Archive d’étiquettes pour : développement durable

Rien de tel que des chiffres pour attiser les consciences de notre société très rationnelle. Les chiffres comme les images parlent d’eux-mêmes sans besoin de commentaires superflus. Voici notre 2ème article sur Fukushima, le 1er ayant été publié 10 jours après la catastrophe du 11 mars, dans la foulée du sentiment de révolte et d’impuissance qui m’avait envahie.

WE LOVE ATOM de Noriaki Imai ©in-fuseon

Avant de faire le tour des chiffres, je veux donner un petit coup de pouce à la très généreuse initiative de l’atelier Medamothi qui expose les travaux de 43 artistes japonais jusqu’au 4 décembre pour reverser les dons à la Croix rouge du Japon. Si vous habitez sur le canton de Vaud en Suisse, c’est à une vingtaine de km au nord de Lausanne. Sinon vous pouvez télécharger l’image de votre choix pour 50 Euros.

J’ai personnellement choisi l’image d’ATOM de l’artiste Noriaki IMAI qui symbolise le déclin fondant de l’ère nucléaire au Japon, pays qui l’avait pourtant couronné en grandes pompes il y a près de 50 ans – Titre de l’oeuvre: « FUKUSHIMA NUCLEAR POWER STATION (We love ATOM) »

LES CHIFFRES:

C’est l’arrêt de l’alimentation électrique qui a empêché le refroidissement des réacteurs nucléaires endommagés et qui a provoqué la crise nucléaire.
Avec les radiations nucléaires, les conséquences n’arrivent que plus tard. Certes il y a eu malheureusement quelques décès immédiats aux alentours de la centrale. Mais quelles conséquences à partir de maintenant pour les populations, la faune et la flore terrestre et marine?

  • Evacuation de 80’000 personnes dans un périmètre de 20 kms plus 30’000 dans un périmètre de 30 kms au moment de la catastrophe
  • « Des échantillons de sols prélevés à environ 60 kms de la centrale montrent une exposition à des doses de radiation jusqu’à 20 fois supérieures à la dose au delà de laquelle on estime inacceptable le risque de cancer », La Revue Durable de sept/oct selon le Criirad
  • Les pastilles d’iode devant saturer la thyroïde en iode non radioactif (empêchant ensuite la fixation de l’iode radioactif) n’ont été distribuées que cinq jours après le 11 mars
  • Selon le gouvernement japonais, plus de 160’000 personnes ont été « scannées » en mars 2011 et aucun cas d’irradiation grave n’a été décelé!
  • 5 mai 2011: 1ère visite « humaine » possible des réacteurs depuis la catastrophe
  • 103 ouvriers ont travaillé à Fukushima et ont été exposés aux fortes radiations cumulatives. L’un d’entre eux est décédé d’une leucémie et 3 autres ont été gravement brûlés
  • Accident nucléaire de niveau 7, niveau maximum sur l’échelle internationale  (International Nuclear Event Scale)
  • Difficile pour l’instant de déceler les cancers potentiels dus à l’irradiation face au risque de 40% en moyenne de contracter un cancer pour une toute autre raison
  • Fukushima a distribué des détecteurs de radiation à 280,000 enfants d’écoles primaires et secondaires. Le temps de jeux extérieurs est limité à 2 ou 3 heures par jour.
  • Les compteurs Geiger sont les gadgets les plus populaires jusqu’ à Tokyo
  • Une étude a été lancée pour vérifier la thyroïde de 360’000 jeunes de moins de 18 ans avec l’objectif de les suivre tous les 5 ans. De même auprès de femmes enceintes proches des zones sinistrées. Or cette étude a donné peu de résultats car moins de la moitié des gens y ont répondu. La population a fui et déménagé depuis
  • 2’300 mères japonaises de 28 préfectures du Japon ont organisé un « sitting » en septembre et octobre à Tokyo pour demander la protection de leurs enfants par l’obtention du droit d’évacuer les zones contaminées. Le droit d’évacuer est financé par le gouvernement uniquement si le taux de radioactivité de la zone est de plus de 20 millisieverts par an!

Several thousand people are marching in downtown Tokyo calling on the government to abandon nuclear energy, Sept. 19, 2011 (Photo: Koji Sasahara / AP)

  • Contamination  de l’airévaluation scientifique des émissions de Xenon-133 and Césium-137 dans l’atmosphère dans les 3/4 jours qui ont suivi le tsunami:
    • les émissions de 133Xe ont été évaluées à 16.7 EBq (exabecquerel), ce qui représente la plus grande émission radioactive historique de ce gaz, non associée à un test de bombe nucléaire!
    •  les émissions de  137C sont été évaluées à 35.8 PBq, ce qui équivaut à environ 42% des émissions de Chernobyl
  • Détérioration des niveaux de contaminations radioactives à Fukushima-city, (ville de 300’000 habitants à 60 km de la Centrale) en septembre
  • Contamination alimentaire: taux de radioactivité de l’ordre de 500 becquerels par kilos sur du riz récolté à 56 kms de la centrale en septembre. « 40 sites présentaient des taux excédant 5000 becquerels par kg (limite maximum  du gouvernement pour récolter et faire pousser du riz) ». Le 17 novembre, le gouvernement décrète l’embargo sur le riz de la région de Fukushima. L’embargo vise 154 fermes rizicoles, qui produisent au total 192 tonnes de riz par an!
  • Contamination de la mer15’000 terabecquerels ont été rejetés dans l’océan par la Centrale de Fukushima. Des niveaux de 10’000 becquerels par mètre cube (100’000 en avril 2011) ont été détectés en juillet 2011. Des taux dépassant les 500 bq/kg ont été constatés sur 18 espèces de poisson et de fruits de mer.
  • Les terabecquerels de Cesium 137 déversés de mars à Mai dans la mer et dans les airs sont légèrement supérieurs aux quantités rejetées par les essais atomiques dans le Pacifique!
  • Et malgré tout ça….les touristes retournent au Japon: A Kyoto alors que les taux d’occupation étaient de 30% en mars/avril 2011 (contre 95% en 2011!), l’été a été marqué par une reprise avec des taux avoisinant 70%.
  • De nombreuses zones autour de Fukushima pourraient être désertées  pendant des décennies avec des taux de 500 millisieverts par an (contre 1 mSv pour la limite légale qui a été augmentée à 10 mSv après la catastrophe et même 20 mSv pour la préfecture de Fukushima).
  • Et pour finir, 3 jours avant l’embargo sur le riz, visite guidée en images de la centrale de Fukushima par les autorités japonaises pour montrer que tout est rentré dans l’ordre! A vous d’en juger!

Ce sont les conséquences sociales, environnementales et économiques que le peuple japonais supportent désormais.

Sources d’information:
Wikipedia

Huff post Green 

Fukushima Green actions

Reuters, plan d’évacuation

2000watts.org

Criirad

Edith Page, coworker depuis janvier 2010

Un grand merci à Renatus, Annick, Yves, Barbara, Yann, Frédérique, Sandy, Claire, Emma, Pauline, Sandra, Christophe, les créateurs de messages « propres » qui se sont lancés dans l’exercice périlleux que je leur proposais le 15 septembre à l’espace de La Muse.

Appréciez par vous même en découvrant les résultats sur les 3 situations proposées: les énergies renouvelables, la consommation d’électricité et l’environnement.

L’AMBIANCE DU 15 SEPTEMBRE A LA MUSE

COMPLET! Les portes ouvertes de l’espace de co-working de La Muse à Genève le 15 septembre lors de la nuit des Bains ont affichées complet. Ce fut une belle soirée à La Muse!

450 personnes ont sillonné les 3 étages du 2 rue de La Muse au gré des échanges avec la quinzaine de coworkers qui avaient préparé des animations en lien avec leurs activités et leurs métiers.

Comme je vous l’avais annoncé dans « Invitation le 15 septembre: les coworkers de La Muse se dévoilent! », j’ai occupé personnellement un « corner » de l’aquarium sur un thème qui se place au coeur de mon activité de communication:

LES MESSAGES

LE JEU: CHOISIR, SE QUESTIONNER, INVENTER

Vous n’étiez pas parmi nous le 15.9? Amusez-vous!
Suivez la démarche accessible que j’ai proposée pour cette soirée spéciale et qui s’appuie sur la méthode in-fuseon™concept que j’ai développée pour les stratégies de communication d’entreprise.
Si les 3 thèmes ne vous conviennent pas, la démarche s’applique à toute situation, celle de votre entreprise ou de votre projet par exemples. Alors CHOISISSEZ!

 ET CHOISISSEZ UN SEUL MOT EN REPONSE A CHAQUE QUESTION…

QUELS MESSAGES POUR QUELLES SITUATIONS?

Le thème environnemental de la banquise a été le plus choisi. Il est vrai qu’il symbolise l’impact mondial du réchauffement climatique et fait surgir les peurs et l’envie de protéger.

Chacun a trouvé ses « propres » messages avec ses « propres » mots.

THEME DES ENERGIES RENOUVELABLES EN SUISSE:

« NOTRE CONSCIENCE+NOS RESSOURCES
= S’ADAPTER POUR PARTAGER », Renatus

THEME DE L’AUGMENTATION DE LA CONSOMMATION D’ELECTRICITE:

« AGISSONS POUR NOTRE AVENIR EN ECONOMISANT DES MAINTENANT », Annick

« CHOISIR LES BONS APPAREILS, C’EST FACILE », Yves

« MON CONFORT AVEC BONNE CONSCIENCE », Yves

« POUR CHANGER, ATTENDRE QUE CE SOIT TROP CHER? », Yves

THEME ENVIRONNEMENTAL DE LA FONTE DE LA BANQUISE ET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE:

« REAGIS AVANT LA FIN! », Emma et Pauline

« L’INNOVATION SANS FIN », Sandy

« INFORMATION-ACTION-REACTION », Frédérique et Claire

« PARLEZ! DES MOTS AUSSI PEUVENT SAUVER DES VIES », Barbara

« ECRIRE POUR LES BERGERS DE RENNES AVEC UN PIED DANS CHAQUE MONDE », Sandra

« 2C° DE +, TU NAGES! », Yann

« BAISSE LE CHAUFFAGE! », Yann

« +2C° ET LA BANQUISE DISPARAIT…TRANSFORMONS LE MONDE EN NE PASSANT PAS CE SEUIL », Giorgio

« ENTREPRENDRE POUR UNE PROSPERITE JUSTE ET EQUILIBREE », Christophe

« LET’S STIMULATE ECO-FRIENDLY BEHAVIOUR », Christophe

Quel message vous parle le plus?

Et vous, voulez-vous bien partager vos messages avec nous? Merci pour vos contributions, infos, idées et messages!

En complément de l’article « La pensée contemporaine en messages « propres » inventés par vous », je partage avec vous l’image d’un tableau qui était exposé à La Muse par Miss Mixt, collectif d’artistes fondé par 2 autres coworkers Frédérique et Eve.

Travail photographique sur plaque métal.
Il s’agit d’un éco-quartier d’Amsterdam. Magnifique non?

"Vers Amsterdam"

Photo de polymères biodégradable. Produit biOS de BioApply.

Les matériaux innovants, un curieux domaine à découvrir à travers ce nouvel article de la chronique cleantechs que j’anime pour lOPI (Office de la Promotion Industrielle) de Genève dans sa newsletter de septembre.

Le futur des technologies propres est lié à celui des nouveaux matériaux.

Le défi est « de découvrir de nouveaux matériaux afin de diminuer l’usage de ceux qui deviennent rares ou pour les remplacer », selon Joël Mesot, directeur de l’Institut Paul Scherrer, interviewé par Bilan.

L’objectif est de réduire ou de remplacer certains matériaux indispensables aujourd’hui à la production des énergies, la construction, nos moyens de transport ou nos usages quotidiens.

Survol de quelques applications pour diminuer platine, lithium, cobalt, nickel, magnésium et remplacer silicium, plomb, polymères polluants issus de la pétrochimie, voire même l’électricité par la lumière !

L’INTERCONNEXION DES USAGES: ON EST TOUS CONCERNES

Naturel, direz-vous que les domaines principaux de recherche de nouveaux matériaux correspondent aux plus grands domaines d’impacts environnementaux face aux consommations galopantes.

Chercheurs et industriels suisses s’activent notamment sur les domaines d’application suivants :

  • Les polymères (plastiques) pour les rendre biodégradables et améliorer leur recyclage
  • Les énergies dans la construction pour faciliter le déploiement du solaire et l’isolation des bâtiments
  • L’éclairage
  • Le chauffage par de nouvelles sources d’énergie comme les piles à combustibles
  • Les technologies de l’information pour utiliser des composants moins polluants dans la production d’ordinateurs

QUAND LES MATERIAUX INNOVANTS DEVIENNENT ECOLOGIQUES

Frédéric Mauch, fondateur et CEO de BioApply

Prenons le cas des plastiques qui envahissent notre quotidien et représentent un fort contributeur à la pollution mondiale de la vie sur terre et mer. Il y a 4 facteurs clés qui commencent à impacter ce phénomène :

  • Les législations
  • Les décisions des grands distributeurs de sacs plastiques : grandes surfaces commerciales
  • Les nouveaux polymères biodégradables
  • Le comportement des consommateurs

Faut-il interdire les sacs plastiques ou y a-t-il d’autres solutions ?

Frédéric Mauch, fondateur et CEO de BioApply  partage sa vision du marché :

« Les choses bougent. En Suisse, un projet de loi est en cours pour interdire les sacs plastiques fabriqués à 100% d’hydrocarbures. Pour aider l’utilisateur, ce qui compte cependant, c’est la transparence de l’information et la traçabilité. Nous avons rejoins le respect-code initialisé par Robin Cornelius de Switcher : chaque lot de sacs produits et distribués comprend un code individuel que l’on peut   retrouver sur internet pour en comprendre les matériaux. En effet, il règne une confusion renforcée par des labels auto-proclamés. Le produit le plus fourbe est le sac oxo-dégradable qui n’est rien d’autre que le  vieux sac plastique polluant. Il se             dégrade certes mais en fragmentant tous ses composants toxiques ! »

Pour en savoir plus, découvrez l’article « Lumière sur les sacs plastiques : comment reconnaître le bon grain de l’ivraie ? »

Voici les gestes utiles que nous propose Michel Pikhanov, directeur des ventes de BioApply :

« Si vous avez besoin d’utiliser un sac plastique, apprenez à reconnaître un sac compostable, préférez-le à un autre contenant et une fois inutilisable, jetez le au compost avec son contenu de déchets verts ».

Bio express de BioApply :

Photo du « Tree dress », réalisé en quelques mois avec BioApply Polymers comme partenaire

BioApply, basée à gland, VD, contribue depuis 2006 à l’évolution du marché des emballages plastiques en concevant et produisant des emballages biodégradables. Avec sa gamme de sacs plastiques et produits dérivés, BioApply intervient à 80% sur le marché suisse et s’ouvre à l’international depuis 2 ans. Pour renforcer son impact, le fondateur de BioApply a créé une nouvelle entité BioApply Polymers en association avec Bruno Peter AG et bénéficie désormais d’un nouveau site industriel à Büren, BE. Sa structure légère et son agilité lui permettent mobilité et réactivité sur les marchés, tout en collaborant avec de grands acteurs industriels. En accompagnant ses clients de l’idée au produit fini, BioApply Polymers vise à augmenter l’adoption des matériaux biodégradables sur les marchés de l’automobile, du médical et de l’alimentaire.


MATERIAUX INNOVANTS PROMETTEURS

Le solaire

Le silicium est la matière organique de base qui compose les cellules solaires, elles-mêmes assemblées en modules puis en systèmes sur panneaux.

Or les coûts élevés des tranches de silicium cristallin ont encouragé l’industrie à rechercher des matières premières moins onéreuses pour la fabrication de cellules solaires. Le silicium amorphe en couches minces ou les polycristallins (ex. tellurure de cadmium, cuivre indium) sont les matériaux de synthèse les plus répandus. Ils captent tous très bien la lumière et peuvent être déposés sur de larges surfaces. La couche semi-conductrice en film mince peut être posée sur du verre enduit, de l’acier inoxydable ou des substrats plastiques. L’avantage est de présenter souplesse et légèreté. L’entreprise Flexcell à Neuchatel innove dans ce domaine.

Photo de module solaire flexible monolithique intégré. www.empa.ch

Imaginez des futures surfaces solaires couvrant non seulement les toits mais aussi les murs de bâtiments, voire les trottoirs dans les rues.  Certains films solaires en couches minces photosensibles s’appliquent déjà en rouleaux ou en spray sur des surfaces vitrées. Les leaders mondiaux comme Dupont (dont le labo R&D PV est situé à Meyrin près de Genève) investiguent constamment pour augmenter les rendements de ces matériaux. Le film Kapton® 1) de Dupont (100 fois plus mince et 200 fois plus léger que le verre) atteint un nouveau record de rendement en juin 2011.

L’isolation

L’isolation de nos habitations est essentielle pour réduire la facture énergétique. Gramitech, basée dans le canton de Vaud, fabrique des nouveaux panneaux isolants en extrayant la fibre de cellulose de l’herbe. De surcroît, rien ne se perd dans ce procédé puisqu’il permet de séparer les fibres de cellulose des composés digestibles utilisés pour la production de biogaz !

Photo de l’équipe de Gramitech et d’un panneau isolant

L’éclairage

Remplacer les semi-conducteurs par une nouvelle technique de dépôt de différents oxydes en couches minces dans les ampoules basse consommation LED. Telle est une des multiples applications d’ABCD Technology, basée à Genève, qui performe dans l’assemblage chimique de couches minces par technologie laser.

Autre invention : les cellules solaires à colorant du Prof. Michael Grätzel, chimiste à l’EPFL. Elles imitent le phénomène naturel de la photosynthèse à partir des couleurs du spectre lumineux pour fabriquer de l’électricité. Les cellules peuvent produire de l’électricité dans un milieu à faible luminosité comme par exemple à l’intérieur d’un bâtiment. Elles pourraient s’avérer idéales pour des applications comme l’éclairage.

Les piles à combustibles

Cette technologie permettant de produire de l’électricité et de l’eau à partir d’hydrogène et d’oxygène est une grande utilisatrice de platine, essentiel au processus catalytique.

Substituer la céramique au platine dans les piles à combustibles et valoriser 50% de l’énergie du gaz d’une chaudière en générant chaleur pour l’eau et électricité, voici le tour de maître de HTceramix d’Yverdon.

« Les piles à combustibles sont complémentaires aux pompes à chaleur. En hiver les PAC consomment de l’électricité quand les piles à combustibles en produisent. Le surplus d’électricité produit en même temps que la chaleur est réinjecté dans les réseaux électriques. Ceci permet de lisser les pics de consommations hivernaux », selon Olivier Bucheli, CEO dans son interview dans Le Temps.

Composants électroniques et mémoires d’ordinateurs

Les découvertes continuent. Des transistors moins énergivores et toujours plus petits ? L’EPFL utilise la molybdénite (MoS2) à la place de silicium.

Pour 3DOxides, émanant de ABCD Technology, c’est la lumière qui peut se substituer à l’électricité dans les circuits informatiques des ordinateurs pour réduire les consommations d’énergies.

LA SUISSE BIEN OUTILLEE EN SCIENCE ET INDUSTRIE DES MATERIAUX?

Les nouveaux matériaux représentent un des cinq thèmes prioritaires de recherche dans la période 2012-2016. Parmi les matériaux innovants, il y a les renouvelables qui représentent près de 5% des brevets suisses et pour lesquels le potentiel est encore très large.

Source: Calculs du Fraunhofer-Institut für System- und Innovationsforschung (ISI)23- Tableau importé du Master Plan cleantech.

Les Ecoles Polytechniques, l’Institut de recherche Paul Scherrer, l’IMT-EPFL pour la recherche sur le solaire PV et l’EMPA pour la science des matériaux et Technologies, tous contribuent à faire émerger des matériaux innovants en relation avec l’industrie.

Sources :

Magazine technology By Bilan d’avril 2011: http://www.cleantech-alps.com/multimedia/docs/2011/05/Technology-by-Bilan_Cleantechs.pdf

Article « Lumière sur les sacs plastiques : comment reconnaître le bon grain de l’ivraie ? » sur le blog d’In-fuseon.

Article « Le solaire, petit tour d’horizon des techniques pour produire de l’électricité » sur le blog de moncarrésolaire 

La Muse porte bien son nom comme espace inspirant l’émergence de nouvelles pratiques économiques.

Depuis janvier 2010, je soutiens cette initiative genevoise qui a mis à disposition un espace de travail partagé. C’est toujours avec grand plaisir que j’y retrouve les anciens et les tous nouveaux coworkers de plus en plus nombreux!

La Muse s’affiche aux côtés de l’art contemporain de la nuit des Bains de Genève en ouvrant ses portes encore plus grand. Les coworkers seront de la partie avec des animations.

Ne manquez pas l’occasion de nous rencontrer jeudi 15 septembre de 18h à 21h!
Vous pourrez m’y trouver, dans la pièce appelée « l’aquarium » comme un poisson dans l’eau pour inventer avec vous vos messages de communication au sens propre!

Comment s’y retrouver dans les sacs plastiques en fonction des matériaux avec lesquels il sont été fabriqués?

Si vous ne le saviez pas, vous vous en doutiez:
Voici les chiffres affolants que nous annonce Bioapply, fournisseur suisse de solutions éco-responsables:

  • 680 : le nombre de sacs utilisés par an et par ménage, soit 2 par jour!
  • 20 minutes : la durée d’utilisation moyenne des sacs en sortie de caisse

  • 400 ans : le temps que peut prendre la décomposition d’un sac en plastique.

Notre monde a amorcé un changement de comportement quant à l’usage des sacs plastiques: des législations se mettent en place pour les interdire, les matériaux évoluent, des normes européennes sont en vigueur et certains grands distributeurs (alimentaires) prennent des mesures.
Mais comment s’y retrouver entre les labels officiels, les labels auto-proclamés et l’absence de marquage?
Voici le but de cet article: y voir plus clair et plus loin…et faire les bons choix au quotidien.

Sacs plastiques: confusion et conséquences

Observez attentivement les 3 sacs ci-dessous. Lequel vous semble le plus respectueux de l’environnement?

« Protégeons NOTRE PLANETE
sac 100% oxo-biodégradable »

« Votre commerçant vous remet Ce sac 100% dégradable. Ce sac est fabriqué en polyéthylène additivé, ce qui le rend fragmentable et dégradable »

« Le sac « écophémère » est 100% oxo-biodégradable. Exposé à la lumière, l’oxygène, l’humidité et la chaleur, il se décompose rapidement et totalement et devient biodégradable et bio-assimilable ».

En fait aucun de ces sacs plastiques n’est respectueux de l’environnement et presque moins qu’un vulgaire sac plastique sans marquage. Les 3 sont même plus « fourbes », pour reprendre l’expression de Frédéric Mauch, fondateur et CEO de BioApply.
Ceci relève de « greenwashing » probablement non intentionnel…mais pourquoi? Parce qu’il règne une grande confusion et que seule la transparence peut aider le consom’acteur!

Tout comme les autres sacs plastiques, les sacs marqués dégradables ou oxo sont des thermoplastiques issus de ressources fossiles. Ce qui fait la différence c’est l’agent oxydant qui y est ajouté pour stimuler la fragmentation du sac. Or ce ceci est une fausse solution car lors de leur fragmentation, les sacs libèrent dans la nature (le sol, les plantes, l’ingestion par les animaux) toutes les substances nocives qu’ils contiennent.
Quant à parler ou écrire que ces sacs sont oxo-biodégradables, est un énorme mensonge qui induit les utilisateurs encore plus en erreur.

Tesco, une grande chaîne anglaise d’hypermarchés en a fait les frais en utilisant de tels sacs et toute son action qui se voulait « verte » a été contre-productive pour son image de marque.

Dans un autre registre que les sacs plastiques, les nouveaux emballages des pots de yaourt Activia du groupe Danone sont sujets à polémique. Ces pots en acide polylactique (PLA), polymère biodégradable ont pourtant été développés en partenariat avec le WWF. Or c’est du maïs génétiquement modifié qui est utilisé comme matière première du PLA, en désaccord avec la publicité faite sur le site d’Activia et sur les pots eux-mêmes. Le domaine des emballages est sous la loupe!

Que faire si l’on vous donne un sac oxo-biodégradable?

Que faire si l’on vous donne un tel sac?

Voici quelques pistes et c’est à vous de choisir:

  • refuser le sac et argumenter: le commerçant n’est peut-être pas au courant. Vous contribuez à informer et…former!
  • accepter le sac en sachant qu’après usage, vous ne devez pas le composter car il augmenterait la charge polluante des compostières
  • utiliser le sac le plus longtemps possible
  • préférer un sac biodégradable

Sacs plastiques biodégradables versus oxo-biodégradables

« Biodégradable se dit des produits industriels et des déchets qu’une action bactérienne, naturelle ou induite, décompose assez rapidement et fait disparaître de l’environnement en les convertissant en molécules simples utilisables par les plantes », Larousse

Les sacs biodégradables sont faits à base d’énergies renouvelables comme les matières végétales et n’ont pas d’effets néfastes en se décomposant en quelques mois. Ils contribuent même à l’accélération de la masse compostable. L’objectif n’est pas de supprimer notre confort mais de rendre le déchet intéressant et non nocif. De plus il est prouvé que l’utilisation de tels sacs contribuent à sensibiliser vers un comportement plus respectueux: réduction du flux des déchets non triés!

La question revient bien entendu au prix de tels sacs. 
Les sacs biodégradables peuvent coûter jusqu’à 2 fois plus cher que les sacs polluants mais des usages à grande échelle prouvent que leur utilisation fait diminuer le nombre de sacs de près de 80%
De plus la solution est de passer à la fin de la gratuité de tels sacs pour renforcer le mouvement.

Si vous devez utiliser un sac, alors préférez le biodégradable. Il devrait comporter un label qui suit les directives de la norme européenne EN 13432 comme ceux-ci:

La transparence par le marquage et la traçabilité:

Prenons l’exemple d’un sac conçu et fabriqué par BioApply, marqué « 100% compostable, sans OGM-sans plomb »:
Sur la tranche de ce sac, vous retrouvez les labels  ainsi que l’adresse web: www.respect-code.org/fqd83.

Ces informations vous indiquent le lot de production auquel appartient votre sac, qui l’a produit et les types de matériaux utilisés pour produire ce sac.

Et vous, avez-vous des expériences similaires que vous pourriez partager?

Google+ vient de se lancer en grande pompe au nez et à la barbe de Facebook, Twitter et LinkedIn, juste pour parler des mastodontes qui peuplent la croissance des « Social media », phénomènes sociaux que les marques et les entreprises ne peuvent plus ignorer désormais. Depuis son ouverture fin juin 2011, les articles sur Google+ abondent et la vocation de celui-ci est de s’interroger sur:

  • Google+ est-il le meilleur des 2 mondes Facebook et Twitter?
  • En quoi  Google+ peut-il devenir « LA » plateforme de votre future communauté?

Il a fallu seulement 3 semaines à Google+ pour atteindre 25 millions d’utilisateurs au lieu de 32 et 36 mois respectivement pour Twitter et Facebook.


PROJET GOOGLE+: « THE BEST OF BOTH WORLDS? »

Il ne manquait qu’un « bouton » à ma barre Google.
Détentrice d’un compte Gmail, j’utilise déjà surtout Google Reader comme outil de veille pour suivre mes flux d’actualités préférés, Google Docs pour partager et travailler en ligne sur des documents avec mon réseau professionnel, sans compter les traditionnels Maps, Picasa et autres utilitaires.

J’ai été agréablement surprise par Google+ qui pour l’instant est surtout testé de manière individuelle mais qui présente des fonctionnalités appropriées aux entreprises.
J’ai retrouvé les avantages combinés de Facebook, Twitter et LinkedIn avec des avantages en plus.

  • un flux équivalent au fil d’actualités avec photos, vidéos, liens mais de longueur illimitée contre Facebook max 420 caractères et Twitter max 140 caractères
  • les cercles Google+ que vous créez selon votre mode de fonctionnement: pour chercher une information, suivre ou échanger avec vos réseaux de connaissances, amis etc comme dans la vraie vie. Par exemple, j’ai créé plusieurs cercles professionnels qui correspondent aux activités d’in-fuseon: pros cleantechs, pros RSE (Responsabilité Sociale d’Entreprises), pros web
  • le choix de rendre publique une info (comme par exemple une photo dans votre galerie photos personnelle) ou de la destiner à un ou plusieurs cercles de contacts
  • le choix d’ajouter quelqu’un à un de vos cercles sans pour autant que la réciproque soit vraie
  • le partage de photos
  • l’utilisation de Déclics pour vous abonner à des flux d’informations qui vous concernent
  • la possibilité de créer une Vidéo-Bulle de chat à 10 max spontanément ou de lancer un Chat plus large si vous avez une question précise à poser à votre réseau

Pour rejoindre Google+, vous devez recevoir une invitation. Je peux volontiers vous inviter. Envoyez-moi un mail.

Si vous y êtes déjà, rejoignez-moi sur Google+:  +edith

LES ATOUTS DE GOOGLE+ POUR DEVENIR LA PLATEFORME DE VOTRE FUTURE COMMUNAUTE

Voici sa mission déclarée de Google+:

« Sharing is a huge part of the web, a part that we think could be a lot simpler. That’s why we’ve been working on adding a few new things to Google: to make connecting with people on the web more like connecting with them in the real world », dixit Google

En bref:
Favoriser le partage social comme dans la « vraie » vie en choisissant ce que vous dites à qui et en respectant la confidentialité des infos en fonction des groupes de contacts auxquels vous appartenez.

Et une nouvelle plateforme pour créer son « graphe social », en relation avec le fameux bouton +1.

Depuis mars 2011, le bouton d’évaluation +1 de Google est en test et vous le trouverez de plus en plus fréquemment à côté du « J’aime » de Facebook. Ce bouton est bien entendu intégré à Google + et encourage le partage social.

Si créer une communauté en ligne fait partie de votre stratégie de marketing-communication digitale, tenez compte de Google+ comme plateforme potentielle. Mais avant de choisir les outils…!
Voici 12 points clés pour créer votre communauté en ligne. Un de ses points est de se questionner sur la création d’un réseau ou d’une communauté. Une communauté rallie ses membres autour d’un objectif commun alors que dans un  réseau, chacun peut poursuivre son propre objectif. La ligne est cependant bien fine entre les deux. A mon avis, Google+ permet de mettre en oeuvre les uns et les autres.
Voici par exemple un mapping des réseaux et communautés existants dans le domaine de la Responsabilité Sociale d’Entreprises que j’ai identifiés et qui est sujet à évolution permanente. La valeur ajoutée principale que recherchent ces réseaux ou communautés est le partage de connaissances sur un sujet complexe afin d’optimiser le ROI du développement durable en entreprises.

Mapping de positionnement des réseaux et communautés en ligne sur le thème de la Responsabilité Sociale d'Entreprises. Copyright In-fuseon juin 2011.

Les avantages de Google+ pour créer une telle communauté en ligne:

  • fonctionnalités combinées des profils, pages et groupes Facebook, groupes LinkedIn et micro-blogging de Twitter
  • accès aux informations en mode public ou par les cercles
  • possibilité de lier un cercle à un wiki externe pour créer une base de connaissance partagée

Pour ceux qui veulent se faire une idée sur Google+ en quelques minutes:


CONTREVERSES ET POINTS D’AMELIORATIONS

Quand une nouveauté de cette taille apparaît, les opinions fusent et les positions se prennent. Les leaders d’opinion essaient, investiguent la plateforme, restent, en partent. J’ai pu déjà entendre plusieurs « timbres » et expérimenter quelques points à améliorer:

  • la politique de définition des noms semble trop restrictive et contraignante
  • pas d’outils pour exporter ses contacts Facebook ou Twitter sur Google+
  • pas de short code pour intégrer le bouton +1 dans mon blog sur wordpress.com..pour l’instant!

Et vous, que pensez-vous de cette nouvelle plateforme sociale?
Une de plus direz-vous et 30 mn de plus chaque jour pour y être présent?
Ou bien, un véritable outil à observer de plus près et à considérer dans vos stratégies de communication digitale?

Les paris sont ouverts mais ce qui compte, c’est l’usage que vous en ferez!

La 3ème révolution est un texte à méditer sans prise de tête: juste pour la réflexion et le questionnement envers le besoin de CHANGEMENT, sans intention de dramatiser ou d’orienter les culpabilités!
Non ce n’est pas l’histoire de son nouveau roman policier « L’armée furieuse » que je mets au rendez-vous de cet article mais un texte de société que vous connaissez peut-être déjà et que Fred Vargas, archéologue et célèbre écrivain de polars a écrit en novembre 2008 sur l’amorce d’une 3ème révolution.

Vers quoi avons-nous évolué depuis la sortie de ce point de vue? Sommes-nous devenus des commissaires Adamsberg? Dans quel rôle avons-nous décidé de nous glisser? Et si nous faisions appel tout simplement à notre bon sens humain, à quelques valeurs de base et à nos capacités d’agir.

Texte intégral: la 3ème révolution, nous y sommes

« Nous y voilà, nous y sommes. Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l’incurie de l’humanité, nous y sommes. Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l’homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu’elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d’insouciance.

Nous avons chanté, dansé.

Quand je dis « nous », entendons un quart de l’humanité tandis que le reste était à la peine.
Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l’eau, nos fumées dans l’air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu’on s’est bien amusés.

On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l’atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu. Franchement on s’est marrés. Franchement on a bien profité.
Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu’il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre. Certes. Mais nous y sommes.

A la Troisième Révolution.

Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu’on ne l’a pas choisie. « On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins. Oui. On n’a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis.

C’est la mère Nature qui l’a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies.

La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets. De pétrole, de gaz, d’uranium, d’air, d’eau. Son ultimatum est clair et sans pitié : Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l’exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d’ailleurs peu portées sur la danse). Sauvez-moi, ou crevez avec moi. Evidemment, dit comme ça, on comprend qu’on n’a pas le choix, on s’exécute illico et, même, si on a le temps, on s’excuse, affolés et honteux. D’aucuns, un brin rêveurs, tentent d’obtenir un délai, de s’amuser encore avec la croissance. Peine perdue.

Il y a du boulot, plus que l’humanité n’en eut jamais.

Nettoyer le ciel, laver l’eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l’avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, (attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille) récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n’en a plus, on a tout pris dans les mines, on s’est quand même bien marrés). S’efforcer. Réfléchir, même. Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire. Avec le voisin, avec l’Europe, avec le monde. Colossal programme que celui de la Troisième Révolution.

Pas d’échappatoire, allons-y.

Encore qu’il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l’ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante. Qui n’empêche en rien de danser le soir venu, ce n’est pas incompatible. A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie, une autre des grandes spécialités de l’homme, sa plus aboutie peut être. A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.

A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore. »

Fred Vargas
Archéologue et écrivain

De nombreux sites font référence à ce texte, notamment:

www.larbraphore.fr
www.econologie.com

Photo extraite de la galerie photos d'Energissima

Hier, tel fut mon enthousiasme d’apprendre la décision historique du conseil fédéral suisse d’abandonner le nucléaire au moment où était envoyée aux industries genevoises la nouvelle newsletter de l‘OPI (Office de la Promotion Economique) de Genève dont j’anime la chronique cleantechs.

Quelle belle cohérence entre le soutien massif aux technologies propres que les décideurs suisses ont exprimé à Energissima en avril et maintenant cette décision historique et responsable de la Suisse d’abandonner le nucléaire! Jugez-en par vous-même en découvrant le contenu de la chronique cleantechs de mai de l’OPI, qui fait un zoom arrière sur Energissima.

ENERGISSIMA, ZOOM SUR LES TENDANCES CLEANTECHS

« 200 exposants Suisses et étrangers, c’est un message d’espoir pour le développement des nouvelles énergies renouvelables et notre poursuite d’une société à 2000 Watts ».

Tels furent les mots de Pascal Corminboeuf, conseiller d’Etat et président d’Energissima inaugurant la rencontre nationale des énergies renouvelables et des technologies environnementales le 13 avril 2011 au forum Fribourg.
Pour la première fois, cette rencontre a regroupé sous le même toit trois salons Energissima, ecoHome et Greentechs.
Le ton fut donné pour cette grand messe des Cleantechs qui évolue depuis 2007 de plus en plus vers une rencontre des professionnels du domaine.

SWISS ECO LEADERS DAY: RETOUR D’ENQUETE NATIONALE

Le Swiss Eco Leaders Day, premier forum suisse des leaders de l’environnement, a réunit le 13 avril, les décideurs des secteurs de l’environnement, de l’économie et de la politique.

Ce sont les résultats de la 1ère enquête d’opinion nationale suisse (874 réponses) qui nous révèlent les opinions sur l’efficacité et la popularité des mesures et concepts en vigueur sur tous les thèmes de l’environnement (taxe sur l’essence, centime climatique, Minergie, étiquettes énergies etc) et pas seulement celui des énergies (Mix énergétique, mix électrique, Rétribution à Prix Coûtant, offres de courant vert…).
Les décideurs suisses ont exprimé un soutien massif aux technologies propres. Présentée par le Professeur Dr Rolf Wüstenhagen, directeur de l’Institut économie et environnement de l’Université de Saint-Gall, cette enquête auprès de milieux politiques et économiques révèle deux éléments clés sur l’avenir énergétique de la Suisse: un mix énergétique passant de 15 à 55% d’énergies renouvelables et un mix électrique passant de 42% à 81% de sources renouvelables en 2050.

Plus d’infos sur les tendances européennes et l’enquête nationale suisse sur : « 100% d’énergies renouvelables en 2050 : rêve ou réalité ? » sur le blog d’in-fuseon.

Rolf Häner, directeur de Cleantech Switzerland a rappelé la pro activité de la plateforme nationale Cleantech Switzerland pour promouvoir les technologies des 200 entreprises membres actuelles sur les marchés internationaux.

LES TENDANCES

Trois grands thèmes ont prédominé conférences et démonstrations :

  • L’habitat durable conçu selon les normes Minergie, l’éco conception et l’usage de nouveaux matériaux :

On citera l’entreprise Quantis, émanant du Parc Scientifique de l’EPFL de Lausanne et devenue un leader international de l’analyse du cycle de vie, méthode quantifiant les impacts d’un produit ou d’une activité sur l’environnement.
Sur le même créneau que sa grande sœur et émanant aussi
du PSE, SwissEcology se lance.
Intéressant de découvrir comment la société InnoDec et son réseau de partenaires parviennent à rendre l’éco construction plus accessible financièrement grâce à la préfabrication des façades de bâtiments.
« Cette solution permet de réduire considérablement la durée des chantiers et assure des performances acoustiques records tout en minimisant l’épaisseur des façades », nous explique Eric Demierre, directeur d’InnoDec.

  • Les nouvelles énergies renouvelables prédominées par une relance certaine du solaire (photovoltaïque et thermique) depuis la catastrophe de Fukushima, la cogénération (production simultanée d’électricité et de chaleur), la biomasse et les biocarburants :

Le solaire : la relance des installations nous est confirmée par des acteurs locaux, distributeurs ou intégrateurs des technologies photovoltaïques. Que ce soit Solstis à Lausanne, Solexis à Yverdon ou Tritec à Aarberg, tous se réjouissent de la relance effective du marché depuis un mois. Face aux difficultés que rencontre l’éolien pour négocier ses espaces d’installations, Swisssolar, l’association suisse des professionnels de l’énergie solaire, préconise de déplafonner la RPC (Rétribution au Prix Coûtant de l’électricité issue d’énergies renouvelables) qui détient un pot de CHF 320 millions dont 10% uniquement pour le Photovoltaïque et ainsi répondre aux 8600 installations sur liste d’attente. Swisssolar préconise une part de 10% minimum, voire 20% de solaire dans le mix électrique suisse d’ici à 2025.

Du côté du solaire thermique, Cristoforo Benvenuti, Vicepresident et fondateur de l’entreprise SRB Energy dont le centre de recherche est à Genève, se confie sur sa démarche de pionnier du Cern en 1972 qui l’a amené à créer SRB :

« La technologie du collecteur solaire thermique SRB le rend performant sur le terrain même dans des régions à faible radiations solaires. Cette technologie pratique est prête à mettre en oeuvre seule ou en complément d’autres sources d’énergies afin de réduire le bilan carbone immédiatement». 

  • L’efficacité énergétique par la gestion en réseau des grandes infrastructures de distribution de l’électricité « Smart Grid » ou par de nouvelles solutions immédiates de type « smart metering » ou des campagnes concrètes de sensibilisation aux économies d’énergies :

Nous citerons la solution Ecowizz et son slogan « Soyez branché, économisez ! » qui permet une économie immédiate de la facture d’électricité d’environ 15% grâce à une gestion astucieuse des veilles des appareils. Solution 100% suisse, Ecowizz a été adoptée par Romande Energie et les Services Industriels de Lausanne.
Mentionnons également le programme Doubleco de SIG à Genève qui offre de doubler la réduction de la facture d’électricité des particuliers et des entreprises qui réussissent leur engagement.

CLIN D’OEIL SUR UNE NOUVEAUTE VENUE D’AILLEURS

Nous avons découvert NatureSorb, le nouvel absorbant d’hydrocarbure fait à partir d’une tourbe de sphaigne canadienne et commercialisé en Suisse par NatureSorb à Morges. Utilisé pour nettoyer les fuites industrielles d’huiles d’hydrocarbures, le produit fournit une haute valeur énergétique par incinération avec moins de 2% de cendres résiduelles !

Sources :

  1.  Swiss Eco Leaders Day à Energissima le 13 avril 2011 : Article « 100% d’énergies renouvelables en 2050 : rêve ou réalité ? » sur le blog d’in-fuseon pour plus d’infos sur les tendances européennes et suisses
  2. Article Le Matin.ch du 14 avril 2011 sur Swisssolar
  3. Brève sur Bilan.ch du 13 avril 2011 sur l’enquête nationale suisse

Le 25 mai 2011: décision historique de sortir la Suisse du nucléaire.

Hier, le conseil fédéral suisse a pris une décision historique, mémorable et responsable pour l’avenir énergétique du pays:
sortir la Suisse progressivement du nucléaire.


Résumé des 8 points principaux de la stratégie et revue de l’effervescence médiatique autour du sujet!

« Les centrales nucléaires actuelles seront mises à l’arrêt à la fin de leur durée d’exploitation et ne seront pas remplacées. », extrait du communiqué de presse du Conseil Fédéral Suisse, Berne le 25.5.11.

LA STRATEGIE EN 8 POINTS

2034: la dernière des 5 centrales nucléaires actuelles (décision basée sur une durée d’exploitation de 50 ans maximum) sera découplée du réseau.
Le scénario choisi (le n°2 parmi les 3 étudiés) est techniquement possible tout en garantissant la sécurité d’approvisionnement énergétique du pays et supportable du point de vue économique. Voici un résumé de la stratégie en 8 points:

  1. Renforcement des programmes d’efficacité énergétique pour éviter que la consommation augmente de 60 milliards de kWh en 2010 à 90 milliards de kWh en 2050. Mentionnons par exemple le programme Doubleco de SIG à Genève qui offre de doubler la réduction de la facture d’électricité des particuliers et des entreprises qui réussissent à baisser leurs consommations
  2. Elargir les offres d’électricité de sources renouvelables en hydraulique, éolien, solaire et celles transitoires à base de centrales à gaz (produisant chaleur et électricité). Mentionnons l’initiative innovante moncarrésolaire de Romande Energie en 2009/2010 de lancer un des plus grands parcs solaires en Suisse sur les toits de l’EPFL et d’ouvrir les panneaux à la location à tout un chacun
  3. Développer des productions nationales d’énergies pour réduire la dépendance énergétique
  4. Accélérer l’extension des réseaux électriques « intelligents » de type Smart Grids pour optimiser l’équilibrage entre offre et demande d’énergies et réduire les pertes
  5. Intensifier recherche et transferts de technologies à but d’industrialisation des innovations: cf l‘interview ce matin sur la RSR 1 de Christophe Baillif, patron du laboratoire de recherche solaire PV de l’IMT-EPFL à Neuchâtel, qui voit l’avenir du solaire photovoltaïque passer par le besoin d’investir massivement dans  la création d’un centre de recherche en énergie solaire
  6. L’exemplarité des institutions  pour mettre en pratique et utiliser les cleantechs en leur sein
  7. S’appuyer sur des projets phares
  8. Collaborer avec l’international

L’EFFERVESCENCE MEDIATIQUE

Cet événement provoque depuis hier après-midi une multitude de réactions.  La presse locale s’est emparée de ce sujet brûlant en démultipliant avis et points de vue. En voici une revue de presse certes non exhaustive au rythme auquel l’effervescence est en train de s’emballer!

Les liens de la revue de presse ne fonctionnant plus, voici quelques liens officiels plus pérennes:

DETEC: Sortie du nucléaire

RTS.ch: « Sortir du nucléaire: une pluie de réactions »

Revue de presse de mai 2011:

Tribune de Genève: « Doris Leuthard: C’est un jour historique, une chance à saisir »

Les 16 premières minutes de l’émission Genève à Chaud du 25.5 sur Léman Bleu: les politiques s’expriment sur la décision du conseil fédéral

24 heures: « Sortie du nucléaire: la Suisse quasi seule face à l’Europe »

Le Temps: « Le conseil fédéral veut sortir du nucléaire en 2034″

Les Echos: « La Suisse décide de sortir progressivement du nucléaire »

RSR1: « Sortie du nucléaire: l’interview de Christophe Baillif »

Désormais, il ne reste « plus qu’à  » faire passer cette décision au parlement!