CÔTE RESPONSABILITE SOCIALE D’ENTREPRISE (RSE)

Des normes volontaires (ISO 26000) aux normes encadrées? Le paysage du Développement durable mis en oeuvre par les entreprises va peut-être changer vers d’avantage de régulation. A quel rythme, selon quelles contraintes et opportunités? 2012 donnera certainement le ton.

« La crise confirme la nécessité de mettre de l’éthique dans les affaires…Bruxelles voit désormais la RSE encadrée comme un outil de régulation économique, sociale et environnementale et comme la possibilité d’améliorer la gouvernance des entreprises et de réduire les inégalités sociales croissantes. Les codes de conduite ne peuvent plus être laissés à l’initiative des seuls dirigeants d’entreprise et la Commission reconnaît implicitement que les entreprises ne sont pas assez engagées dans la RSE. On s’éloigne donc de la vision anglo-saxonne qui a prévalu jusqu’à aujourd’hui, qui faisait totalement confiance à l’autorégulation,  le rôle des gouvernements en tant que co-régulateurs ou régulateurs investis de leur légitimité démocratique apparaissant nécessaire en tant que complément », Michel Doucin ambassadeur à la Commission européenne. Son interview exclusive par Novethic.

Image extraite du rapport de CleantechAlps.ch

CÔTE CLEANTECHS

Le bon usage de technologies propres (cleantechs) est un des enjeux du pilier environnemental de la Responsabilité sociale des entreprises.
Face aux énormes défis énergétiques et économiques, les cleantechs  ont plus que jamais le vent en poupe. Ces technologies attirent par leurs 2 facettes:

  • la richesse intrinsèque (économique, environnementale et sociale) de telles technologies qui sont conçues avec des consommations énergétiques réduites dans leurs processus de production et leurs produits
  • le cercle vertueux de leur usage: produire et consommer des énergies  en réduisant les impacts, réduire les consommations, recycler

La Suisse par exemple qui a décidé d’abandonner progressivement le nucléaire renforce son pôle cleantechs par un rapprochement astucieux des milieux scientifiques, économiques et politiques. 2012 servira de plateforme d’observation et d’actions pour commencer la mise en oeuvre de nombre d’intentions.

« Les maîtres-mots sont : efficacité des ressources et cleantech… Il nous faut maintenant encore mieux utiliser ce potentiel et positionner la Suisse de manière optimale au niveau international. Afin de pouvoir encore mieux promouvoir les innovations dans ce domaine, la Confédération projette de regrouper les forces des milieux scientifiques, économiques et politiques. Le Masterplan Cleantech constitue à cet égard l’instrument idoine de coordination, qui montre la voie dans ce processus de transformation difficile des prochaines décennies et sert de référence à tous les intéressés », Doris Leuthard Cheffe du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC). Etude de CleantechAlps pour mieux comprendre les cleantechs en Suisse Occidentale.

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CÔTE MEDIA SOCIAUX

Y-a-t-il un lien entre les media sociaux et la RSE ou les cleantechs, direz-vous?
Il est vrai que les uns et les autres n’ont à priori rien à voir. Et pourtant!

Leur point commun à mon sens, c’est le besoin d’engager leurs publics tout en valorisant les actions concrètes. Leur différence, c’est le rythme des changements. Choisir Facebook ou Google+ ou sa propre plateforme? Alors que le web bouge très vite des centaines de millions d’internautes (voir les nouvelles tendances et évolutions annoncées à la conférence Le Web), le domaine du Développement durable évolue plus lentement.
Alors pourquoi ne pas utiliser les media sociaux et de nouveaux espaces communautaires pour sensibiliser et engager les publics internes et externes de l’entreprise vers l’usage des cleantechs, tout en restant conscient de l’évolution rapide et imprévisible de ces outils? Et oui, nous vivons dans un monde complexe dans lequel tout bouge en permanence.

Certains l’ont déjà compris. Ouvrez l’oeil en 2012!

Photo extraite du site de l'OFEN: www.bfe.admin.ch/energie

Savoir comment faire les bons choix, à quel prix et comment financer vos investissements en efficacité énergétique? Quelques tests d’investigations menés pour vous sur la plateforme SuisseEnergie.

Suite à la publication du Master plan Cleantechs en janvier 2011, j’indiquais dans l’article « Les cleantechs, un enjeu de taille pour la Suisse » que l’efficacité énergétique était un des axes majeurs de différentiation de la Suisse au plan national et international. L’efficacité énergétique des appareils et des bâtiments, combinée à l’efficience de nos comportements de consommateurs sont de bons moyens de réaliser des économies d’énergie.

Ce qui va déclencher l’efficience, l’efficacité énergétique ou les deux?
Un esprit consciemment éthique sans être dogmatique. Et certainement les aides et subventions. Tout le monde a envie, sur le principe d‘économiser l’énergie et notamment de diminuer sa facture d’électricité. Mais jusqu’à quel point, particuliers ou entreprises sont-ils prêts à investir sur leurs fonds propres?

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SAVOIR COMMENT FAIRE LES BONS CHOIX, A QUEL PRIX ET COMMENT FINANCER LES INVESTISSEMENTS?

De nombreuses initiatives existent en Suisse pour les particuliers et pour les professionnels au niveau fédéral, cantonal, voire même communal.
Dans l’imbroglio des aides, incitations financières et subventions, voici un acteur émanant de l’Office fédéral de l’énergie (OFEN) par lequel vous pouvez commencer votre recherche:
La plateforme SuisseEnergie pour toutes questions sur les économies d’énergies.

C’est une porte d’entrée bien conçue pour vous orienter vers d’autres organismes spécialisés. La route peut être longue. Vous y trouverez aussi quelques bonnes pratiques de type éco-gestes quotidiens et des conseils en ligne (hot line aux heures d’ouverture ou par courriel) ainsi que les liens vers les aides financières.

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NAVIGUER SUR LA PLATEFORME DE SUISSE ENERGIE

La plateforme SuisseEnergie s’adresse à tout le monde, particuliers, professionnels et institutionnels sur tous les domaines de l’énergie dans l’habitat, les bâtiments, la mobilité et la production. Vous imaginez donc la structure complexe de l’information.

J’ai testé 2 recherches différentes plutôt en lien avec les bonnes pratiques et les bons réflexes et voilà ce que ça a donné!

PREMIERE QUESTION:

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« Je suis entrepreneur et je veux rendre mon informatique plus « verte ». Que me propose SuisseEnergie? »
Vous choisissez naturellement l’arborescence Entreprises>Efficacité énergétique>TIC Informatique verte.
Que faire?

  • Il est trop tard pour vos vieux ordinateurs! Recyclez-les!
  • Avant d’en acquérir de flambant neufs, vérifier le label Energy Star et sa base de données pour tout matériel IT ainsi que la norme TIC  (Technologies de l’Information et de la Communication) en rapport avec l’acquisition des équipements
  • Quant à leur utilisation, on y trouve quelques astuces: équiper chaque poste d’une barrette de prises commutable pour éteindre manuellement les appareils reliés; déconnecter photocopieuses et imprimantes du réseau pendant le week-end et durant la nuit par minuterie externe; maintenir 26 degrés dans les locaux de serveurs et s’inspirer de la norme TIC  en rapport avec l’utilisation des équipements. Les normes TIC ajoutent quelques consignes bien utiles.
  • Finalement, à part pour la climatisation des locaux des serveurs, vous n’avez besoin de personne pour mettre en place votre informatique « verte »! Il faut « juste » disposer du cash pour renouveler progressivement le parc.

DEUXIEME QUESTION:

« J’ai besoin de changer ma télé et je veux acheter l’appareil le plus « vert » possible. Que me propose SuisseEnergie? »
Vous choisissez naturellement l’arborescence Habitat › Appareils électroniques › Etiquette-énergie pour les téléviseurs

Que faire?
Votre réflexe se porte naturellement sur l’étiquette énergie de l’appareil. Voici quelques informations bien utiles pour trouver l’appareil de vos rêves:

  • Tout d’abord, pour ceux qui ne veulent pas renoncer aux appareils électroniques tout en économisant l’énergie: pensez à éteindre complètement tous les appareils, éliminez les veilles (stand-by) et économisez un mois d’électricité.
  • A partir du 1er janvier 2012, l’étiquetage des téléviseurs devient obligatoire en Suisse. « Les nouvelles étiquettes d’efficacité énergétique ont une présentation différente, affichent des informations complémentaires sur les appareils et ont été étendues aux classes d’efficacité A+, A++ et A+++ « , site de l’EAE.
  • En lien avec le stand-by mentionné ci-dessus, vérifiez  si l’appareil est équipé d’un véritable interrupteur d’alimentation (voir symbole de l’interrupteur en 3 sur l’étiquette).
  • Avec un modèle à LED, la consommation de courant est jusqu’à 60% inférieure à celle d’un téléviseur à écran plasma.
  • Pour comprendre la nouvelle étiquette, téléchargez la fiche d’informations sur l’étiquette-énergie pour les téléviseurs du site de SuisseEnergie
  • En option, vous pouvez commencer la recherche d’une marque de téléviseur par sélection de critères de recherche sur le panorama du marché des TV.
  • Et surtout, comparez les appareils et leur positionnement énergétique sur le site non commercial de Topten sous divertissement>téléviseurs. Vous devrez connaître la largeur d’écran que vous souhaitez. Un petit bémol sur le processus pour en arriver là à partir du site de SuisseEnergie: si vous suivez l’arborescence jusqu’aux téléviseurs, vous ne passerez pas par la case Topten…sauf si vous avez fait un tour à Electronique de divertissement avant l’Etiquette-énergie pour téléviseurs!
  • Ca m’a pris environ 5 min pour faire le tour de cette information et
    15 min pour vous la retransmettre à ma façon.

Maintenant à vous de jouer! Posez-vous des questions et suivez le jeu de « l’oienergie ».

Dans l’imbroglio des aides, incitations financières et subventions en lien avec l’énergie, voici ProKilowatt, initiative émanant de l’Office fédéral de l’énergie (OFEN).
Ce fond s’adresse aux entreprises qui ont besoin de financer un projet ponctuel ou un programme soutenu d’économies d’électricité.

Pour les entreprises suisses qui peuvent enclencher la 4ème vitesse immédiatement:

Accès au nouvel appel à projets de ProKilowatt émis fin novembre 2011.

  • 15 millions de CHF sont mis à disposition des projets et programmes générant des économies d’électricité.
  • Délai pour poser votre candidature: février 2012

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SAUTER DANS LE « TRAIN » DE PROKILOWATT

Depuis 2010, ProKilowatt soutient financièrement des projets et des programmes suisses qui stimulent les économies d’électricité et qui ne pourraient pas voir le jour sans aide financière. 53 projets et 33 programmes ont été sélectionnés lors des cuvées 2010 et 2011 pour atteindre 100 GWh d’économies soit l’équivalent de la consommation d’environ 25’000 ménages.

Le 3ème « round » de sélection est ouvert depuis fin novembre avec une enveloppe de 15 millions de CHF à allouer.
Un des critères de sélection est de permettre d’économiser le kilowattheure au meilleur prix.
Si vous prenez le temps de vérifier les projets et les programmes qui ont été acceptés en 2010 et en 2011, vous conviendrez que les acteurs récompensés ne sont pas que de grandes organisations même si en Suisse romande certaines grandes entreprises comme l’Aéroport international de Genève et grandes institutions comme SIG, Romande Energie, SIL et certaines communes se sont rapidement positionnées.

Les domaines d’application concernés? Vraiment très variés. On retrouve les inconditionnels éclairages, production de froid, ventilations, appareils électriques industriels et aussi des solutions techniques pour réduire la demande d’électricité.
Sur ce dernier point d’ailleurs, on peut se poser les questions:
Ne peut-on « organiser » la réduction de la demande qu’à travers l’installation de solutions techniques?
Sur quelle durée des programmes de sensibilisation des publics au sein des entreprises créent-ils un impact?

  • Délais de soumission pour les projets: 17 février 2012
  • Délais de soumission pour les programmes: 29 février 2012

Lien vers la procédure d’inscription sur le site de ProKilowatt.

Rien de tel que des chiffres pour attiser les consciences de notre société très rationnelle. Les chiffres comme les images parlent d’eux-mêmes sans besoin de commentaires superflus. Voici notre 2ème article sur Fukushima, le 1er ayant été publié 10 jours après la catastrophe du 11 mars, dans la foulée du sentiment de révolte et d’impuissance qui m’avait envahie.

WE LOVE ATOM de Noriaki Imai ©in-fuseon

Avant de faire le tour des chiffres, je veux donner un petit coup de pouce à la très généreuse initiative de l’atelier Medamothi qui expose les travaux de 43 artistes japonais jusqu’au 4 décembre pour reverser les dons à la Croix rouge du Japon. Si vous habitez sur le canton de Vaud en Suisse, c’est à une vingtaine de km au nord de Lausanne. Sinon vous pouvez télécharger l’image de votre choix pour 50 Euros.

J’ai personnellement choisi l’image d’ATOM de l’artiste Noriaki IMAI qui symbolise le déclin fondant de l’ère nucléaire au Japon, pays qui l’avait pourtant couronné en grandes pompes il y a près de 50 ans – Titre de l’oeuvre: « FUKUSHIMA NUCLEAR POWER STATION (We love ATOM) »

LES CHIFFRES:

C’est l’arrêt de l’alimentation électrique qui a empêché le refroidissement des réacteurs nucléaires endommagés et qui a provoqué la crise nucléaire.
Avec les radiations nucléaires, les conséquences n’arrivent que plus tard. Certes il y a eu malheureusement quelques décès immédiats aux alentours de la centrale. Mais quelles conséquences à partir de maintenant pour les populations, la faune et la flore terrestre et marine?

  • Evacuation de 80’000 personnes dans un périmètre de 20 kms plus 30’000 dans un périmètre de 30 kms au moment de la catastrophe
  • « Des échantillons de sols prélevés à environ 60 kms de la centrale montrent une exposition à des doses de radiation jusqu’à 20 fois supérieures à la dose au delà de laquelle on estime inacceptable le risque de cancer », La Revue Durable de sept/oct selon le Criirad
  • Les pastilles d’iode devant saturer la thyroïde en iode non radioactif (empêchant ensuite la fixation de l’iode radioactif) n’ont été distribuées que cinq jours après le 11 mars
  • Selon le gouvernement japonais, plus de 160’000 personnes ont été « scannées » en mars 2011 et aucun cas d’irradiation grave n’a été décelé!
  • 5 mai 2011: 1ère visite « humaine » possible des réacteurs depuis la catastrophe
  • 103 ouvriers ont travaillé à Fukushima et ont été exposés aux fortes radiations cumulatives. L’un d’entre eux est décédé d’une leucémie et 3 autres ont été gravement brûlés
  • Accident nucléaire de niveau 7, niveau maximum sur l’échelle internationale  (International Nuclear Event Scale)
  • Difficile pour l’instant de déceler les cancers potentiels dus à l’irradiation face au risque de 40% en moyenne de contracter un cancer pour une toute autre raison
  • Fukushima a distribué des détecteurs de radiation à 280,000 enfants d’écoles primaires et secondaires. Le temps de jeux extérieurs est limité à 2 ou 3 heures par jour.
  • Les compteurs Geiger sont les gadgets les plus populaires jusqu’ à Tokyo
  • Une étude a été lancée pour vérifier la thyroïde de 360’000 jeunes de moins de 18 ans avec l’objectif de les suivre tous les 5 ans. De même auprès de femmes enceintes proches des zones sinistrées. Or cette étude a donné peu de résultats car moins de la moitié des gens y ont répondu. La population a fui et déménagé depuis
  • 2’300 mères japonaises de 28 préfectures du Japon ont organisé un « sitting » en septembre et octobre à Tokyo pour demander la protection de leurs enfants par l’obtention du droit d’évacuer les zones contaminées. Le droit d’évacuer est financé par le gouvernement uniquement si le taux de radioactivité de la zone est de plus de 20 millisieverts par an!

Several thousand people are marching in downtown Tokyo calling on the government to abandon nuclear energy, Sept. 19, 2011 (Photo: Koji Sasahara / AP)

  • Contamination  de l’airévaluation scientifique des émissions de Xenon-133 and Césium-137 dans l’atmosphère dans les 3/4 jours qui ont suivi le tsunami:
    • les émissions de 133Xe ont été évaluées à 16.7 EBq (exabecquerel), ce qui représente la plus grande émission radioactive historique de ce gaz, non associée à un test de bombe nucléaire!
    •  les émissions de  137C sont été évaluées à 35.8 PBq, ce qui équivaut à environ 42% des émissions de Chernobyl
  • Détérioration des niveaux de contaminations radioactives à Fukushima-city, (ville de 300’000 habitants à 60 km de la Centrale) en septembre
  • Contamination alimentaire: taux de radioactivité de l’ordre de 500 becquerels par kilos sur du riz récolté à 56 kms de la centrale en septembre. « 40 sites présentaient des taux excédant 5000 becquerels par kg (limite maximum  du gouvernement pour récolter et faire pousser du riz) ». Le 17 novembre, le gouvernement décrète l’embargo sur le riz de la région de Fukushima. L’embargo vise 154 fermes rizicoles, qui produisent au total 192 tonnes de riz par an!
  • Contamination de la mer15’000 terabecquerels ont été rejetés dans l’océan par la Centrale de Fukushima. Des niveaux de 10’000 becquerels par mètre cube (100’000 en avril 2011) ont été détectés en juillet 2011. Des taux dépassant les 500 bq/kg ont été constatés sur 18 espèces de poisson et de fruits de mer.
  • Les terabecquerels de Cesium 137 déversés de mars à Mai dans la mer et dans les airs sont légèrement supérieurs aux quantités rejetées par les essais atomiques dans le Pacifique!
  • Et malgré tout ça….les touristes retournent au Japon: A Kyoto alors que les taux d’occupation étaient de 30% en mars/avril 2011 (contre 95% en 2011!), l’été a été marqué par une reprise avec des taux avoisinant 70%.
  • De nombreuses zones autour de Fukushima pourraient être désertées  pendant des décennies avec des taux de 500 millisieverts par an (contre 1 mSv pour la limite légale qui a été augmentée à 10 mSv après la catastrophe et même 20 mSv pour la préfecture de Fukushima).
  • Et pour finir, 3 jours avant l’embargo sur le riz, visite guidée en images de la centrale de Fukushima par les autorités japonaises pour montrer que tout est rentré dans l’ordre! A vous d’en juger!

Ce sont les conséquences sociales, environnementales et économiques que le peuple japonais supportent désormais.

Sources d’information:
Wikipedia

Huff post Green 

Fukushima Green actions

Reuters, plan d’évacuation

2000watts.org

Criirad

Edith Page, coworker depuis janvier 2010

Un grand merci à Renatus, Annick, Yves, Barbara, Yann, Frédérique, Sandy, Claire, Emma, Pauline, Sandra, Christophe, les créateurs de messages « propres » qui se sont lancés dans l’exercice périlleux que je leur proposais le 15 septembre à l’espace de La Muse.

Appréciez par vous même en découvrant les résultats sur les 3 situations proposées: les énergies renouvelables, la consommation d’électricité et l’environnement.

L’AMBIANCE DU 15 SEPTEMBRE A LA MUSE

COMPLET! Les portes ouvertes de l’espace de co-working de La Muse à Genève le 15 septembre lors de la nuit des Bains ont affichées complet. Ce fut une belle soirée à La Muse!

450 personnes ont sillonné les 3 étages du 2 rue de La Muse au gré des échanges avec la quinzaine de coworkers qui avaient préparé des animations en lien avec leurs activités et leurs métiers.

Comme je vous l’avais annoncé dans « Invitation le 15 septembre: les coworkers de La Muse se dévoilent! », j’ai occupé personnellement un « corner » de l’aquarium sur un thème qui se place au coeur de mon activité de communication:

LES MESSAGES

LE JEU: CHOISIR, SE QUESTIONNER, INVENTER

Vous n’étiez pas parmi nous le 15.9? Amusez-vous!
Suivez la démarche accessible que j’ai proposée pour cette soirée spéciale et qui s’appuie sur la méthode in-fuseon™concept que j’ai développée pour les stratégies de communication d’entreprise.
Si les 3 thèmes ne vous conviennent pas, la démarche s’applique à toute situation, celle de votre entreprise ou de votre projet par exemples. Alors CHOISISSEZ!

 ET CHOISISSEZ UN SEUL MOT EN REPONSE A CHAQUE QUESTION…

QUELS MESSAGES POUR QUELLES SITUATIONS?

Le thème environnemental de la banquise a été le plus choisi. Il est vrai qu’il symbolise l’impact mondial du réchauffement climatique et fait surgir les peurs et l’envie de protéger.

Chacun a trouvé ses « propres » messages avec ses « propres » mots.

THEME DES ENERGIES RENOUVELABLES EN SUISSE:

« NOTRE CONSCIENCE+NOS RESSOURCES
= S’ADAPTER POUR PARTAGER », Renatus

THEME DE L’AUGMENTATION DE LA CONSOMMATION D’ELECTRICITE:

« AGISSONS POUR NOTRE AVENIR EN ECONOMISANT DES MAINTENANT », Annick

« CHOISIR LES BONS APPAREILS, C’EST FACILE », Yves

« MON CONFORT AVEC BONNE CONSCIENCE », Yves

« POUR CHANGER, ATTENDRE QUE CE SOIT TROP CHER? », Yves

THEME ENVIRONNEMENTAL DE LA FONTE DE LA BANQUISE ET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE:

« REAGIS AVANT LA FIN! », Emma et Pauline

« L’INNOVATION SANS FIN », Sandy

« INFORMATION-ACTION-REACTION », Frédérique et Claire

« PARLEZ! DES MOTS AUSSI PEUVENT SAUVER DES VIES », Barbara

« ECRIRE POUR LES BERGERS DE RENNES AVEC UN PIED DANS CHAQUE MONDE », Sandra

« 2C° DE +, TU NAGES! », Yann

« BAISSE LE CHAUFFAGE! », Yann

« +2C° ET LA BANQUISE DISPARAIT…TRANSFORMONS LE MONDE EN NE PASSANT PAS CE SEUIL », Giorgio

« ENTREPRENDRE POUR UNE PROSPERITE JUSTE ET EQUILIBREE », Christophe

« LET’S STIMULATE ECO-FRIENDLY BEHAVIOUR », Christophe

Quel message vous parle le plus?

Et vous, voulez-vous bien partager vos messages avec nous? Merci pour vos contributions, infos, idées et messages!

Comment s’y retrouver dans les sacs plastiques en fonction des matériaux avec lesquels il sont été fabriqués?

Si vous ne le saviez pas, vous vous en doutiez:
Voici les chiffres affolants que nous annonce Bioapply, fournisseur suisse de solutions éco-responsables:

  • 680 : le nombre de sacs utilisés par an et par ménage, soit 2 par jour!
  • 20 minutes : la durée d’utilisation moyenne des sacs en sortie de caisse

  • 400 ans : le temps que peut prendre la décomposition d’un sac en plastique.

Notre monde a amorcé un changement de comportement quant à l’usage des sacs plastiques: des législations se mettent en place pour les interdire, les matériaux évoluent, des normes européennes sont en vigueur et certains grands distributeurs (alimentaires) prennent des mesures.
Mais comment s’y retrouver entre les labels officiels, les labels auto-proclamés et l’absence de marquage?
Voici le but de cet article: y voir plus clair et plus loin…et faire les bons choix au quotidien.

Sacs plastiques: confusion et conséquences

Observez attentivement les 3 sacs ci-dessous. Lequel vous semble le plus respectueux de l’environnement?

« Protégeons NOTRE PLANETE
sac 100% oxo-biodégradable »

« Votre commerçant vous remet Ce sac 100% dégradable. Ce sac est fabriqué en polyéthylène additivé, ce qui le rend fragmentable et dégradable »

« Le sac « écophémère » est 100% oxo-biodégradable. Exposé à la lumière, l’oxygène, l’humidité et la chaleur, il se décompose rapidement et totalement et devient biodégradable et bio-assimilable ».

En fait aucun de ces sacs plastiques n’est respectueux de l’environnement et presque moins qu’un vulgaire sac plastique sans marquage. Les 3 sont même plus « fourbes », pour reprendre l’expression de Frédéric Mauch, fondateur et CEO de BioApply.
Ceci relève de « greenwashing » probablement non intentionnel…mais pourquoi? Parce qu’il règne une grande confusion et que seule la transparence peut aider le consom’acteur!

Tout comme les autres sacs plastiques, les sacs marqués dégradables ou oxo sont des thermoplastiques issus de ressources fossiles. Ce qui fait la différence c’est l’agent oxydant qui y est ajouté pour stimuler la fragmentation du sac. Or ce ceci est une fausse solution car lors de leur fragmentation, les sacs libèrent dans la nature (le sol, les plantes, l’ingestion par les animaux) toutes les substances nocives qu’ils contiennent.
Quant à parler ou écrire que ces sacs sont oxo-biodégradables, est un énorme mensonge qui induit les utilisateurs encore plus en erreur.

Tesco, une grande chaîne anglaise d’hypermarchés en a fait les frais en utilisant de tels sacs et toute son action qui se voulait « verte » a été contre-productive pour son image de marque.

Dans un autre registre que les sacs plastiques, les nouveaux emballages des pots de yaourt Activia du groupe Danone sont sujets à polémique. Ces pots en acide polylactique (PLA), polymère biodégradable ont pourtant été développés en partenariat avec le WWF. Or c’est du maïs génétiquement modifié qui est utilisé comme matière première du PLA, en désaccord avec la publicité faite sur le site d’Activia et sur les pots eux-mêmes. Le domaine des emballages est sous la loupe!

Que faire si l’on vous donne un sac oxo-biodégradable?

Que faire si l’on vous donne un tel sac?

Voici quelques pistes et c’est à vous de choisir:

  • refuser le sac et argumenter: le commerçant n’est peut-être pas au courant. Vous contribuez à informer et…former!
  • accepter le sac en sachant qu’après usage, vous ne devez pas le composter car il augmenterait la charge polluante des compostières
  • utiliser le sac le plus longtemps possible
  • préférer un sac biodégradable

Sacs plastiques biodégradables versus oxo-biodégradables

« Biodégradable se dit des produits industriels et des déchets qu’une action bactérienne, naturelle ou induite, décompose assez rapidement et fait disparaître de l’environnement en les convertissant en molécules simples utilisables par les plantes », Larousse

Les sacs biodégradables sont faits à base d’énergies renouvelables comme les matières végétales et n’ont pas d’effets néfastes en se décomposant en quelques mois. Ils contribuent même à l’accélération de la masse compostable. L’objectif n’est pas de supprimer notre confort mais de rendre le déchet intéressant et non nocif. De plus il est prouvé que l’utilisation de tels sacs contribuent à sensibiliser vers un comportement plus respectueux: réduction du flux des déchets non triés!

La question revient bien entendu au prix de tels sacs. 
Les sacs biodégradables peuvent coûter jusqu’à 2 fois plus cher que les sacs polluants mais des usages à grande échelle prouvent que leur utilisation fait diminuer le nombre de sacs de près de 80%
De plus la solution est de passer à la fin de la gratuité de tels sacs pour renforcer le mouvement.

Si vous devez utiliser un sac, alors préférez le biodégradable. Il devrait comporter un label qui suit les directives de la norme européenne EN 13432 comme ceux-ci:

La transparence par le marquage et la traçabilité:

Prenons l’exemple d’un sac conçu et fabriqué par BioApply, marqué « 100% compostable, sans OGM-sans plomb »:
Sur la tranche de ce sac, vous retrouvez les labels  ainsi que l’adresse web: www.respect-code.org/fqd83.

Ces informations vous indiquent le lot de production auquel appartient votre sac, qui l’a produit et les types de matériaux utilisés pour produire ce sac.

Et vous, avez-vous des expériences similaires que vous pourriez partager?

Google+ vient de se lancer en grande pompe au nez et à la barbe de Facebook, Twitter et LinkedIn, juste pour parler des mastodontes qui peuplent la croissance des « Social media », phénomènes sociaux que les marques et les entreprises ne peuvent plus ignorer désormais. Depuis son ouverture fin juin 2011, les articles sur Google+ abondent et la vocation de celui-ci est de s’interroger sur:

  • Google+ est-il le meilleur des 2 mondes Facebook et Twitter?
  • En quoi  Google+ peut-il devenir « LA » plateforme de votre future communauté?

Il a fallu seulement 3 semaines à Google+ pour atteindre 25 millions d’utilisateurs au lieu de 32 et 36 mois respectivement pour Twitter et Facebook.


PROJET GOOGLE+: « THE BEST OF BOTH WORLDS? »

Il ne manquait qu’un « bouton » à ma barre Google.
Détentrice d’un compte Gmail, j’utilise déjà surtout Google Reader comme outil de veille pour suivre mes flux d’actualités préférés, Google Docs pour partager et travailler en ligne sur des documents avec mon réseau professionnel, sans compter les traditionnels Maps, Picasa et autres utilitaires.

J’ai été agréablement surprise par Google+ qui pour l’instant est surtout testé de manière individuelle mais qui présente des fonctionnalités appropriées aux entreprises.
J’ai retrouvé les avantages combinés de Facebook, Twitter et LinkedIn avec des avantages en plus.

  • un flux équivalent au fil d’actualités avec photos, vidéos, liens mais de longueur illimitée contre Facebook max 420 caractères et Twitter max 140 caractères
  • les cercles Google+ que vous créez selon votre mode de fonctionnement: pour chercher une information, suivre ou échanger avec vos réseaux de connaissances, amis etc comme dans la vraie vie. Par exemple, j’ai créé plusieurs cercles professionnels qui correspondent aux activités d’in-fuseon: pros cleantechs, pros RSE (Responsabilité Sociale d’Entreprises), pros web
  • le choix de rendre publique une info (comme par exemple une photo dans votre galerie photos personnelle) ou de la destiner à un ou plusieurs cercles de contacts
  • le choix d’ajouter quelqu’un à un de vos cercles sans pour autant que la réciproque soit vraie
  • le partage de photos
  • l’utilisation de Déclics pour vous abonner à des flux d’informations qui vous concernent
  • la possibilité de créer une Vidéo-Bulle de chat à 10 max spontanément ou de lancer un Chat plus large si vous avez une question précise à poser à votre réseau

Pour rejoindre Google+, vous devez recevoir une invitation. Je peux volontiers vous inviter. Envoyez-moi un mail.

Si vous y êtes déjà, rejoignez-moi sur Google+:  +edith

LES ATOUTS DE GOOGLE+ POUR DEVENIR LA PLATEFORME DE VOTRE FUTURE COMMUNAUTE

Voici sa mission déclarée de Google+:

« Sharing is a huge part of the web, a part that we think could be a lot simpler. That’s why we’ve been working on adding a few new things to Google: to make connecting with people on the web more like connecting with them in the real world », dixit Google

En bref:
Favoriser le partage social comme dans la « vraie » vie en choisissant ce que vous dites à qui et en respectant la confidentialité des infos en fonction des groupes de contacts auxquels vous appartenez.

Et une nouvelle plateforme pour créer son « graphe social », en relation avec le fameux bouton +1.

Depuis mars 2011, le bouton d’évaluation +1 de Google est en test et vous le trouverez de plus en plus fréquemment à côté du « J’aime » de Facebook. Ce bouton est bien entendu intégré à Google + et encourage le partage social.

Si créer une communauté en ligne fait partie de votre stratégie de marketing-communication digitale, tenez compte de Google+ comme plateforme potentielle. Mais avant de choisir les outils…!
Voici 12 points clés pour créer votre communauté en ligne. Un de ses points est de se questionner sur la création d’un réseau ou d’une communauté. Une communauté rallie ses membres autour d’un objectif commun alors que dans un  réseau, chacun peut poursuivre son propre objectif. La ligne est cependant bien fine entre les deux. A mon avis, Google+ permet de mettre en oeuvre les uns et les autres.
Voici par exemple un mapping des réseaux et communautés existants dans le domaine de la Responsabilité Sociale d’Entreprises que j’ai identifiés et qui est sujet à évolution permanente. La valeur ajoutée principale que recherchent ces réseaux ou communautés est le partage de connaissances sur un sujet complexe afin d’optimiser le ROI du développement durable en entreprises.

Mapping de positionnement des réseaux et communautés en ligne sur le thème de la Responsabilité Sociale d'Entreprises. Copyright In-fuseon juin 2011.

Les avantages de Google+ pour créer une telle communauté en ligne:

  • fonctionnalités combinées des profils, pages et groupes Facebook, groupes LinkedIn et micro-blogging de Twitter
  • accès aux informations en mode public ou par les cercles
  • possibilité de lier un cercle à un wiki externe pour créer une base de connaissance partagée

Pour ceux qui veulent se faire une idée sur Google+ en quelques minutes:


CONTREVERSES ET POINTS D’AMELIORATIONS

Quand une nouveauté de cette taille apparaît, les opinions fusent et les positions se prennent. Les leaders d’opinion essaient, investiguent la plateforme, restent, en partent. J’ai pu déjà entendre plusieurs « timbres » et expérimenter quelques points à améliorer:

  • la politique de définition des noms semble trop restrictive et contraignante
  • pas d’outils pour exporter ses contacts Facebook ou Twitter sur Google+
  • pas de short code pour intégrer le bouton +1 dans mon blog sur wordpress.com..pour l’instant!

Et vous, que pensez-vous de cette nouvelle plateforme sociale?
Une de plus direz-vous et 30 mn de plus chaque jour pour y être présent?
Ou bien, un véritable outil à observer de plus près et à considérer dans vos stratégies de communication digitale?

Les paris sont ouverts mais ce qui compte, c’est l’usage que vous en ferez!

La 3ème révolution est un texte à méditer sans prise de tête: juste pour la réflexion et le questionnement envers le besoin de CHANGEMENT, sans intention de dramatiser ou d’orienter les culpabilités!
Non ce n’est pas l’histoire de son nouveau roman policier « L’armée furieuse » que je mets au rendez-vous de cet article mais un texte de société que vous connaissez peut-être déjà et que Fred Vargas, archéologue et célèbre écrivain de polars a écrit en novembre 2008 sur l’amorce d’une 3ème révolution.

Vers quoi avons-nous évolué depuis la sortie de ce point de vue? Sommes-nous devenus des commissaires Adamsberg? Dans quel rôle avons-nous décidé de nous glisser? Et si nous faisions appel tout simplement à notre bon sens humain, à quelques valeurs de base et à nos capacités d’agir.

Texte intégral: la 3ème révolution, nous y sommes

« Nous y voilà, nous y sommes. Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l’incurie de l’humanité, nous y sommes. Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l’homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu’elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d’insouciance.

Nous avons chanté, dansé.

Quand je dis « nous », entendons un quart de l’humanité tandis que le reste était à la peine.
Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l’eau, nos fumées dans l’air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu’on s’est bien amusés.

On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l’atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu. Franchement on s’est marrés. Franchement on a bien profité.
Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu’il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre. Certes. Mais nous y sommes.

A la Troisième Révolution.

Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu’on ne l’a pas choisie. « On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins. Oui. On n’a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis.

C’est la mère Nature qui l’a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies.

La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets. De pétrole, de gaz, d’uranium, d’air, d’eau. Son ultimatum est clair et sans pitié : Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l’exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d’ailleurs peu portées sur la danse). Sauvez-moi, ou crevez avec moi. Evidemment, dit comme ça, on comprend qu’on n’a pas le choix, on s’exécute illico et, même, si on a le temps, on s’excuse, affolés et honteux. D’aucuns, un brin rêveurs, tentent d’obtenir un délai, de s’amuser encore avec la croissance. Peine perdue.

Il y a du boulot, plus que l’humanité n’en eut jamais.

Nettoyer le ciel, laver l’eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l’avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, (attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille) récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n’en a plus, on a tout pris dans les mines, on s’est quand même bien marrés). S’efforcer. Réfléchir, même. Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire. Avec le voisin, avec l’Europe, avec le monde. Colossal programme que celui de la Troisième Révolution.

Pas d’échappatoire, allons-y.

Encore qu’il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l’ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante. Qui n’empêche en rien de danser le soir venu, ce n’est pas incompatible. A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie, une autre des grandes spécialités de l’homme, sa plus aboutie peut être. A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.

A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore. »

Fred Vargas
Archéologue et écrivain

De nombreux sites font référence à ce texte, notamment:

www.larbraphore.fr
www.econologie.com

communauté en ligneArticle modifié le 9 mai 2020.
Le web propose de nouveaux moyens de fidéliser et de construire la connaissance dans l’échange, le partage et l’intelligence collective.
 
La création de communauté en ligne attire de plus en plus d’entreprises qui y voient le moyen de nouvelles pratiques de marketing. Mais la communauté n’est-elle pas une constellation humaine qui accepte de se regrouper autour d’un objectif commun? La communauté se crée si les membres loin de se faire « acheter » y trouvent une réelle valeur ajoutée.
 
Depuis 2010, j’accompagne et je forme des entreprises et des entrepreneurs à utiliser la communication digitale pour valoriser et promouvoir leur activité de façon responsable et efficace.
Voici les 12 points qui me paraissent essentiels pour créer sa communauté en ligne.
 
En 2010, dans le cadre de lancement de mon entreprise in-fuseon, j’ai appliqué cette démarche au projet de création de la communauté professionnelle d’entre-aide de Codethic* adressant la Responsabilité Sociétale d’Entreprise.
 
 
Les points suivants n’engagent que moi tant dans leur contenu que dans leur priorité:
 
  1. Quels objectifs?

    Distinguer les objectifs de l’entreprise/entité qui est à l’initiative de la communauté des objectifs des futurs membres afin de mieux les aligner pour « tirer à la même corde » en toute transparence

  2. Réseau ou communauté?

    Se questionner sur la création d’un réseau ou d’une communauté: réseautage tous azimuts ou bien ralliement autour d’un objectif commun en intégrant la mise en relation bien entendu

  3. Valeurs pour les membres?

    Créer une valeur économique et une valeur relationnelle pour les membres: allier les deux professionnellement apporte une valeur ajoutée économique à l’entreprise qui détache ses chères ouailles et une motivation valorisante aux participants

  4. Freins?

    Identifier les freins potentiels dans les échanges entre membres afin de les contourner ou éliminer avant de démarrer (même si l’on ne pense pas toujours à tout!)

  5. Choix de communauté?

    Vérifier si d’autres communautés existantes pourraient servir de « refuge » à votre projet plutôt que d’en créer une nouvelle de type MeToo

  6. Quels outils?

    Décider des outils techniques et plateformes en fonction de la valeur ajoutée recherchée: et oui il est toujours très tentant de « foncer » sur l’ouverture d’une page Facebook sans stratégie, planning éditorial ou ressources.

  7. Quels feed-back?

    Demander à la future communauté comment elle perçoit les valeurs ajoutées: si simple avec les sondages en ligne, sans oublier les rencontres off-line indispensables en fonction de votre projet

  8. Comment animer?

    Décider d’une philosophie d’animation de la communauté: amorcer ou laisser-faire et surtout observer

  9. S’organiser

    Anticiper l’organisation et planifier les étapes du lancement

  10. Le mix de communication

    Recruter les membres et faire connaître la communauté par un « mix communication » de rencontres off-line et de promotions en ligne

  11. Apprendre et ajuster

    Proposer le cadre, observer, agir, mesurer

  12. Se donner le temps!

2 ans?

Et vous, vous avez un avis et des expériences à partager à ce sujet? Notre monde est en mutation autour des médias sociaux et c’est un apprentissage continu!

Edith Page

Dans le cadre de son First le 7 avril sur le thème « Et si je créais ma propre plateforme communautaire? », la communauté de Rezonance (45’000 membres) a invité In-fuseon et Codethic à présenter leur projet de communauté professionnelle en devenir dans le domaine de la Responsabilité Sociétale d’Entreprises .

  • Codethic est une plateforme dont la mission est de fournir les outils nécessaires à la mise en place et à l’utilisation de chartes éthiques dans les entreprises. Le blog public de la plateforme Codethic sera opérationnel en septembre 2011, sa partie privée en janvier 2012.
  • In-fuseon, partenaire communication de Codethic accompagne la réflexion stratégique sur les conditions de création d’une communauté professionnelle d’entre-aide Codethic dans le cadre de la Responsabilité Sociétale d’Entreprises.

A travers la norme SYNERGIE-CODETHIC 26000, constituée de 7 axes, les entreprises sont accompagnées dans la mise en place et la valorisation de leur comportement éthique. Les référentiels sont l’ISO 2600 (RSE), le GRI et les Guidelines des meilleures pratiques éditées par l’ONU.

Cette thématique actuelle a de quoi attirer de nombreux membres et de nouveaux partenaires. Aventure à suivre…!

Et encore un grand merci à Rezonance!