comportements) couplée à une augmentation de l’efficacité énergétique de nos appareils électriques est une des voies à suivre!

Et vous qu’en pensez-vous? Quels sont vos Déclics?

Suivez mon travail de veille sur l’efficience énergétique en vous abonnant au flux Scoop.it L’expérience consommateurs dans l’efficience énergétique.

Sources:

Site DÉCLICS.

Premier paquet de mesures pour la stratégie énergétique 205o suisse.

Swissgrid et le réseau de distribution d’électricité.

Doris Leuthard a inauguré les nouveaux locaux du pôle cleantech dans la « blue box » à Plan-les-Ouates, dans le canton de Genève. [Keystone]

Deux ans après l’émission du rapport Béglé et du premier Master Plan cleantechs de la confédération, Genève passe de la parole aux actes.
Un million de francs a été investi par l’État de Genève pour créer un nouveau pôle cleantechs offrant aux start-up des technologies propres des compétences en promotion, incubation technologique et financement. Le coup d’envoi a été donné lundi 3 septembre lors de l’inauguration officielle.

COMMENT FONCTIONNE LE PÔLE CLEANTECHS?

Il rassemble en un même lieu (bâtiment « blue box » dans la zone d’activité de Plan-les-Ouates) les forces vives de 3 organismes existant qui travaillent en synergie:

  • la Fondation d’aide aux entreprises (FAE): financement des projets.
  • la Fondation genevoise pour l’innovation technologique (FONGIT): incubateur technologique.
  • l’Office de promotion des industries et des technologies (OPI): promotion et mise en relations.

Serge Nouara (FAE), Pierre Strubin (FONGIT) et Rolf Gobet (OPI)

Ce pôle sera aussi un lieu d’échanges et de collaborations entre le monde de recherche et les entreprises. S’y joignent le Geneva Creativity Center, la future chaire d’efficience énergétique de l’Université de Genève, l’Hepia (Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève) et le SPEG (Le Service de la promotion économique).
Un bel outil prometteur pour séduire les futurs entrepreneurs de cleantechs et promouvoir l’innovation! 18 dossiers sont à l’étude.

CONCILIER ÉCOLOGIE AVEC ÉCONOMIE

D’après Doris Leuthard, le marché des cleantechs est évalué à  près de 6% de toutes les activités économiques mondiales d’ici à 2020 contre 3.2% actuellement.
Certes, Genève mise sur les cleantechs comme un pôle de développement économique. Pierre-François Unger, conseiller d’État chargé du département des affaires régionales, de l’économie et de la santé (DARES), souligne l’approche originale et créative de ce pôle qui s’article autour de 4 axes: l’efficience énergétique, la mobilité durable, le traitement et la valorisation des déchets et le développement de l’énergie solaire photovoltaïque et thermique.

TOSA, UN PROJET HORS DU COMMUN DANS LES TRANSPORTS

D’après Jean-Luc Favre, directeur général d’ABB Sécheron, 60% de la population habitera en ville en 2050. D’où la nécessité d’anticiper une mobilité plus durable que les technologies actuelles de transports en commun. TOSA (Transport avec Optimisation du Système d’Alimentation) prépare un démonstrateur en grandeur réelle pour mai 2013 à Genève.
Il s’agit d’un nouveau système de bus s’affranchissant des lignes de contacts indispensables actuellement pour alimenter le bus en électricité.
Dans le futur, le bus s’alimentera au fur et à mesure de son besoin tous les 3 ou 4 arrêts grâce à des batteries de type supercondensateur (supercapacitor) garantissant une charge très rapide en 10 secondes maximum!
Ce projet se revèle triplement innovant de part le partenariat dont il résulte, la technologie choisie et le contexte urbain dans lequel il est déployé.

Pour aller plus loin:

Article d’in-fuseon: « Les cleantechs, de la parole aux actes. »
Rapport Béglé.
Document Master Plan Cleantechs, version d’octobre 2011.
Projet TOSA: Avant et après!

Articles publiés sur le sujet:
OPI, FAE, RTS, 20 minutes, Tribune de Genève, CleantechAlps,

La Responsabilité sociale des entreprises (RSE) n’est plus une vue de l’esprit mais une solide réalité pour nombre de PME. Aucun cadre normatif de type ISO 26000, Global reporting initiative ni UN Global Compact n’encadre la plupart des initiatives et pourtant cet état de fait n’empêche nullement certaines entreprises d’agir concrètement dans l’anonymat médiatique.

Prenons l’exemple du Service cantonal des automobiles et de la navigation de Neuchâtel (SCAN) qui vit son autonomisation depuis 2009 et qui vient de faire un joli pas dans le sens de l’éco-responsabilité. Dans le Val-de-Ruz sur les hauteurs du canton, son nouveau bâtiment certifié Minergie a été conçu dès le début pour allier environnement, social et économie sur 3’000 m2 pour un volume de 15’600 m2 SIA.

UN BÂTIMENT EXEMPLAIRE


Les trois dimensions du développement durable ont été intégrées à la construction et à son usage. Sans oublier un esthétisme sobre et très contemporain sans luxe ni fioritures superflues. Ce ne sont pas moins de 30 éléments qui en font un bâtiment remarquable.

« L’avenir est la seule chose qui m’intéresse car je compte bien y passer les prochaines années », Woody Allen.

Voici quelques points particulièrement intéressants:

L’environnement:

  • Le puits canadien enterré à l’extérieur au bâtiment : Système de géothermie de faible profondeur (3 mètres) qui récupère la chaleur de la terre l’hiver et sa fraîcheur l’été.
  • L’échangeur thermique(air/air): Il récupère l’air provenant du puits canadien ainsi que la chaleur de l’air vicié qui revient par les gaines des plafonds. Il filtre et purifie l’air avant de le pulser à une température moyenne de 18°C. 90% de la chaleur de l’air vicié est récupéré. On note un différentiel de 8°C entre l’air entrant et l’air sortant de l’échangeur thermique.
  • Chaudière à copeaux de bois : Elle assure le chauffage au sol en complément du système d’échangeur thermique. Le bois est de 2ème catégorie (rebuts et chûtes) et provient des forêts environnantes.
  • 8 m2 de panneaux solaires thermiques en toiture chauffent l’eau sanitaire.

  • L’eau sanitaire est chauffée par la chaudière à copeaux de bois en appui du solaire thermique.
  • 88 m2 de panneaux solaires photovoltaïques produisent l’équivalent de la consommation annuelle d’un ménage suisse en 3 mois.
  • Une citerne enterrée de 40’000 litres récupère l’eau de pluie pour alimenter les toilettes, l’arrosage du jardin et servir de réserve incendie.
  • Un éclairage intelligent: Des détecteurs de mouvements dans tout le bâtiment et senseurs visuels aux postes de travail ajustent le flux lumineux de l’éclairage (lumens) en fonction de la luminosité existante.
  • La mobilité douce: Acquisition d’une 1ère voiture hybride à l’usage du personnel du SCAN et création de 3 places de parc pour recharger des véhicules électriques.

 Le social:

  • Plusieurs espaces sont aménagés pour orienter les clients en fonction de leurs besoins: par exemple, pour se préparer sereinement et rencontrer l’expert avant l’examen pratique. Wifi gratuit et point d’eau de boisson en libre service offrant de l’eau potable du réseau plate, gazéifiée et réfrigérée.
  • Bureaux administratifs paysagers et postes de travail ergonomiques dernier cri, faits pour durer. Une polémique a été relevée par un média local sur le prix des chaises suédoises à chf 1’000. En matière de durabilité et santé des collaborateurs, est-ce vraiment un propos pertinent? Posez-vous la question de l’âge de la chaise que vous utilisez quotidiennement pour travailler, vous serez surpris!
  • Une acoustique exceptionnelle et apaisante grâce à des panneaux Ecophon aux plafonds, facilitant l’accès à toutes les gaines techniques (chauffage, électricité, ventilation, informatique).
  • Terrasse et cafétéria pour le bien-être des collaborateurs.

 L’économique:

  • Centralisation des 20’000 jeux de plaques véhicules dans une armoire de stockage dynamique d’une hauteur équivalente aux 2 étages du bâtiment. Vraiment étonnant de voir l’engin se mettre en route!

    Avant!

    Maintenant

  • Salles d’examens théoriques équipées d’iPad. Examens  en libre service sans besoin de prendre rendez-vous.
  • La plupart des prestations accessibles en ligne et de façon sécurisée par le Guichet Unique de l’état de Neuchâtel.
  • Gestion documentaire en réseau pour faciliter la gestion multisites.
  • 1ère halle innovante de contrôles techniques en Suisse grâce à une gestion multi-flux avec des lifts en épis: 20 minutes pour contrôler un véhicule.
  • Piste poids lourds avec une fosse de 22 mètres de long et 1.60 mètre de profondeur. Impressionnant de « passer » sous le véhicule pendant les tests!

    De loin!

    Dessous!

  • Économies de chauffage grâce au système de boîtiers aérochauffeurs  et aux portes intérieures coupe-vent en PVC dans les halles.
  • Bâtiment prêt pour la gestion intelligente de l’énergie basée sur le «Smart grid»: système de monitoring de l’électricité et des pointes de puissance. Certaines prises sont identifiées, suivies et pilotables  sous la direction du SCAN.
  • Et 66 personnes pour traiter le volume de toutes les activités!

Sources d’informations complémentaires:

Site du SCAN.
Pour en savoir plus.
Le guide de visite.

Coup de chapeau à la cleantech genevoise Cleanfizz qui s’est déjà fait remarquée par son système de nettoyage de panneaux solaires et qui vient d’annoncer une première mondiale avec Clean+21, des éclairages solaires « encore plus clean que clean »!
L’inventivité de George McKarris, le fondateur de Cleanfizz  m’a constamment étonnée lors de nos multiples rencontres au WFES en janvier 2011, à l’EFEF en octobre 2011 et à la cérémonie du prix du développement durable en juin 2012!

ÉCONOMISER L’ÉNERGIE DES ÉCLAIRAGES PUBLICS

L’éclairage public est un gage de sécurité pour tous, piétons et conducteurs. Cependant il recèle de beaux potentiels d’économies d’électricité à une période où la sobriété énergétique devient indispensable.

Source: www.energieeffizienz.ch/

Prenons l’exemple de la Suisse:
« Selon l’Agence suisse pour l’efficacité énergétique (SAFE), l’électricité utilisée pour l’éclairage public représente environ 1% de la consommation globale d’électricité des communes. Le potentiel d’économie dans ce domaine est d’environ 40%, en privilégiant des systèmes de lampes plus économiques et en adaptant la luminosité notamment. », dixit le Service de l’environnement et de l’énergie (SEVEN) du canton de Vaud.
Lamper, une jeune association suisse vient de lancer une campagne de sensibilisation publique pour réduire l’éclairage dans le domaine public.

Comparativement en France, l’éclairage artificiel public représenterait 37% des dépenses en électricité des municipalités françaises, selon Planetoscope.
Les chiffres ne s’accordent pas mais le potentiel d’économies est certes là!

LA COMBINAISON GAGNANTE DE CLEAN+21

Clean+21 associe 3 technologies de pointe: le solaire photovoltaïque pour générer l’électricité, le supercondensateur pour la stocker et l’éclairage performant et économe des LED.
Le choix de supercondensateurs à la place de batteries conventionnelles est particulièrement remarquable.

Clean+21 fonctionne de manière indépendante, hors-réseau et sans batterie. Il est composé d’un panneau solaire autonettoyant qui exploite l’énergie solaire au maximum, charge rapidement un système de stockage à supercondensateurs et alimente l’éclairage LED ultra lumineux à haut rendement.
Le système est équipé de capteurs pour détecter la tombée de la nuit, le lever du jour ou une présence. Il s’allume ou s’éteint alors automatiquement.

  • Utilisation d’énergie complètement renouvelable et propre
  • Baisse des coûts de maintenance grâce aux panneaux solaires autonettoyants
  • Lampes LED économiques à haute performance
  • Les supercondensateurs:  une vraie alternative écologique aux batteries de type lithium-ion ou autres conventionnelles.

« PLUS CLEAN QUE CLEAN » GRÂCE AUX NANOTECHS

L’avantage du supercondensateur: il stocke l’énergie à une très haute densité de puissance et fonctionne dans des conditions climatiques extrêmes. Il rend le luminaire public autonome et augmente sa durée de vie sans maintenance.

Le système à supercondensateurs stocke l’énergie solaire récoltée par les panneaux pendant les heures d’ensoleillement ; l’énergie est utilisée pour piloter le système autonettoyant ou pour allumer les LEDs à la nuit tombée. Les supercondensateurs peuvent être rechargés beaucoup plus rapidement (en quelques minutes en cas de besoin) que les batteries conventionnelles, permettant une capacité de charge bien plus élevée en un temps plus court. Ils ont un taux de charge/décharge très élevé (~500’000 cycles).

Compléments d’informations:
Les usages des supercondensateurs.
Article du 24 août: Le Temps: « On peut se passer de l’éclairage public la nuit. »
Article de l’OPI.
Article de CleantechAlps.

Source d’information:
Communiqué de presse Cleanfizz
Site de Cleanfizz

Dans le cadre de l’engagement renforcé de la Suisse en Afrique du Nord depuis mars 2011 et du programme « Production Plus Propre » (PPP), l’entreprise genevoise SOFIES, experte en écologie industrielle, accompagne 75 entreprises tunisiennes sur des projets concrets pour mieux produire et moins consommer. 

Merci à Laurent Cuénoud, CEO de SOFIES, qui s’est prêté au jeu de nos questions pour donner toute l’envergure et l’ambition d’une intervention exemplaire et durable qui s’inscrit dans une coopération internationale. Découvrez !

Photo extraite de L’hebdo: La Tunisie, un laboratoire pour la Suisse.

Comment SOFIES s’est-elle retrouvée à intervenir en Tunisie ?

Notre intervention a commencé en octobre 2010 avant le printemps arabe de 2011. Nous avons décidé de nous mettre en lice d’un appel d’offres international et notre connaissance des écosystèmes industriels a fait la différence. Nos partenaires institutionnels sont le SECO (Secrétariat d’État à l’économie) qui finance le programme et l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI). Nous travaillons sur place en collaboration avec le centre international des technologies de l’environnement de Tunis.

Quelle démarche avez-vous mise en œuvre auprès des 75 entreprises locales ?

Les entreprises locales concernées interviennent principalement dans les domaines de l’agroalimentaire,  du tourisme (hôtellerie), du textile, de la microélectronique, des traitements de surface.

Nous avons modélisé un projet de base qui s’adresse à chaque entreprise individuelle et avons travaillé intensément avec 20 entreprises pour commencer. Notre objectif est d’aider ces entreprises à consommer moins de matières premières, moins d’énergie, moins d’eau et à produire moins de déchets. La Tunisie est en passe de devenir un centre clé d’expérimentation à grande échelle des technologies environnementales.

Nous avons développé une démarche en 3 points prioritaires :

  • L’énergie : actuellement, la Tunisie brûle du gaz, ressource naturellement facile à exploiter et accessible, mais polluante. Or le potentiel des énergies renouvelables et notamment du solaire est sous-exploité.  Nous encourageons les entreprises à consommer de telles énergies dès que possible. Nous amorçons d’ailleurs le début des interactions avec la fondation Desertec.
  • L’eau : la Tunisie a 3 défis autour de l’eau et de son empreinte hydrique (sa dépendance à l’égard de l’eau) : réduire ses consommations tout en favorisant le développement économique, trouver de nouvelles sources et assainir l’eau en réduisant les rejets polluants. Nous avons développé des solutions Entreprises (ex de Fuba, producteur de circuits imprimés, qui exporte ses effluents polluants en Europe pour être traités) et des solutions Collectivités (ex identification de bailleurs de fonds pour financer des infrastructures lourdes).
  • L’écobilan : nous avons choisi de réaliser 8 cas pilotes (produits/services) pour les passer à travers des Analyses de Cycle de Vie (ACV) et déterminer leur impact environnemental complet incluant transport, production, etc. L’ambition est de construire une banque de données utilisable pour l’Afrique du Nord.

Pourquoi accompagner ces entreprises en particulier ?

L’Europe étant le premier marché d’exportation de la Tunisie et les politiques d’achats se renforçant, les produits tunisiens ont tout intérêt à devenir plus éco-responsables pour poursuivre leur développement sur ce marché.

Comment va être utilisé le budget de CHF 3 millions sur 4 ans ?

Ce budget couvre le conseil, le développement de la démarche et l’énorme travail de suivi sur place et à distance des 75 entreprises et des experts tunisiens formés à la démarche.
Pour l’ONUDI, c’est une première d’inclure à la fois un programme PPP, les écobilans et l’écologie industrielle, c’est-à-dire les synergies et l’optimisation des flux de matières entre entreprises à plus large échelle.

Quelle est la plus grande difficulté rencontrée depuis octobre 2010 ?

Nous sommes sur un défi de changement de culture des populations dans leur rapport au travail et de leur hiérarchie. Dans de tels projets d’éco-responsabilité, il est indispensable d’obtenir l’engagement et le questionnement de toute l’entreprise et pas seulement de la direction. Nous avons dû renforcer notre implication dans les projets et leur suivi.

Quel est le mode de travail qui va fonctionner durablement ?

Nous nous sommes fixés 3 ans pour rendre autonomes les experts tunisiens. Il s’agit de former les gens pour savoir reproduire la démarche, capitaliser l’expérience. Une personne est basée sur place pour assurer coordination, transfert de savoir-faire, suivi, gestion des parties prenantes et communication. Un vrai défi !

Quel sera le rôle du futur droit à un environnement sain dans la prochaine constitution ?

Je pense personnellement que l’aspect législatif est essentiel pour renforcer les apprentissages et déclencher des façons de faire durables. Par exemple dans le cas de l’exploitation du gaz ou bien de la gestion des déchets pour laquelle la loi actuelle d’enfouissement des déchets est complètement contre-productive.

En quoi le développement durable est-il « salvateur » de la relance économique ?

C’est une dimension indispensable pour :

  • Stimuler la création de nouveaux métiers
  • Lutter contre les zones déjà sinistrées par la pollution et la disparition des plages
  • Assurer la continuité des exportations des produits locaux (cf commerce des olives) vers l’Europe.

Voir comme exemple les résultats du parc d’activités économiques de Bizerte dans le nord de la Tunisie. Ou encore « Tunisie: un développement économique dans un environnement sain ».

Sources complémentaires :

La Tunisie, un laboratoire pour la Suisse.

SECO :  Un an après : le point sur l’engagement de la Suisse en Afrique du Nord 

Parviendrons-nous à une société à zéro carbone ou en tous cas à moindre carbone? Voici une question à laquelle ont tenté de répondre les prestigieux intervenants du 2ème Swiss Eco Leaders Day le 25 juin au Forum Fribourg.

Un an après la catastrophe de Fukushima qui a conduit en mai 2011 à la décision historique de la Suisse de sortir progressivement du nucléaire, voici un panel non exhaustif des points de vues et visions qu’ont exprimés des intervenants aussi différents qu’enthousiastes.

DES MESSAGES QUI S’ACCORDENT POUR « LE MIEUX »

Raphaël Domjan, l’éco-aventurier du vaillant catamaran Planet Solar, premier bateau à avoir fait le tour du monde uniquement à l’énergie solaire, nous transmet un énorme message d’espoir qui appelle le respect:

« 60’006 km parcourus avec une puissance équivalente à celle d’un scooter! Ceci avec des technologies solaires photovoltaïques actuelles! Si un ambulancier neuchâtelois est capable de lever 30 millions de francs pour faire le tour du monde, alors tout est possible! »

Chapeau bas Raphaël et encore bravo!

Michèle Sabban, Présidente de l’Assemblée des régions d’Europe (ARE) et de l’association R20 d’Arnold Schwarzenegger, prône l’importance du combat des régions et territoires face au nouvel échec du récent sommet de la Terre Rio+20:

 » Mon pari est que la croissance de demain sera verte ou ne sera pas. On ne peut rien attendre d’un après Rio+20: 193 états ne s’accorderont jamais vraiment! En revanche, le R20 est une force de propositions vis à vis du G20 et concrétise le passage du Think Tank à l’Action Tank! L’avenir des projets passe par la coopération inter-régionale sans blocage diplomatique! »

Philippe Virdis, Directeur du Groupe E, (distributeur d’électricité sur les cantons de Fribourg, Neuchâtel, Vaud et Berne) s’est lancé dans une démonstration live et sans effet de « Murphy » de son tout nouveau système e-vision de « Smart metering » qui permet aux consommateurs particuliers et PME de contrôler leurs consommations d’électricité et donc d’agir pour les réduire. Application très parlante pour comprendre sa consommation instantanée ou comparer ses consommations. C’est l’enclenchement du four qui a créé le pic que vous voyez à l’écran!

« Les flux d’électricité vont devenir multi-directionnels avec le développement des auto-producteurs. De plus, les consommateurs ont besoin de connaître leurs consommations en temps réel. Actuellement quand ils reçoivent leur facture annuelle, il est trop tard pour agir! Il est possible d’économiser 5% immédiatement et sans effort aucun. »

Pierre Varenne, Directeur de Michelin Recherche et Technique SA à Granges-Paccot, prévoit qu’en 2020, 10 à 20% au grand maximum des nouveaux véhicules seront hybrides ou électriques. L’Europe sera le continent où les efforts ainsi que les réglementations et taxes seront les plus importants.

« Cela fait 120 ans que l’on roule et 20 seulement que l’on se préoccupe de l’énergie. Le carburant bon marché, c’est fini! L’industrie du transport va avoir droit à son lot de réglementations et d’objectif de réduction de CO2 de 50% à 75%! Cependant, dans les 25 ans, le moteur à combustion gardera une part prépondérante malgré la hausse du prix du baril de pétrole! La moyenne d’émissions de CO2 va devoir évoluer de 160g CO2/km à 95g d’ici à 2020.
La pile à combustible va révolutionner la propulsion. Le Japon a beaucoup d’avance et se prépare à sa commercialisation dès 2015! »

Saviez-vous qu’un pneu de basse résistance au roulement économise 1 plein sur 5 pour un véhicule de tourisme et 30% pour un poids lourd?
Michelin Recherche et Technique a collaboré avec FAM Automobiles (Doubs) pour créer le 1er véhicule à pile à hydrogène homologué en France.

Christian Bach, Chef de division Moteurs à combustion à l’EMPA (laboratoire fédéral des sciences et technologies des matériaux), nous annonce les tendances des futurs véhicules:

« D’ici à 10 ans, les véhicules suisses devront avoir réduit d’un facteur 2 leurs émissions de CO2: 155g de CO2/km en 2011 à 70 g en 2025. En 2015, les parcs véhicules (hors particuliers) se verront imposer la limite de 130g. En cas de dépassement de la limite, les taxes seront lourdes. L’avenir passera par l’hydrogène comme énergie de stockage intermédiaire qui, mélangé à du biogaz et du gaz naturel combinera économie de carburant et réduction de CO2. »

Travail de recherche EMPA

Walter Steinmann, Directeur de l’office fédéral de l’énergie (OFEN), explique les étapes clés de la stratégie énergétique suisse 2050:

 » Il faut rapprocher l’objectif de 22.6 TWh d’énergies renouvelables d’ici 2050 à l’objectif de stabilisation de la demande d’électricité à 60 TWh. Jusqu’en 2020, on mise sur les incitations et les actions volontaires, ensuite il y aura moins de subventions et plus de taxes incitatives. Un premier paquet de mesures a été publié. Le 14 septembre 2012, la stratégie du Conseil fédéral sera mise en consultation pour décision à fin janvier 2013, passage au parlement, voire référendum populaire.

Beat Vonlanthen, Conseiller d’état, Président de la Conférence des Directeurs cantonaux de l’énergie, parle franchement en évoquant l’échec de Rio+20:

« L’échec n’est pas une solution! L’AIE prédit une hausse de 20% des émissions de CO2 et 6°C de plus avec le risque que le charbon redevienne prédominant d’ici 2035! Investir sur les Négawatts, dans la rénovation des bâtiments, inciter l’utilisation du courant vert, inciter les transferts de technologies des laboratoires scientifiques vers l’industrie, voilà des actions concrètes que nous prenons sur le canton de Fribourg par exemple. »

LE BAROMETRE NATIONAL ÉNERGIE ET ENVIRONNEMENT 2012

C’est la 2ème édition de l’enquête d’opinion nationale suisse (268 réponses en 2012 contre 874 en 2011) qui nous révèlent les opinions sur l’efficacité et la popularité des mesures et concepts en vigueur sur tous les thèmes de l’environnement.
L’enquête 2012 révèle une perspective de mix énergétique et électrique (lien vers notre compte rendu du Swiss Eco Leaders Day 2011) très proche de celle de 2011: 55% du courant seront hydrauliques ( +2% par rapport au sondage 2011), 21% nucléaires (-6%) et 6% issus des énergies fossiles ( +3%). Le solaire serait à 7% ( +2%), l’éolien à 4% ( +1%), le biogaz- biomasse à 3% (stable). Les 4% restants se répartiraient entre la géothermie profonde et la récupération des centrales d’incinération.

Ce qui a bougé:

  • 80% des leaders suisses sont d’accord de sortir du nucléaire
  • 58% au lieu de 50% sont d’accord pour supprimer le plafonnement de la RPC pour favoriser le déploiement des installations solaires photovoltaïques
  • approbation de l’interdiction des appareils ménagers avec un stand-by >1 watt

Raphaël Domjan de Planet Solar et Guy Wolfenberger, fondateur de Grove Boats

UN CLIN D’OEIL AUX BATEAUX SOLAIRES DE GROVE BOATS

La société suisse Grove Boats SA conçoit, construit et commercialise des bateaux électro-solaires et hybrides destinés au transport de passagers. Ces bateaux n’ont certes pas la taille d’un Planet Solar mais pas non plus le même usage.

Si vous êtes abonné à la newsletter de lOPI (Office de la Promotion Industrielle) de Genève, vous retrouverez cet article en lien de la rubrique Cleantechs dans la newsletter de juin 2012!

Pour plus d’informations:

Planet Solar, interview exclusive de Raphaël Domjan.

TÛRANOR PlanetSolar : Avec 10 maisons, on fait le tour du monde en bateau solaire !

Les décideurs favorables à la sortie du nucléaire.

 

Ouverture de la plate-forme DÉCLICS pour partager idées et bonnes pratiques pour réduire nos consommations d’énergies!
C’est au tour de Romande Energie, producteur et distributeur d’électricité auprès de 300’000 clients finaux sur le canton de Vaud de s’engager fortement dans l’efficience énergétique.
Tour d’horizon de cette nouvelle plate-forme communautaire ouverte et proche de chez nous!

Photo de la borne éco-gestes DÉCLICS à Habitat et Jardin.

DÉCLICS, C’EST QUOI?

Une initiative pédagogique et sociétale, en droite ligne d’une stratégie RSE  pour aider à accélérer le processus du changement: comportements et achats en conscience des économies réelles d’électricité.
A la fois une plate-forme web interactive et une exposition itinérante qui tourne en Suisse romande. Tous les ingrédients sont là pour faire monter l’onctuosité d’une mayonnaise faite « maison efficace »!

Romande Energie aurait pu choisir de n’en faire bénéficier que ses clients locaux. Au contraire, tout public est le bienvenu. Stratégie d’image certes mais remarquable!

Bref une belle initiative pour inciter aux économies d’énergie.
Sans oublier un concours pour gagner un outil de suivi des consommations d’électricité d’un valeur de CHF 249 (avant le 30 avril 2012)!

Photo d’un ménage pilote extraite du site © declics.romande-energie.ch

Image extraite de la vidéo © declics.romande-energie.ch

MES 5 ARTICLES FAVORIS

Ma vidéo préférée (vraiment drôle): Alors ça baigne? Prends plutôt une douche!

« L’engagement de Christophe et Corinne« : simple et authentique

« Premier épisode: le Top 5 des éco-gestes« : super pratique et efficace

« L’éco-comparateur: mode d’emploi« : nouveau et unique pour tout achat d’un nouvel électroménager

« Testez votre empreinte écologique: lien vers les calculateurs« : la prochaine fois, je vous dirai quelle est la mienne!

ESSENTIEL DE RÉDUIRE NOS CONSOMMATIONS D’ENERGIES?

Je n’en suis pas à mon premier article sur le sujet évoquant le rapport Weinmann de 2009. Voir l’article « Les cleantechs, un enjeu de taille pour la Suisse« .

Voici une citation de Charles Weinmann, s’exprimant dans le 2ème numéro du tout nouveau magazine Efficience 21 que vous pouvez dénicher en kiosks:

« Le mazout pourrait bien passer à 200 ou 300 CHF les 100L…Consommer deux fois moins, c’est possible…On ne change pas les autres, comme le dit Lao-tseu. Mais en étant convaincu, on peut se changer soi-même, » Charles Weinmann.

Cette nouvelle initiative DÉCLICS mérite attention et engagement.
Faites passer le message! Et retrouvons-nous sur DÉCLICS!
Mon pseudo? Saint-Eco! 

Sources d’informations complémentaires:

Site DÉCLICS
Magazine Efficience 21: numéro 1

Avez-vous entendu parler du R20 (Regions of Climate Change)? Etiez-vous peut-être mercredi 7 mars à Genève à la conférence de l’acteur et ancien gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger? J’ai personnellement assisté aux conférences « techniques » de l’équipe de «Schwarzie» qui ont eu lieu le jour même sur le thème: « Sur la route de Rio: les Régions bâtissent l’économie verte ». Hors des effusions médiatiques, quelques éléments concrets m’ont interpellée et que je n’ai vus nulle part retransmis dans la presse.

L’URGENCE DE LA CROISADE

« 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) doivent être éliminés d’ici à 2050 afin de limiter le réchauffement de la planète à 2°C maximum et éviter les conséquences catastrophiques des changements climatiques », aperçu du R20.

Michèle Sabban, toute récente présidente du conseil d’administration du R20 a évoqué le rapport 2010 du Global Footprint Network qui précise qu’en 2007, notre empreinte écologique moyenne terrestre dépasse déjà de 50% la capacité de régénération des ressources de la Terre.

LES 4 PILIERS DU R20

A part «Schwarzie» qui est LE pilier impressionnant à l’initiative du R20, cette association à but non-lucratif dont le siège social est à Versoix s’appuie sur:

  • les gouvernements sous-nationaux proches du terrain et la création de partenariats publics-privés
  • les technologies en lien avec les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique
  • un réseau de partenaires investisseurs pour accélérer le financement des projets
  • une communauté en devenir sur la base du projet de communication Sustainia

Une année après son lancement officiel, le R20 comprend une vingtaine de membres et une trentaine de partenaires. Comment juger si ce nombre est significatif face à l’impact que souhaite créer le R20?

UN MESSAGE UNIQUE: ALLIER CROISSANCE ÉCONOMIQUE ET ÉCOLOGIE

Que ce soit Michèle Sabban, Reta Jo Lewis la représentante d’Hillary Clinton pour le climat ou Johannes Hahn commissaire européen chargé de la politique régionale, les trois ont accordé leurs violons pour affirmer que la croissance doit passer par l’économie verte et par une nouvelle forme de compétitivité par les innovations et non pas par les coûts.
Tous s’accrochent à la croissance en misant sur une meilleure efficacité des techniques et efficience des comportements et aucun ne veut envisager un autre modèle.

6 RÉGIONS SOUS LA LOUPE, 6 RÉSULTATS REMARQUABLES

© in-fuseon

Région de Puglia en Italie:
Avec ses 4,8 millions d’habitants et la plus grande centrale à charbon d’Italie, la région s’est donnée le défi de sortir de la dictature des énergies fossiles.
Les solutions énergétiques : l’éolien, le solaire et la biomasse.
Comment?:

  • en « solarisant » les bâtiments agricoles et les écoles
  • en sensibilisant les habitants aux économies d’énergie

Région du Languedoc-Roussillon en France:
Une population de 3 millions d’habitants qui croît de 5 à 10% par an, attirée par la candeur du sud ouest de la France! La région relève le défi énergétique:

  • en créant un laboratoire de recherche Greenstars notamment dans les domaines du bois et des algues  (nouveaux carburants, cosmétiques, alimentation)
  • en débloquant un prêt de 400 millions d’Euros pour financer l’énergie solaire et l’éolien
  • en misant sur le 4ème pilier du développement durable: la communication pour mobiliser la population

Région des Açores:
 « Il n’y a pas de petite région! » 9 îles, des difficultés insulaires de tous ordres et pourtant déjà 30% d’énergies renouvelables grâce surtout à la géothermie!

Région de Norrbotten en Suède:
Une région qui fait déjà partie de l’association Climactregions et qui regorge de bonnes pratiques en matière d’énergie hydraulique, éolienne et de biogaz. L’industrialisation du recyclage des déchets de ses 250’000 habitants permet actuellement d’utiliser du biogaz à 1 euro par m3!

Région de Pastaza en Equateur:
Voici une région de l’Amazonie qui se bat pour préserver sa culture et son mode de vie ancestrale. José Gualinga, président du peuple Kichwa de Sarayuku détonne parmi l’assemblée d’orateurs! Vêtu de sa coiffe indienne traditionnelle, il parle de l’importance pour son peuple de sauvegarder « sus planes de vida »! Et nous occidentaux, quels types de plans de vie sommes-nous en train de construire?

Région d’Asie du Nord Est: NEAR
Trop peu de temps a été alloué à Jae-Hyo Kim pour cette région en pleine expansion dont l’association NEAR regroupe des mastodontes tels que la Chine, le Japon, la Corée du sud, la Corée du nord, la Mongolie et la Russie. En tous cas, c’est un tour de force de l’association NEAR d’avoir pu mettre autour de la même table depuis 1998 de tels rivaux. Le R20 qui prévoit d’ouvrir une antenne en Chine en 2012 devrait pouvoir surfer sur cette vague!

CE QUI M’A MANQUÉ

Des chiffres, des objectifs et plus de concret sur les projets.

Sources d’informations:

Image extraite du Master plan du site cleantech.admin.ch/cleantech

Plus d’une année après l’émission du premier Master Plan Cleantechs suisse et 5 mois après qu’il ait été entériné par le Conseil fédéral, comment la Suisse entend-elle passer de la parole aux actes? Ce fut le thème de la conférence-débat du 9 janvier 2012 à Lausanne, à laquelle j’ai assisté. Organisée par economiesuisse, en collaboration avec CleantechAlps, le magazine Bilan, les chambres de commerce romandes et la Fédération des entreprises romandes, la conférence a joué au ping pong entre économie et politique et personnellement je n’y ai pas entendu grands débats.

Je vous livre 5 éléments qui ont interpellé ma réflexion et mon interprétation de ce domaine que je pratique depuis 9 ans ainsi que les liens vers 4 documents de référence pour aller plus loin.

1. Définition des Cleantechs:

Image extraite du rapport de CleantechAlps.ch

Il existe plusieurs définitions pour ce secteur transversal touchant la majeure partie de l’économie.  CleantechAlps en propose une dans son étude de décembre 2011, Pour mieux comprendre les cleantechs. Si vous manquez de temps pour demander l’étude…et la lire, voici une définition énoncée par Dominique Reber d’économiesuisse et que j’ai trouvée pertinente: « Les cleantechs englobent tous les produits, services, processus et domaines d’activité qui permettent de ménager les ressources et/ou de réduire les émissions polluantes. »
Je trouve le mot « ménager » intéressant: n’est-ce pas le besoin que l’on a de « ménager notre monture environnementale » pour aller plus loin?

2. Une position de pointe en efficacité énergétique:

Outre la production et l’utilisation des énergies renouvelables et le recyclage en tous genres, c’est dans l’efficacité énergétique que les entreprises suisses excellent. En effet elles savent produire et transformer tout en économisant l’énergie.
Le schéma suivant montre que la Suisse optimise sa consommation de ressources en rapport avec sa production intérieure brute par habitants.
Comparée à l’Europe, elle est bien plus performante.

Image extraite du rapport de l'UNEP Decoupling report 2011

Sachant que les brevets suisses en matière de Cleantechs perdent du terrain depuis 10 ans au plan mondial (Notre article de février 2011 « Les Cleantechs, un enjeu de taille pour la Suisse » le mentionnait déjà),
les entreprises suisses ont intérêt à « packager » leur savoir-faire de combiner croissance et efficacité énergétique pour exporter cette expertise auprès des pays qui manifestent un très gros appétit énergétique (cf Chine, Inde…).
L’exemple de l’entreprise chimique Clariant et des jeans Denim est remarquable. La technologie de Clariant agit sur le processus de lavage des jeans et permet d’économiser l’eau à 92%, l’énergie à 30% et le coton à 87%.

3. Plus ou moins d’encadrement?

Photo de la conférence du 9.1 extraite de l'article d'économiesuisse

Les avis sont partagés et influencés par les tendances politiques. Cependant la tendance qui se dégage pourrait se résumer ainsi en tous cas pour l’efficacité énergétique:

    • l’efficacité énergétique nécessite normes et échéances
    • il serait utile de déployer une plus large communication des initiatives nationales (cf ProKilowatt), régionales et locales (chaque canton, voire commune a ses propres programmes)
    • avant de proposer éventuellement un cadre plus régulé, il faudrait vérifier ce qui encourage l’innovation (subventions ou autres) et la freine puis légiférer pour lever les freins.

4. « La R&D ne fait pas vivre.  Ce sont les marchés. »

Je cite Hugo Van Buel de la société CLA-VAL qui est devenue leader dans le marché de niche de la régulation hydraulique par micro-turbinage. Cette entreprise est présente dans 75 pays et dépose 3 à 5 brevets par an, juste pour rester présent. L’effort est mis surtout sur la phase d’industrialisation des produits. Ce sont les « market drivers » qui comptent. Ceci évoque la marge de progression qu’ont certaines entreprises suisses des Cleantechs pour passer du prototypage au produit/service industriel.

5. Les technologies, c’est bien. Et les changements de comportements?

Image extraite du Master plan du site cleantech.admin.ch/cleantech

Le sujet des comportements a été de nouveau le parent pauvre, à mon goût! Il a été évoqué mais les discussions ont plutôt tourné autour des technologies. Et pourtant, n’y aurait-il pas un grand intérêt pour des entreprises innovant dans l’efficacité énergétique d’associer les bonnes pratiques comportementales éprouvées et reconnues à leurs offres de savoir-faire techniques? Un nouvel objectif? C’est peut-être ma vision futuriste et passionnée de spécialiste en marketing-communication et en sciences humaines qui me suggère cette éventualité! A suivre…

4 documents pour aller plus loin: