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Les concours et les prix en Développement durable fleurissent en ce moment en Suisse romande. Après le prix IDDEA sur Genève, voici le concours IMPACT lancé par Ashoka pour la 1ère fois en Suisse.
Vous avez développé un projet à vocation sociale ou environnementale depuis plus d’un an ? Vous êtes dans une phase de consolidation de votre activité et vous avez besoin d’un coup de pouce? Le concours IMPACT peut vous aider à changer de voilure. Inscriptions avant le 19 mai.

A QUELLES ENTREPRISES S’ADRESSE LE CONCOURS?

Le concours IMPACT est ouvert à toutes les organisations à vocation sociale ou environnementale en activité depuis plus d’une année et dont le siège social se trouve en Suisse romande ou dans la région frontalière française à moins de 20 km de la frontière suisse (dans les départements de l’Ain, Haute Savoie, Jura, Doubs).

Pour consolider votre stratégie, réfléchir à de nouvelles sources de financement, améliorer la mesure de votre impact social.

Exemples de projets sélectionnés par le concours-impact habitat 2011 en France.

LES ÉLEMENTS CLÉS POUR PARTICIPER

Critères de sélection:

  1. Impact sociétal du projet
  2. Faisabilité de la stratégie de développement
  3. Créativité dans la mobilisation des ressources humaines et financières
  4. Motivation des équipes pour participer
Des chiffres:
  • Une dizaine de lauréats sélectionnés, qui bénéficieront d’un accompagnement professionnel durant 3 mois, incluant un coaching personnalisé et 3 workshops de 3 jours
  • Un jury final sélectionnera 3 gagnants parmi ces lauréats, qui recevront respectivement des prix de CHF 8’000.-, CHF 5’000.- et CHF 2’000.-
Un planning dense:
  • 19/05/2012 Fin de dépôt des dossiers de candidature
  • 08/06/2012 Annonce des organisations sélectionnées
  • 25/06/2012 Séminaire n°1 (à confirmer)

POURQUOI JE SOUTIENS CE CONCOURS?

Ce concours est à l’initiative d’Ashoka, le 1er réseau mondial d’entrepreneurs sociaux innovants. Ce réseau cherche à démultiplier les impacts positifs de l’innovation sociale en identifiant et soutenant des entrepreneurs sociaux novateurs et en favorisant un terrain de collaborations et d’échanges de bonnes pratiques.
On est sur un terreau professionnel qui promeut la Responsabilité Sociale des Entreprises de façon concrète par l’innovation. Askoka et McKinsey ont publié en mars 2012 une étude d’impact de l’entrepreneuriat social qui démontre pour 10 cas pratiques le différentiel entre l’argent public investi et les coûts évités pour la collectivité. Édifiant!

Transmettez l’information plus loin. Faites connaître le concours. Merci!

Evénement spécial Suisse romande du 26 mars 2012.
Comment soutenir Ashoka?

A tous les entrepreneurs sociaux en herbe avec de bonnes idées novatrices:
AVIS! Vous avez jusqu’au 13 avril pour inscrire votre projet sur www.prix-iddea.ch. Trouvez un contexte stimulant, un accompagnement professionnel et des récompenses financières à la clé! Gagner CHF 20’000-., ça aide pour décoller.

IDDEA récompense les « Idées de Développement Durable pour les entreprises d’Avenir » et permet de mener l’idée vers la création d’une nouvelle entreprise. IDDEA, c’est un concours pour les entrepreneurs en herbe qui portent leur projet au rythme de la Responsabilité Sociale d’Entreprise (RSE) alliant économie, social et environnement.

LES CHIFFRES CLÉS A RETENIR

  • 15 projets sélectionnés
  • 6 mois d’accompagnement de mai à octobre 2012
  • 3 prix décernés:
    CHF 20’000.- pour le meilleur projet d’entrepreneuriat durable
    CHF 5’000.- pour le meilleur projet en responsabilité sociale
    CHF 5’000.- pour le meilleur projet environnemental

Toute personne ayant un projet de création d’entreprise peut participer. Il n’est pas nécessaire de résider sur le Canton de Genève, mais les projets devront être réalisés sur le Canton.

POURQUOI JE SOUTIENS IDDEA?

Il y a près d’un an (le 6 avril 2011), l’idée IDDEA était lancée à l’occasion du débat « Le Développement Durable: de l’idée à la réalité » organisé par la Jeune Chambre Internationale de Genève au Green café.
J’y étais invitée comme entrepreneur pour contribuer à un tour de « verres » en présence d’Antonio Hodgers de Mobilidée, Julien Perrot, l’inventeur éditeur surdoué du magazine La Salamandre, pour les curieux de nature (il lança son premier numéro à 11 ans!) et des membres de la Jeune Chambre. J’y ai rencontré dynamisme, enthousiasme et de nouveaux esprits d’entrepreneurs. Je suis ravie qu’ils aient pu lancer l’initiative IDDEA et allier autour d’eux de si nombreux sponsors. Leur cause est la mienne.

D’autres en parlent:
CleantechAlps
Geneva Communicators Network
AlpICT

Faites passer l’information. Ils ont besoin de NOUS!
Echéance pour participer: vendredi 13 avril!

IDDEA sur Facebook.

Avez-vous entendu parler du R20 (Regions of Climate Change)? Etiez-vous peut-être mercredi 7 mars à Genève à la conférence de l’acteur et ancien gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger? J’ai personnellement assisté aux conférences « techniques » de l’équipe de «Schwarzie» qui ont eu lieu le jour même sur le thème: « Sur la route de Rio: les Régions bâtissent l’économie verte ». Hors des effusions médiatiques, quelques éléments concrets m’ont interpellée et que je n’ai vus nulle part retransmis dans la presse.

L’URGENCE DE LA CROISADE

« 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) doivent être éliminés d’ici à 2050 afin de limiter le réchauffement de la planète à 2°C maximum et éviter les conséquences catastrophiques des changements climatiques », aperçu du R20.

Michèle Sabban, toute récente présidente du conseil d’administration du R20 a évoqué le rapport 2010 du Global Footprint Network qui précise qu’en 2007, notre empreinte écologique moyenne terrestre dépasse déjà de 50% la capacité de régénération des ressources de la Terre.

LES 4 PILIERS DU R20

A part «Schwarzie» qui est LE pilier impressionnant à l’initiative du R20, cette association à but non-lucratif dont le siège social est à Versoix s’appuie sur:

  • les gouvernements sous-nationaux proches du terrain et la création de partenariats publics-privés
  • les technologies en lien avec les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique
  • un réseau de partenaires investisseurs pour accélérer le financement des projets
  • une communauté en devenir sur la base du projet de communication Sustainia

Une année après son lancement officiel, le R20 comprend une vingtaine de membres et une trentaine de partenaires. Comment juger si ce nombre est significatif face à l’impact que souhaite créer le R20?

UN MESSAGE UNIQUE: ALLIER CROISSANCE ÉCONOMIQUE ET ÉCOLOGIE

Que ce soit Michèle Sabban, Reta Jo Lewis la représentante d’Hillary Clinton pour le climat ou Johannes Hahn commissaire européen chargé de la politique régionale, les trois ont accordé leurs violons pour affirmer que la croissance doit passer par l’économie verte et par une nouvelle forme de compétitivité par les innovations et non pas par les coûts.
Tous s’accrochent à la croissance en misant sur une meilleure efficacité des techniques et efficience des comportements et aucun ne veut envisager un autre modèle.

6 RÉGIONS SOUS LA LOUPE, 6 RÉSULTATS REMARQUABLES

© in-fuseon

Région de Puglia en Italie:
Avec ses 4,8 millions d’habitants et la plus grande centrale à charbon d’Italie, la région s’est donnée le défi de sortir de la dictature des énergies fossiles.
Les solutions énergétiques : l’éolien, le solaire et la biomasse.
Comment?:

  • en « solarisant » les bâtiments agricoles et les écoles
  • en sensibilisant les habitants aux économies d’énergie

Région du Languedoc-Roussillon en France:
Une population de 3 millions d’habitants qui croît de 5 à 10% par an, attirée par la candeur du sud ouest de la France! La région relève le défi énergétique:

  • en créant un laboratoire de recherche Greenstars notamment dans les domaines du bois et des algues  (nouveaux carburants, cosmétiques, alimentation)
  • en débloquant un prêt de 400 millions d’Euros pour financer l’énergie solaire et l’éolien
  • en misant sur le 4ème pilier du développement durable: la communication pour mobiliser la population

Région des Açores:
 « Il n’y a pas de petite région! » 9 îles, des difficultés insulaires de tous ordres et pourtant déjà 30% d’énergies renouvelables grâce surtout à la géothermie!

Région de Norrbotten en Suède:
Une région qui fait déjà partie de l’association Climactregions et qui regorge de bonnes pratiques en matière d’énergie hydraulique, éolienne et de biogaz. L’industrialisation du recyclage des déchets de ses 250’000 habitants permet actuellement d’utiliser du biogaz à 1 euro par m3!

Région de Pastaza en Equateur:
Voici une région de l’Amazonie qui se bat pour préserver sa culture et son mode de vie ancestrale. José Gualinga, président du peuple Kichwa de Sarayuku détonne parmi l’assemblée d’orateurs! Vêtu de sa coiffe indienne traditionnelle, il parle de l’importance pour son peuple de sauvegarder « sus planes de vida »! Et nous occidentaux, quels types de plans de vie sommes-nous en train de construire?

Région d’Asie du Nord Est: NEAR
Trop peu de temps a été alloué à Jae-Hyo Kim pour cette région en pleine expansion dont l’association NEAR regroupe des mastodontes tels que la Chine, le Japon, la Corée du sud, la Corée du nord, la Mongolie et la Russie. En tous cas, c’est un tour de force de l’association NEAR d’avoir pu mettre autour de la même table depuis 1998 de tels rivaux. Le R20 qui prévoit d’ouvrir une antenne en Chine en 2012 devrait pouvoir surfer sur cette vague!

CE QUI M’A MANQUÉ

Des chiffres, des objectifs et plus de concret sur les projets.

Sources d’informations:

Rien de tel que des chiffres pour attiser les consciences de notre société très rationnelle. Les chiffres comme les images parlent d’eux-mêmes sans besoin de commentaires superflus. Voici notre 2ème article sur Fukushima, le 1er ayant été publié 10 jours après la catastrophe du 11 mars, dans la foulée du sentiment de révolte et d’impuissance qui m’avait envahie.

WE LOVE ATOM de Noriaki Imai ©in-fuseon

Avant de faire le tour des chiffres, je veux donner un petit coup de pouce à la très généreuse initiative de l’atelier Medamothi qui expose les travaux de 43 artistes japonais jusqu’au 4 décembre pour reverser les dons à la Croix rouge du Japon. Si vous habitez sur le canton de Vaud en Suisse, c’est à une vingtaine de km au nord de Lausanne. Sinon vous pouvez télécharger l’image de votre choix pour 50 Euros.

J’ai personnellement choisi l’image d’ATOM de l’artiste Noriaki IMAI qui symbolise le déclin fondant de l’ère nucléaire au Japon, pays qui l’avait pourtant couronné en grandes pompes il y a près de 50 ans – Titre de l’oeuvre: « FUKUSHIMA NUCLEAR POWER STATION (We love ATOM) »

LES CHIFFRES:

C’est l’arrêt de l’alimentation électrique qui a empêché le refroidissement des réacteurs nucléaires endommagés et qui a provoqué la crise nucléaire.
Avec les radiations nucléaires, les conséquences n’arrivent que plus tard. Certes il y a eu malheureusement quelques décès immédiats aux alentours de la centrale. Mais quelles conséquences à partir de maintenant pour les populations, la faune et la flore terrestre et marine?

  • Evacuation de 80’000 personnes dans un périmètre de 20 kms plus 30’000 dans un périmètre de 30 kms au moment de la catastrophe
  • « Des échantillons de sols prélevés à environ 60 kms de la centrale montrent une exposition à des doses de radiation jusqu’à 20 fois supérieures à la dose au delà de laquelle on estime inacceptable le risque de cancer », La Revue Durable de sept/oct selon le Criirad
  • Les pastilles d’iode devant saturer la thyroïde en iode non radioactif (empêchant ensuite la fixation de l’iode radioactif) n’ont été distribuées que cinq jours après le 11 mars
  • Selon le gouvernement japonais, plus de 160’000 personnes ont été « scannées » en mars 2011 et aucun cas d’irradiation grave n’a été décelé!
  • 5 mai 2011: 1ère visite « humaine » possible des réacteurs depuis la catastrophe
  • 103 ouvriers ont travaillé à Fukushima et ont été exposés aux fortes radiations cumulatives. L’un d’entre eux est décédé d’une leucémie et 3 autres ont été gravement brûlés
  • Accident nucléaire de niveau 7, niveau maximum sur l’échelle internationale  (International Nuclear Event Scale)
  • Difficile pour l’instant de déceler les cancers potentiels dus à l’irradiation face au risque de 40% en moyenne de contracter un cancer pour une toute autre raison
  • Fukushima a distribué des détecteurs de radiation à 280,000 enfants d’écoles primaires et secondaires. Le temps de jeux extérieurs est limité à 2 ou 3 heures par jour.
  • Les compteurs Geiger sont les gadgets les plus populaires jusqu’ à Tokyo
  • Une étude a été lancée pour vérifier la thyroïde de 360’000 jeunes de moins de 18 ans avec l’objectif de les suivre tous les 5 ans. De même auprès de femmes enceintes proches des zones sinistrées. Or cette étude a donné peu de résultats car moins de la moitié des gens y ont répondu. La population a fui et déménagé depuis
  • 2’300 mères japonaises de 28 préfectures du Japon ont organisé un « sitting » en septembre et octobre à Tokyo pour demander la protection de leurs enfants par l’obtention du droit d’évacuer les zones contaminées. Le droit d’évacuer est financé par le gouvernement uniquement si le taux de radioactivité de la zone est de plus de 20 millisieverts par an!

Several thousand people are marching in downtown Tokyo calling on the government to abandon nuclear energy, Sept. 19, 2011 (Photo: Koji Sasahara / AP)

  • Contamination  de l’airévaluation scientifique des émissions de Xenon-133 and Césium-137 dans l’atmosphère dans les 3/4 jours qui ont suivi le tsunami:
    • les émissions de 133Xe ont été évaluées à 16.7 EBq (exabecquerel), ce qui représente la plus grande émission radioactive historique de ce gaz, non associée à un test de bombe nucléaire!
    •  les émissions de  137C sont été évaluées à 35.8 PBq, ce qui équivaut à environ 42% des émissions de Chernobyl
  • Détérioration des niveaux de contaminations radioactives à Fukushima-city, (ville de 300’000 habitants à 60 km de la Centrale) en septembre
  • Contamination alimentaire: taux de radioactivité de l’ordre de 500 becquerels par kilos sur du riz récolté à 56 kms de la centrale en septembre. « 40 sites présentaient des taux excédant 5000 becquerels par kg (limite maximum  du gouvernement pour récolter et faire pousser du riz) ». Le 17 novembre, le gouvernement décrète l’embargo sur le riz de la région de Fukushima. L’embargo vise 154 fermes rizicoles, qui produisent au total 192 tonnes de riz par an!
  • Contamination de la mer15’000 terabecquerels ont été rejetés dans l’océan par la Centrale de Fukushima. Des niveaux de 10’000 becquerels par mètre cube (100’000 en avril 2011) ont été détectés en juillet 2011. Des taux dépassant les 500 bq/kg ont été constatés sur 18 espèces de poisson et de fruits de mer.
  • Les terabecquerels de Cesium 137 déversés de mars à Mai dans la mer et dans les airs sont légèrement supérieurs aux quantités rejetées par les essais atomiques dans le Pacifique!
  • Et malgré tout ça….les touristes retournent au Japon: A Kyoto alors que les taux d’occupation étaient de 30% en mars/avril 2011 (contre 95% en 2011!), l’été a été marqué par une reprise avec des taux avoisinant 70%.
  • De nombreuses zones autour de Fukushima pourraient être désertées  pendant des décennies avec des taux de 500 millisieverts par an (contre 1 mSv pour la limite légale qui a été augmentée à 10 mSv après la catastrophe et même 20 mSv pour la préfecture de Fukushima).
  • Et pour finir, 3 jours avant l’embargo sur le riz, visite guidée en images de la centrale de Fukushima par les autorités japonaises pour montrer que tout est rentré dans l’ordre! A vous d’en juger!

Ce sont les conséquences sociales, environnementales et économiques que le peuple japonais supportent désormais.

Sources d’information:
Wikipedia

Huff post Green 

Fukushima Green actions

Reuters, plan d’évacuation

2000watts.org

Criirad

En complément de l’article « La pensée contemporaine en messages « propres » inventés par vous », je partage avec vous l’image d’un tableau qui était exposé à La Muse par Miss Mixt, collectif d’artistes fondé par 2 autres coworkers Frédérique et Eve.

Travail photographique sur plaque métal.
Il s’agit d’un éco-quartier d’Amsterdam. Magnifique non?

"Vers Amsterdam"

La Muse porte bien son nom comme espace inspirant l’émergence de nouvelles pratiques économiques.

Depuis janvier 2010, je soutiens cette initiative genevoise qui a mis à disposition un espace de travail partagé. C’est toujours avec grand plaisir que j’y retrouve les anciens et les tous nouveaux coworkers de plus en plus nombreux!

La Muse s’affiche aux côtés de l’art contemporain de la nuit des Bains de Genève en ouvrant ses portes encore plus grand. Les coworkers seront de la partie avec des animations.

Ne manquez pas l’occasion de nous rencontrer jeudi 15 septembre de 18h à 21h!
Vous pourrez m’y trouver, dans la pièce appelée « l’aquarium » comme un poisson dans l’eau pour inventer avec vous vos messages de communication au sens propre!

Comment s’y retrouver dans les sacs plastiques en fonction des matériaux avec lesquels il sont été fabriqués?

Si vous ne le saviez pas, vous vous en doutiez:
Voici les chiffres affolants que nous annonce Bioapply, fournisseur suisse de solutions éco-responsables:

  • 680 : le nombre de sacs utilisés par an et par ménage, soit 2 par jour!
  • 20 minutes : la durée d’utilisation moyenne des sacs en sortie de caisse

  • 400 ans : le temps que peut prendre la décomposition d’un sac en plastique.

Notre monde a amorcé un changement de comportement quant à l’usage des sacs plastiques: des législations se mettent en place pour les interdire, les matériaux évoluent, des normes européennes sont en vigueur et certains grands distributeurs (alimentaires) prennent des mesures.
Mais comment s’y retrouver entre les labels officiels, les labels auto-proclamés et l’absence de marquage?
Voici le but de cet article: y voir plus clair et plus loin…et faire les bons choix au quotidien.

Sacs plastiques: confusion et conséquences

Observez attentivement les 3 sacs ci-dessous. Lequel vous semble le plus respectueux de l’environnement?

« Protégeons NOTRE PLANETE
sac 100% oxo-biodégradable »

« Votre commerçant vous remet Ce sac 100% dégradable. Ce sac est fabriqué en polyéthylène additivé, ce qui le rend fragmentable et dégradable »

« Le sac « écophémère » est 100% oxo-biodégradable. Exposé à la lumière, l’oxygène, l’humidité et la chaleur, il se décompose rapidement et totalement et devient biodégradable et bio-assimilable ».

En fait aucun de ces sacs plastiques n’est respectueux de l’environnement et presque moins qu’un vulgaire sac plastique sans marquage. Les 3 sont même plus « fourbes », pour reprendre l’expression de Frédéric Mauch, fondateur et CEO de BioApply.
Ceci relève de « greenwashing » probablement non intentionnel…mais pourquoi? Parce qu’il règne une grande confusion et que seule la transparence peut aider le consom’acteur!

Tout comme les autres sacs plastiques, les sacs marqués dégradables ou oxo sont des thermoplastiques issus de ressources fossiles. Ce qui fait la différence c’est l’agent oxydant qui y est ajouté pour stimuler la fragmentation du sac. Or ce ceci est une fausse solution car lors de leur fragmentation, les sacs libèrent dans la nature (le sol, les plantes, l’ingestion par les animaux) toutes les substances nocives qu’ils contiennent.
Quant à parler ou écrire que ces sacs sont oxo-biodégradables, est un énorme mensonge qui induit les utilisateurs encore plus en erreur.

Tesco, une grande chaîne anglaise d’hypermarchés en a fait les frais en utilisant de tels sacs et toute son action qui se voulait « verte » a été contre-productive pour son image de marque.

Dans un autre registre que les sacs plastiques, les nouveaux emballages des pots de yaourt Activia du groupe Danone sont sujets à polémique. Ces pots en acide polylactique (PLA), polymère biodégradable ont pourtant été développés en partenariat avec le WWF. Or c’est du maïs génétiquement modifié qui est utilisé comme matière première du PLA, en désaccord avec la publicité faite sur le site d’Activia et sur les pots eux-mêmes. Le domaine des emballages est sous la loupe!

Que faire si l’on vous donne un sac oxo-biodégradable?

Que faire si l’on vous donne un tel sac?

Voici quelques pistes et c’est à vous de choisir:

  • refuser le sac et argumenter: le commerçant n’est peut-être pas au courant. Vous contribuez à informer et…former!
  • accepter le sac en sachant qu’après usage, vous ne devez pas le composter car il augmenterait la charge polluante des compostières
  • utiliser le sac le plus longtemps possible
  • préférer un sac biodégradable

Sacs plastiques biodégradables versus oxo-biodégradables

« Biodégradable se dit des produits industriels et des déchets qu’une action bactérienne, naturelle ou induite, décompose assez rapidement et fait disparaître de l’environnement en les convertissant en molécules simples utilisables par les plantes », Larousse

Les sacs biodégradables sont faits à base d’énergies renouvelables comme les matières végétales et n’ont pas d’effets néfastes en se décomposant en quelques mois. Ils contribuent même à l’accélération de la masse compostable. L’objectif n’est pas de supprimer notre confort mais de rendre le déchet intéressant et non nocif. De plus il est prouvé que l’utilisation de tels sacs contribuent à sensibiliser vers un comportement plus respectueux: réduction du flux des déchets non triés!

La question revient bien entendu au prix de tels sacs. 
Les sacs biodégradables peuvent coûter jusqu’à 2 fois plus cher que les sacs polluants mais des usages à grande échelle prouvent que leur utilisation fait diminuer le nombre de sacs de près de 80%
De plus la solution est de passer à la fin de la gratuité de tels sacs pour renforcer le mouvement.

Si vous devez utiliser un sac, alors préférez le biodégradable. Il devrait comporter un label qui suit les directives de la norme européenne EN 13432 comme ceux-ci:

La transparence par le marquage et la traçabilité:

Prenons l’exemple d’un sac conçu et fabriqué par BioApply, marqué « 100% compostable, sans OGM-sans plomb »:
Sur la tranche de ce sac, vous retrouvez les labels  ainsi que l’adresse web: www.respect-code.org/fqd83.

Ces informations vous indiquent le lot de production auquel appartient votre sac, qui l’a produit et les types de matériaux utilisés pour produire ce sac.

Et vous, avez-vous des expériences similaires que vous pourriez partager?

Google+ vient de se lancer en grande pompe au nez et à la barbe de Facebook, Twitter et LinkedIn, juste pour parler des mastodontes qui peuplent la croissance des « Social media », phénomènes sociaux que les marques et les entreprises ne peuvent plus ignorer désormais. Depuis son ouverture fin juin 2011, les articles sur Google+ abondent et la vocation de celui-ci est de s’interroger sur:

  • Google+ est-il le meilleur des 2 mondes Facebook et Twitter?
  • En quoi  Google+ peut-il devenir « LA » plateforme de votre future communauté?

Il a fallu seulement 3 semaines à Google+ pour atteindre 25 millions d’utilisateurs au lieu de 32 et 36 mois respectivement pour Twitter et Facebook.


PROJET GOOGLE+: « THE BEST OF BOTH WORLDS? »

Il ne manquait qu’un « bouton » à ma barre Google.
Détentrice d’un compte Gmail, j’utilise déjà surtout Google Reader comme outil de veille pour suivre mes flux d’actualités préférés, Google Docs pour partager et travailler en ligne sur des documents avec mon réseau professionnel, sans compter les traditionnels Maps, Picasa et autres utilitaires.

J’ai été agréablement surprise par Google+ qui pour l’instant est surtout testé de manière individuelle mais qui présente des fonctionnalités appropriées aux entreprises.
J’ai retrouvé les avantages combinés de Facebook, Twitter et LinkedIn avec des avantages en plus.

  • un flux équivalent au fil d’actualités avec photos, vidéos, liens mais de longueur illimitée contre Facebook max 420 caractères et Twitter max 140 caractères
  • les cercles Google+ que vous créez selon votre mode de fonctionnement: pour chercher une information, suivre ou échanger avec vos réseaux de connaissances, amis etc comme dans la vraie vie. Par exemple, j’ai créé plusieurs cercles professionnels qui correspondent aux activités d’in-fuseon: pros cleantechs, pros RSE (Responsabilité Sociale d’Entreprises), pros web
  • le choix de rendre publique une info (comme par exemple une photo dans votre galerie photos personnelle) ou de la destiner à un ou plusieurs cercles de contacts
  • le choix d’ajouter quelqu’un à un de vos cercles sans pour autant que la réciproque soit vraie
  • le partage de photos
  • l’utilisation de Déclics pour vous abonner à des flux d’informations qui vous concernent
  • la possibilité de créer une Vidéo-Bulle de chat à 10 max spontanément ou de lancer un Chat plus large si vous avez une question précise à poser à votre réseau

Pour rejoindre Google+, vous devez recevoir une invitation. Je peux volontiers vous inviter. Envoyez-moi un mail.

Si vous y êtes déjà, rejoignez-moi sur Google+:  +edith

LES ATOUTS DE GOOGLE+ POUR DEVENIR LA PLATEFORME DE VOTRE FUTURE COMMUNAUTE

Voici sa mission déclarée de Google+:

« Sharing is a huge part of the web, a part that we think could be a lot simpler. That’s why we’ve been working on adding a few new things to Google: to make connecting with people on the web more like connecting with them in the real world », dixit Google

En bref:
Favoriser le partage social comme dans la « vraie » vie en choisissant ce que vous dites à qui et en respectant la confidentialité des infos en fonction des groupes de contacts auxquels vous appartenez.

Et une nouvelle plateforme pour créer son « graphe social », en relation avec le fameux bouton +1.

Depuis mars 2011, le bouton d’évaluation +1 de Google est en test et vous le trouverez de plus en plus fréquemment à côté du « J’aime » de Facebook. Ce bouton est bien entendu intégré à Google + et encourage le partage social.

Si créer une communauté en ligne fait partie de votre stratégie de marketing-communication digitale, tenez compte de Google+ comme plateforme potentielle. Mais avant de choisir les outils…!
Voici 12 points clés pour créer votre communauté en ligne. Un de ses points est de se questionner sur la création d’un réseau ou d’une communauté. Une communauté rallie ses membres autour d’un objectif commun alors que dans un  réseau, chacun peut poursuivre son propre objectif. La ligne est cependant bien fine entre les deux. A mon avis, Google+ permet de mettre en oeuvre les uns et les autres.
Voici par exemple un mapping des réseaux et communautés existants dans le domaine de la Responsabilité Sociale d’Entreprises que j’ai identifiés et qui est sujet à évolution permanente. La valeur ajoutée principale que recherchent ces réseaux ou communautés est le partage de connaissances sur un sujet complexe afin d’optimiser le ROI du développement durable en entreprises.

Mapping de positionnement des réseaux et communautés en ligne sur le thème de la Responsabilité Sociale d'Entreprises. Copyright In-fuseon juin 2011.

Les avantages de Google+ pour créer une telle communauté en ligne:

  • fonctionnalités combinées des profils, pages et groupes Facebook, groupes LinkedIn et micro-blogging de Twitter
  • accès aux informations en mode public ou par les cercles
  • possibilité de lier un cercle à un wiki externe pour créer une base de connaissance partagée

Pour ceux qui veulent se faire une idée sur Google+ en quelques minutes:


CONTREVERSES ET POINTS D’AMELIORATIONS

Quand une nouveauté de cette taille apparaît, les opinions fusent et les positions se prennent. Les leaders d’opinion essaient, investiguent la plateforme, restent, en partent. J’ai pu déjà entendre plusieurs « timbres » et expérimenter quelques points à améliorer:

  • la politique de définition des noms semble trop restrictive et contraignante
  • pas d’outils pour exporter ses contacts Facebook ou Twitter sur Google+
  • pas de short code pour intégrer le bouton +1 dans mon blog sur wordpress.com..pour l’instant!

Et vous, que pensez-vous de cette nouvelle plateforme sociale?
Une de plus direz-vous et 30 mn de plus chaque jour pour y être présent?
Ou bien, un véritable outil à observer de plus près et à considérer dans vos stratégies de communication digitale?

Les paris sont ouverts mais ce qui compte, c’est l’usage que vous en ferez!

La 3ème révolution est un texte à méditer sans prise de tête: juste pour la réflexion et le questionnement envers le besoin de CHANGEMENT, sans intention de dramatiser ou d’orienter les culpabilités!
Non ce n’est pas l’histoire de son nouveau roman policier « L’armée furieuse » que je mets au rendez-vous de cet article mais un texte de société que vous connaissez peut-être déjà et que Fred Vargas, archéologue et célèbre écrivain de polars a écrit en novembre 2008 sur l’amorce d’une 3ème révolution.

Vers quoi avons-nous évolué depuis la sortie de ce point de vue? Sommes-nous devenus des commissaires Adamsberg? Dans quel rôle avons-nous décidé de nous glisser? Et si nous faisions appel tout simplement à notre bon sens humain, à quelques valeurs de base et à nos capacités d’agir.

Texte intégral: la 3ème révolution, nous y sommes

« Nous y voilà, nous y sommes. Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l’incurie de l’humanité, nous y sommes. Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l’homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu’elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d’insouciance.

Nous avons chanté, dansé.

Quand je dis « nous », entendons un quart de l’humanité tandis que le reste était à la peine.
Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l’eau, nos fumées dans l’air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu’on s’est bien amusés.

On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l’atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu. Franchement on s’est marrés. Franchement on a bien profité.
Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu’il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre. Certes. Mais nous y sommes.

A la Troisième Révolution.

Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu’on ne l’a pas choisie. « On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins. Oui. On n’a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis.

C’est la mère Nature qui l’a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies.

La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets. De pétrole, de gaz, d’uranium, d’air, d’eau. Son ultimatum est clair et sans pitié : Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l’exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d’ailleurs peu portées sur la danse). Sauvez-moi, ou crevez avec moi. Evidemment, dit comme ça, on comprend qu’on n’a pas le choix, on s’exécute illico et, même, si on a le temps, on s’excuse, affolés et honteux. D’aucuns, un brin rêveurs, tentent d’obtenir un délai, de s’amuser encore avec la croissance. Peine perdue.

Il y a du boulot, plus que l’humanité n’en eut jamais.

Nettoyer le ciel, laver l’eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l’avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, (attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille) récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n’en a plus, on a tout pris dans les mines, on s’est quand même bien marrés). S’efforcer. Réfléchir, même. Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire. Avec le voisin, avec l’Europe, avec le monde. Colossal programme que celui de la Troisième Révolution.

Pas d’échappatoire, allons-y.

Encore qu’il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l’ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante. Qui n’empêche en rien de danser le soir venu, ce n’est pas incompatible. A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie, une autre des grandes spécialités de l’homme, sa plus aboutie peut être. A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.

A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore. »

Fred Vargas
Archéologue et écrivain

De nombreux sites font référence à ce texte, notamment:

www.larbraphore.fr
www.econologie.com