Archive d’étiquettes pour : clean technologies

Photo de polymères biodégradable. Produit biOS de BioApply.

Les matériaux innovants, un curieux domaine à découvrir à travers ce nouvel article de la chronique cleantechs que j’anime pour lOPI (Office de la Promotion Industrielle) de Genève dans sa newsletter de septembre.

Le futur des technologies propres est lié à celui des nouveaux matériaux.

Le défi est « de découvrir de nouveaux matériaux afin de diminuer l’usage de ceux qui deviennent rares ou pour les remplacer », selon Joël Mesot, directeur de l’Institut Paul Scherrer, interviewé par Bilan.

L’objectif est de réduire ou de remplacer certains matériaux indispensables aujourd’hui à la production des énergies, la construction, nos moyens de transport ou nos usages quotidiens.

Survol de quelques applications pour diminuer platine, lithium, cobalt, nickel, magnésium et remplacer silicium, plomb, polymères polluants issus de la pétrochimie, voire même l’électricité par la lumière !

L’INTERCONNEXION DES USAGES: ON EST TOUS CONCERNES

Naturel, direz-vous que les domaines principaux de recherche de nouveaux matériaux correspondent aux plus grands domaines d’impacts environnementaux face aux consommations galopantes.

Chercheurs et industriels suisses s’activent notamment sur les domaines d’application suivants :

  • Les polymères (plastiques) pour les rendre biodégradables et améliorer leur recyclage
  • Les énergies dans la construction pour faciliter le déploiement du solaire et l’isolation des bâtiments
  • L’éclairage
  • Le chauffage par de nouvelles sources d’énergie comme les piles à combustibles
  • Les technologies de l’information pour utiliser des composants moins polluants dans la production d’ordinateurs

QUAND LES MATERIAUX INNOVANTS DEVIENNENT ECOLOGIQUES

Frédéric Mauch, fondateur et CEO de BioApply

Prenons le cas des plastiques qui envahissent notre quotidien et représentent un fort contributeur à la pollution mondiale de la vie sur terre et mer. Il y a 4 facteurs clés qui commencent à impacter ce phénomène :

  • Les législations
  • Les décisions des grands distributeurs de sacs plastiques : grandes surfaces commerciales
  • Les nouveaux polymères biodégradables
  • Le comportement des consommateurs

Faut-il interdire les sacs plastiques ou y a-t-il d’autres solutions ?

Frédéric Mauch, fondateur et CEO de BioApply  partage sa vision du marché :

« Les choses bougent. En Suisse, un projet de loi est en cours pour interdire les sacs plastiques fabriqués à 100% d’hydrocarbures. Pour aider l’utilisateur, ce qui compte cependant, c’est la transparence de l’information et la traçabilité. Nous avons rejoins le respect-code initialisé par Robin Cornelius de Switcher : chaque lot de sacs produits et distribués comprend un code individuel que l’on peut   retrouver sur internet pour en comprendre les matériaux. En effet, il règne une confusion renforcée par des labels auto-proclamés. Le produit le plus fourbe est le sac oxo-dégradable qui n’est rien d’autre que le  vieux sac plastique polluant. Il se             dégrade certes mais en fragmentant tous ses composants toxiques ! »

Pour en savoir plus, découvrez l’article « Lumière sur les sacs plastiques : comment reconnaître le bon grain de l’ivraie ? »

Voici les gestes utiles que nous propose Michel Pikhanov, directeur des ventes de BioApply :

« Si vous avez besoin d’utiliser un sac plastique, apprenez à reconnaître un sac compostable, préférez-le à un autre contenant et une fois inutilisable, jetez le au compost avec son contenu de déchets verts ».

Bio express de BioApply :

Photo du « Tree dress », réalisé en quelques mois avec BioApply Polymers comme partenaire

BioApply, basée à gland, VD, contribue depuis 2006 à l’évolution du marché des emballages plastiques en concevant et produisant des emballages biodégradables. Avec sa gamme de sacs plastiques et produits dérivés, BioApply intervient à 80% sur le marché suisse et s’ouvre à l’international depuis 2 ans. Pour renforcer son impact, le fondateur de BioApply a créé une nouvelle entité BioApply Polymers en association avec Bruno Peter AG et bénéficie désormais d’un nouveau site industriel à Büren, BE. Sa structure légère et son agilité lui permettent mobilité et réactivité sur les marchés, tout en collaborant avec de grands acteurs industriels. En accompagnant ses clients de l’idée au produit fini, BioApply Polymers vise à augmenter l’adoption des matériaux biodégradables sur les marchés de l’automobile, du médical et de l’alimentaire.


MATERIAUX INNOVANTS PROMETTEURS

Le solaire

Le silicium est la matière organique de base qui compose les cellules solaires, elles-mêmes assemblées en modules puis en systèmes sur panneaux.

Or les coûts élevés des tranches de silicium cristallin ont encouragé l’industrie à rechercher des matières premières moins onéreuses pour la fabrication de cellules solaires. Le silicium amorphe en couches minces ou les polycristallins (ex. tellurure de cadmium, cuivre indium) sont les matériaux de synthèse les plus répandus. Ils captent tous très bien la lumière et peuvent être déposés sur de larges surfaces. La couche semi-conductrice en film mince peut être posée sur du verre enduit, de l’acier inoxydable ou des substrats plastiques. L’avantage est de présenter souplesse et légèreté. L’entreprise Flexcell à Neuchatel innove dans ce domaine.

Photo de module solaire flexible monolithique intégré. www.empa.ch

Imaginez des futures surfaces solaires couvrant non seulement les toits mais aussi les murs de bâtiments, voire les trottoirs dans les rues.  Certains films solaires en couches minces photosensibles s’appliquent déjà en rouleaux ou en spray sur des surfaces vitrées. Les leaders mondiaux comme Dupont (dont le labo R&D PV est situé à Meyrin près de Genève) investiguent constamment pour augmenter les rendements de ces matériaux. Le film Kapton® 1) de Dupont (100 fois plus mince et 200 fois plus léger que le verre) atteint un nouveau record de rendement en juin 2011.

L’isolation

L’isolation de nos habitations est essentielle pour réduire la facture énergétique. Gramitech, basée dans le canton de Vaud, fabrique des nouveaux panneaux isolants en extrayant la fibre de cellulose de l’herbe. De surcroît, rien ne se perd dans ce procédé puisqu’il permet de séparer les fibres de cellulose des composés digestibles utilisés pour la production de biogaz !

Photo de l’équipe de Gramitech et d’un panneau isolant

L’éclairage

Remplacer les semi-conducteurs par une nouvelle technique de dépôt de différents oxydes en couches minces dans les ampoules basse consommation LED. Telle est une des multiples applications d’ABCD Technology, basée à Genève, qui performe dans l’assemblage chimique de couches minces par technologie laser.

Autre invention : les cellules solaires à colorant du Prof. Michael Grätzel, chimiste à l’EPFL. Elles imitent le phénomène naturel de la photosynthèse à partir des couleurs du spectre lumineux pour fabriquer de l’électricité. Les cellules peuvent produire de l’électricité dans un milieu à faible luminosité comme par exemple à l’intérieur d’un bâtiment. Elles pourraient s’avérer idéales pour des applications comme l’éclairage.

Les piles à combustibles

Cette technologie permettant de produire de l’électricité et de l’eau à partir d’hydrogène et d’oxygène est une grande utilisatrice de platine, essentiel au processus catalytique.

Substituer la céramique au platine dans les piles à combustibles et valoriser 50% de l’énergie du gaz d’une chaudière en générant chaleur pour l’eau et électricité, voici le tour de maître de HTceramix d’Yverdon.

« Les piles à combustibles sont complémentaires aux pompes à chaleur. En hiver les PAC consomment de l’électricité quand les piles à combustibles en produisent. Le surplus d’électricité produit en même temps que la chaleur est réinjecté dans les réseaux électriques. Ceci permet de lisser les pics de consommations hivernaux », selon Olivier Bucheli, CEO dans son interview dans Le Temps.

Composants électroniques et mémoires d’ordinateurs

Les découvertes continuent. Des transistors moins énergivores et toujours plus petits ? L’EPFL utilise la molybdénite (MoS2) à la place de silicium.

Pour 3DOxides, émanant de ABCD Technology, c’est la lumière qui peut se substituer à l’électricité dans les circuits informatiques des ordinateurs pour réduire les consommations d’énergies.

LA SUISSE BIEN OUTILLEE EN SCIENCE ET INDUSTRIE DES MATERIAUX?

Les nouveaux matériaux représentent un des cinq thèmes prioritaires de recherche dans la période 2012-2016. Parmi les matériaux innovants, il y a les renouvelables qui représentent près de 5% des brevets suisses et pour lesquels le potentiel est encore très large.

Source: Calculs du Fraunhofer-Institut für System- und Innovationsforschung (ISI)23- Tableau importé du Master Plan cleantech.

Les Ecoles Polytechniques, l’Institut de recherche Paul Scherrer, l’IMT-EPFL pour la recherche sur le solaire PV et l’EMPA pour la science des matériaux et Technologies, tous contribuent à faire émerger des matériaux innovants en relation avec l’industrie.

Sources :

Magazine technology By Bilan d’avril 2011: http://www.cleantech-alps.com/multimedia/docs/2011/05/Technology-by-Bilan_Cleantechs.pdf

Article « Lumière sur les sacs plastiques : comment reconnaître le bon grain de l’ivraie ? » sur le blog d’In-fuseon.

Article « Le solaire, petit tour d’horizon des techniques pour produire de l’électricité » sur le blog de moncarrésolaire 

Comment s’y retrouver dans les sacs plastiques en fonction des matériaux avec lesquels il sont été fabriqués?

Si vous ne le saviez pas, vous vous en doutiez:
Voici les chiffres affolants que nous annonce Bioapply, fournisseur suisse de solutions éco-responsables:

  • 680 : le nombre de sacs utilisés par an et par ménage, soit 2 par jour!
  • 20 minutes : la durée d’utilisation moyenne des sacs en sortie de caisse

  • 400 ans : le temps que peut prendre la décomposition d’un sac en plastique.

Notre monde a amorcé un changement de comportement quant à l’usage des sacs plastiques: des législations se mettent en place pour les interdire, les matériaux évoluent, des normes européennes sont en vigueur et certains grands distributeurs (alimentaires) prennent des mesures.
Mais comment s’y retrouver entre les labels officiels, les labels auto-proclamés et l’absence de marquage?
Voici le but de cet article: y voir plus clair et plus loin…et faire les bons choix au quotidien.

Sacs plastiques: confusion et conséquences

Observez attentivement les 3 sacs ci-dessous. Lequel vous semble le plus respectueux de l’environnement?

« Protégeons NOTRE PLANETE
sac 100% oxo-biodégradable »

« Votre commerçant vous remet Ce sac 100% dégradable. Ce sac est fabriqué en polyéthylène additivé, ce qui le rend fragmentable et dégradable »

« Le sac « écophémère » est 100% oxo-biodégradable. Exposé à la lumière, l’oxygène, l’humidité et la chaleur, il se décompose rapidement et totalement et devient biodégradable et bio-assimilable ».

En fait aucun de ces sacs plastiques n’est respectueux de l’environnement et presque moins qu’un vulgaire sac plastique sans marquage. Les 3 sont même plus « fourbes », pour reprendre l’expression de Frédéric Mauch, fondateur et CEO de BioApply.
Ceci relève de « greenwashing » probablement non intentionnel…mais pourquoi? Parce qu’il règne une grande confusion et que seule la transparence peut aider le consom’acteur!

Tout comme les autres sacs plastiques, les sacs marqués dégradables ou oxo sont des thermoplastiques issus de ressources fossiles. Ce qui fait la différence c’est l’agent oxydant qui y est ajouté pour stimuler la fragmentation du sac. Or ce ceci est une fausse solution car lors de leur fragmentation, les sacs libèrent dans la nature (le sol, les plantes, l’ingestion par les animaux) toutes les substances nocives qu’ils contiennent.
Quant à parler ou écrire que ces sacs sont oxo-biodégradables, est un énorme mensonge qui induit les utilisateurs encore plus en erreur.

Tesco, une grande chaîne anglaise d’hypermarchés en a fait les frais en utilisant de tels sacs et toute son action qui se voulait « verte » a été contre-productive pour son image de marque.

Dans un autre registre que les sacs plastiques, les nouveaux emballages des pots de yaourt Activia du groupe Danone sont sujets à polémique. Ces pots en acide polylactique (PLA), polymère biodégradable ont pourtant été développés en partenariat avec le WWF. Or c’est du maïs génétiquement modifié qui est utilisé comme matière première du PLA, en désaccord avec la publicité faite sur le site d’Activia et sur les pots eux-mêmes. Le domaine des emballages est sous la loupe!

Que faire si l’on vous donne un sac oxo-biodégradable?

Que faire si l’on vous donne un tel sac?

Voici quelques pistes et c’est à vous de choisir:

  • refuser le sac et argumenter: le commerçant n’est peut-être pas au courant. Vous contribuez à informer et…former!
  • accepter le sac en sachant qu’après usage, vous ne devez pas le composter car il augmenterait la charge polluante des compostières
  • utiliser le sac le plus longtemps possible
  • préférer un sac biodégradable

Sacs plastiques biodégradables versus oxo-biodégradables

« Biodégradable se dit des produits industriels et des déchets qu’une action bactérienne, naturelle ou induite, décompose assez rapidement et fait disparaître de l’environnement en les convertissant en molécules simples utilisables par les plantes », Larousse

Les sacs biodégradables sont faits à base d’énergies renouvelables comme les matières végétales et n’ont pas d’effets néfastes en se décomposant en quelques mois. Ils contribuent même à l’accélération de la masse compostable. L’objectif n’est pas de supprimer notre confort mais de rendre le déchet intéressant et non nocif. De plus il est prouvé que l’utilisation de tels sacs contribuent à sensibiliser vers un comportement plus respectueux: réduction du flux des déchets non triés!

La question revient bien entendu au prix de tels sacs. 
Les sacs biodégradables peuvent coûter jusqu’à 2 fois plus cher que les sacs polluants mais des usages à grande échelle prouvent que leur utilisation fait diminuer le nombre de sacs de près de 80%
De plus la solution est de passer à la fin de la gratuité de tels sacs pour renforcer le mouvement.

Si vous devez utiliser un sac, alors préférez le biodégradable. Il devrait comporter un label qui suit les directives de la norme européenne EN 13432 comme ceux-ci:

La transparence par le marquage et la traçabilité:

Prenons l’exemple d’un sac conçu et fabriqué par BioApply, marqué « 100% compostable, sans OGM-sans plomb »:
Sur la tranche de ce sac, vous retrouvez les labels  ainsi que l’adresse web: www.respect-code.org/fqd83.

Ces informations vous indiquent le lot de production auquel appartient votre sac, qui l’a produit et les types de matériaux utilisés pour produire ce sac.

Et vous, avez-vous des expériences similaires que vous pourriez partager?

Photo de centrale solaire thermique concentrée, extraite de blog.hasslberger.com

Centrales solaires en toitures de plus en plus gigantesques, centrales sur plans d’eau, centrales combinant thermique et solaire, sans compter les pistes de rupture technologique qui pourraient révolutionner le domaine. On a besoin de tout car le solaire est l’une des énergies renouvelables les plus prometteuses face aux besoins énergétiques mondiaux.

UN BRIN D’HISTOIRE à 200/KM HEURE

C’est avec le premier choc pétrolier en 1973 que l’énergie solaire commence à amorcer son entrée dans l’ère industrielle. Les rendements médiocres et les coûts trop élevés n’ont pas découragé chercheurs et industriels visionnaires de la première heure. Grâce à eux, les technologies solaires n’ont cessé de s’améliorer tous les 18 mois: + de rendements, – de poids des panneaux, – de coûts.
En 20 ans, les techniques ont évolué et chaque jour accueille une nouvelle innovation. Début juillet, des ingénieurs aux Etats Unis ont réussi à créer une encre conductrice d’électricité, sur le modèle de l’alliage CIGS utilisé comme silicium amorphe en couches minces. Cette technologie permettrait de fabriquer des panneaux solaires par impression par jet d’encre. Imaginez la réduction des coûts et du poids des panneaux!

TROIS TECHNIQUES SOLAIRES: VUE D’AVION

L’article du blog de moncarrésolaire résume bien les 3 techniques solaires qui font l’actualité actuelle et de demain.
NB. Le parc solaire de Romande Energie-EPFL sur lequel s’appuie le concept locatif de moncarrésolaire depuis 2010 est un des premiers plus grands de Suisse.
Les 3 majeures:

  • La technique la plus connue : la technique photovoltaïque (PV),
  • La technique montante : le solaire thermique concentré (Concentrated Solar Power ou CSP en anglais),
  • La technique la plus révolutionnaire et prometteuse : la cellule solaire à colorant« Grätzel », du nom de son inventeur suisse

Photo extraite de www.solstis.ch: installation moncarrésolaire de Romande Energie sur les toits de l'EPFL

Le solaire PV est mise en oeuvre principalement en toiture et commence à envahir des plans d’eau. La course effrénée à la puissance change le classement des plus grands parcs solaires tous les jours.

Photo extraite du site de Ciel et Terre

Des quelques m2 sur le toit d’une habitation aux dizaines de milliers de m2 des plus grands parcs solaires actuels, les projets explosent littéralement de partout dans le monde.

Le solaire thermique concentré lance un défi au gaspillage d’électricité en résolvant partiellement son problème de stockage. Il utilise l’énergie solaire pour créer un effet thermique et stocker l’énergie avant de la transformer en électricité. Il est adapté à de grands parcs solaires pour des régions très ensoleillées voire arides, soit idéal pour l’Europe du sud et les déserts. Dans nos contrées suisses, peu de chance d’en voir une émerger.

Photo extraite de la vidéo de Swiss Info sur Michaël Grätzel

Les cellules solaires Grätzel à colorant pourraient bien représenter une rupture technologique majeure. Elles imitent le principe de la photosynthèse à partir du spectre lumineux et peuvent produire de l’électricité avec de hauts rendements dans des milieux peu éclairés. Les applications concrètes sont en développement par exemple dans l’éclairage intérieur. Et…plus besoin de silicium!


LE SOLAIRE PV: SILICIUM OU SILICIUM?

Voilà un extrait de l’article de moncarrésolaire sur le solaire PV. Je vous laisse découvrir le reste de l’article très accessible et instructif.

« Le silicium est la matière organique de base qui compose les cellules solaires, elles-mêmes assemblées en modules puis en systèmes sur panneaux. Les panneaux solaires captent les photons, particules de lumière porteuses de l’énergie. Les photons provoquent une différence de potentiel électrique entre les deux couches de silicium semi-conductrices du panneau. C’est ce qui génère le courant électrique dit « continu », qu’il faut ensuite rendre « alternatif » avant de l’injecter dans le réseau.

Trois grands types de technologies s’affrontent sur le marché du solaire PV :

  • Le silicium cristallin en épaisseur supérieure à 1 µm: il représente le gros des installations et fait l’objet d’une concurrence féroce entre les fabricants chinois, américains, allemands et espagnols. Les inconvénients majeurs de ces panneaux sont leur coût de fabrication et leur poids. Les toitures doivent être parfois renforcées. L’entreprise Oerlikon Solar parvient à tirer son épingle du jeu mondial sur cette technologie.
  • Le silicium amorphe en couches minces : Les coûts élevés des tranches de silicium cristallin ont encouragé l’industrie à rechercher des matières premières moins onéreuses pour la fabrication de cellules solaires. Le silicium amorphe ou les polycristallins (ex. tellurure de cadmium, cuivre indium) sont les matériaux les plus répandus. Ils captent tous très bien la lumière et peuvent être déposés sur de larges surfaces. La couche semi-conductrice en film mince peut être posée sur du verre enduit, de l’acier inoxydable ou des substrats plastiques. L’avantage est de présenter souplesse et légèreté. L’entreprise Flexcell à Neuchatel innove dans ce domaine.
  • Les nouvelles technologies combinant les deux premières : Silicium cristallin et couches minces, silicium amorphe et micro-cristallin. »
Si vous avez d’autres informations sur des innovations ou techniques solaires, merci de commenter notre article et de partager vos connaissances et recherches.

Photo extraite de la galerie photos d'Energissima

Hier, tel fut mon enthousiasme d’apprendre la décision historique du conseil fédéral suisse d’abandonner le nucléaire au moment où était envoyée aux industries genevoises la nouvelle newsletter de l‘OPI (Office de la Promotion Economique) de Genève dont j’anime la chronique cleantechs.

Quelle belle cohérence entre le soutien massif aux technologies propres que les décideurs suisses ont exprimé à Energissima en avril et maintenant cette décision historique et responsable de la Suisse d’abandonner le nucléaire! Jugez-en par vous-même en découvrant le contenu de la chronique cleantechs de mai de l’OPI, qui fait un zoom arrière sur Energissima.

ENERGISSIMA, ZOOM SUR LES TENDANCES CLEANTECHS

« 200 exposants Suisses et étrangers, c’est un message d’espoir pour le développement des nouvelles énergies renouvelables et notre poursuite d’une société à 2000 Watts ».

Tels furent les mots de Pascal Corminboeuf, conseiller d’Etat et président d’Energissima inaugurant la rencontre nationale des énergies renouvelables et des technologies environnementales le 13 avril 2011 au forum Fribourg.
Pour la première fois, cette rencontre a regroupé sous le même toit trois salons Energissima, ecoHome et Greentechs.
Le ton fut donné pour cette grand messe des Cleantechs qui évolue depuis 2007 de plus en plus vers une rencontre des professionnels du domaine.

SWISS ECO LEADERS DAY: RETOUR D’ENQUETE NATIONALE

Le Swiss Eco Leaders Day, premier forum suisse des leaders de l’environnement, a réunit le 13 avril, les décideurs des secteurs de l’environnement, de l’économie et de la politique.

Ce sont les résultats de la 1ère enquête d’opinion nationale suisse (874 réponses) qui nous révèlent les opinions sur l’efficacité et la popularité des mesures et concepts en vigueur sur tous les thèmes de l’environnement (taxe sur l’essence, centime climatique, Minergie, étiquettes énergies etc) et pas seulement celui des énergies (Mix énergétique, mix électrique, Rétribution à Prix Coûtant, offres de courant vert…).
Les décideurs suisses ont exprimé un soutien massif aux technologies propres. Présentée par le Professeur Dr Rolf Wüstenhagen, directeur de l’Institut économie et environnement de l’Université de Saint-Gall, cette enquête auprès de milieux politiques et économiques révèle deux éléments clés sur l’avenir énergétique de la Suisse: un mix énergétique passant de 15 à 55% d’énergies renouvelables et un mix électrique passant de 42% à 81% de sources renouvelables en 2050.

Plus d’infos sur les tendances européennes et l’enquête nationale suisse sur : « 100% d’énergies renouvelables en 2050 : rêve ou réalité ? » sur le blog d’in-fuseon.

Rolf Häner, directeur de Cleantech Switzerland a rappelé la pro activité de la plateforme nationale Cleantech Switzerland pour promouvoir les technologies des 200 entreprises membres actuelles sur les marchés internationaux.

LES TENDANCES

Trois grands thèmes ont prédominé conférences et démonstrations :

  • L’habitat durable conçu selon les normes Minergie, l’éco conception et l’usage de nouveaux matériaux :

On citera l’entreprise Quantis, émanant du Parc Scientifique de l’EPFL de Lausanne et devenue un leader international de l’analyse du cycle de vie, méthode quantifiant les impacts d’un produit ou d’une activité sur l’environnement.
Sur le même créneau que sa grande sœur et émanant aussi
du PSE, SwissEcology se lance.
Intéressant de découvrir comment la société InnoDec et son réseau de partenaires parviennent à rendre l’éco construction plus accessible financièrement grâce à la préfabrication des façades de bâtiments.
« Cette solution permet de réduire considérablement la durée des chantiers et assure des performances acoustiques records tout en minimisant l’épaisseur des façades », nous explique Eric Demierre, directeur d’InnoDec.

  • Les nouvelles énergies renouvelables prédominées par une relance certaine du solaire (photovoltaïque et thermique) depuis la catastrophe de Fukushima, la cogénération (production simultanée d’électricité et de chaleur), la biomasse et les biocarburants :

Le solaire : la relance des installations nous est confirmée par des acteurs locaux, distributeurs ou intégrateurs des technologies photovoltaïques. Que ce soit Solstis à Lausanne, Solexis à Yverdon ou Tritec à Aarberg, tous se réjouissent de la relance effective du marché depuis un mois. Face aux difficultés que rencontre l’éolien pour négocier ses espaces d’installations, Swisssolar, l’association suisse des professionnels de l’énergie solaire, préconise de déplafonner la RPC (Rétribution au Prix Coûtant de l’électricité issue d’énergies renouvelables) qui détient un pot de CHF 320 millions dont 10% uniquement pour le Photovoltaïque et ainsi répondre aux 8600 installations sur liste d’attente. Swisssolar préconise une part de 10% minimum, voire 20% de solaire dans le mix électrique suisse d’ici à 2025.

Du côté du solaire thermique, Cristoforo Benvenuti, Vicepresident et fondateur de l’entreprise SRB Energy dont le centre de recherche est à Genève, se confie sur sa démarche de pionnier du Cern en 1972 qui l’a amené à créer SRB :

« La technologie du collecteur solaire thermique SRB le rend performant sur le terrain même dans des régions à faible radiations solaires. Cette technologie pratique est prête à mettre en oeuvre seule ou en complément d’autres sources d’énergies afin de réduire le bilan carbone immédiatement». 

  • L’efficacité énergétique par la gestion en réseau des grandes infrastructures de distribution de l’électricité « Smart Grid » ou par de nouvelles solutions immédiates de type « smart metering » ou des campagnes concrètes de sensibilisation aux économies d’énergies :

Nous citerons la solution Ecowizz et son slogan « Soyez branché, économisez ! » qui permet une économie immédiate de la facture d’électricité d’environ 15% grâce à une gestion astucieuse des veilles des appareils. Solution 100% suisse, Ecowizz a été adoptée par Romande Energie et les Services Industriels de Lausanne.
Mentionnons également le programme Doubleco de SIG à Genève qui offre de doubler la réduction de la facture d’électricité des particuliers et des entreprises qui réussissent leur engagement.

CLIN D’OEIL SUR UNE NOUVEAUTE VENUE D’AILLEURS

Nous avons découvert NatureSorb, le nouvel absorbant d’hydrocarbure fait à partir d’une tourbe de sphaigne canadienne et commercialisé en Suisse par NatureSorb à Morges. Utilisé pour nettoyer les fuites industrielles d’huiles d’hydrocarbures, le produit fournit une haute valeur énergétique par incinération avec moins de 2% de cendres résiduelles !

Sources :

  1.  Swiss Eco Leaders Day à Energissima le 13 avril 2011 : Article « 100% d’énergies renouvelables en 2050 : rêve ou réalité ? » sur le blog d’in-fuseon pour plus d’infos sur les tendances européennes et suisses
  2. Article Le Matin.ch du 14 avril 2011 sur Swisssolar
  3. Brève sur Bilan.ch du 13 avril 2011 sur l’enquête nationale suisse

Le 25 mai 2011: décision historique de sortir la Suisse du nucléaire.

Hier, le conseil fédéral suisse a pris une décision historique, mémorable et responsable pour l’avenir énergétique du pays:
sortir la Suisse progressivement du nucléaire.


Résumé des 8 points principaux de la stratégie et revue de l’effervescence médiatique autour du sujet!

« Les centrales nucléaires actuelles seront mises à l’arrêt à la fin de leur durée d’exploitation et ne seront pas remplacées. », extrait du communiqué de presse du Conseil Fédéral Suisse, Berne le 25.5.11.

LA STRATEGIE EN 8 POINTS

2034: la dernière des 5 centrales nucléaires actuelles (décision basée sur une durée d’exploitation de 50 ans maximum) sera découplée du réseau.
Le scénario choisi (le n°2 parmi les 3 étudiés) est techniquement possible tout en garantissant la sécurité d’approvisionnement énergétique du pays et supportable du point de vue économique. Voici un résumé de la stratégie en 8 points:

  1. Renforcement des programmes d’efficacité énergétique pour éviter que la consommation augmente de 60 milliards de kWh en 2010 à 90 milliards de kWh en 2050. Mentionnons par exemple le programme Doubleco de SIG à Genève qui offre de doubler la réduction de la facture d’électricité des particuliers et des entreprises qui réussissent à baisser leurs consommations
  2. Elargir les offres d’électricité de sources renouvelables en hydraulique, éolien, solaire et celles transitoires à base de centrales à gaz (produisant chaleur et électricité). Mentionnons l’initiative innovante moncarrésolaire de Romande Energie en 2009/2010 de lancer un des plus grands parcs solaires en Suisse sur les toits de l’EPFL et d’ouvrir les panneaux à la location à tout un chacun
  3. Développer des productions nationales d’énergies pour réduire la dépendance énergétique
  4. Accélérer l’extension des réseaux électriques « intelligents » de type Smart Grids pour optimiser l’équilibrage entre offre et demande d’énergies et réduire les pertes
  5. Intensifier recherche et transferts de technologies à but d’industrialisation des innovations: cf l‘interview ce matin sur la RSR 1 de Christophe Baillif, patron du laboratoire de recherche solaire PV de l’IMT-EPFL à Neuchâtel, qui voit l’avenir du solaire photovoltaïque passer par le besoin d’investir massivement dans  la création d’un centre de recherche en énergie solaire
  6. L’exemplarité des institutions  pour mettre en pratique et utiliser les cleantechs en leur sein
  7. S’appuyer sur des projets phares
  8. Collaborer avec l’international

L’EFFERVESCENCE MEDIATIQUE

Cet événement provoque depuis hier après-midi une multitude de réactions.  La presse locale s’est emparée de ce sujet brûlant en démultipliant avis et points de vue. En voici une revue de presse certes non exhaustive au rythme auquel l’effervescence est en train de s’emballer!

Les liens de la revue de presse ne fonctionnant plus, voici quelques liens officiels plus pérennes:

DETEC: Sortie du nucléaire

RTS.ch: « Sortir du nucléaire: une pluie de réactions »

Revue de presse de mai 2011:

Tribune de Genève: « Doris Leuthard: C’est un jour historique, une chance à saisir »

Les 16 premières minutes de l’émission Genève à Chaud du 25.5 sur Léman Bleu: les politiques s’expriment sur la décision du conseil fédéral

24 heures: « Sortie du nucléaire: la Suisse quasi seule face à l’Europe »

Le Temps: « Le conseil fédéral veut sortir du nucléaire en 2034″

Les Echos: « La Suisse décide de sortir progressivement du nucléaire »

RSR1: « Sortie du nucléaire: l’interview de Christophe Baillif »

Désormais, il ne reste « plus qu’à  » faire passer cette décision au parlement!

Photo extraite de www.solstis.ch: installation moncarrésolaire de Romande Energie sur les toits de l'EPFL

Actuellement en Suisse, l’énergie solaire photovoltaïque ne contribue qu’à 1% du mix électrique total et  peine à trouver sa place parmi les 58% d’énergies renouvelables que compte le pays. Or face à l’objectif d’augmenter la part des renouvelables à 70% en 2030 et aux difficultés que rencontre l’éolien pour négocier ses espaces d’installations, le solaire connaît une relance certaine.
Désormais, les chiffres s’envolent…enfin!

UNE REVELATION EN OR POUR ACTIVER LE SOLAIRE

Révélation clé issue de la 1ère enquête d’opinion nationale suisse sur l’efficacité et la popularité des mesures et concepts en vigueur sur tous les thèmes de l’environnement dont le solaire!

Image extraite du rapport: connaissance de la part du solaire dans le mix énergétique en 2050

Présentée le 13 avril 2011 à Energissima lors du Swiss Eco Leaders Day par le Professeur Dr Rolf Wüstenhagen, directeur de l’Institut économie et environnement de l’Université de Saint-Gall, cette enquête auprès de milieux politiques et économiques révèle, à mon avis, un élément clé pour sensibiliser les publics sur l’énergie solaire. Ca parait banal mais c’est une fois de plus: L’INFORMATION! 

« Les connaissances des sondés en matière d’énergie solaire ont une influence considérable sur l’estimation de la part de l’électricité solaire dans le mix énergétique de 2050. Alors que le groupe disposant des connaissances les plus approfondies, table sur une proportion de 11%, les personnes qui disposent des connaissances les plus faibles estiment cette proportion à 5%. », extrait du rapport.

COMMENT PASSER DE 1% à 10% VOIRE 20% DE SOLAIRE?

Depuis la catastrophe de Fukushima, les nouvelles énergies renouvelables sont prédominées par une relance certaine du solaire (photo-voltaïque et thermique) ainsi que par la cogénération (production simultanée d’électricité et de chaleur), la biomasse et les biocarburants.

La relance des installations solaires nous est confirmée par des acteurs locaux, distributeurs ou intégrateurs des technologies photovoltaïques. Que ce soit Solstis à Lausanne, Solexis à Yverdon ou Tritec à Aarberg, tous se réjouissent de la relance effective du marché depuis un mois (propos recueillis lors de la visite du salon Energissima à Fribourg).

Face aux difficultés que rencontre l’éolien pour négocier ses espaces d’installations, Swisssolar, l’association suisse des professionnels de l’énergie solaire, préconise de déplafonner la RPC (Rétribution au Prix Coûtant de l’électricité issue d’énergies renouvelables) qui détient un pot de CHF 320 millions dont 10% uniquement pour le photovoltaïque et d’ainsi répondre aux 8600 installations sur liste d’attente. Swisssolar préconise une part de 10% minimum, voire de 20% dans le mix électrique suisse d’ici à 2025.

« L’énergie issue du photovoltaïque ne sera pas la seule requise pour remplacer l’énergie nucléaire », reconnaît cependant Swisssolar, mais elle dispose du plus grand potentiel parmi les sources d’énergies renouvelables en Suisse, propos extraits de l’article du Matin.ch du 14 avril 2011.

Tout ceci est bien entendu conditionné par une baisse des coûts du solaire…qui ne va pas se faire attendre… A suivre.

C’est la matinée de conférences du premier forum suisse des leaders de l’environnement (Swiss Eco Leaders Day) le 13 avril à Energissima qui m’a inspiré cet article.
La catastrophe de Fukushima, déclarée au moins aussi importante que celle de Tchernobyl a ébranlé les croyances et ouvre dans son malheur une nouvelle porte aux énergies renouvelables. De Jacques Attali, géopoliticien émérite à Josche Muth, jeune ambassadeur de la vision européenne 100% renouvelable en passant par la 1ère enquête nationale d’opinions en Suisse, quelle part de rêve et de réalité?

LA SONNETTE D’ALARME EST TIREE

On ne présente pas le « géopoliticien de l’avenir » Jacques Attali et son parcours de conseiller auprès du Président de la République française de 1981 à 1991 et entre autres actuellement président de PlaNet Finance, organisation de Solidarité Internationale spécialisée dans le développement de la micro-finance dans 80 pays. Jacques Attali ne mâche pas ses mots quant à sa vision d’avenir plutôt alarmante.

« Nous vivons une dictature de l’insouciance. Le monde fonce vers sa catastrophe écologique. Il a une chance de s’en sortir de façon anarchique et malheureusement peu organisée », Jacques Attali, le 13.4.11

En passant de 7 à 9 milliards d’habitants d’ici à 2050, les besoins de notre planète vont croître de 30 à 40% quant aux demandes en énergies et en agro-alimentaire.
Le prix des biens de base que sont les énergies, la nourriture, les transports et l’habitat augmenteront alors que la Loi de Moore (doublement de la puissance de l’électronique tous les 18 mois) et la baisse des coûts des technologies permettront l’accès à moindre prix à des biens secondaires et de « luxe ».
L’accès aux énergies ne suivra-t-il pas le même schéma que celui de la concentration actuelle des richesses dont 80% vont à 1 % de la population?
Et quelles énergies parviendront à alimenter notre planète sans la détruire?

LA VISION EUROPEENNE A 100% RENOUVELABLE

Image extraite de la galerie photos Energissima

C’est Josche Muth, Deputy Secretary General de l’EREC, le Conseil Européen des Energies Renouvelables qui nous souffle une vision d’avenir et des solutions pour alimenter l’Europe avec 100% d’énergies renouvelables d’ici à 2050 grâce au programme Re-Thinking 2050.
Mais comment parvenir à couvrir 100% de nos besoins énergétiques pour l’électricité, la chaleur, le froid et les transports (véhicules électriques) avec un bouquet de sources 100% renouvelables?
Il n’y a pas de miracles. Il faut réorienter les investissements notamment du nucléaire qui bénéficie de 4 fois plus de subventions institutionnelles que les énergies renouvelables.

Europe: passer les énergies renouvelables de 24% en 2020 à 45% en 2030 et 96% en 2050!

Tableau extrait du rapport Re-Thinking 2050

La tyrannie des investissements: Yes or No?

Josche Muth nous démontre par un petit calcul qui en dit long que
prendre la voie des énergies renouvelables mène à un bénéfice économique d’ici à 2050!

Voici le calcul que vous ne trouverez pas sous cette forme dans le rapport:

€ 3’800 milliards = coûts de CO2 évités
+  € 1’090 milliards = économies d’énergies fossiles
–   € 2’800 milliards = investissements cumulés dans les énergies renouvelables
= € 2’090 milliards de bénéfices économiques d’ici à 2050 

Alors bien entendu, certains se lanceront dans la guerre des chiffres. Mais n’est-il pas plutôt engageant d’essayer? Cela relève des choix d’investissements publics et privés et de l’opinion des peuples!

EN SUISSE, PERSPECTIVES POUR UN MIX ENERGETIQUE PLUS VERT

Ce sont les résultats de la 1ère enquête d’opinion nationale suisse (874 réponses) qui nous révèlent les opinions sur l’efficacité et la popularité des mesures et concepts en vigueur sur tous les thèmes de l’environnement (taxe sur l’essence, centime climatique, Minergie, étiquettes énergies etc) et pas seulement celui des énergies (Mix énergétique, mix électrique, Rétribution à Prix Coûtant, offres de courant vert…).
Présentée par le Professeur Dr Rolf Wüstenhagen, directeur de l’Institut économie et environnement de l’Université de Saint-Gall, cette enquête auprès de milieux politiques et économiques révèle deux éléments clés sur l’avenir énergétique de la Suisse:

Le mix énergétique:
Il s’agit de l’ensemble des sources d’énergies primaires utilisées pour nous éclairer, nous chauffer, nous transporter et fabriquer nos biens de consommation. Actuellement, seuls 15% de ces énergies sont renouvelables. La perspective est de passer à 55% en 2050.

Extrait du rapport d'enquête

Le mix électrique:
Il s’agit de l’ensemble des énergies utilisées pour produire de l’électricité. Actuellement, 42% proviennent d’énergies fossiles dont 39% du nucléaire et 58% d’énergies renouvelables dont 55% de l’hydraulique. Le solaire n’intervient que pour 1%.
L’objectif serait de réduire l’atome à 27% en 2030 et 17% en 2050 et d’augmenter la proportion des renouvelables à 70% en 2030 pour atteindre 81% en 2050.

Extrait du rapport d'enquête. Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Alors rêve ou réalité?
L’enquête n’est qu’une prise d’opinions et de perspectives et elle a été menée avant la catastrophe de Fukushima. Mais les résultats prédisposent d’une volonté. Que l’avenir ne déçoive pas dans les passages aux actes!

Et vous, que pensez-vous de ces chiffres et de ces perspectives? Rêve ou réalité? A vos commentaires toute!

Image reprise du site web de PlanetSolar. Monaco.

TÛRANOR PlanetSolar, c’est le nom de ce magnifique catamaran solaire qui  a démarré son tour du monde de 18 mois en septembre 2010.

Une expédition technique proche de la nature qui se veut exemplaire et porteuse de savoir-faire pour une future mobilité navale à base d’énergie renouvelable.

Rencontre avec Pascal Goulpié, un des 3 co-fondateurs pour parcourir :

  • les origines du rêve puisées dans des légendes et contes fantastiques
  • la vocation de ce bateau qui ne finira pas au musée
  • une éco aventure à portée universelle

« Avec actuellement 9.904 milles marins ou 18.342 km parcourus depuis le point de départ à Monaco, le plus grand bateau solaire au monde a déjà couvert la plus longue distance jamais parcourue avec un véhicule solaire électrique ». Source : communiqué de presse du 20 février 2011.

C’est désormais 20’000 km parcourus!

Lorsque j’ai rencontré Pascal Goulpié sur le pavillon suisse lors du World Future Energy Forum (voir notre article: Coup de coeur pour 8 cleantechs suisses en voyage) à Abu Dhabi en janvier 2011,  PlanetSolar ne détenait pas encore ce record officiel. Il venait de dépasser Cancun et se rapprochait du canal de Panama. Il est désormais en plein océan pacifique en Polynésie française et vient d’arriver à Papeete!

Mais comment a-t-il vécu les conséquences du Tsunami de Fukushima? Y-a-t-il eu des impacts? Témoignage recueilli sur le carnet de bord:

« Cette nuit nous avons été informés, via notre Inmarsat C, d’une alerte Tsunami suite au tremblement de terre dramatique d’une magnitude de 8.9 sur l’échelle de Richter qui s’est produit au Japon. Nous étions alors à l’abri en haute mer….Toute la journée nous avons observé une variation du niveau de l’océan d’environ 2 mètres, avec par moment l’impression que l’océan se vidait. »

Pascal Goulpié, homme discret et non moins aventurier de cœur, est le directeur opérationnel et coordinateur scientifique. Il détient un Master en énergie de l’EPFL et un doctorat en météorologie. En 2004, ce toulousain d’origine rencontre le neuchâtelois Raphaël Domjan, initiateur du projet et actuellement co-skipper et ambassadeur du projet à bord du TÛRANOR PlanetSolar.

DES ESPRITS INSPIRES DE LEGENDES:
Contes et légendes ont toujours inspirés les plus grands Hommes, aventuriers, explorateurs ou inventeurs. PlanetSolar émerge du rêve d’enfant de Raphaël Domjan, avide des récits du visionnaire Jules Verne et du personnage d’Esteban dans les aventures imagées des Cités d’Or.

Jean Verne, arrière petit-fils de Jules Verne, est un des supporters du projet et témoigne : lien vers le témoignage complet.

« Le projet PlanetSolar fait partie de ces projets verniens, cet espoir humain pour un avenir meilleur dans un monde qui semble aujourd’hui en questionnement quant au péril qui le menace. »

PlanetSolar, tel Hermès dieu grec, messager des dieux de l’Olympe, fils de Zeus dieu du soleil, porte un message d’espoir au sein même des défis qu’il se donne :

« La gestion de l’énergie: le déplacement ne devra pas utiliser plus d’énergie que celle fournit par le soleil.
Efficience: La mobilité douce et solaire est efficiente seulement si les coûts sont raisonnables et compétitifs. C’est pourquoi, nous utiliserons principalement des matériaux et des technologies disponibles aujourd’hui sur le marché ce qui crée un potentiel de production de masse, diminuant considérablement ainsi les prix et les coûts opérationnels dans le temps. » Source: lien vers le site web de PlanetSolar.

Jusqu’au nom du bateau, le TÛRANOR qui signifie « la puissance du soleil » dans la saga de J.R.R Tolkien « Le seigneur des anneaux ». Tûranor a d’ailleurs dépassé Tolkien dans les référencements web de google search !

UN BATEAU QUI NE FINIRA PAS AU MUSEE:
C’était presque une nuit de Noël en ce jour du 23 décembre 2006 lorsque les fondateurs firent la rencontre clé pour leur projet. L’investisseur privé qui, ce soir là, décida de mettre 10 millions d’Euros sur la table, connaît la technologie solaire, partage le rêve et a décidé de récupérer le bateau pour son usage personnel pour lui donner une 2ème vie !

Image extraite du site web de PlanetSolar. Miami.

L’équation gagnante de PlanetSolar comme emblème de la mobilité solaire, c’est :

PlanetSolar = Energie Renouvelable + Stockage d’énergie + Efficacité énergétique + Passion


L’ECO-AVENTURE:
2008 : 1 an pour construire le bateau : 65’000 heures de travail et 30 personnes. C’est actuellement 50 personnes qui contribuent régulièrement à PlanetSolar.
Techniquement parlant : 536 m2 de panneaux solaires en technologie mono-cristallin avec une efficacité énergétique de 20%.
Stockage de l’énergie : 72 batteries Lithium-ions garanties 5 ans ! Certainement plus fiables que les batteries de téléphones !

Image extraite du site web de PlanetSolar. Monaco.

100 kW de puissance installée incluant l’extension des 2 ailes solaires du bateau.

C’est l’équivalent de la production électrique nécessaire pour 10 maisons en Suisse!

Comparativement une maison consommant environ 4’500 kWh/an, nécessiterait 50m2 de panneaux solaires polycristallin (moins efficace que le mono-cristallin) et ne dégagerait qu’une efficacité de 13%.
PlanetSolar c’est aussi un bel appartement volant avec 300 m2 « habitables » terrasse comprise ! Capacité d’accueil pour 26 personnes en mode navigation.

PlanetSolar représente le défi technique  d’une mobilité plus durable et est en train de cumuler une solide expérience et un savoir-faire pour se déplacer dans des conditions extrêmes en utilisant une énergie renouvelable.

EN QUOI LE FAIT D’ÊTRE UNE CLEANTECH EN SUISSE A ETE AIDANT?

« En Suisse, nous avons bénéficié de relations de proximité avec les décideurs et d’un esprit d’entreprise. C’est un peu le côté eldorado de la Suisse : relations de confiance et peu de barrière sociale. On peut y croire. On y a crû et ça a fonctionné », me confie Pascal Goulpié.

ET APRES?
La vocation de PlanetSolar pourrait être d’ouvrir la voie de l’utilisation du photovoltaïque pour d’autres bateaux comme des bateaux de frêt.
L’expérience de ce tour du monde servira certainement de bassin de savoir-faire pour aider d’autres applications de mobilité durable.

Et pour Pascal Goulpié, c’est quoi la suite ? « On ne planifie pas beaucoup notre vie . Mon rôle actuellement, c’est surtout de coordonner les acteurs pour boucler le tour du monde et satisfaire nos sponsors et partenaires qui ont soutenu notre rêve et permis de concrétiser le projet. Conseils, conférences et logistique, mais le vrai défi se passe sur le bateau. C’est le capitaine qui est aux commandes sur le terrain ».

L’équipage est en route depuis plus de 160 jours et peut être suivi sur http://www.planetsolar.org/.

Bonne route TÛRANOR PlanetSolar !

Photo extraite de l'article de Bilan.ch du 16 mars 2011

Peur de manquer d’électricité CONTRE peur d’une nouvelle catastrophe nucléaire?
Il est malheureux d’en arriver à la catastrophe de Fukushima pour que l’humanité commence à élever sa conscience sur 150 ans d’endettement énergétique et environnemental dont 62 ans de nucléaire! Flash sur la position de la Suisse.

Au moment ou je rédige cet article, le réacteur n°3 de la centrale de Fukushima est toujours à son point de fusion et n’est refroidi que par les tonnes d’eau déversées, solution de « fortune » soutenue par l’espoir de remettre en route l’électricité et le système de refroidissement du réacteur.

GREENWASHING:
LE NUCLEAIRE, UNE ENERGIE « DECARBONNEE »

Les 2 terribles catastrophes nucléaires de Three Mille Island aux USA en mars 1979 et de Tchernobyl en Ukraine en avril 1986 ont servi des leçons techniques qui ont permis au nucléaire de fission de l’atome de justifier le renforcement de la sécurité de la 3ème génération de centrales en cours d’installations.
MAIS face à la « suprêmissime » peur de manquer d’électricité pour poursuivre notre soif de développement économique effréné, l’électro-choc ne s’est pas fait.
Depuis 2003, le nucléaire a en effet regagné des galons face:

  • à l’accroissement des besoins mondiaux en énergies,
  • au renchérissement des prix des énergies fossiles
  • aux engagements nationaux de réduire les émissions de CO2 de 10 à 20%.

Sur le plan du CO2, la confédération suisse a d’ailleurs modifié sa loi en mars 2011 et a décidé d’atteindre 20% de réduction de ses émissions d’ici à 2020.
L’Europe par l’intermède de la France a renommé tout récemment le nucléaire, énergie « décarbonnée »! Action proche du greenwashing.

LE NUCLEAIRE, UNE PROMESSE A DOUBLE TRANCHANT

Photo AFP/HO - 14 mars 2011, centrale nucléaire de Fukushima Daiichi

Le nucléaire de fission bénéficie aujourd’hui d’une puissance installée en croissance et contribue à endetter l’humanité pour des millénaires (déchets radioactifs, coûts des démantèlements d’un parc vieillissant, coûts des nouvelles constructions, risques accrus de catastrophes face à un changement climatique certain).
Le nucléaire, c’est:

  • 14% de l’électricité produite dans le monde (Word Nuclear Association):
    Voulons-nous vraiment que cette part augmente face aux risques de non-maîtrise qui existeront toujours?
  • 443 réacteurs nucléaires en activité sur notre planète dont 104 aux USA, 58 en France et 55 au Japon
  • 65 nouveaux réacteurs en construction actuellement sur la base de la 3ème génération de centrale et près de 200 projets dont une centaine en Chine et une quarantaine en Inde:
    Ne pouvons-nous pas faire autrement que de laisser truffer l’hémisphère sud de centrales après l’avoir fait dans l’hémisphère nord?
  • toujours plus de Mega Watts: les nouvelles centrales annoncent des puissances de 1400 MW face aux 1000 MW des plus anciennes usines et donc des risques toujours plus grands en cas de catastrophes:
    Qui aurait pu prévoir l’imprévisible à Fukushima?
  • un prix au kWh le plus bas du marché:
    Quels sont les coûts réels de maintenance, de démantèlement et de remplacement de ce parc vieillissant?
    Le prix du kWh n’inclut pas les coûts extraordinaires de démantèlement d’une centrale en fin de vie. Le coût réel du kWh serait de 1,8 Euros au lieu des 6c Euros annoncés en moyenne.
    Voir « Les débats pro et anti-nucléaire actuels sur l’approvisionnement énergétique suisse à l’horizon 2025″ dans notre article du 2.2.11.
  • l’argument d’une énergie non émettrice de gaz à effet de serre:
    N’y a-t-il pas une autre voie que de devoir choisir un mix énergétique augmentant nos chances humaines de périr plus vite irradiés?

L'empire du nucléaire: photo extraite de l'article de l'Hebdo.ch du 17 mars 2011

La filière nucléaire n’a pas de solution immédiate autre que la dangereuse fission de l’atome. La 4ème génération de centrales du projet ITER donne l’espoir de la fusion nucléaire mais la première tentative de fusion d’atomes d’hydrogène n’est prévue qu’en 2019, avant la mise en oeuvre, en 2026.

« Il s’agit de faire fusionner différents types (isotopes) d’atomes d’hydrogène pour former de l’hélium. L’objectif est de dégager davantage d’énergie qu’on en consomme pour réunir deux petits atomes en un seul. », projet ITER

EFFICACITE ET MIX ENERGETIQUE CONTRE LA PEUR DE MANQUER

Face à la catastrophe humanitaire, économique et environnementale de Fukushima due au concours de circonstances naturelles imprévisibles combinant tremblement de terre inégalé et tsunami, il est urgent et possible de réagir sainement. Chaque pays étant maître en sa demeure, les choix du mix énergétique résulteront des politiques nationales.
Une des solutions n’est-elle pas de renforcer sans hésitation les investissements dans les cleantechs?

En Allemagne, le choix de sortir du nucléaire est pris depuis 10 ans et les énergies renouvelables ont bondi de 1 à 20% grâce au solaire et à l’éolien.
En Chine, malgré Fukushima, les plans nucléaires sont inchangés!


En Espagne et en France, nous pouvons espérer que la catastrophe actuelle sera un déclencheur pour que les plans de déploiement du solaire soient réhabilités après leur réduction il y a 2 ans pour l’Espagne et il y a quelques mois pour la France.
En Suisse, Doris Leuthard, la ministre de l’énergie a réagi très vite en suspendant les procédures d’autorisation de 3 nouvelles centrales nucléaires présentées par Alpiq, Axpo et FMB principaux producteurs d’électricité en Suisse. Ceci contribue à repousser le délai de votation populaire initialement prévu en 2013 à probablement en 2015 voire plus tard.
Plusieurs courants politiques s’appuient depuis plus de 2 ans sur les calculs du rapport Weinmann d’octobre 2009 (voir le résumé du rapport) qui démontre qu’il est possible de remplacer la production des 3 centrales nucléaires actuelles (21 TWh/an) par des économies d’énergies et des énergies renouvelables (cumul de 28 TWh/an).

« Sortir du nucléaire, c’est possible et cela ne signifie nullement revenir à la bougie », Roger Nordmann, conseiller national (PS/VD)

« Tant qu’il n’y aura pas de pénurie, il n’y aura pas de prise de conscience », Philippe Virdis, directeur du Groupe E (distributeur d’électricité sur les cantons de Fribourg, Neuchatel, Vaud et Berne)

« Je n’aime pas brandir le drapeau de la peur pour motiver les citoyens à renoncer au nucléaire et ceux qui me lisent souvent savent que j’ai suffisamment d’arguments », Isabelle Chevalley, députée Vert’Libéral

Photo extraite de l'article de l'Hebdo.ch du 17 mars

Et vous, quelle est votre réaction?
Personne ne peut rester indifférent.
Chacun d’entre nous a au fond de soi son opinion accrochée à ses peurs!

Liens:

Article de l’Hebdo.ch du 17 mars 2011: Fukushima, en état d’alerte nucléaire
Article de l’Hebdo.ch du 17 mars 2011: un tournant pour le nucléaire suisse
Article de Bilan.ch du 16 mars 2011

Les cleantechs suisses tentent de s’exporter et elles ne le font pas seules. Les institutions suisses sont très présentes et actives à leurs côtés. Preuve en est lors du prestigieux World Future Energy Summit (WFES) qui a eu lieu à Abu Dhabi aux Emirats Arabes Unis du 17 au 20 janvier 2011  et qui a réuni 26’000 participants de 137 pays !

ENTREPRISES ET OFFICIELS CÔTE A CÔTE :
Une trentaine d’entreprises suisses innovantes se sont activées avec  l’aide des autorités suisses pour promouvoir technologies et savoir-faire sur leur pavillon et pendant les rencontres officielles avec les hommes d’affaires locaux.
La délégation suisse a bénéficié notamment de la présence de :

  • Walter Steinmann, directeur de l’Office fédéral de l’énergie,
  • Beat Vonlanthen, conseiller d’Etat du canton de Fribourg et président de la conférence des directeurs cantonaux de l’énergie
  • Uwe Krüger, ancien d’Oerlikon (incontournable acteur du solaire photovoltaïque en couches minces de silicium. Voir notre article sur les cleantechs) et désormais, très ambitieux président pour l’avenir des cleantechs à travers la plateforme d’exportation Cleantech Switzerland,
  • Nick Beglinger, jeune président dynamique et passionné de l’association privée Swiss Cleantech et du Swiss Village Association de la future ville verte de Masdar.

La pose de la 1ère pierre du Swiss Village à Masdar City

et également de la mobilisation de la représentation diplomatique et du Swiss Business Hub.

Lake Geneva Region, plateforme de promotion de la région Lémanique a su convaincre une quinzaine d’entreprises de participer à l’aventure avec le soutien de 4 sponsors institutionnels l’Office de la Promotion des Industries et des technologies (OPI), Cleantechs Alps la porte d’entrée Cleantech en Suisse Occidentale, l’Etat de Genève et l’Etat de Vaud.

COUP DE CŒUR POUR 8 CLEANTECHS

Un point commun des 8 entreprises et start-up citées dans cet article:

Ce ne sont pas toutes encore les leaders sur leurs marchés mais elles en ont le calibre.

Ce qui crée cette conviction :
leur positionnement de niche très spécifique et leurs dirigeants !

8 entreprises : 4 dans le solaire, 2 dans les matériaux, 1 dans l’efficacité énergétique et 1 dans les services de gestion de projet.

Rosita d’Iland, entourée de prospects

 

 

Iland Green Technologies:
le solaire en voyage !

Iland, c’est l’œuvre de Daniele Oppizzi, un génie de l’intégration électronique, dixit sa sœur Rosita qui le remplace en représentation pendant le voyage à Abu Dhabi ! C’est l’invention d’un kit solaire transportable dans un tube de 13 kgs et capable d’alimenter multiples appareils en électricité dont une pompe pour filtrer l’eau. Imaginez donc l’effervescence qu’un tel produit a provoquée aux Emirats ! Belle vie à Iland !

Clean Fizz :
le solaire tout propre !

Clean Fizz, c’est l’auto – nettoyage des panneaux solaires et des grandes surfaces vitrées. Sable, poussière ou neige, tout y passe, grâce à l’idée de génie de George McKarris de l’entreprise genevoise Volotek.  Les surfaces réagissent à un champ électrostatique actif et le miracle se produit en 30 secondes. Une telle technologie dans une région ventée par les sables comme les Emirats se justifie entièrement !

Image reprise du site de Grove Boats

 

 

Grove Boats :
le solaire qui navigue !
Grove Boats construit la mobilité navale durable grâce au solaire. Guy Wolfenberger, directeur nous confie : « La mobilité propre de plaisance, de surveillance ou de nettoyage des plages a de l’avenir, d’autant plus dans une région comme les Emirats. » Guy a été interpellé par de nombreux intéressés à Abi Dhabi. Souhaitons lui bonne chance !

Swiss Inso : le solaire au service de l’eau potable et de l’air !
Avec un premier tour de financement de US 6 millions et un 2ème tour en cours, Swiss Inso fait office de « grande ». Emanant du parc scientifique de l’EPFL, les solutions de Swiss Inso purifient des centaines de milliers de m3 d’eau contaminée ou d’eau de mer. Idéal pour les pays manquant cruellement d’eau potable. Swiss Inso vient de signer avec l’Algérie et la Malaysie. Découvrir l’article de presse.

Bioapply : le végétal au service des emballages plastiques !
C’est Hessam Shadmann, représentant de Bioapply aux Emirats qui nous accueille sur le stand.  Des sacs compostables et biodégradables en 12 semaines. Ces sacs arrivent au bon moment aux Emirats car à partir de début 2013, il y sera interdit d’utiliser des emballages plastiques. Il était temps !

Famat : des valves industrielles que l’on trouve de partout !
François Blanc, le nouveau patron de Famat perpétue la tradition de l’entreprise d’origine familiale qu’il a reprise en 2010. « Rien de très nouveau sous l’horizon des valves industrielles et de leur ingénierie technique si ce n’est un brevet de qualité très spécifique pour la sécurité des prélèvements d’échantillons dans les biotechs et ceci sans apport d’énergie », nous dit-il. L’avenir de l’efficacité énergétique passe aussi par là !

Swiss Energy Efficiency:
la chasse au gaspi d’énergie dans les industries !

C’est la mission que poursuivent les 2 co-fondateurs Christophe Royet et Arnaud Lavizzari qui allient leurs forces complémentaires de détecteur de tendances et d’expert thermicien et génie industriel. Infra-rouge, ultra-sons et détections de gaz vont rendre visible les économies d’énergies grâce à une démarche structurée du bilan énergétique aux actions correctives et de suivi. Un beau renfort au pôle de l’efficacité énergétique suisse !

E4tech : la gestion de projets d’énergies à la croisée de la stratégie, la politique et le financement! Très sollicité, David Hart, responsable du bureau de Lausanne raconte entre deux rendez-vous et prises de paroles comme conférencier au WFES: « Le montage de gros projets innovants  dans les domaines de l’énergie, c’est notre tasse de thé depuis 1997. Nous contribuons à faire émerger de nouvelles sources d’énergie comme les piles à combustibles, l’hydrogène, la biomasse dans de multiples applications. » L’innovation passe aussi par un savoir-faire multi facettes en gestion de projets !

Cour intérieure du bâtiment de l'institut de technologie à Masdar City