IMG_2212Jeudi 23 mai 2013, j’ai mis en route le symbolique et puissant Jet d’eau de Genève! Et je n’étais pas seule transie de froid pour visiter l’antre de sa « majesté » et appuyer sur le bouton d’allumage à 9h00! D’autres passionné(e)s de l’écriture et des curiosités genevoises étaient au rendez-vous. Invité(e)s par l’équipe communication de SIG (propriétaire et exploitant de ce magnifique patrimoine technique et esthétique), nous avons eu la chance unique d’une visite guidée dans le caisson, chambre forte d’où jaillit le Jet d’eau et de la première vision de sa montée progressive dans les quelques secondes qui suivent sa mise en route.

L’EFFET JET D’EAU

C’est fou comme ce fameux jet d’eau peut mobiliser l’intérêt et l’engagement. Photos sous tous les angles, reportages, téléphones au centre d’appel de SIG dès que le jet d’eau manque à l’appel (en cas de mauvaise météo ou quand il n’est pas à la « bonne » hauteur!) etc.
Le Jet d’eau a eu aussi de l’effet sur moi et sur mes réseaux sociaux sur Internet ce jour là!

Ce jeudi, à 7h16, je traverse à pied le Pont du Mont Blanc en venant de la gare. J’ai attrapé le train de Nyon 10 minutes avant et j’ai le temps d’arriver pour le rendez-vous de 7h45 au Quai Gustave-Ador. Après les trombes d’eau de la veille, je remercie le paysage matinal de présager d’une belle journée ensoleillée. Je publie une première photo sur Instagram. Certains y sont déjà, premier « like ».
A 10h15, quand je fais le trajet inverse, l’envie de reprendre la photo du même endroit me tente. Puéril mais tellement beau!

7H16 Le calme avant le Jet d'eau!

7H16 Le calme avant le Jet d’eau!

A 10h15 avec le Jet d'eau!

A 10h15 avec le Jet d’eau!

Arrivée plus tôt que prévu à hauteur du quai, je découvre le panneau explicatif sur le Jet d’eau et je publie cette photo sur Facebook.

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Les « Likes » continuent à arriver.

CE QUI M’A IMPRESSIONNÉ

L’origine du jet d’eau:
En 1886, le Jet d’eau a été inventé pour une raison purement technique: réguler le fonctionnement de la toute nouvelle centrale hydraulique de la Coulouvrenière en fin de journée lorsque les artisans terminaient leurs activités. Utilisé pour réduire la surpression de la force motrice hydraulique, le Jet d’eau s’élevait à 30 mètres de haut. C’était un symbole du développement de Genève, de sa population et de ses activités industrielles. L’hydraulique représente près de 60% de l’énergie électrique produite en Suisse actuellement et 85% de l’électricité consommée sur le canton de Genève.

La descente dans le caisson:
Le caisson renferme une station de pompage autonome dédiée au Jet d’eau depuis 1951 et partiellement immergée. Une échelle abrupte sécurisée par une cage et un palier offre une vue plongeante dans la salle des machines.

caisson jet d'eau@www.in-fuseon.com

caisson jet d'eau@www.in-fuseon.com

Les 2 groupes moto-pompes:
De la célèbre marque Sulzer, entreprise suisse de l’industrie des machines fondée en 1834, les 2 fidèles groupes moto-pompes sont « bichonnés » par les gardiens du Jet d’eau à coups de clés à molette d’origine et impressionnantes en taille. J’ai imaginé le bruit dans le caisson au moment de la mise en route des pompes de 1’000 kW de puissance pour propulser les 500 litres/seconde en quelques secondes au moment de la mise en route. Imaginez la puissance de l’équivalent de 1’000 fers à repasser!

Le secret du jet d’eau ou comment le faire partir tout droit? Apparemment  il réside dans la capacité de stabiliser la pression de l’eau.

jet d'eau@www.in-fuseon.comjet d'eau@www.in-fuseon.com

Les gardiens du Jet d’eau:
Passionnés par leur métier, une équipe de 5 retraités de SIG gèrent la mise en route et l’entretien du Jet d’eau. Fidèles au poste, ils assurent aussi la sécurité et arrêtent le Jet d’eau en cas d’intempéries.

Le bouton poussoir et ses effets:
Dissimulé derrière un petit panneau anonimisé, le tableau externe de mise en route du Jet d’eau est ouvert par le gardien. A 9h00 précises, le décompte 5, 4, 3, 2,1 est donné par le gardien du jour et nous sommes trois à pousser le bouton vert! En 2 secondes, le boitier protecteur de la buse s’ouvre et 3 secondes plus tard le Jet d’eau jaillit en 2/3 poussées avant d’atteindre sa taille maximale. Vraiment impressionnant de rapidité!

Merci à Béné pour la photo!

jet d'eau@www.in-fuseon.com

Le Jet d’eau!
La magie du Jet d’eau est en grande partie due à la tuyère de 16 cm de diamètre qui projette un mélange de 7 tonnes d’eau en permanence en l’air avec des millions de bulles d’air qui donnent au Jet d’eau son panache blanc.

jet d'eau@www.in-fuseon.com

jet d'eau@www.in-fuseon.com

L’exploitation du Jet d’eau coûte CHF 800’000 par an mais ce serait très dommage de s’en passer. Indicateur météo, le Jet d’eau est multi-usages pour les genevois et les touristes.

Je n’ai pas eu la chance de survoler le Jet d’eau alors je l’imagine via cette belle prise de vue!

Le Jet d’eau de Genève est certes un très bel outil de communication institutionnelle pour SIG utilisé à bon escient pour promouvoir la durabilité du patrimoine, les compétences techniques et l’importance de l’eau potable!

jet d'eau@www.in-fuseon.com

Et pour avoir d’autres points du vue de cette expérience, je partage les liens vers « Vis ma vie en Suisse » le blog de Béné que j’ai pris beaucoup de plaisir à rencontrer ce jour là et celui de « A nous la ville« !

Capture d’écran 2013-05-12 à 15.16.47Thanks to the BPW (Business and Professional Women), Club Lake Geneva who invited me to speak about the energy market and its status and perspectives in Switzerland. Indeed Switzerland is one of the rare countries to have decided to phase out nuclear power after the Fukushima catastrophy.

Fukushima has definitely been a world trigger to accelerate the development of renewable energies but vigilance is needed facing increasing energy needs worldwide while memories tend to be short!

IMG_2042I enjoyed the interactive round table with the 18 participants and had the pleasure to meet Ann, Sabine, Joyce, Véronique, Adrienne, Laureline, Hilary, Margareta, Isabelle, Violette, Doris, Christa and many others! I was surprised by the openness of mind and great interest the group showed towards the complex and up to date challenge that energy needs bring to our society.

Here is the slide show covering the topic I presented that evening!

Other related articles on In-fuseon blog:

La fission nucléaire, peur contre peur.

Fukushima, nos mémoires sont courtes!

International energy security: how and whom for?

100% d’énergies renouvelables en 2050. Rêve ou réalité?

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La brise de l’entrepreneuriat souffle en ce moment! Me voilà impliquée et à l’origine d’une idée innovante dans le domaine des Cleantechs en partenariat avec un Serial entrepreneur Michael Dupertuis! Notre idée vient d’être sélectionnée au concours IDDEA parmi plus d’une soixantaine. Nous entrons désormais dans la phase de formation/coaching et de montage du plan d’affaires jusqu’en octobre 2013! Au fait, Magneto c’est juste un nom de code!

En novembre, IDDEA confirmera les 3 gagnants du concours parmi les 15 projets sélectionnés. Un timing collant parfaitement avec notre besoin! Il y a entre CHF 5’000 et 20’000 à gagner, une belle impulsion financière pour contribuer au démarrage d’une start-up. Il va falloir travailler maintenant!

PRO-ACTIVITÉ

Il n’y a que quelques semaines que cette idée a émergé, grandi et que nous l’avons conceptualisée en surfant sur l’impulsion que nous a procurée le concours d’idées IDDEA.
Pour découvrir le contexte et le périmètre complet de ce concours d’idées de développement durable, voici le lien vers mon article d’origine relayant le concours.

LA SUITE POUR NOUS?

  • un accompagnement et des formations assurées par IDDEA
  • la préparation du plan et du modèle d’affaires pour Magneto!
  • et plein d’idées de communication et d’interactions avec l’internauteSphère pour tester le concept et obtenir des feed-backs! Web social, nous voilà avec Magneto, une belle opportunité de sensibiliser les gens à certaines problématiques Cleantechs actuelles!

Mon rêve? Faire émerger un nouveau produit Cleantechs via le web social, ce qui serait pratiquement une première. D’autant plus d’histoires et d’expériences à transmettre dans le cadre de Net-Academy, mon autre casquette de « décapsuleur » …cette fois-ci de compétences!

Capture d’écran 2013-03-27 à 19.14.51En 2012, j’avais annoncé le concours Impact d’Ashoka, 1er réseau mondial d’entrepreneurs sociaux et 17ème ONG la plus influente au monde. Cette année, le concours des entrepreneurs sociaux  se transforme en 2 programmes dont un pour les jeunes entrepreneurs du domaine de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables. Étant moi-même très active dans ce domaine en matière de communication, je ne peux que soutenir ce programme pertinent!

IMPACT compte double!

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  • Programme IMPACT SUISSE pour tout entrepreneur suisse ayant lancé son activité il y a au moins un an : Inscription jusqu’au 26 avril 2013 sur www.ashoka-impact.ch. Pour en connaître le périmètre, consultez l’article 2012.
  • energie_in-fuseon.comProgramme IMPACT EFFICACITÉ ENERGETIQUE pour toutes organisations oeuvrant dans le domaine de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables en activité en France, Suisse et Belgique francophone. Inscription jusqu’au 21 avril 2013 www.ashoka-efficacite-energetique.fr

MESSAGE AUX ENTREPRENEURS SUISSES!

Vous avez fondé une organisation œuvrant dans le domaine de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables dont la vocation première est sociale ou environnementale, basée en France, Suisse ou Belgique et active depuis plus d’un an?

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Sources:

The Global journal: The social entrepreneurship evangelists.

planetsolar_infuseon mars 13Le 4 mai 2012, le catamaran solaire suisse PlanetSolar arrivait triomphalement à Monaco après 60’006 kms parcourus autour du globe et propulsé uniquement à l’énergie du soleil. Moins d’un an plus tard, le fidèle bateau reprend la mer pour un ensemble de missions concrètes alliant une expédition scientifique inédite sur le climat, une campagne de ramassage des déchets marins et des événements pédagogiques à la rencontre des populations locales au fil de son nouveau parcours. Défis et nouveau concept pour poursuivre la promotion de l’énergie solaire…

PlanetSolar 1_infuseon mars 13

À quelques jours du départ prévu le 26 mars 2013 du port de La Ciotat en France, rencontre avec Pascal Goulpié,  co-fondateur et directeur de PlanetSolar et Rachel Bros De Puechredon, responsable marketing communication.

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Nouvel itinéraire de PlanetSolar de mars à octobre 2013.

J’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir Pascal Goulpié et son enthousiasme sans faille. Il m’avait fait découvrir « l’âme » du projet en janvier 2011 alors que le bateau était déjà à son 18’342e kilomètre et m’avait inspiré cet article : « TÛRANOR PlanetSolar. Avec 10 maisons, on fait le tour du monde en bateau solaire ! ». J’aurai aussi pu dire : avec l’équivalent de la puissance d’un scooter, on fait le tour du monde avec PlanetSolar !

Je profite de cet article pour donner également un nouveau coup de chapeau à Raphaël Domjan, l’éco-aventurier neuchâtelois qui avait lancé le pari « fou » de PlanetSolar en 2004 et qui a réussi à le mener à bout. Une grande joie pour moi d’avoir eu la chance de croiser cet homme emprunt de légendes, de visions et de tant de pragmatisme !

UNE MISSION SCIENTIFIQUE SUR LE GULF STREAM

Tant s’en faut que nous connaissions tout sur le climat et ses évolutions et surtout que nous comprenions tous les défis des changements climatiques.  Depuis 2010, les climato-sceptiques mettent en doute le réchauffement climatique et ses potentielles origines dans  la croissance exponentielle de nos émissions de gaz à effet de serre. Pourtant les deux semblent corollaires.

Capture d’écran 2013-03-19 à 12.01.54 Source : Fiche pédagogique sur le climat sur www.planetsolar.org/deepwater

Alors que le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat)) se prépare à publier en septembre 2013 son nouveau rapport déjà sujet à controverses sur Internet,  « PlanetSolar Deep Water Expedition », partenariat entre l’Université de Genève (UNIGE) et PlanetSolar va indépendamment lancer ses amarres sur le Gulf Stream de mai à août 2013.

La mission de l’expédition consiste à réaliser des mesures scientifiques inédites des échanges d’énergie entre l’océan et l’atmosphère sur près de 3’000 kms le long d’une partie du Gulf Stream dans un environnement non altéré par des gaz polluants  puisque PlanetSolar ne fonctionne qu’à l’énergie solaire. Ce fut d’ailleurs un des éléments déterminants pour l’équipe scientifique dans le choix de leur moyen de transport, sans compter la renommée internationale du bateau!

Gulf-stream-ralentissment-thermohaline_Nasa-JPL 2Source : futura-sciences

Le Gulf Stream est ce mythique courant océanique qui contribue à véhiculer la chaleur des tropiques jusqu’aux régions polaires de l’Atlantique Nord. Il est l’un des régulateurs les plus importants du climat européen et nord-américain. Prof. Martin Béniston, climatologue et directeur de l’Institut des Sciences de l’environnement de l’Université de Genève pilote l’expédition scientifique.

Pascal Goulpié , expert en énergie et en météorologie, explique :

«  Il est humain de réagir très localement et dans le moment présent en fonction du climat que l’on constate en un lieu donné. Or le climat est un système très dynamique dont l’amplitude peut varier rapidement du froid vers le chaud et inversement. La terre est une vieille dame qui tousse actuellement. Et les mesures qui se feront à bord de PlanetSolar vont contribuer à la simulation des phénomènes climatiques. Il existe 3 modèles de simulation du climat : l’Européen, le japonais et l’américain. L’objectif de PlanetSolar Deep Water Expedition est d’apporter de nouvelles données aux différents modèles internationaux. »

Saurons-nous alors tirer des conclusions ou des confirmations sur la tendance du réchauffement climatique mondial ? Si j’ai bien compris, les données seront analysées sans révélation hâtive !

Pour suivre la position du bateau au jour le jour, suivez ce lien.

Savez-vous pourquoi l’expédition s’appelle « Deep Water » ?

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Parce que les eaux du Gulf Stream refroidies et densifiées par salinisation progressivement jusqu’à l’Océan Arctique « plongent par gravité entre 2000 et 3500 mètres de fond et forment un courant de profondeur appelé North Atlantic Deep Water » ! (source : planetsolar deepwater)

Pascal Goulpié et Rachel Bros De Puechredon ne seront pas les seuls à trouver cette expédition fascinante. Vous allez la suivre à distance vous aussi ?

Capture d’écran 2013-03-19 à 09.32.21

UNE MISSION ENVIRONNEMENTALE

PlanetSolar continue à porter le message de la fiabilité et l’usage concret de l’énergie solaire comme source d’énergie renouvelable indispensable à la transition énergétique mondiale.

Capture d’écran 2013-03-19 à 09.03.53Mais l’action environnementale va plus loin. En août, le bateau mouillera dans les eaux d’Europe du Nord au large de la Norvège et participera au ramassage des déchets marins qui encombrent les mers et menacent faunes et flores marines.  Cette action symbolique et concrète soutient la fondation Waste Free Oceans, partenariat public-privé qui rassemble le secteur de la pêche, les autorités publiques et l’industrie internationale du plastique.

UNE MISSION PÉDAGOGIQUE

Chacune des 21 étapes de PlanetSolar sera l’occasion de rencontrer les populations et autorités locales pour démontrer la puissance et le bien-fondé de l’énergie solaire. De multiples événements auront lieu :

  • Accueil des écoles locales sur le bateau
  • Rencontres de confrères scientifiques : ex. MIT à Boston
  • Soirées d’hospitalité animées grâce à l’énergie solaire

LogoAOCIGPEt en bouquet final, PlanetSolar porte aussi le flambeau de la culture et de la qualité suisse. Son partenariat avec l’Association suisse des AOC (Appellation d’origine contrôlée) et IGP (Indication géographique protégée) ouvre la porte à la reconnaissance et aux dégustations de produits de bouche de haute qualité et d’origine suisse ! Là, j’avoue que j’embarquerais bien moi aussi !

En attendant de pouvoir peut-être le faire un jour ( !),  jetons un œil sur le programme de festivités prévu à Genève.

COMMENT SUIVRE LA NOUVELLE AVENTURE ?

Site de PlanetSolar et de PlanetSolar Deep Water Expedition.

Et sur les médias sociaux : Facebook, Twitter, YouTube !

Que le soleil soit favorable à cette nouvelle épopée de PlanetSolar, de l’équipe à bord et de l’équipe à terre !

Liens utiles :

Commentaires.com : prof.Martin Béniston, Climat : les médias préfèrent la controverse à l’information scientifique.

Waste Free Oceans : Interview de Bernard Merkx, chef de projet à Waste Free Oceans.

L’Illustré : PlanetSolar participera à une expédition le long du Gulf Stream.

Mer et marine: Le Türanor PlanetSolar se prépare pour de nouvelles aventures.

Blog d’in-fuseon : Des idées et des talents au sommet du TEDxMartigny incluant l’intervention de Raphaël Domjan.

Source: TDG.ch, Image: AFP

Le 11 mars 2011 sonnait le glas pour les habitants de Fukushima.  La filière de fission nucléaire recevait son 2ème soubresaut percutant et mondial après la catastrophe de Tchernobyl. Suite à cette catastrophe tant humaine qu’environnementale, le gouvernement suisse fut l’un des rares à avoir le courage de prendre la décision de renoncer au nucléaire. Qu’en est-il de ces deux situations 2 ans plus tard?

FUKUSHIMA, LES MANIFESTATION SUFFIRONT-ELLES?

Au moment où je publie cet article, nous sommes à quelques heures de « l’anniversaire » de Fukushima et demain, avec le décalage horaire occidental, les médias nous gorgeront d’images « limites voyeuristes » de la catastrophe. Cet hommage est louable mais que changera-t-il vraiment aux politiques énergétiques et à nos choix de consommation de l’électricité?

Noriaki Imai ©in-fuseon

Il y a 2 ans, j’ai été profondément touchée par ce qui est arrivé au peuple japonais et je publiais dans la foulée un premier article « La fission nucléaire: peur contre peur ». Huit mois après la catastrophe, j’en faisais un bilan chiffré qui dévoilait l’évacuation de 110’000 personnes dans un périmètre de 30 kms de la centrale et de multiples conséquences sanitaires et alimentaires.

En fait le bilan s’est avéré encore plus lourd avec 160’000 personnes qui ont dû abandonner leur domicile et 19’000 morts et disparus.

En moins d’un an après Fukushima, le Japon a arrêté ses 54 réacteurs nucléaires pour les passer au peigne fin de mesures de sécurité et a réussi à vivre sans les 30% de l’électricité provenant de cette source d’énergie. Ceci ne s’est pas déroulé sans conséquences sur la limitation des consommations dans certaines régions du Japon.  Un plan d’urgence a activé l’accélération de nouvelles sources d’énergie: déploiement des énergies renouvelables, relance de centrales à charbon et importations. Au moment de la catastrophe, la part des énergies renouvelables représentait 1.18%, puis 1.6% avec les installations solaires 2011 et elle était censée doubler en 2012 pour atteindre 3.2% soit près de 10 GWh (chiffres non encore disponibles).

Le Monde.fr

Or, l’arrivée d’un nouveau gouvernement en décembre 2012 relance le débat autour de l’abandon du nucléaire: il est question de réactiver les réacteurs conformes aux normes de sécurité, deux ayant déjà été remis en service!

EN SUISSE, UNE POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE CONTROVERSÉE

Suite à Fukushima, la Suisse a pris la décision historique de sortir du nucléaire le 25 mai 2011. Depuis, le Conseil fédéral a élaboré la stratégie énergétique 2050 autour:

1. de nouvelles sources de production d’énergie:

  • énergies renouvelables avec recrudescence des « poches » restantes en hydraulique et rattrapage en solaire et éolien,
  • et construction de centrales chaleur-force et à cycle combiné à gaz en transition énergétique.

2. d’une accélération des programmes d’efficience énergétique dans le bâtiment, la mobilité et les appareils électriques concernant les entreprises et les particuliers. En bref: Réduire la consommation globale d’énergie et la consommation d’électricité respectivement de 70 TWh et de 21 TWh d’ici 2050.

  1. d’une réforme fiscale prévue au delà de 2020.

Composition de l’offre d’électricité (uniquement production nationale) jusqu’en 2020, 2035, 2050 sur la base du présent paquet de mesures du DETEC (source: Prognos)

La mise en consultation du premier paquet de mesures de la stratégie a pris fin le 31 janvier 2013 et a résulté en plus de 280 prises de position de tous bords politiques et associatifs. Le Conseil fédéral est en train de revoir sa copie et en prévoit un retour mi-2013.

Voici quelques controverses rencontrées par la stratégie énergétique 2050:

  • les objectifs de baisse de consommation des énergies jugés irréalistes.
  • la compatibilité des objectifs de stabilisation de la consommation d’électricité en 2020 malgré la substitution du fossile par l’électrique  dans le transport.
  • la potentielle augmentation des coûts de l’électricité et le risque de pénurie d’électricité, sources de ralentissement économique.
  • la lenteur de la transition vers les énergies renouvelables et vers l’introduction d’une taxe CO2 sur les carburants.
  • pour certains, l’interventionnisme de l’État et pour d’autres, le manque de décision par exemple pour libérer le plafond de la RPC et les 24’000 projets en attente (La RPC est un outil de dynamisation des projets de production d’énergie renouvelable notamment solaire. Elle est victime de son succès depuis son introduction en 2009!)

Or les dates définitives d’arrêt des centrales nucléaires n’ont pas encore été fixées!

Un  récent sondage Univox 2012 (février 2013) met le doute du maintien de l’effet Fukushima sur la conscience environnementale des Suisses. Les valeurs 2012 de conscience écologique et de comportements auraient retrouvé leur niveau de 2010.

De nombreux médias se sont fait les gorges chaudes de cette constatation et l’émission 120 secondes de la RTS en est l’une des plus cinglantes!

Malgré tout cela, des faits positifs permettent de constater des avancées certaines en Suisse:

Sources:

My TF1 News: « La catastrophe de Fukushima expliquée en 3 D ».

Le Monde.fr: « Nouvelles manifestations anti-nucléaire au Japon ».

La Tribune.fr: « Solaire: le Japon devient le marché le plus attractif au monde ».

OFEN: Définition du premier paquet de mesures pour la stratégie énergétique 2050.

DETEC: « Prochaines étapes et graphiques ».

Le Matin: « La stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral divise ».

Swissgrid: « Liste d’attente RPC ».

Swisscom: « La RPC victime de son succès ».

RTS: « L’effet Fukushima n’a pas duré chez les Suisses ».

Tribune de Genève: « Fukushima s’estompe dans la mémoire collective ».

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Cette suite au dossier « L’Internet de l’énergie: une révolution copernicienne en marche » s’attarde sur les approches expérimentales et visionnaires de 3 entreprises du secteur: Simple Energy qui mise gros sur l’axe du jeu (cf gamification de l’énergie), Ecowizz qui a plus de 2 ans d’expérience terrain avec sa solution de prises intelligentes et Actility qui se propulse comme une solution d’Apps store « énergie » interopérable pour la future maison intelligente. Et si ces 3 entreprises détenaient chacune une partie seulement de la solution? Tentons d’imaginer comment chacun des ingrédients pourrait contribuer au plat d’avenir. Et quel sera l’implication du consommateur final? Technologie au service du changement du comportement du consommateur ou l’inverse?

Gilles Chérix de l’institut de recherche informatique Icare, donne le « La » en mentionnant Kevin Warwick, éminent professeur scientifique anglais qui fut le premier à tester l’implant de puces sur lui même pour piloter des robots. Un as de la cybernétique.

« On est devenus des Kevin Warwick sans s’être implantés de puce physiquement mais en tenant un iPhone ou une tablette en main! ».

LE JEU SUFFIT-IL POUR GÉNÉRER DES ÉCONOMIES D’ÉNERGIE?

Justin Segall semble répondre YES à cette question. Fondateur de Simple Energy, il s’est intéressé au comportement de ses confrères aux Etats-Unis: le temps passé et l’analyse de leurs motivations… pour combiner l’Internet social et l’énergie. Plus de la moitié des gens se disent prêts à changer de comportements mais 5% seulement passent à l’acte réellement!

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Pour accélérer l’action, Justin Segall est aller « chercher » les consommateurs sur les médias sociaux, Facebook en particulier et il leur a apporté une promesse de gains conséquents. Son concept est basé sur l’appât du gain et du statut social pour celui qui réalise de réelles économies et qui gagne le gros lot! Les consommateurs se voient installer des compteurs électriques intelligents leur permettant de réguler leurs consommations et leurs tarifs. Ils suivent leurs consommations par une interface sociale de type Facebook incluant l’accès par mobile et la partie compétition publique (cf Leaders). Ce concept est testé à San Diego en impliquant aussi des écoles.

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Un comportement n’est pas universel. Ce qui fonctionne aux US ne fonctionne pas de la même façon en Europe ou ailleurs. Michael Dupertuis, fondateur de l’entreprise valaisanne Geroco et de la solution Ecowizz confirme que les consommateurs suisses ne sont pas  prêts à entrer dans des comparaisons et des compétitions entre amis et voisins.

Justin Segall me confie que les économies d’électricité réellement réalisées sont de l’ordre de 5% et que l’intérêt des consommateurs est fluctuant et s’exprime par à-coups. Je me questionne sur l’efficacité à terme d’un tel système, sachant par exemple qu’un ménage pilote vaudois de la plate-forme DÉCLICS a réussi à économiser près de 10% d’électricité sans les motivateurs utilisés par Simple Energy mais certes en utilisant un système de mesure des consommations.

L’INTÉRÊT DE MESURER SES CONSOMMATIONS SEMBLE CLÉ!

IMG_1402Les compteurs intelligents ou le smartmetering sont vus comme la panacée pour réguler les consommations et contribuer à faciliter le pilotage des futurs réseaux d’énergie. Voir à quoi sert un compteur intelligent ou smartmeter.
Or ces nouveaux appareils tardent encore à se déployer en Europe et en Suisse même si les industriels annoncent 200 millions de compteurs en Europe d’ici à 2020. Ces projets sont ralentis par des freins d’ordre technique (interopérabilité des appareils et des systèmes de gestion), d’ordre financier (financement des appareils coûtant près de 4 fois le prix des compteurs existants), d’ordre juridique (protection des données utilisateurs) et peut-être d’ordre social (degré de complexité du système).

La solution Ecowizz mise sur la technologie au service du consommateur en anticipant l’émergence des smart meters. Cette solution constituée de prises intelligentes et d’une interface web utilisateur conviviale a la mission de faciliter la mesure et le pilotage des veilles électriques: 10 à 15% d’économies annoncées. Le lancement de l’application mobile Ecowizz prouve le potentiel d’engagement des consommateurs via leurs smart phones.
La vision de Michael Dupertuis: fournir une « box » facile à installer en jouant à 200% la carte des partenariats techniques et investir sur une interface utilisateur extrêmement simple et ludique. Le consommateur reste alors maître de ses décisions face à ses consommations.

Ceci va dans le sens de la revendication de la sociologue Marie-Christine Zélem pour la ré-attribution de la technologie par les utilisateurs et la prise en compte du facteur humain!

LE FUTUR « APPS STORE » DE L’ÉNERGIE

Capture d’écran 2013-02-17 à 21.18.18Suite au discours de Nicolas Jordan fondateur de l’entreprise française Actility, je vois les opérateurs télécoms à la croisée des chemins avec les fournisseurs et distributeurs d’énergie. Normalisation des échanges entre les applications « énergie » et les senseurs domotiques (norme européenne ETSI), arrivée fulgurante du protocole IP dans les bâtiments, bouleversement du modèle d’affaires des « utilities », l’Internet des objets et besoin d’atteindre l’utilisateur par des interfaces simples et mobiles. Actility accélère le processus de développement d’une « box » universelle et communicante par un logiciel en open source (www.cocoon.actility.com). Et en face de la box, quoi de plus naturel qu’un Apps store de l’énergie calqué sur le modèle bien connu des Apps store mobile pour iPhone ou Android!

On n’a pas fini de se muscler les pouces!

Sources:

Conférence TechnoArk 2013:

Institut Icare: présentation de Gilles Chérix.

Simple Energy: présentation de Justin Segall.

Newsletter The Ark: Economiser l’énergie, c’est comme un jeu…; La dimension sociale, parent pauvre de l’efficacité énergétique.

Actility: présentation de Nicolas Jordan.

DÉCLICS: Comptez Smart: Quand et à quel prix?; Mesurer, ça parle!

Copernic a exercé sa capacité scientifique d’astronome et sa sagesse humaniste de médecin pour créer des changements profonds de points de vue et de vision de notre monde. C’est ce dont notre planète a besoin pour réussir sa transition énergétique en s’appuyant sur les technologies sans oublier l’humain. Y réussirons-nous?

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Les technologies de l’information et de la communication (protocole IP, Internet des objets, médias sociaux) vont s’imposer pour accélérer la transition énergétique vers les énergies renouvelables intermittentes (solaire, éolien, biomasse, géothermie). Rencontre de 2 mondes qui s’ignoraient jusqu’à présent et qui a fait l’objet de la conférence TechnoArk à Sierre en Valais le 25 janvier.
Quel contexte crée le rapprochement? Quels changements sont en marche pour les modèles d’affaires des acteurs de l’énergie? Quels seront les impacts pour les consomm’acteurs? Quelles sont les solutions existantes pour économiser l’énergie? Comment le phénomène des médias sociaux influence-t-il les solutions?iStock_000017285058XSmall

LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE, ESPOIRS ET RISQUES

D’après Patrice Geoffron, directeur du laboratoire d’économie et du centre de géopolitique de l’énergie des matières premières à l’université de Paris-Dauphine, le problème  n’est pas tant la consommation d’énergie que les émissions de CO2 qu’elle entraîne. Il faut pouvoir distinguer le « bon » kWh du « mauvais » kWh. Notre planète ne sait pas absorber les 35 milliards de tonnes de CO2 émises chaque année. Il est choquant d’entendre que le charbon continue à être la 1ère source de production d’électricité (Réf. notre article « International energy security: how and whom for?« ). Or on ne sait toujours pas stocker l’électricité en masse et ces technologies de stockage ne devraient être au point qu’en 2030. De plus dans cette période, de nouveaux usages de l’électricité par nos futurs véhicules électriques vont accroître la demande.
Que faire donc dans la période 2007-2030 pour éviter d’étouffer notre planète?

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Espoirs: Le développement des énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse, géothermie) pourrait atteindre 30% de la génération d’électricité d’ici 2030 (IRENA, Agence internationale des énergies renouvelables). Ces sources d’énergies étant intermittentes, fluctuantes et décentralisées (auto-producteurs locaux), l’accroissement de leur part dans le mix énergétique implique de rendre les réseaux intelligents (smart grid). C’est le nouveau paradigme du marché de l’électricité: la production devient aléatoire face à une demande prévisible, alors que jusqu’à présent, c’était l’inverse et l’énergie non-consommée était gaspillée.
Les réseaux de transport et de distribution de l’électricité doivent passer d’un mode Offre-Demande à un mode Demande-Réponse automatique. Il va falloir planifier en ré-équilibrant le réseau sur la base de la demande en impliquant les consommateurs et des sources de production réparties dans le « cloud » d’énergie. C’est là que le modèle d’Internet rencontre celui de l’énergie du futur pour créer des autoroutes de l’énergie. Ex.une voiture électrique représente 10 kWh stockés dans la batterie. Si ce véhicule devient un « objet communiquant » au sein du réseau, le futur réseau pourra faire appel à cette énergie pour effacer les pointes de consommation. On comprend l’importance de réseaux inter-opérables et communiquants. On parle alors de web 5.0. 

Source: Vidéo de Joel De Rosnay, chercheur et futuriste.

Risques: Des modèles économiques non adaptés et une abondance d’énergies fossiles à court terme. La transition énergétique est vue comme une opportunité de croissance et de leadership (cf en Europe notamment) mais souffre d’absence de modèle économique rentable. Le prix du CO2 ne parle pas aux investisseurs. Or ces nouvelles infrastructures de réseaux nécessitent de lourds investissements. Pour la Suisse seule, entre 19 et 30 milliards de francs sont annoncés mais représentent aussi un grand potentiel d’innovations et d’affaires.

Il est compliqué de prendre le virage de la transition énergétique dans un contexte immédiat de profusion d’énergies fossiles à relativement court terme. Au delà de 100$ le baril de pétrole (et on y est), les pays cherchent de nouvelles sources d’énergie bon marché et les forages reprennent. Les Etats-Unis se sont lancés dans un vaste programme d’exploitation du gaz de schiste sur leur territoire pour relancer leur économie et gagner leur indépendance énergétique d’ici à 2023 (ils exporteront plus d’énergie qu’ils n’en importeront). On peut questionner l’impact environnemental de telles exploitations (utilisation et pollution de quantités astronomiques d’eau etc), sans compter le frein qu’elles peuvent représenter pour le développement des énergies renouvelables reléguées à un plan secondaire. 

Malgré ce contexte complexe, la présence de grands acteurs des technologies de l’information ou des télécommunications dans le domaine des Smart grids présagent de l’intérêt lucratif de ce futur marché! Quant aux acteurs de l’énergie, ils se doivent d’adapter progressivement leurs modèles d’affaires dans un contexte d’ouverture du marché de l’énergie.

Dossier à suivre…

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Sources:

Conférence TechnoArk, Valais le 25 janvier 2013.
Actu-environnement: L’IRENA veut doubler d’ici à 2030 la part des renouvelables dans le mix énergétique mondial.
Blog: Visions du web 5.0
DÉCLICS: Comptez Smart, les réseaux intelligents.
Consoglobe: Les réseaux intelligents, 5ème pilier de la révolution énergétique.
Alpict: Pilotage intelligent d’énergie, un grand potentiel d’affaires pour demain.
Goodplanet.info: Les gaz de schistes stimulent l’économie américaine.

Voeux 2013 allREMERCIEMENTS ET VOEUX !
Le blog d’in-fuseon vient de fêter son 2ème anniversaire! Non sponsorisé et vivant de ma conviction profonde de l’importance des partages d’idées et d’actions, mon blog progresse durablement grâce à vous, fidèles lecteurs et contributeurs. Et aussi grâce à son référencement naturel. Merci du fond du coeur pour ce premier dé que j’ai plaisir à jeter encore en 2013!

Le 2ème dé que je vais continuer à jouer dans mon activité de marketing-communication en 2013 a toujours 3 doubles faces. Celles de la Responsabilité sociale d’entreprise (RSE), des Cleantechs et de la communication digitale et sociale via les médias sociaux. Comme je l’avais déjà formulé début 2012 dans l’article « En 2012, tout est possible… », je reste persuadée que les « missionnaires » des Cleantechs et de la RSE qui ont des activités ingrates et compliquées à valoriser auraient tout à gagner d’une communication plus engageante et sociale. Mais ces 3 secteurs ne vont pas au même rythme! Restons optimistes pour 2013 et continuons à prouver! (Voir notre article « L’efficience énergétique en Suisse, potentiel social inexploité« .)

PERSPECTIVES DE CHANGEMENT POUR LE RÉFÉRENCEMENT NATUREL EN 2013!

Copyright in-fuseon-mainsDepuis l’avènement d’Internet (par le web statique et dynamique) et jusqu’à présent, le référencement naturel dépendait de la capacité d’optimisation d’un média de communication digitale (ex. un blog, un site web…) à se faire référencer par les moteurs de recherche de type Google. On parlait de SEO (Search Engine Optimisation), contrairement au SEM (Search Engine Marketing) qui fait appel à des formes de publicité payante (ex.liens sponsorisés, banners…). La qualité de contenu était la clé maîtresse de succès du SEO.  Avec l’arrivée de l’Author Rank chez Google fin 2012, des paramètres d’activité et d’interaction sur le web social viendront renforcer le référencement des auteurs du web en 2013. Excellent signe pour les créateurs de contenus (cf via les blogs) actifs sur les médias sociaux! L’e-réputation des identités numériques (marques individuelles ou collectives) va ainsi se construire plus globalement.

Prenons l’activité du blog d’in-fuseon en 2012, selon le rapport annuel préparé par les lutins statisticiens de WordPress.com:

  • Si ce blog était hébergé au sommet de l’Everest, il faudrait 20 ans aux 600 personnes qui ont atteint le plus haut sommet du monde en 2012 pour égaler le nombre de visites. Ce dernier a progressé de 5’000 en 2011 à 12’000 en 2012.
  • Image 8L’article Pour créer une communauté en ligne: groupe Facebook ou communauté Google+? a reçu le plus de vues dans la journée du 10 décembre 2012. L’intérêt pour la création de communautés en ligne montre la tendance!
  • Sur les 5 top « posts » 2012, 4 ont été créés en 2010 ou 2011! Les contenus suscitent un intérêt durable en incluant vision et pérennité. A l’ère de l’information immédiate et éphémère, c’est presque contradictoire!
  1. 12 points clés pour créer sa communauté en ligne
  2. Nespresso, très fort de café!
  3. La communication sociale, facteur de durabilité de l’entreprise
  4. Les matériaux innovants, à la base des cleantechs
  5. Lumière sur les sacs plastiques: comment reconnaître le bon grain de l’ivraie?

Cliquez ici pour voir le rapport complet de WordPress.

MERCI! Et à très bientôt!

Efficience énergétique @www.in-fuseon.comLe domaine de l’efficience énergétique auprès du grand public aurait tout à gagner d’une communication plus sociale pour accélérer le cumul des économies d’énergies. Certains parlent même de l’Internet de l’énergie!
Quels sont les projets visibles et quels en sont les résultats? Même si l’énergie est un sujet très actuel et concernant, comment « emballer » les foules pour créer un mouvement efficace et impactant grâce à un effet collectif?

FAITS ET CHIFFRES PERCUTANT

  • En Suisse, 40% de l’énergie finale (électricité, carburants, gaz, combustibles pétroliers) est utilisée au quotidien pour chauffer, refroidir et faire fonctionner bâtiments et habitations.
  • Les ménages consomment près de 30 % de l’énergie contre 19% pour les industries.
  • Les ménages consomment environ 30 % de l’électricité (soit 19 TWh).
  • Depuis 10 ans, la consommation d’électricité augmente en moyenne de 1.8 % à 2 % par an.

Or les économies d’électricité (appelées aussi Négawatts) représentent l’un des 4 piliers sur lesquels s’appuie l’AES (Association des entreprises électriques suisses) pour réussir l’un des 3 scénarios pour l’approvisionnement électrique du futur en Suisse.

TOUR D’HORIZON DES PROJETS

Parmi les 850 compagnies électriques suisses dont la moitié sont membres de l’AES, seule une poignée a commencé à interpeller leurs « Consom’Acteurs » pour réaliser des économies concrètes. On y trouve des approches différentes et expérimentales très localisées (canton ou villes), des incitations financières, des outils de suivi payants ou gratuits, des réductions sur des appareils électriques. Le tout orchestré très différemment en termes de moyens de communication en fonction des acteurs. La communication digitale est présente à travers des sites web mais les médias sociaux sont encore peu exploités.

Un tour d’horizon non-exhaustif:

ÉCO 21-zone d’activité de SIG
Le bilan 2010-12 mentionne 52’300 ménages et indépendants (soit environ 20% du canton) inscrits à l’opération Doubléco et « activant ainsi près de 20 GWh/an d’économies, soit l’équivalent de la consommation électrique de plus de 6’600 ménages genevois ». Le plus intéressant est de constater que 60% des participants parviennent à réduire effectivement leur consommation électrique de 12% en moyenne. SIG semble avoir usé de vastes moyens incitatifs et d’une communication soutenue pour atteindre ce beau résultat en 3 ans. La question désormais: comment le projet continue-t-il? Ces économies s’inscrivent-elles sur la durée?

DÉCLICS-zone d’activité de Romande Energie
La plate-forme participative DÉCLICS revêt une toute autre approche. Lancée en mars 2012, elle met à disposition des sources d’informations hyper-utiles et s’appuie sur l’expérience de plusieurs ménages pilotes. Le bilan que j’en ai fait dans l’article « Qui a des DÉCLICS pour économiser l’énergie? » annonce le chiffre prometteur de 10% d’économies d’électricité avec peu d’effort ni investissement. Un outil de suivi manuel des consommations d’énergie est à disposition des membres de la plate-forme. Belle initiative à suivre en 2013…

Green E-value- un projet à Lausanne et un à Gland
J’ai entendu parler de cette application de « smart metering » à son début en 2010. Elle impliquait quelques immeubles de Realstone, propriétaire immobilier, Neo-technologie, développeur de la solution IT et SIL, fournisseur d’électricité sur Lausanne. Je n’en ai trouvé aucun résultat officiel depuis, si ce n’est que SEIC (Société électrique intercommunale de la Côte), vient d’annoncer récemment le lancement de Green E-value sur 5 bâtiments et 45 locataires.

E-vision-zone d’activité du Groupe E
Il s’agit d’une application en ligne de type smart metering permettant de visualiser la consommation d’électricité (instantanée et historique) de son domicile. Accessible aussi par smart phones et tablettes, elle est commercialisée CHF 96 par an plus CHF 150 de frais d’installation. J’ai entendu parler de cette récente solution au moment de son lancement lors du Swiss Eco-leaders Day en juin  2012.

Oscar- zone d’activité de FMB-BKW
Initiative créée fin 2011, elle vient de fêter son premier anniversaire avec 22’000 utilisateurs inscrits (soit 2% sur le million de clients que compte FMB). Le principe consiste à inciter les membres à saisir manuellement et fréquemment les indices des compteurs électriques. La tendance de consommation est alors suivie par internet ou smart phones. En retour, les utilisateurs reçoivent des points Oscar leur servant à acheter des appareils efficients dans la boutique en ligne. C’est du « donnant-donnant ».

Si vous connaissez d’autres initiatives, contactez-moi! J’en ai peut-être manquée.

CASSER LES SILOS?

Sensibiliser et surtout créer l’action pour générer de massives économies d’énergies auprès du grand public n’est pas chose facile. Se lancer requiert compétences, solutions et investissements.iStock_000017285058XSmall

Je vois deux types de silos:

  • Celui du marché fragmenté des acteurs de l’électricité suisse,
  • Et celui encore inexploité de la communication sociale (médias sociaux engageant l’utilisateur tels Facebook etc) dans le domaine de l’énergie.

Eco21 s’est lancé sur Facebook il y a à peine un an et a acquis 1’340 amis depuis. Cela représente à peine 2,5% du chiffre des ménages engagés dans le programme Doubléco et il inclut probablement des fans hors programme (ex hors canton de Genève). Les médias sociaux « se méritent », surtout sur le domaine de l’énergie qui est encore tout neuf en communication sociale. Il y a tout à inventer en matière de nouvelles relations clients, de communication et de solutions techniques.
Il n’y a qu’une certitude, à mon sens:
Détermination+innovation+utilité+sympathie (non intéressée car non-perçue comme publicitaire).

Sources:

AES: les 3 scénarios pour l’approvisionnement électrique du futur.

Conférence TechnoArk 2013 le 25 janvier à Sierre.

ÉCO 21: bilan 2010-12 pour les particuliers.

DÉCLICS: L’efficacité électrique: pourquoi est-elle indispensable?

SEIC: lancement de Green E-value.

Groupe e: offre e-vision.

FMB-BKW: Oscar, le pro des économies d’énergie.