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CÔTE RESPONSABILITE SOCIALE D’ENTREPRISE (RSE)

Des normes volontaires (ISO 26000) aux normes encadrées? Le paysage du Développement durable mis en oeuvre par les entreprises va peut-être changer vers d’avantage de régulation. A quel rythme, selon quelles contraintes et opportunités? 2012 donnera certainement le ton.

« La crise confirme la nécessité de mettre de l’éthique dans les affaires…Bruxelles voit désormais la RSE encadrée comme un outil de régulation économique, sociale et environnementale et comme la possibilité d’améliorer la gouvernance des entreprises et de réduire les inégalités sociales croissantes. Les codes de conduite ne peuvent plus être laissés à l’initiative des seuls dirigeants d’entreprise et la Commission reconnaît implicitement que les entreprises ne sont pas assez engagées dans la RSE. On s’éloigne donc de la vision anglo-saxonne qui a prévalu jusqu’à aujourd’hui, qui faisait totalement confiance à l’autorégulation,  le rôle des gouvernements en tant que co-régulateurs ou régulateurs investis de leur légitimité démocratique apparaissant nécessaire en tant que complément », Michel Doucin ambassadeur à la Commission européenne. Son interview exclusive par Novethic.

Image extraite du rapport de CleantechAlps.ch

CÔTE CLEANTECHS

Le bon usage de technologies propres (cleantechs) est un des enjeux du pilier environnemental de la Responsabilité sociale des entreprises.
Face aux énormes défis énergétiques et économiques, les cleantechs  ont plus que jamais le vent en poupe. Ces technologies attirent par leurs 2 facettes:

  • la richesse intrinsèque (économique, environnementale et sociale) de telles technologies qui sont conçues avec des consommations énergétiques réduites dans leurs processus de production et leurs produits
  • le cercle vertueux de leur usage: produire et consommer des énergies  en réduisant les impacts, réduire les consommations, recycler

La Suisse par exemple qui a décidé d’abandonner progressivement le nucléaire renforce son pôle cleantechs par un rapprochement astucieux des milieux scientifiques, économiques et politiques. 2012 servira de plateforme d’observation et d’actions pour commencer la mise en oeuvre de nombre d’intentions.

« Les maîtres-mots sont : efficacité des ressources et cleantech… Il nous faut maintenant encore mieux utiliser ce potentiel et positionner la Suisse de manière optimale au niveau international. Afin de pouvoir encore mieux promouvoir les innovations dans ce domaine, la Confédération projette de regrouper les forces des milieux scientifiques, économiques et politiques. Le Masterplan Cleantech constitue à cet égard l’instrument idoine de coordination, qui montre la voie dans ce processus de transformation difficile des prochaines décennies et sert de référence à tous les intéressés », Doris Leuthard Cheffe du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC). Etude de CleantechAlps pour mieux comprendre les cleantechs en Suisse Occidentale.

© in-fuseon.com

CÔTE MEDIA SOCIAUX

Y-a-t-il un lien entre les media sociaux et la RSE ou les cleantechs, direz-vous?
Il est vrai que les uns et les autres n’ont à priori rien à voir. Et pourtant!

Leur point commun à mon sens, c’est le besoin d’engager leurs publics tout en valorisant les actions concrètes. Leur différence, c’est le rythme des changements. Choisir Facebook ou Google+ ou sa propre plateforme? Alors que le web bouge très vite des centaines de millions d’internautes (voir les nouvelles tendances et évolutions annoncées à la conférence Le Web), le domaine du Développement durable évolue plus lentement.
Alors pourquoi ne pas utiliser les media sociaux et de nouveaux espaces communautaires pour sensibiliser et engager les publics internes et externes de l’entreprise vers l’usage des cleantechs, tout en restant conscient de l’évolution rapide et imprévisible de ces outils? Et oui, nous vivons dans un monde complexe dans lequel tout bouge en permanence.

Certains l’ont déjà compris. Ouvrez l’oeil en 2012!

Photo de centrale solaire thermique concentrée, extraite de blog.hasslberger.com

Centrales solaires en toitures de plus en plus gigantesques, centrales sur plans d’eau, centrales combinant thermique et solaire, sans compter les pistes de rupture technologique qui pourraient révolutionner le domaine. On a besoin de tout car le solaire est l’une des énergies renouvelables les plus prometteuses face aux besoins énergétiques mondiaux.

UN BRIN D’HISTOIRE à 200/KM HEURE

C’est avec le premier choc pétrolier en 1973 que l’énergie solaire commence à amorcer son entrée dans l’ère industrielle. Les rendements médiocres et les coûts trop élevés n’ont pas découragé chercheurs et industriels visionnaires de la première heure. Grâce à eux, les technologies solaires n’ont cessé de s’améliorer tous les 18 mois: + de rendements, – de poids des panneaux, – de coûts.
En 20 ans, les techniques ont évolué et chaque jour accueille une nouvelle innovation. Début juillet, des ingénieurs aux Etats Unis ont réussi à créer une encre conductrice d’électricité, sur le modèle de l’alliage CIGS utilisé comme silicium amorphe en couches minces. Cette technologie permettrait de fabriquer des panneaux solaires par impression par jet d’encre. Imaginez la réduction des coûts et du poids des panneaux!

TROIS TECHNIQUES SOLAIRES: VUE D’AVION

L’article du blog de moncarrésolaire résume bien les 3 techniques solaires qui font l’actualité actuelle et de demain.
NB. Le parc solaire de Romande Energie-EPFL sur lequel s’appuie le concept locatif de moncarrésolaire depuis 2010 est un des premiers plus grands de Suisse.
Les 3 majeures:

  • La technique la plus connue : la technique photovoltaïque (PV),
  • La technique montante : le solaire thermique concentré (Concentrated Solar Power ou CSP en anglais),
  • La technique la plus révolutionnaire et prometteuse : la cellule solaire à colorant« Grätzel », du nom de son inventeur suisse

Photo extraite de www.solstis.ch: installation moncarrésolaire de Romande Energie sur les toits de l'EPFL

Le solaire PV est mise en oeuvre principalement en toiture et commence à envahir des plans d’eau. La course effrénée à la puissance change le classement des plus grands parcs solaires tous les jours.

Photo extraite du site de Ciel et Terre

Des quelques m2 sur le toit d’une habitation aux dizaines de milliers de m2 des plus grands parcs solaires actuels, les projets explosent littéralement de partout dans le monde.

Le solaire thermique concentré lance un défi au gaspillage d’électricité en résolvant partiellement son problème de stockage. Il utilise l’énergie solaire pour créer un effet thermique et stocker l’énergie avant de la transformer en électricité. Il est adapté à de grands parcs solaires pour des régions très ensoleillées voire arides, soit idéal pour l’Europe du sud et les déserts. Dans nos contrées suisses, peu de chance d’en voir une émerger.

Photo extraite de la vidéo de Swiss Info sur Michaël Grätzel

Les cellules solaires Grätzel à colorant pourraient bien représenter une rupture technologique majeure. Elles imitent le principe de la photosynthèse à partir du spectre lumineux et peuvent produire de l’électricité avec de hauts rendements dans des milieux peu éclairés. Les applications concrètes sont en développement par exemple dans l’éclairage intérieur. Et…plus besoin de silicium!


LE SOLAIRE PV: SILICIUM OU SILICIUM?

Voilà un extrait de l’article de moncarrésolaire sur le solaire PV. Je vous laisse découvrir le reste de l’article très accessible et instructif.

« Le silicium est la matière organique de base qui compose les cellules solaires, elles-mêmes assemblées en modules puis en systèmes sur panneaux. Les panneaux solaires captent les photons, particules de lumière porteuses de l’énergie. Les photons provoquent une différence de potentiel électrique entre les deux couches de silicium semi-conductrices du panneau. C’est ce qui génère le courant électrique dit « continu », qu’il faut ensuite rendre « alternatif » avant de l’injecter dans le réseau.

Trois grands types de technologies s’affrontent sur le marché du solaire PV :

  • Le silicium cristallin en épaisseur supérieure à 1 µm: il représente le gros des installations et fait l’objet d’une concurrence féroce entre les fabricants chinois, américains, allemands et espagnols. Les inconvénients majeurs de ces panneaux sont leur coût de fabrication et leur poids. Les toitures doivent être parfois renforcées. L’entreprise Oerlikon Solar parvient à tirer son épingle du jeu mondial sur cette technologie.
  • Le silicium amorphe en couches minces : Les coûts élevés des tranches de silicium cristallin ont encouragé l’industrie à rechercher des matières premières moins onéreuses pour la fabrication de cellules solaires. Le silicium amorphe ou les polycristallins (ex. tellurure de cadmium, cuivre indium) sont les matériaux les plus répandus. Ils captent tous très bien la lumière et peuvent être déposés sur de larges surfaces. La couche semi-conductrice en film mince peut être posée sur du verre enduit, de l’acier inoxydable ou des substrats plastiques. L’avantage est de présenter souplesse et légèreté. L’entreprise Flexcell à Neuchatel innove dans ce domaine.
  • Les nouvelles technologies combinant les deux premières : Silicium cristallin et couches minces, silicium amorphe et micro-cristallin. »
Si vous avez d’autres informations sur des innovations ou techniques solaires, merci de commenter notre article et de partager vos connaissances et recherches.

Photo extraite de la galerie photos d'Energissima

Hier, tel fut mon enthousiasme d’apprendre la décision historique du conseil fédéral suisse d’abandonner le nucléaire au moment où était envoyée aux industries genevoises la nouvelle newsletter de l‘OPI (Office de la Promotion Economique) de Genève dont j’anime la chronique cleantechs.

Quelle belle cohérence entre le soutien massif aux technologies propres que les décideurs suisses ont exprimé à Energissima en avril et maintenant cette décision historique et responsable de la Suisse d’abandonner le nucléaire! Jugez-en par vous-même en découvrant le contenu de la chronique cleantechs de mai de l’OPI, qui fait un zoom arrière sur Energissima.

ENERGISSIMA, ZOOM SUR LES TENDANCES CLEANTECHS

« 200 exposants Suisses et étrangers, c’est un message d’espoir pour le développement des nouvelles énergies renouvelables et notre poursuite d’une société à 2000 Watts ».

Tels furent les mots de Pascal Corminboeuf, conseiller d’Etat et président d’Energissima inaugurant la rencontre nationale des énergies renouvelables et des technologies environnementales le 13 avril 2011 au forum Fribourg.
Pour la première fois, cette rencontre a regroupé sous le même toit trois salons Energissima, ecoHome et Greentechs.
Le ton fut donné pour cette grand messe des Cleantechs qui évolue depuis 2007 de plus en plus vers une rencontre des professionnels du domaine.

SWISS ECO LEADERS DAY: RETOUR D’ENQUETE NATIONALE

Le Swiss Eco Leaders Day, premier forum suisse des leaders de l’environnement, a réunit le 13 avril, les décideurs des secteurs de l’environnement, de l’économie et de la politique.

Ce sont les résultats de la 1ère enquête d’opinion nationale suisse (874 réponses) qui nous révèlent les opinions sur l’efficacité et la popularité des mesures et concepts en vigueur sur tous les thèmes de l’environnement (taxe sur l’essence, centime climatique, Minergie, étiquettes énergies etc) et pas seulement celui des énergies (Mix énergétique, mix électrique, Rétribution à Prix Coûtant, offres de courant vert…).
Les décideurs suisses ont exprimé un soutien massif aux technologies propres. Présentée par le Professeur Dr Rolf Wüstenhagen, directeur de l’Institut économie et environnement de l’Université de Saint-Gall, cette enquête auprès de milieux politiques et économiques révèle deux éléments clés sur l’avenir énergétique de la Suisse: un mix énergétique passant de 15 à 55% d’énergies renouvelables et un mix électrique passant de 42% à 81% de sources renouvelables en 2050.

Plus d’infos sur les tendances européennes et l’enquête nationale suisse sur : « 100% d’énergies renouvelables en 2050 : rêve ou réalité ? » sur le blog d’in-fuseon.

Rolf Häner, directeur de Cleantech Switzerland a rappelé la pro activité de la plateforme nationale Cleantech Switzerland pour promouvoir les technologies des 200 entreprises membres actuelles sur les marchés internationaux.

LES TENDANCES

Trois grands thèmes ont prédominé conférences et démonstrations :

  • L’habitat durable conçu selon les normes Minergie, l’éco conception et l’usage de nouveaux matériaux :

On citera l’entreprise Quantis, émanant du Parc Scientifique de l’EPFL de Lausanne et devenue un leader international de l’analyse du cycle de vie, méthode quantifiant les impacts d’un produit ou d’une activité sur l’environnement.
Sur le même créneau que sa grande sœur et émanant aussi
du PSE, SwissEcology se lance.
Intéressant de découvrir comment la société InnoDec et son réseau de partenaires parviennent à rendre l’éco construction plus accessible financièrement grâce à la préfabrication des façades de bâtiments.
« Cette solution permet de réduire considérablement la durée des chantiers et assure des performances acoustiques records tout en minimisant l’épaisseur des façades », nous explique Eric Demierre, directeur d’InnoDec.

  • Les nouvelles énergies renouvelables prédominées par une relance certaine du solaire (photovoltaïque et thermique) depuis la catastrophe de Fukushima, la cogénération (production simultanée d’électricité et de chaleur), la biomasse et les biocarburants :

Le solaire : la relance des installations nous est confirmée par des acteurs locaux, distributeurs ou intégrateurs des technologies photovoltaïques. Que ce soit Solstis à Lausanne, Solexis à Yverdon ou Tritec à Aarberg, tous se réjouissent de la relance effective du marché depuis un mois. Face aux difficultés que rencontre l’éolien pour négocier ses espaces d’installations, Swisssolar, l’association suisse des professionnels de l’énergie solaire, préconise de déplafonner la RPC (Rétribution au Prix Coûtant de l’électricité issue d’énergies renouvelables) qui détient un pot de CHF 320 millions dont 10% uniquement pour le Photovoltaïque et ainsi répondre aux 8600 installations sur liste d’attente. Swisssolar préconise une part de 10% minimum, voire 20% de solaire dans le mix électrique suisse d’ici à 2025.

Du côté du solaire thermique, Cristoforo Benvenuti, Vicepresident et fondateur de l’entreprise SRB Energy dont le centre de recherche est à Genève, se confie sur sa démarche de pionnier du Cern en 1972 qui l’a amené à créer SRB :

« La technologie du collecteur solaire thermique SRB le rend performant sur le terrain même dans des régions à faible radiations solaires. Cette technologie pratique est prête à mettre en oeuvre seule ou en complément d’autres sources d’énergies afin de réduire le bilan carbone immédiatement». 

  • L’efficacité énergétique par la gestion en réseau des grandes infrastructures de distribution de l’électricité « Smart Grid » ou par de nouvelles solutions immédiates de type « smart metering » ou des campagnes concrètes de sensibilisation aux économies d’énergies :

Nous citerons la solution Ecowizz et son slogan « Soyez branché, économisez ! » qui permet une économie immédiate de la facture d’électricité d’environ 15% grâce à une gestion astucieuse des veilles des appareils. Solution 100% suisse, Ecowizz a été adoptée par Romande Energie et les Services Industriels de Lausanne.
Mentionnons également le programme Doubleco de SIG à Genève qui offre de doubler la réduction de la facture d’électricité des particuliers et des entreprises qui réussissent leur engagement.

CLIN D’OEIL SUR UNE NOUVEAUTE VENUE D’AILLEURS

Nous avons découvert NatureSorb, le nouvel absorbant d’hydrocarbure fait à partir d’une tourbe de sphaigne canadienne et commercialisé en Suisse par NatureSorb à Morges. Utilisé pour nettoyer les fuites industrielles d’huiles d’hydrocarbures, le produit fournit une haute valeur énergétique par incinération avec moins de 2% de cendres résiduelles !

Sources :

  1.  Swiss Eco Leaders Day à Energissima le 13 avril 2011 : Article « 100% d’énergies renouvelables en 2050 : rêve ou réalité ? » sur le blog d’in-fuseon pour plus d’infos sur les tendances européennes et suisses
  2. Article Le Matin.ch du 14 avril 2011 sur Swisssolar
  3. Brève sur Bilan.ch du 13 avril 2011 sur l’enquête nationale suisse

Le 25 mai 2011: décision historique de sortir la Suisse du nucléaire.

Hier, le conseil fédéral suisse a pris une décision historique, mémorable et responsable pour l’avenir énergétique du pays:
sortir la Suisse progressivement du nucléaire.


Résumé des 8 points principaux de la stratégie et revue de l’effervescence médiatique autour du sujet!

« Les centrales nucléaires actuelles seront mises à l’arrêt à la fin de leur durée d’exploitation et ne seront pas remplacées. », extrait du communiqué de presse du Conseil Fédéral Suisse, Berne le 25.5.11.

LA STRATEGIE EN 8 POINTS

2034: la dernière des 5 centrales nucléaires actuelles (décision basée sur une durée d’exploitation de 50 ans maximum) sera découplée du réseau.
Le scénario choisi (le n°2 parmi les 3 étudiés) est techniquement possible tout en garantissant la sécurité d’approvisionnement énergétique du pays et supportable du point de vue économique. Voici un résumé de la stratégie en 8 points:

  1. Renforcement des programmes d’efficacité énergétique pour éviter que la consommation augmente de 60 milliards de kWh en 2010 à 90 milliards de kWh en 2050. Mentionnons par exemple le programme Doubleco de SIG à Genève qui offre de doubler la réduction de la facture d’électricité des particuliers et des entreprises qui réussissent à baisser leurs consommations
  2. Elargir les offres d’électricité de sources renouvelables en hydraulique, éolien, solaire et celles transitoires à base de centrales à gaz (produisant chaleur et électricité). Mentionnons l’initiative innovante moncarrésolaire de Romande Energie en 2009/2010 de lancer un des plus grands parcs solaires en Suisse sur les toits de l’EPFL et d’ouvrir les panneaux à la location à tout un chacun
  3. Développer des productions nationales d’énergies pour réduire la dépendance énergétique
  4. Accélérer l’extension des réseaux électriques « intelligents » de type Smart Grids pour optimiser l’équilibrage entre offre et demande d’énergies et réduire les pertes
  5. Intensifier recherche et transferts de technologies à but d’industrialisation des innovations: cf l‘interview ce matin sur la RSR 1 de Christophe Baillif, patron du laboratoire de recherche solaire PV de l’IMT-EPFL à Neuchâtel, qui voit l’avenir du solaire photovoltaïque passer par le besoin d’investir massivement dans  la création d’un centre de recherche en énergie solaire
  6. L’exemplarité des institutions  pour mettre en pratique et utiliser les cleantechs en leur sein
  7. S’appuyer sur des projets phares
  8. Collaborer avec l’international

L’EFFERVESCENCE MEDIATIQUE

Cet événement provoque depuis hier après-midi une multitude de réactions.  La presse locale s’est emparée de ce sujet brûlant en démultipliant avis et points de vue. En voici une revue de presse certes non exhaustive au rythme auquel l’effervescence est en train de s’emballer!

Les liens de la revue de presse ne fonctionnant plus, voici quelques liens officiels plus pérennes:

DETEC: Sortie du nucléaire

RTS.ch: « Sortir du nucléaire: une pluie de réactions »

Revue de presse de mai 2011:

Tribune de Genève: « Doris Leuthard: C’est un jour historique, une chance à saisir »

Les 16 premières minutes de l’émission Genève à Chaud du 25.5 sur Léman Bleu: les politiques s’expriment sur la décision du conseil fédéral

24 heures: « Sortie du nucléaire: la Suisse quasi seule face à l’Europe »

Le Temps: « Le conseil fédéral veut sortir du nucléaire en 2034″

Les Echos: « La Suisse décide de sortir progressivement du nucléaire »

RSR1: « Sortie du nucléaire: l’interview de Christophe Baillif »

Désormais, il ne reste « plus qu’à  » faire passer cette décision au parlement!

Photo extraite de www.solstis.ch: installation moncarrésolaire de Romande Energie sur les toits de l'EPFL

Actuellement en Suisse, l’énergie solaire photovoltaïque ne contribue qu’à 1% du mix électrique total et  peine à trouver sa place parmi les 58% d’énergies renouvelables que compte le pays. Or face à l’objectif d’augmenter la part des renouvelables à 70% en 2030 et aux difficultés que rencontre l’éolien pour négocier ses espaces d’installations, le solaire connaît une relance certaine.
Désormais, les chiffres s’envolent…enfin!

UNE REVELATION EN OR POUR ACTIVER LE SOLAIRE

Révélation clé issue de la 1ère enquête d’opinion nationale suisse sur l’efficacité et la popularité des mesures et concepts en vigueur sur tous les thèmes de l’environnement dont le solaire!

Image extraite du rapport: connaissance de la part du solaire dans le mix énergétique en 2050

Présentée le 13 avril 2011 à Energissima lors du Swiss Eco Leaders Day par le Professeur Dr Rolf Wüstenhagen, directeur de l’Institut économie et environnement de l’Université de Saint-Gall, cette enquête auprès de milieux politiques et économiques révèle, à mon avis, un élément clé pour sensibiliser les publics sur l’énergie solaire. Ca parait banal mais c’est une fois de plus: L’INFORMATION! 

« Les connaissances des sondés en matière d’énergie solaire ont une influence considérable sur l’estimation de la part de l’électricité solaire dans le mix énergétique de 2050. Alors que le groupe disposant des connaissances les plus approfondies, table sur une proportion de 11%, les personnes qui disposent des connaissances les plus faibles estiment cette proportion à 5%. », extrait du rapport.

COMMENT PASSER DE 1% à 10% VOIRE 20% DE SOLAIRE?

Depuis la catastrophe de Fukushima, les nouvelles énergies renouvelables sont prédominées par une relance certaine du solaire (photo-voltaïque et thermique) ainsi que par la cogénération (production simultanée d’électricité et de chaleur), la biomasse et les biocarburants.

La relance des installations solaires nous est confirmée par des acteurs locaux, distributeurs ou intégrateurs des technologies photovoltaïques. Que ce soit Solstis à Lausanne, Solexis à Yverdon ou Tritec à Aarberg, tous se réjouissent de la relance effective du marché depuis un mois (propos recueillis lors de la visite du salon Energissima à Fribourg).

Face aux difficultés que rencontre l’éolien pour négocier ses espaces d’installations, Swisssolar, l’association suisse des professionnels de l’énergie solaire, préconise de déplafonner la RPC (Rétribution au Prix Coûtant de l’électricité issue d’énergies renouvelables) qui détient un pot de CHF 320 millions dont 10% uniquement pour le photovoltaïque et d’ainsi répondre aux 8600 installations sur liste d’attente. Swisssolar préconise une part de 10% minimum, voire de 20% dans le mix électrique suisse d’ici à 2025.

« L’énergie issue du photovoltaïque ne sera pas la seule requise pour remplacer l’énergie nucléaire », reconnaît cependant Swisssolar, mais elle dispose du plus grand potentiel parmi les sources d’énergies renouvelables en Suisse, propos extraits de l’article du Matin.ch du 14 avril 2011.

Tout ceci est bien entendu conditionné par une baisse des coûts du solaire…qui ne va pas se faire attendre… A suivre.

C’est la matinée de conférences du premier forum suisse des leaders de l’environnement (Swiss Eco Leaders Day) le 13 avril à Energissima qui m’a inspiré cet article.
La catastrophe de Fukushima, déclarée au moins aussi importante que celle de Tchernobyl a ébranlé les croyances et ouvre dans son malheur une nouvelle porte aux énergies renouvelables. De Jacques Attali, géopoliticien émérite à Josche Muth, jeune ambassadeur de la vision européenne 100% renouvelable en passant par la 1ère enquête nationale d’opinions en Suisse, quelle part de rêve et de réalité?

LA SONNETTE D’ALARME EST TIREE

On ne présente pas le « géopoliticien de l’avenir » Jacques Attali et son parcours de conseiller auprès du Président de la République française de 1981 à 1991 et entre autres actuellement président de PlaNet Finance, organisation de Solidarité Internationale spécialisée dans le développement de la micro-finance dans 80 pays. Jacques Attali ne mâche pas ses mots quant à sa vision d’avenir plutôt alarmante.

« Nous vivons une dictature de l’insouciance. Le monde fonce vers sa catastrophe écologique. Il a une chance de s’en sortir de façon anarchique et malheureusement peu organisée », Jacques Attali, le 13.4.11

En passant de 7 à 9 milliards d’habitants d’ici à 2050, les besoins de notre planète vont croître de 30 à 40% quant aux demandes en énergies et en agro-alimentaire.
Le prix des biens de base que sont les énergies, la nourriture, les transports et l’habitat augmenteront alors que la Loi de Moore (doublement de la puissance de l’électronique tous les 18 mois) et la baisse des coûts des technologies permettront l’accès à moindre prix à des biens secondaires et de « luxe ».
L’accès aux énergies ne suivra-t-il pas le même schéma que celui de la concentration actuelle des richesses dont 80% vont à 1 % de la population?
Et quelles énergies parviendront à alimenter notre planète sans la détruire?

LA VISION EUROPEENNE A 100% RENOUVELABLE

Image extraite de la galerie photos Energissima

C’est Josche Muth, Deputy Secretary General de l’EREC, le Conseil Européen des Energies Renouvelables qui nous souffle une vision d’avenir et des solutions pour alimenter l’Europe avec 100% d’énergies renouvelables d’ici à 2050 grâce au programme Re-Thinking 2050.
Mais comment parvenir à couvrir 100% de nos besoins énergétiques pour l’électricité, la chaleur, le froid et les transports (véhicules électriques) avec un bouquet de sources 100% renouvelables?
Il n’y a pas de miracles. Il faut réorienter les investissements notamment du nucléaire qui bénéficie de 4 fois plus de subventions institutionnelles que les énergies renouvelables.

Europe: passer les énergies renouvelables de 24% en 2020 à 45% en 2030 et 96% en 2050!

Tableau extrait du rapport Re-Thinking 2050

La tyrannie des investissements: Yes or No?

Josche Muth nous démontre par un petit calcul qui en dit long que
prendre la voie des énergies renouvelables mène à un bénéfice économique d’ici à 2050!

Voici le calcul que vous ne trouverez pas sous cette forme dans le rapport:

€ 3’800 milliards = coûts de CO2 évités
+  € 1’090 milliards = économies d’énergies fossiles
–   € 2’800 milliards = investissements cumulés dans les énergies renouvelables
= € 2’090 milliards de bénéfices économiques d’ici à 2050 

Alors bien entendu, certains se lanceront dans la guerre des chiffres. Mais n’est-il pas plutôt engageant d’essayer? Cela relève des choix d’investissements publics et privés et de l’opinion des peuples!

EN SUISSE, PERSPECTIVES POUR UN MIX ENERGETIQUE PLUS VERT

Ce sont les résultats de la 1ère enquête d’opinion nationale suisse (874 réponses) qui nous révèlent les opinions sur l’efficacité et la popularité des mesures et concepts en vigueur sur tous les thèmes de l’environnement (taxe sur l’essence, centime climatique, Minergie, étiquettes énergies etc) et pas seulement celui des énergies (Mix énergétique, mix électrique, Rétribution à Prix Coûtant, offres de courant vert…).
Présentée par le Professeur Dr Rolf Wüstenhagen, directeur de l’Institut économie et environnement de l’Université de Saint-Gall, cette enquête auprès de milieux politiques et économiques révèle deux éléments clés sur l’avenir énergétique de la Suisse:

Le mix énergétique:
Il s’agit de l’ensemble des sources d’énergies primaires utilisées pour nous éclairer, nous chauffer, nous transporter et fabriquer nos biens de consommation. Actuellement, seuls 15% de ces énergies sont renouvelables. La perspective est de passer à 55% en 2050.

Extrait du rapport d'enquête

Le mix électrique:
Il s’agit de l’ensemble des énergies utilisées pour produire de l’électricité. Actuellement, 42% proviennent d’énergies fossiles dont 39% du nucléaire et 58% d’énergies renouvelables dont 55% de l’hydraulique. Le solaire n’intervient que pour 1%.
L’objectif serait de réduire l’atome à 27% en 2030 et 17% en 2050 et d’augmenter la proportion des renouvelables à 70% en 2030 pour atteindre 81% en 2050.

Extrait du rapport d'enquête. Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Alors rêve ou réalité?
L’enquête n’est qu’une prise d’opinions et de perspectives et elle a été menée avant la catastrophe de Fukushima. Mais les résultats prédisposent d’une volonté. Que l’avenir ne déçoive pas dans les passages aux actes!

Et vous, que pensez-vous de ces chiffres et de ces perspectives? Rêve ou réalité? A vos commentaires toute!

Photo extraite de l'article de Bilan.ch du 16 mars 2011

Peur de manquer d’électricité CONTRE peur d’une nouvelle catastrophe nucléaire?
Il est malheureux d’en arriver à la catastrophe de Fukushima pour que l’humanité commence à élever sa conscience sur 150 ans d’endettement énergétique et environnemental dont 62 ans de nucléaire! Flash sur la position de la Suisse.

Au moment ou je rédige cet article, le réacteur n°3 de la centrale de Fukushima est toujours à son point de fusion et n’est refroidi que par les tonnes d’eau déversées, solution de « fortune » soutenue par l’espoir de remettre en route l’électricité et le système de refroidissement du réacteur.

GREENWASHING:
LE NUCLEAIRE, UNE ENERGIE « DECARBONNEE »

Les 2 terribles catastrophes nucléaires de Three Mille Island aux USA en mars 1979 et de Tchernobyl en Ukraine en avril 1986 ont servi des leçons techniques qui ont permis au nucléaire de fission de l’atome de justifier le renforcement de la sécurité de la 3ème génération de centrales en cours d’installations.
MAIS face à la « suprêmissime » peur de manquer d’électricité pour poursuivre notre soif de développement économique effréné, l’électro-choc ne s’est pas fait.
Depuis 2003, le nucléaire a en effet regagné des galons face:

  • à l’accroissement des besoins mondiaux en énergies,
  • au renchérissement des prix des énergies fossiles
  • aux engagements nationaux de réduire les émissions de CO2 de 10 à 20%.

Sur le plan du CO2, la confédération suisse a d’ailleurs modifié sa loi en mars 2011 et a décidé d’atteindre 20% de réduction de ses émissions d’ici à 2020.
L’Europe par l’intermède de la France a renommé tout récemment le nucléaire, énergie « décarbonnée »! Action proche du greenwashing.

LE NUCLEAIRE, UNE PROMESSE A DOUBLE TRANCHANT

Photo AFP/HO - 14 mars 2011, centrale nucléaire de Fukushima Daiichi

Le nucléaire de fission bénéficie aujourd’hui d’une puissance installée en croissance et contribue à endetter l’humanité pour des millénaires (déchets radioactifs, coûts des démantèlements d’un parc vieillissant, coûts des nouvelles constructions, risques accrus de catastrophes face à un changement climatique certain).
Le nucléaire, c’est:

  • 14% de l’électricité produite dans le monde (Word Nuclear Association):
    Voulons-nous vraiment que cette part augmente face aux risques de non-maîtrise qui existeront toujours?
  • 443 réacteurs nucléaires en activité sur notre planète dont 104 aux USA, 58 en France et 55 au Japon
  • 65 nouveaux réacteurs en construction actuellement sur la base de la 3ème génération de centrale et près de 200 projets dont une centaine en Chine et une quarantaine en Inde:
    Ne pouvons-nous pas faire autrement que de laisser truffer l’hémisphère sud de centrales après l’avoir fait dans l’hémisphère nord?
  • toujours plus de Mega Watts: les nouvelles centrales annoncent des puissances de 1400 MW face aux 1000 MW des plus anciennes usines et donc des risques toujours plus grands en cas de catastrophes:
    Qui aurait pu prévoir l’imprévisible à Fukushima?
  • un prix au kWh le plus bas du marché:
    Quels sont les coûts réels de maintenance, de démantèlement et de remplacement de ce parc vieillissant?
    Le prix du kWh n’inclut pas les coûts extraordinaires de démantèlement d’une centrale en fin de vie. Le coût réel du kWh serait de 1,8 Euros au lieu des 6c Euros annoncés en moyenne.
    Voir « Les débats pro et anti-nucléaire actuels sur l’approvisionnement énergétique suisse à l’horizon 2025″ dans notre article du 2.2.11.
  • l’argument d’une énergie non émettrice de gaz à effet de serre:
    N’y a-t-il pas une autre voie que de devoir choisir un mix énergétique augmentant nos chances humaines de périr plus vite irradiés?

L'empire du nucléaire: photo extraite de l'article de l'Hebdo.ch du 17 mars 2011

La filière nucléaire n’a pas de solution immédiate autre que la dangereuse fission de l’atome. La 4ème génération de centrales du projet ITER donne l’espoir de la fusion nucléaire mais la première tentative de fusion d’atomes d’hydrogène n’est prévue qu’en 2019, avant la mise en oeuvre, en 2026.

« Il s’agit de faire fusionner différents types (isotopes) d’atomes d’hydrogène pour former de l’hélium. L’objectif est de dégager davantage d’énergie qu’on en consomme pour réunir deux petits atomes en un seul. », projet ITER

EFFICACITE ET MIX ENERGETIQUE CONTRE LA PEUR DE MANQUER

Face à la catastrophe humanitaire, économique et environnementale de Fukushima due au concours de circonstances naturelles imprévisibles combinant tremblement de terre inégalé et tsunami, il est urgent et possible de réagir sainement. Chaque pays étant maître en sa demeure, les choix du mix énergétique résulteront des politiques nationales.
Une des solutions n’est-elle pas de renforcer sans hésitation les investissements dans les cleantechs?

En Allemagne, le choix de sortir du nucléaire est pris depuis 10 ans et les énergies renouvelables ont bondi de 1 à 20% grâce au solaire et à l’éolien.
En Chine, malgré Fukushima, les plans nucléaires sont inchangés!


En Espagne et en France, nous pouvons espérer que la catastrophe actuelle sera un déclencheur pour que les plans de déploiement du solaire soient réhabilités après leur réduction il y a 2 ans pour l’Espagne et il y a quelques mois pour la France.
En Suisse, Doris Leuthard, la ministre de l’énergie a réagi très vite en suspendant les procédures d’autorisation de 3 nouvelles centrales nucléaires présentées par Alpiq, Axpo et FMB principaux producteurs d’électricité en Suisse. Ceci contribue à repousser le délai de votation populaire initialement prévu en 2013 à probablement en 2015 voire plus tard.
Plusieurs courants politiques s’appuient depuis plus de 2 ans sur les calculs du rapport Weinmann d’octobre 2009 (voir le résumé du rapport) qui démontre qu’il est possible de remplacer la production des 3 centrales nucléaires actuelles (21 TWh/an) par des économies d’énergies et des énergies renouvelables (cumul de 28 TWh/an).

« Sortir du nucléaire, c’est possible et cela ne signifie nullement revenir à la bougie », Roger Nordmann, conseiller national (PS/VD)

« Tant qu’il n’y aura pas de pénurie, il n’y aura pas de prise de conscience », Philippe Virdis, directeur du Groupe E (distributeur d’électricité sur les cantons de Fribourg, Neuchatel, Vaud et Berne)

« Je n’aime pas brandir le drapeau de la peur pour motiver les citoyens à renoncer au nucléaire et ceux qui me lisent souvent savent que j’ai suffisamment d’arguments », Isabelle Chevalley, députée Vert’Libéral

Photo extraite de l'article de l'Hebdo.ch du 17 mars

Et vous, quelle est votre réaction?
Personne ne peut rester indifférent.
Chacun d’entre nous a au fond de soi son opinion accrochée à ses peurs!

Liens:

Article de l’Hebdo.ch du 17 mars 2011: Fukushima, en état d’alerte nucléaire
Article de l’Hebdo.ch du 17 mars 2011: un tournant pour le nucléaire suisse
Article de Bilan.ch du 16 mars 2011

Les cleantechs (ou technologies propres) sont un domaine porteur d’espoirs économiques, sociaux et environnementaux, au cœur de l’effervescence institutionnelle en Suisse.
Etat des lieux!
Cette proposition de réflexion est réalisée sur la base de l’analyse de sources d’informations officielles :

et d’une expérience terrain de certaines cleantechs locales en 2010.

Un témoignage réjouissant :

« A partir du lancement des recherches actives de fonds, il nous a fallu en réalité moins de 5 mois pour réunir CHF 800′000.- », précise Michael Dupertuis, directeur de Geroco et de la solution Ecowizz de maîtrise de la consommation d’énergies aux particuliers et aux entreprises : www.ecowizz.net.
La bonne idée, la capacité à s’entourer des bonnes compétences, le talent des créateurs, la force de travail, voilà les atouts que Geroco déploie depuis sa création en Valais en novembre 2009.
Un bel exemple de start-up cleantech suisse à suivre…

LES CLEANTECHS, EFFET DE MODE OU ENJEU MONDIAL?

« Nous n’échapperons pas au baril de brut à 100 dollars », article de la Tribune de Genève, 6.1.2011.

…pic pétrolier atteint ou pas…avec comme conséquences des augmentations de tarifs même différés pour les entreprises et les particuliers.
Face à la croissance des consommations d’énergies, à la raréfaction des ressources naturelles, aux mutations climatiques, écologie et économie ne sont plus antinomiques quant il s’agit de maîtriser notre empreinte écologique.

« Sur la base des données de 2007 analysées dans le rapport 2010, l’Empreinte Ecologique de la Terre a dépassé sa biocapacité de 50% « ,
Source WWF : Rapport Planète vivante 2010

Alors que l’empreinte écologique moyenne mondiale est de 1.5, elle dépasse les 2 planètes Terre dans les pays à hauts revenus.

La vision 2050 du World Business Council for Sustainable Development, une organisation mondiale de 200 entreprises engagées dans le Développement Durable, propose un nouvel agenda pour le monde des affaires au risque de voir la consommation des ressources multipliée par 2,3 par rapport à ce que la planète Terre peut nous fournir !

Même si la maîtrise des consommations dépend aussi de nos comportements humains, les cleantechs proposent des solutions qui contribuent à protéger et à préserver les ressources et les systèmes naturels. Elles recouvrent les domaines de l’environnement, de l’énergie et des ressources naturelles. En font notamment partie les techniques de mesure de l’efficacité des ressources, la gestion des eaux et des déchets, le recyclage, l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, le stockage de l’électricité appliqués à notre vie quotidienne.
En Suisse par exemple, les bâtiments représentent 45% de la consommation totale d’énergie grise et est responsable d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre.

En 2020, les cleantechs pourraient représenter 6% du volume de l’ensemble des activités économiques mondiales avec un marché estimé à 2’900 milliards de CHF (croissance de 3 à 8% d’ici à 2020).

UN CONTEXTE DE RENOUVEAU EN SUISSE

En Suisse, l’intérêt envers les cleantechs, n’est pas nouveau. Ces technologies ont contribué à positionner la Suisse comme un des pays les plus innovants dans la décennie 90. La Suisse obtient le 2ème rang des investissements en Recherche et Développement et est citée parmi les 30 pays les plus compétitifs dans l’innovation. (Sources dans Rapport cleantech Béglé sur base OCDE et WEF).

Mais depuis le début des années 2000, il y a perte de terrain surtout sur les énergies et matériaux renouvelables si on prend le nombre de dépôts de brevets comme un indice précoce d’innovation.

En 2010, un rapport sur les brevets dans les cleantechs, réalisé par l’Office européen des brevets (OEB), le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et le Centre international pour le commerce et le développement durable (CICDD) constate que le Japon, les Etats-Unis et l’Allemagne sont les plus grands déposants, la Suisse arrivant en 11ème position. (Source : Patents and clean energy : bridging the gap between evidence and Policy)

La Suisse réagit et veut inverser la tendance. Elle capitalise sur ses nombreux atouts : capacité d’innovation à travers les hautes écoles, incubateurs, plateformes d’accueil, de promotion et de financement.
Un excellent article le 22.12.10 du magazine L’Hebdo dresse un panorama de la situation de « ce printemps des cleantechs ».

Il est essentiel de distinguer les acteurs générateurs d’innovations (technologies ou intégrateurs ou conseils à valeur ajoutée) de ceux qui utilisent les cleantechs avec ou avec peu de valeur ajoutée.

La Suisse se dote de plusieurs « outils » institutionnels :

  • un Master Plan cleantech Suisse, émis en octobre 2010 et en cours de consultation jusqu’au 28 février 2011 puis en adoption par le Conseil Fédéral au printemps 2011
  • de clusters et incubateurs régionaux résultant d’initiatives cantonales rattachées pour certaines aux promotions économiques : i.net Basel, Cleantech FribourgCleantechAlps, le pôle d’excellence cleantech Genève et SO et Zurich Green Region
  • et en comptant bien entendu sur son tissu économique et ses entreprises innovantes : nous avons identifié 80 PME, industriels et start-up en Suisse à partir de la cartographie non exhaustive établie par CleantechAlps et publiée par L’Hebdo. Le rapport cleantech Béglé liste plus de 300 acteurs en Suisse Occidentale incluant les nombreux entrepreneurs/installateurs en bâtiments.

Sans compter les nombreux créateurs en herbe que canalise une association comme VentureLab et qui sont juste dans une phase d’émergence…
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